Sing! [ADAPTATION] - TERMINÉE

By TeQuieroMaas

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× Je me souviens de la dernière fois où mon coeur s'est brisé. C'était devant un bol de soupe... × Sing! rac... More

CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29

CHAPITRE 9

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By TeQuieroMaas

J-81 avant la tournée

Le 23 juin

Je suis sur le point de m'endormir quand mon téléphone vibre sur la table de nuit – sûrement Jorge qui veut m'annoncer que de nouveaux articles calamiteux sont parus à mon sujet ou qu'il a ajouté une date à la tournée de cet automne. Ou alors, c'est un représentant du label qui veut savoir quand je livrerai de nouveaux titres. À moins que ce ne soit ma mère, elle aime bien m'appeler le soir pour me souhaiter bonne nuit. Dans tous les cas, ça peut attendre demain matin. Trente secondes plus tard, ça recommence. Je pousse un soupir et retourne l'appareil pour regarder l'écran, qui éclaire faiblement ma chambre.
J'ai reçu deux textos de Sebastian.

"COUCOU."
"T'ES LÀ ?"

Une bouffée d'adrénaline me fouette le sang. J'avais enfin réussi à oublier son appel !
Puisqu'il n'avait pas laissé de message, je m'étais convaincue que c'était une erreur de sa part – qu'il m'avait appelée de sa poche en s'asseyant ou que son pouce avait malencontreusement glissé sur mon contact. Maintenant j'ai la preuve que non. Il veut réellement me parler. Ça fait onze jours, onze jours que ma vie s'est effondrée et que mon univers marche sur la tête. J'ai l'impression que c'était à la fois hier et il y a une vie de ça. J'active mon écran puis me fige, les pouces au-dessus du clavier. Est-ce que je réponds ? Juste après la rupture, ça m'aurait été facile. Il aurait suffi que Seb me dise qu'il avait fait une grosse bêtise, que je lui manquais terriblement et qu'il voulait renouer avec notre belle relation. J'aurais laissé tout ça derrière nous et fait comme si rien ne s'était passé. Sauf que les choses ont changé depuis. Ce qu'il a dit – ce que les magazines ont écrit – restera gravé dans ma mémoire bien après que tout ce papier aura été recyclé. Chaque fois que quelqu'un entrera mon nom dans un moteur de recherche, toute cette histoire ressurgira. Nous formions une équipe, lui et moi, mais maintenant c'est fini.

 Je repose mon téléphone à l'envers sur la table de nuit et me laisse retomber sur mes oreillers, prise d'une légère nausée. Comment une telle duplicité est-elle possible ? D'un côté , il y a le Sebastian du balcon, le grand timide que j'étais impatiente de découvrir, l'homme que je voyais déjà rester à mes côtés pour toujours, qui comprenait parfaitement tout ce que je ressentais, tout ce que je traversais, jour après jour. Et puis il y a l'autre Sebastian, celui qui chipotait sa soupe au restaurant avant de me dire que c'était fini, le traître qui a livré nos secrets à la presse et qui m'a fait passer pour la dernière des connes.
Je repousse ma couette avec un grognement résigné. Je ne vais jamais réussir à m'endormir, maintenant. Par la fenêtre, je vois la lune, pleine et ourlée d'un halo brumeux. J'enfile un gros gilet long par-dessus mon pyjama et glisse mon carnet et mon stylo dans une des poches. Peut-être qu'écrire me changera les idées. Je descends l'escalier sur la pointe des pieds et attrape mes tongs et ma serviette. Dehors, ça sent la pluie. On a passé l'après-midi enfermées, à regarder les averses se succéder. J'ai sorti ma guitare et me suis amusée à gratouiller quelques accords pendant que Chiary lisait et que Carolina faisait la sieste. Ça faisait longtemps que je n'avais pas joué uniquement pour le plaisir. Débarrassée du stress de devoir pondre une mélodie, j'ai recommencé à trouver ça naturel. J'emprunte le sentier qui mène à la plage. Sous les rayons de la lune et dans le silence de la nuit, je frissonne et envisage presque de faire demi-tour, mais quelque chose m'attire vers l'océan. J'ai besoin de me confronter à quelque chose d'immense, qui dépasse mes doutes et mes angoisses, quelque chose de puissant et tranquille. Je me déshabille et pose mes affaires sur un rocher, puis je cours dans l'eau avant de pouvoir me raviser. Le choc est brutal et vivifiant. Mes membres s'engourdissent presque aussitôt, et je cesse d'entendre mon cœur battre. Tant mieux. S'il gèle pour de bon, peut-être que je n'aurai plus mal.

 Quelques secondes ou quelques minutes plus tard, alors que je sens l'hypothermie me gagner, je regagne la plage en grelotant. Là, je m'enroule dans ma grande serviette bien chaude et lève les yeux vers la lune argentée. Autour de moi la côte s'étend sur des kilomètres. Je remonte un peu jusqu'à trouver un coin de sable doux, me rhabille et m'allonge. Je ferme les yeux. Les bribes d'une mélodie me trottent dans la tête depuis cet aprèsmidi. J'ai parfois l'impression que les chansons me traversent l'esprit tels des papillons furtifs et tentateurs me mettant au défi de les attraper. J'ai déjà une idée des paroles ; j'ai envie de parler de cette espèce d'amnésie qu'on éprouve parfois le matin, quand on se réveille dans un lit inconnu et qu'il faut quelquesinstants pour se rappeler qu'on est seul. Chaque jour, quand j'ouvre les yeux, j'ai oublié où je suis et pourquoi. Pendant cette fraction de seconde, c'est un peu comme si je me rencontrais moi-même pour la première fois, puis tout me revient brutalement. Ce phénomène ne tient pas seulement au cadre inhabituel qui m'entoure. Au cours des dernières années, j'ai presque oublié ce que c'était, la vie de célibataire. La dernière fois que j'ai passé une semaine entière toute seule, c'était quand je venais de m'installer à LA. L'histoire est bien connue, maintenant : j'avais décroché un petit boulot de serveuse et j'ai tenu exactement un service avant de démissionner. À la première table dont je devais m'occuper se trouvait Sebastian. Il m'a demandé mon numéro quand je lui ai apporté l'addition, et on s'est revus le lendemain. Trois semaines plus tard, on emménageait ensemble.
Je n'ai pas pour habitude d'y aller doucement. La mélodie – simple, un peu mélancolique – me parcourt tout entière mais, dès que je mets le doigt dessus, elle se défile. J'ouvre les yeux et contemple le ciel étoilé dans l'espoir que l'inspiration me trouve.

×o×o×

Quelque chose passe tout près de moi. J'ouvre brusquement les yeux, aussitôt éblouie par un soleil poudreux. Quelle heure est-il ? Est-ce que j'ai passé la nuit sur la plage ? J'entends un souffle haletant puis sens une langue baveuse sur ma joue. Je me redresse, paniquée, mais me détends aussitôt en voyant un gros chien à longs poils noirs et blancs, qui inspecte ma serviette.

– Salut, toi, dis-je en lui caressant la tête. Il recommence à me lécher de plus belle, si bien que je bascule sur le dos, clouée au sol par cette espèce de grosse peluche salée et sableuse.

– Matty ! lance une voix depuis la plage.

Dans la lumière encore faible du matin, je distingue l'ombre de quelqu'un qui court et dont seule la tête dépasse au-dessus de la dune.

– Matty ! Au pied !

Je ris aux éclats en essayant de me protéger le visage quand le nouveau venu arrive à ma hauteur.

– Ça suffit, Matty ! gronde-t-il en attrapant le chien par la peau du cou pour le faire passer derrière ses jambes.

Je ne vois pas son visage mais je reconnais le sourire dans sa voix.
C'est Ruggero.

– Désolé, reprend-il. Il n'est pas aussi entreprenant, d'habitude.
Je m'essuie la joue en souriant.

– Pas de souci.

Brusquement, le chien s'empare d'une de mes tongs et s'enfuit vers la mer.

– Matty ! s'écrie Ruggero. Oh, c'est pas vrai...

– Laisse-le, dis-je en riant. Il s'amuse bien.

– Tu es sûre ? Il va probablement la mettre en vente sur eBay, tu sais. Il a des mœurs franchement douteuses.

– Oui, je vois ça, dis-je en regardant la bête qui court sur la plage en se faisant les dents sur ma tong. C'est un vrai danger public.

Ruggero glousse, encore tout essoufflé d'avoir couru.

– Tu veux t'asseoir ? On dirait que tu as piqué un sacré sprint.

– Oh, ça, ce n'était rien. Tu me verrais quand il vole un portefeuille, plaisante-t-il en s'installant sur le sable à côté de moi.

Je joue nerveusement avec l'ourlet de ma serviette et resserre les pans de mon gilet.
Ruggero regarde l'océan à l'horizon, alors j'en profite pour jeter un coup d'œil à son profil. Ça me paraît complètement fou – et franchement cruel – qu'il y ait quelqu'un d'aussi incroyablement beau sur une île aussi reculée et que je me retrouve assise à côté de lui sur une plage déserte, dans la lumière dorée du soleil levant. Pour me changer les idées, j'essaie de deviner quel âge il a. Ses yeux d'un marron charbonneux recèlent une étrange sagesse, pourtant il y a aussi un je-ne-sais-quoi de juvénile chez lui. Même quand il ne sourit pas, il émane de lui une espèce de légèreté, comme s'il venait de penser à quelque chose de drôle et connu de lui seul.

– Tu habites près d'ici ? dis-je en espérant que ma question lui semble à la fois polie et détachée.

Ruggero désigne une colline un peu plus loin, où je distingue plusieurs maisons.

– Juste après la pointe, répond-il. Il y a un chemin qui part de la mer. Il faut marcher un peu, mais c'est là que vivent les vrais gens.

– « Les vrais gens » ?

– Ceux qui vivent ici à l'année, explique-t-il. Les habitants de l'île.

– Contrairement aux gens comme Carolina.

– Ou comme toi, renchérit-il. Vous venez de loin.

– Ça, on peut le dire...

Je m'interromps en entendant la mélancolie dans ma propre voix et me racle la gorgé avant de poursuivre :

– Et toi ? Tu as grandi ici – ça, je sais – mais est-ce que tu passes toute l'année sur l'île
?

– Oui. Je suis parti étudier quelque temps, mais ça n'a pas duré. Tout n'est pas parfait, surtout en hiver, mais quand on a toujours connu ça, c'est difficile de vivre ailleurs.

– Ça, je veux bien le croire... dis-je en suivant des yeux les nuages paresseux qui escortent le soleil levant. Je ne me rappelle même pas la dernière fois que j'ai passé autant de temps dehors. Le reste du monde me paraît tellement loin ! J'adore cette sensation.

– C'est comme si on vivait à une échelle différente, renchérit Ruggero. Comme si la vie
était réduite à l'essentiel.

Je hoche la tête.

C'est exactement ce que j'éprouve. J'ai l'impression d'être débarrassée de tout ce qui m'encombrait, l'impression d'être libérée, mise à nu. Un silence confortable s'installe entre nous. J'ai du mal à croire que c'est la même personne que le chauffeur furieux du pick-up ou le garçon taciturne du bateau. Je ne ressens plus le besoin de faire en sorte qu'il m'apprécie parce que, à mon grand étonnement, il semble m'avoir acceptée.

– Je te dois des excuses, déclare-t-il soudain, comme s'il avait lu dans mes pensées.

Je feins l'innocence.

– Pourquoi ?

Il pousse un soupir et se tourne pour me regarder dans les yeux.

– Je ne me suis pas montré franchement accueillant, sur le bateau.

Je l'observe sans rien dire, attendant de voir s'il a quelque chose à ajouter. Puis, comme il garde le silence, je demande :

– Ce n'était pas ton jour ?

– Ça fait un moment que ça n'a pas été mon jour, concède-t-il avec un demi-sourire.

Je connais bien cette expression. C'est ce qui arrive quand on essaie d'afficher un bonheur qu'on est loin de ressentir. Ça fait partie intégrante de mon répertoire, ces derniers temps.

– Alors quand tu... poursuit-il sur un ton hésitant. Enfin, quand je t'ai vue...

– Tu t'es dit que la dernière chose dont tu avais besoin, c'était qu'une starlette en vacances vienne envahir ton île et te pourrir ton été ?

Ruggero se passe une main dans les cheveux d'un air penaud, et adorable.

– Peut-être pas mot pour mot, mais... en gros, oui.

– Ne t'inquiète pas. Je comprends.

Je tourne la tête vers l'océan, où Matty gambade dans l'écume. Un vent frais nous fouette le visage, et je me frotte les bras.

– Tu as dormi ici ? me demande Ruggero, comme s'il venait de remarquer que j'avais du sable plein les cheveux.

– Il faut croire, dis-je en riant. Je n'arrivais pas à trouver le sommeil, alors je suis venue piquer une tête et, quand j'ai rouvert les yeux...

Il écarquille les yeux.

– Tu t'es baignée ? Mais tu es folle !

– Ah bon ?

– Je ne mets pas un orteil dans l'eau avant au moins la mi-août, m'explique Ruggero. Comme tout le monde sur l'île, d'ailleurs.

– Pourtant, c'était vivifiant. Tu devrais essayer.

Il incline la tête sur le côté d'un air songeur.

– Ça doit te changer de tes vacances habituelles, pas vrai ? Je te vois plutôt sur un yacht ou dans une villa avec une piscine géante.

– Tu as tout compris. Ibiza ou rien, c'est mon credo !

Il éclate de rire, un rire sincère qui me fait rougir de plaisir. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu besoin de faire autant d'efforts pour obtenir ce genre de réaction, et je suis presque surprise de constater à quel point ça me manquait.

– Ma sœur va péter un câble quand je vais lui raconter. Je lui ai promis qu'elle pourrait nous accompagner, la prochaine fois qu'on aurait des projets avec Carolina et toi. C'est une grande fan.

– C'est vrai ? dis-je en souriant.

– Oui ! C'est bizarre, d'ailleurs. Elle n'a que quinze ans, mais elle est super-futée.

– Et ma musique n'est pas censée plaire aux gens intelligents ?

– Non, ce n'est pas ce que je... s'écrie Ruggero avant de poser le front sur ses bras croisés. Voilà, c'est précisément pour ça que j'évite de parler, d'habitude. Ça finit toujours par m'attirer des ennuis.

– J'aimerais beaucoup rencontrer ta sœur.

– Pas de problème, déclare Ruggero en redressant la tête. Si ça se trouve, elle est justement cachée dans les buissons. Enfin, elle y serait si elle n'avait pas passé la moitié de la nuit à faire ses devoirs.

– Ses devoirs ? Elle n'est pas en vacances ?

– Si, mais elle s'est inscrite à des cours d'été, pour le plaisir. Je te jure, elle n'est pas normale.

– Elle a l'air chouette.

– Oui, elle est super, souffle-t-il, le regard perdu à l'horizon. C'est pour elle que je suis revenu.

Je devine qu'il a envie de m'en confier davantage, mais j'ai l'impression d'avoir déjà posé beaucoup de questions.

– J'espère que tu ne lui as pas raconté que j'étais un danger public sur la route, dis-je sur le ton de la plaisanterie.

– Si, bien sûr ! Mais je lui ai aussi parlé de tes talents de matelot.

Je lui jette un coup d'œil en réprimant un sourire.

– Bon. Ça va, alors.

Ruggero me dévisage pendant un moment, comme s'il hésitait à ajouter quelque chose, puis il se relève d'un bond, porte deux doigts à sa bouche et siffle.

– Matty ! Viens là, espèce de cinglé ! Le chien accourt vers nous, ma tong toujours entre les dents.

– Rends son soulier à la demoiselle, ordonne Ruggero.

Incroyable mais vrai : Matty laisse tomber la sandale à mes pieds.

– Waouh ! Tu l'as bien dressé.

– Tu n'imagines même pas combien ça me coûte en biscuits. C'est qu'il a des goûts de luxe, l'animal. Il ne mange que du bio.

Je gratte le chien derrière l'oreille.

– Enchantée d'avoir fait ta connaissance, Matty, dis-je tandis qu'il m'accorde une
dernière léchouille.

– Tout le plaisir est pour lui, rétorque Ruggero avec une petite révérence. Quant à moi, je suis ravi de voir que tu préfères la plage à la route.

– Promis, à partir de maintenant, je reste strictement piétonne.

Ruggero s'éloigne en se tapotant la cuisse, et Matty s'élance à sa suite. Il est presque au bord de l'eau quand il se retourne et met les mains en porte-voix.

– Hé ! Je peux te demander quelque chose ?

– Bien sûr !

– Ça te dirait de sortir avec moi, un de ces jours ?

Impossible de me retenir. Je pars d'un fou rire, ce qui ne m'était pas arrivé depuis
très longtemps. Je suis tellement surprise par cette proposition que je ne sais pas comment réagir autrement, mais c'est surtout l'absurdité de la situation qui m'amuse. Je suis en pyjama sur la plage, et un type que je connais à peine me crie une invitation à pleins poumons. Je sais pertinemment que ça ne devrait pas m'affecter, pourtant je me rends compte que je n'ai pas envie qu'il arrête. Matty revient vers moi au galop et renifle mes chevilles tandis que Ruggero remonte lentement dans ma direction.

– Désolé, lance-t-il. J'ai pensé que ce serait plus facile comme ça, au cas où tu refuserais.

Je retrouvre enfin mon sérieux et me relève à mon tour.

– OK.

– Tu veux dire : « OK, j'accepte » ?

– Oui. Pourquoi pas ?

Pourtant ma raison me suggère de faire exactement le contraire, de tourner les talons et d'oublier Ruggero.

– Cool, lance-t-il avec un sourire qui creuse de fines rides au coin de ses yeux bruns. On choisira une heure plus raisonnable ? Comme ça, tu pourras porter de vrais vêtements, ajoute-t-il en désignant mon pyjama.

– Bonne idée.

Il hoche la tête, comme s'il était encore en train de se faire à l'idée que j'ai accepté de sortir avec lui.

– OK. Cool. À bientôt, alors.

– À bientôt. On reste plantés là pendant quelques secondes, à hocher la tête comme des débiles, jusqu'à ce que je sorte le carnet et le stylo que j'ai dans la poche de mon gilet.

– Tiens. Tu n'as qu'à noter ton numéro là-dedans.

Il griffonne en vitesse dans la marge d'une page blanche.

– Par contre, je te serais reconnaissant d'être discrète, lance-t-il en faisant semblant de murmurer. J'essaie de passer incognito sur l'île.

– Parole de scout, dis-je.

Il me rend mon carnet puis me salue d'un geste tout en appelant Matty. Ils s'éloignent et longent le bord de l'eau en direction des maisons nichées sur la colline. Je les suis du regard jusqu'à ce qu'ils disparaissent derrière la pointe. Puis je rassemble mes affaires et reprends le chemin du cottage en secouant la tête.

Et c'est reparti...

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