If they ask you about me, tell them :
"He was the only person that loved me honestly, and I broke him".
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Après le dîner convivial et remplisseur de panse, nous étions sortis de la maison, prêts à vagabonder dans les rues de Daegu comme nous en avions un jour eu l'habitude. Lorsque les parents de Namjoon nous refusaient l'accès à la maison, étant occupés par des invités quelconques, nous partions en expédition, en quête d'explorer les lieux inconnus de notre ville. C'est ainsi que ce soir, nous nous étions dirigés vers notre endroit préféré, où étaient laissés à l'abandon des canapés et fauteuils, ainsi que quelques tables dispersées dans un garage délaissé.
Arrivés sur notre lieu préféré de sortie, Jimin courut pour se réserver une place sur le sofa le plus confortable, suivi d'un Hoseok tout sourire qui riait aux éclats de leurs idioties, alors qu'un sourire amusé peignait nos visages bienheureux. Seokjin et Taehyung les suivirent, l'un s'affalant sur la dernière place du canapé le plus confortable, l'autre se vautrant dans l'un des sièges automobile que nous avions disposé dans le garage. Quant à moi, j'attrapais le maigre et fragile poignet de Yoongi après qu'il ait allumé un feu d'une main d'expert dans l'emplacement de fortune disposé pour, et le tirais jusqu'au piano désaccordé qui trônait quelques mètres plus loin. Namjoon s'assit aux pieds de Seokjin, qui lui était vautré sur les sièges automobile, alors que j'ouvris le clapet du piano en bois, posant bien rapidement les mains de mon hyung afin qu'il me joue une de ses compositions, sous son soupir faussement lasse.
Je le vis sourire imperceptiblement, lorsque je posais moi aussi mes doigts sur les touches blanches, prêt à le suivre dans sa mélodie habituelle et propre à lui, que je pouvais fredonner sans fausse note, même après toutes ces années de silence. Il prit une longue respiration, comme se mettant en apnée avant de s'immerger dans la profondeur de ses notes pleines de ressentis et de vécu, puis entama les premières notes, que je suivis d'accords graves, étant placé à la gauche de Yoongi. Il me servit un sourcil arqué, ainsi qu'un sourire surpris, en remarquant la facilité que j'avais désormais à le suivre dans sa musicalité, et nous formions une danse sonore délicieuse à entendre, ainsi qu'à jouer. Nous étions dans une harmonie parfaite, et les garçons affalés dans leurs trônes coupèrent leurs discussions à l'entente de notre doigté volant sur les touches poussiéreuses, ce qui nous plongea un peu plus dans les accords que nous frappions de nos mains lourdes. Nos têtes bougeaient au rythme du tempo saccadé, au son des cordes frappés, et nos phalanges se firent plus volatiles sur les morceaux de bois, lorsque la fin de la musique pointait le bout de son nez.
"Depuis quand joues-tu aussi bien ? m'interrogea Yoongi alors qu'une salve d'applaudissements sincères brusqua le silence des dernières notes, ce à quoi je répondis d'un simple hochement d'épaules.
-C'était magnifique, les enfants ! commenta Seokjin tout joyeux, dont les claquements de mains étaient les plus sonores.
-Merci hyung, souriais-je d'un rictus éblouissant tout en courbant légèrement l'échine.
-Tu nous as caché ton talent pour la musique, continua Yoongi en tapotant amicalement mon dos.
-C'est vrai ça, approuva Namjoon les sourcils froncés en une expression curieuse. Avant tu peinais à jouer dix seconde sans fauter.
-On peut dire que mes talents d'artiste se sont réveillés, ris-je nerveusement, frottant ma nuque avec angoisse. Ça doit être l'accident de voiture qui a secoué le côté cognitif de la musique de mon cerveau, qui s'est stimulé, ahah !
-Tu peux nous jouer autre chose ? quémanda Jimin, un grand sourire ravi au visage.
-Je ne sais pas, hésitais-je, ne voulant montrer ce que je n'étais censé savoir faire. Je peux peut-être...
-On te demande pas de jouer du Mozart non plus, me rassura Taehyung en sourire encourageant. Joue quelque chose de simple.
-Je vais essayer", soupirais-je en reposant mes mains fébriles sur les touches blanches qui n'attendaient que d'être stimulées.
Je pris une grande respiration, repensant à cet examen de piano dont j'avais stressé durant des semaines, pour finalement le réussir avec brio. Les garçons ne pouvaient pas être plus difficiles que mes anciens juges, après tout. Je ne devais pas jouer quelque chose de trop complexe, une certaine musique me trottait dans la tête, mais elle était beaucoup trop ardue pour que je la joue sans prétendre n'avoir jamais pris de cour particulier. Alors je finis par me rabattre sur une version douce de "Billie Jean", accompagnant mes doigts musiciens à ma voix claire et puissante. Les notes dépassaient la barrière de mes lèvres sans une once de difficulté, alors que je n'avais pourtant pas échauffé ma gorge, ce qui était une agréable surprise. Lorsque mes mots se perdaient, s'écorchaient entre eux, je souriais nerveusement, embarrassé d'avoir oublié les paroles.
Puis ce fut lors d'une fausse note que je décidai d'abandonner, voilà bien trop longtemps que je n'avais pas joué cette mélodie, ni ne l'avait chantée. Je finis par soupirer et gratter ma nuque avec nervosité, attendant un quelconque commentaire critiquant le positionnement de mes mains où le craquement de ma voix encore juvénile. Mais rien que des applaudissements encourageants, des sifflements et des appréciations agréables. Mes joues rougirent de bonheur, et un sourire craquela mon rictus nerveux.
"Notre Jungkook-ie sera futur chanteur ! C'est certain ! s'extasia Seokjin fier de moi.
-Tu nous avais caché ton talent pour la musique ! s'écria Jimin.
-On verra un jour Jungkook gagner un trophée à la télévision", commenta Taehyung tout en me lançant un clin d'œil charmeur, saturant la couleur de mes pommettes.
Yoongi caressa mes cheveux fièrement avant que nous partions nous réfugier dans les fauteuils avec les autres, je me mis à la droite de Taehyung, entre lui et Yoongi, et je sentis une grande main chaude s'immiscer le long de mon tee-shirt, dans mon dos, me provoquant un millier de frissons délicieux. Le bruit des rires et les crépitements du feu formaient une agréable musique dont mes oreilles profitaient pleinement, être ainsi entouré de tous mes amis était réconfortant, et remontait la jauge d'espoir que j'avais pour notre futur. Nous discutions de tout et de rien, appréciant le simple fait que nous étions au complet, et j'aperçus au coin de l'oeil Seokjin caresser les cheveux soyeux d'un Namjoon rougissant, qui était assis à ses pieds, en face du feu que Yoongi avait allumé de son briquet.
Nous vîmes tous Hoseok sortir de sa poche un flacon de pilules blanchâtres, qu'il jeta au feu devant nos yeux, sans que nous dîmes un seul mot. Beaucoup pensèrent sûrement que ce n'étaient que des conneries, de la manière dont notre ami les jetaient comme des simples analgésiques ou somnifères. Pourtant, ce flacon orange me paraissait beaucoup trop menaçant, et je le voyais d'un œil beaucoup moins innocent que les autres garçons. Même Jimin parut l'air de s'inquiéter face à tant de frivolité dans les gestes de Hoseok sur ses prescriptions, et je ne pus que me sentir angoissé de manquer quelque chose, une ombre dans le tableau. Un son répété attira mon attention sur autre chose que les flammes alimentés d'anciens morceaux de bois encore consummables, et je tournais les yeux sur le briquet de Yoongi, dont le silex se faisait maltraiter par le roulement de pouce répétitif du garçon.
"Les garçons", hélais-je, le cœur soudainement douloureux, les yeux légèrement humides par un sentiment de nostalgie certain qui me prenait brusquement aux tripes, par cette scène que je vivais de par la grâce des dieux ou que sais-je.
Une corvée aux responsabilités écrasantes appuyaient contre mes épaules en une pression monstre, j'avais beaucoup à sauver, mais j'oubliais parfois ce que ce travail me permettait : des souvenirs, des amis, une nouvelle vie, une nouvelle chance, pour tous. Nous voir ainsi glousser tous ensemble, le rire facile, les yeux plissés et les joues crispées de crampes par le trop plein de bonheur que nous vivions tous ensemble, sentir la présence réconfortante de chacun de mes frères. C'était comme un rêve, un espoir inimaginable, impossible à croire, pourtant j'étais bien là, auprès de toutes les merveilleuses personnes qui remplissaient ma vie de joie, de bonheur. J'oubliais parfois toute la chance et tout le bonheur que cette mission me permettait, bien qu'il ne fallait pas que je l'oublie.
Sauver mes amis.
Sauver mes amis à n'importe quel prix.
"Les garçons, héla par la suite Taehyung en voyant mon état fébrile et tremblant. Jungkook, dirigea-t-il leur attention sur moi.
-Vous savez que je vous aime, n'est-ce pas ? chuchotais-je par dessus le crépitement du bois dans l'âtre de fortune, la voix coincée dans un étau de ressentiments qui me prenait aux tripes.
-Bien évidemment Jungkook-ah, rassura d'une voix douce Seokjin.
-Qu'est-ce qui t'arrive Jungkook ? me questionna Taehyung en caressant doucement ma nuque, brusquée par mon soudain bonheur mélangé à de la tristesse.
-J'aimerais juste rappeler, que qu'importe ce que vous faites, vous traversez, vous subissez, je vous aime et... et je serais toujours là pour vous épauler, vous écouter, vous sauver et... et j'aimerais que vous restiez à mes côtés pour toujours..." énumérais-je la voix mourant le fond de ma gorge alors que les sanglots me prenaient et que mes épaules se secouèrent de chagrin, mes lèvres se pinçant et mes yeux se fermant sur le visage inquiet de chacun de mes amis.
Taehyung me prit dans ses bras afin de me consoler, alors que Seokjin s'était rapidement levé pour me susurrer des mots réconfortants, pleins de tendresse. Jimin discutait avec le reste des garçons de leurs inquiétudes, quant à mes dires et mes réactions des plus surprenantes et décalées quant à la situation ; après tout, c'était une si belle soirée, comment pouvais-je pleurer sans raison apparente ? Yoongi était affligé mais surtout extrêmement touché par mon petit discours, l'ayant déjà écouté dans la journée, certain que je voulais tous les aider, mais que la situation me rattrapait, tout comme le temps. Ma ferveur pour leur sort le touchait sincèrement, et il constatait que je les aimais réellement, que je voulais tous les aider, même lui. Hoseok les questionna sur les difficultés que j'avais possiblement dans la vie, ce que démentit tout de suite Namjoon, vivant lui même à mes côtés et étant conscient que je vivais tout à fait normalement.
Celui-ci me regardait d'un air étrange, curieux, et ce depuis quelques jours.
Namjoon était sûrement beaucoup trop rapide, intelligent, conscient.
Mais je n'avais vu cela, trop préoccupé à geindre et à chialer mon chagrin, ma peine accumulée depuis mon arrivée ici, la pression qui écrasait mes épaules et m'écrasait le cœur d'angoisse depuis beaucoup trop longtemps.
Ne partez plus jamais, répétais-je comme un mantra, comme un sort plein d'espoir, une supplique désespérée.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus jamais.
Ne partez plus...
Jamais.
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Mon avis est mitigé aujourd'hui pour ce chapitre, bien qu'il soit particulièrement long.
Si vous saviez comment j'ai hurlé dans ma maison lorsque j'ai lu le tweet des BTS sur la tournée mondiale, en voyant "Paris" dans les pays concernés. Putain j'espère que j'arriverais à chopper des places, je vais stresser pendant deux mois complets sur ça, je vous jure. Normalement, tout devrait bien se passer et on devrait avoir assez de place, puisqu'il y a 40 600 places au totales, faut juste qu'il n'y ai pas 20 000 riches qui viennent les deux jours.
Putain ça sera la guerre pour les ventes, les sites vont crash.
Souhaitons-nous bonne chance.
Si j'arrive pas y aller, j'crois je chiale ma vie.