Julien Lenoir
Ma pauvre Clémentine .... je n'étais pas présente quand ce cingle s'en est pris à elle et à Édouard. Je n'ose même pas imaginer le sentiment d'abandon et d'horreur qu'elle a du vivre.
Carol s'en veut à mort. Il était là. Il était devant la porte. Sauf que Nicolas a profité que Carol soit avec un infirmier pour entrer dans la chambre de Clémentine comme le ferait un médecin. Il s'en veut d'autant plus car il est vrai qu'un médecin devait venir faire les tests que subissent tous les bébés à la naissance donc il a relâché sa garde.
Georges et moi lui avons bien dit qu'il n'y pouvait rien mais apparemment cela ne suffit pas. Des que nous avons récupéré Édouard grâce à lui d'ailleurs, et qu'il a du faire sa déposition auprès des forces de l'ordre qui, elles, n'ont servi à rien, il a disparu. Georges a essayé de le joindre en vain.
Je suis reparti immédiatement dans la chambre de Clémentine avec Édouard qui a été pris en charge par toute une équipe de puéricultrices et médecins. Par bonheur il n'a rien. Et comme m'ont dit les médecins il ne se souviendra de rien. D'ailleurs une puéricultrice vient d'entrer dans la chambre avec le berceau.
- Bonjour Mademoiselle. Il va bien ? Je dois lui donner le biberon ? Le changer ? Dites moi s'il vous plaît ....
- Voilà votre petit courageux Monsieur Lenoir. Vous n'avez rien à faire il dort comme un petit ange. Il a déjà mangé et il est changé. Peut être le prochain biberon dans 2 heures mais pas avant. Vous allez bien ? Vous désirez quelque chose ??
- Ca va ... la pression redescend. Je mangerai bien quelquechose mais je vais attendre. Vous ne savez pas dans combien de temps Clémentine va se réveiller ?
- Cela ne devrait pas tarder. On lui a administré un calmant mais léger. Histoire qu'elle dorme un peu. Ne vous inquiétez pas. Je vous amène un plateau repas si vous voulez ... et des personnes veulent des nouvelles. Je les fais entrer ? Il s'agit de votre famille.
- Oui merci Mademoiselle. Je veux bien un plateau. Et faites les entrer c'est gentil.
La pression est tellement retombée que j'avalerai un bœuf entier. Elle est si belle allongée dans ce lit. Elle est toute calme. Ma petite tornade.... depuis que nous nous sommes rencontrés elle en a vécu des horreurs à cause de moi. Les belles choses sont infimes quand même vis à vis de toutes ces choses impensables.
Haaa au vue des voix Ca c'est la garde rapprochée. Je reconnais ma cacahuète et la voix de Georges également.
Qu'est ce que je disais ...... ils sont venu en force. Ils sont tous là apparement. Georges, Fred, Nathalie, Carine, Marc, Laurence, et le parrain d'Edouard, mon pote de toujours Laurent !
- Chuuuuut ! Ils dorment tous les deux. Tout va bien. Dis je avant qu'ils ne réveillent tout l'hôpital.
- Putain tu te rends compte Julien !!! C'est notre mère qui a tout organisé !! Notre mère !! Non mais sérieusement... Je n'en reviens pas !!!! Elle a nié un moment mais ensuite au vue des preuves elle a tout reconnu. Il paraît meme qu'elle a organisé la mort de papa !! Tu te rends compte ?? Me hurle complètement affolée Carine.
- Je sais ma belle. Mais moins fort s'il te plaît tu vas réveiller Clémentine et Édouard. C'est fini maintenant. On passe à autre chose ok ?
- Passer à autre chose ??? Mais je rêve. Je vais la tuer oui !!! Sale garce. Hou je suis dans un état. Si je l'avais devant moi je l'étrangle.
Elle est complètement déchaînée ma sœurette. Si je n'étais pas encore si en colère, je pourrai en rire de sa réaction et de sa tête ..... mais au fait c'est quoi sa tenue ??? Elle est habillée en petit débardeur et micro short ?
- Carine ..... tu sais qu'on est en hiver quand même ? C'est quoi ça ? Lui dis je en montrant sa tenue tout en souriant.
- Ho.... ca ? C'est rien. J'étais en shooting quand ils m'ont informé que c'était Bon. Je suis partie sans me changer. Collection été 2018 mon chéri. Exclusivité ....
Et elle part dans un fou rire en se regardant dans le reflet de la fenêtre. Sacré sœurette. On ne la changera pas.
- Oui entrez ! Dis je à la personne qui toque à la porte. Sûrement mon plateau. J'ai trop faim.
- Bonjour monsieur. Encore désolé. J'espère que Ca va ? Me dit un Carol tout penaud les bras chargés.
- Mais enfin Carol !! Où étais tu ??? Dis Georges en l'accueillant et en le
Débarrassant.
- Désolé j'ai du aller faire ma déposition et ensuite j'ai craqué. Quand ma femme a accouché de Pénélope notre fille nous avons eu plein de cadeaux mais jamais les bons. Là j'ai pris des choses utiles. Y'a un super magasin rue Nationale ! Incroyable.
Nous éclatons tous de rire en voyant les supers "cadeaux utiles"de Georges. Un tire lait ..... un matelas à langer..... un ioniseur d'air, une tétine qui prend la température, et hooo un ours en peluche ! Sacré Carol !!!
- Julien .... Julien ... Édouard .... Nicolas .... mon bébé. Marmonne Clémentine qui revient parmi nous.
- Du calme ma puce. Tout va bien. Édouard est là. Nicolas a été arrêté. C'est fini.
Je me dirige vers le berceau afin de l'amener à côté d'elle pour qu'elle puisse voir que tout va bien. Mon fils dort comme si de rien était. Si seulement on pouvait faire cela nous aussi. Dormir et tout oublié.
- Regarde ma puce. Il est là. Tout va bien. Nicolas a été arrêté. On ne va plus entendre parler de lui avant un bon bout de temps.
- Pose le sur moi s'il te plaît. Je veux le prendre.
Bonjour tout le monde. Désolée. Je viens de vous voir. Dit elle aux autres.
- On va vous laisser en famille. On reviendra demain après midi. Bisous bisous. Allez allez la troupe. On dégage. Ils ont besoin de se retrouver entre eux.
Dit Carine en poussant les autres vers la porte.
- Alors ma puce ?! Ca va ?! J'ai eu si peur ... lui dis je en lui amenant Édouard et en l'embrassant.
- Je n'ai rien vu venir Julien. Il est entré en blouse de médecin avec des lunettes et une barbe. Je ne l'ai pas reconnu. Il m'a dit qu'il devait faire des examens à Édouard. C'est quand il a parlé que j'ai reconnu sa voix mais il était trop tard. Carol est arrivé tout de suite mais Nicolas avait disparu. Ca a duré meme pas 5 minutes.
Ma pauvre chérie. Elle a vécu ça sans pouvoir rien faire. Ca a du être horrible et je n'étais même pas là pour elle.
Ce que je vois est si beau. J'ai failli tout perdre. Elle câline Édouard. Elle est fatiguée c'est vrai. Mais si jolie. Si attirante dans son rôle de maman ... merci seigneur d'avoir mis cette femme sur ma route. Je ne suis pas plus croyant que cela mais quelquefois le destin fait de belles choses. Ma vie était si terne. Réglée comme du papier à musique. Boulot, Réunion, congrès, œuvres de charité, boulot encore et quelquefois une fille que je rencontrais, histoire de ..,.. une vie de célibataire quoi .... jusqu'au jour où jai rencontrais Clémentine. Cette petite vendeuse si sure d'elle en apparence qui cachait en réalité une fille si cassée, si peu sure d'elle. Je l'aime. Rien ni personne ne pourra me faire perdre ces deux êtres qui comptent le plus pour moi.
- Bonjour Mademoiselle. Monsieur ..., alors comment allez vous ? Bien reposée ? Je vois que le petit filou se fait câliner. Dit la puéricultrice en rentrant dans la chambre.
Monsieur ? Il y a un livreur floral pour vous, enfin pour la chambre. Je le fais entrer ?
- Oui Biensur. Il n'y a plus de danger maintenant. Enfin j'espère ...
Je m'assois sur le bord du lit afin d'être au plus près de mes deux amours. Clémentine essaie de se redresser tant bien que mal pour prendre la télécommande et se brancher sur les chaînes d'infos en continue. Je sais pourquoi elle fait ça. Elle veut être sure que le danger est derrière nous. C'est compréhensible.
Je regarde Édouard qui est bien sagement blotti entre les bras de sa maman. Il sourit. Il est adorable. Une petite bouille bien ronde et déjà de petits cheveux bien noir.
- Bonjour. Livraison pour Monsieur et madame Lenoir. De la part du Cheik .....
- Ho merci. Chérie regarde le cheik nous envoie une énorme composition. Posez la là à terre s'il vous plaît. C'est énorme !! Mon dieu.
Je vais aller téléphoner au cheik immédiatement. J'ai ma petite idée ....
chérie tu vas adorer. Ou pas ,.....