Bon j'ai plus de 24h de retard je sais, je suis désolée mais j'ai été réquisitionner chez moi pour une affaire importante et bref. Pour me faire pardonner j'ai peut être une surprise pour vous. Je vois comment les choses avance et je reviens vers vous.
Bonne lecture:
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*-Verre de champagne, 'pense a toi dans mes rêves pourtant je suis éveillé.-*
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- Alors, alors, marmonne Zeynep en cherchant sur sa liste. Question 36... Ah je l'ai, elle s'exclame mais semble déchanter presque immédiatement.
Elle tousse une fois, puis deux, comme lorsqu'elle est mal à l'aise.
- Balance, je lâche entre deux taffes sur mon joint.
Les mots qui sortent de ma bouche durant nos discutions, peuvent se compter sur les doigts de la main. En général je me contente du strict minimum. Quelques rares fois, je me laisse aller mais aujourd'hui n'en fait partie.
- C'est assez... gênant, chuchote-elle ce qui me confirme qu'elle est vraiment embarrassée.
- Vas-y balance, arrête de faire la hechmena.
- Fantasme.
Je mets quelques instants avant de comprendre. La vitesse a laquelle elle a lâché ce simple mot, sans même articuler, créé la confusion.
- T'as dit fantasme ? je demande en souriant grandement de sa pudeur.
- Ne me force pas à répéter, je t'en supplie. Je tiens aussi à ajouter, qu'au début du jeu des questions on avait convenu de joker pour les sujets sensible.
- Tu voudrais qu'j'en utilise un ? je demande faussement interloquer. Tu veut vraiment pas connaitre mon plus grand fantasme ?
- C'est pas drôle ! elle s'exclame en comprenant que je me moque d'elle.
- Bon, pour info j'ai pas d'fantasme parce que j'suis grave libre sexuellement parlant. Tout c'que j'ai envie d'faire, j'le fait.
- Merci pour l'information, capital à mon développement personnel, elle répond avec sarcasme.
- Si j'peux aider...
Zeynep éclate de rire et à ce moment-là, j'oublie tout.
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On semble trouver un terrain d'entente Naïm et moi. Avant la fin de l'après-midi, nous mettons en place un plan. Les recherches vont s'intensifier étant donner que nous unissons nos forces. La France, on va la quadriller. Chaque région, chaque département, chaque ville, chaque petite communes, chaque putain de village. On va les retourner. Et on va mettre la main sur Maya. On va la retrouver, qu'elle le veuille ou non. Elle nous a peut-être abandonner, mais nous non. On l'a lâchera pas.
La rage semble s'être apaiser aussi. Celle qui me consume intérieurement, et celle de Naïm à mon égard. On s'ra jamais meilleur pote mais on est prêt à travailler ensemble sur le cas Maya.
En fin de journée, à la sortie de la salle de sport, la faim me tiraille le ventre. Je me rends alors compte que j'ai rien graille de la journée. Faut qu'j'trouve de quoi manger. Machinalement, je me dirige vers le kebab d'Elmi. Un des meilleurs d'la ville. Et avec la putain de chance qu'on a, il est au 4 Tours.
Je commande rapidement, bah ouais on fait pas attendre Prince, et m'installe dans la salle près de la baie vitré. On allume une chicha pour moi et je demande un verre de sky a Grumeau qui boss pour Elm'. Ainsi posé, je fais un récapitulatif mental de ce qui a été fait et de ce qu'il reste à faire au quartier. Le business marche bien en ce moment, avec L'Es' on a réglé le problème de l'arrêt de bus, on a rajouté des guetteurs comme c'était prévu, il nous manque plus qu'à trouver une solution pour les accès aux toits qui posent problèmes depuis que des travaux ont commencé à la cité. Je décide de m'en occuper demain. Demain soir, le problème doit avoir trouver sa solution. Alors que je cogite, un œil sur le téléphone, j'aperçois dans ma vision périphérique, quelque chose qui attire mon attention. J'comprends pas tout de suite, puis je remarque Zeynep. Deux pizzas dans une main, un sac dans l'autre, elle avance dans la rue en face de la façade vitré du kebab. Sans vraiment réfléchir, je vide mon verre d'un trait et annonce que je reviens.
Silencieusement, je suis la fille qui est entrée dans ma vie sans permission. Enfin si, elle a demandé. C'est peut-être le comble. Zeynep doit sentir que quelqu'un la file car elle accélère le mouvement. Je me rends alors compte que je dois lui faire peur. Je ressemble à un psychopathe à la suivre sans rien dire. Je la rattrape rapidement et lui attrape le bras, celui qui tiens les pizzas, pour m'annoncer mais elle se retourne d'un coup et tente de me gifler. Mes reflexes restent ce qu'ils sont et j'arrête sa main avant qu'elle ne m'atteigne.
- Mon Dieu, c'est toi Prince ? demande-elle en plissant les yeux dans le noir. Tu m'as fait peur ! souffle-elle en se détendant.
Elle se rend alors compte que je tiens toujours sa main et qu'elle s'apprêtait à me cogner. D'un mouvement du poignet, elle tente de se libérer.
- Désolée, je pensais que c'était un genre de pervers ou quoi, elle lâche en essayant encore de se détacher.
- Pourquoi tu sors à cette heure-ci ? Il fait noir, et t'es seule, je gronde, l'air mauvais.
- Je... Eh bien, je suis passé chercher à manger en sortant du travail, Zey réponds, d'une petite voix. Tu peux me lâcher s'il te plait ?
Trop concentré à essayer de ne pas m'emporter pour si peu, je ne l'entends pas. Pas directement en tout cas. Je me concentre sur sa voix pour rester sur Terre et non pas sur ce qu'elle dit.
- Tu... me fais mal, elle gémi.
Retour brutal a la réalité. J'm'étais jurer. J'ai trop déconner avec Maya. Pas envie de recommencer. Pas Zeynep. Mes pensées sont incohérentes. Tout ce que j'arrive à comprendre c'est que j'voulais pas lui faire de mal. Pas à Zeynep. Pas à Zeynep.
Comme si elle m'avait brulé, je la lâche.
- Je... je tente de lui expliquer.
Lui dire que j'veut pas lui faire mal. Que j'suis peut être un mauvais mec mais que je recommencerai plus, que j'ferai plus souffrir personne. Que Maya est ma plus grande erreur. Que c'est fini. C'est derrière moi. J'ai eu deux ans pour cogiter la d'ssus. Ecœuré de mon propre comportement de merde, je fais demi-tour et met le plus de distance possible entre Zey et moi. Elle a rien fait pour devoir se coltiner un taré comme moi.
- Prince, attend ! elle s'exclame et les bruits de ses pas m'indiquent qu'elle me court après.
- Rentre chez toi, il est tard, j'articule sans même me retourner.
Il faut que je m'éloigne d'elle. Que je la laisse partir. Que je l'oubli. Que j'oublie ce que c'est de vivre en l'ayant tout près au quotient. Ouais tout près, même en prison j'avais l'impression qu'elle était là.
- Prince ! elle me hèle une fois de plus mais je la néglige ouvertement.
Zey ne lâche pas l'affaire aussi facilement et ça ne m'étonne qu'à moitié qu'elle me rattrape et me barre la route. Elle reprend rapidement son souffle et une main en l'air, son sac qui pend, elle me fait signe de m'arrêter.
- On va faire un truc, elle déclare à bout de souffle. Je vais appeler ma mère et lui dire que je dors chez ma cousine, puis tu vas m'accompagner jusqu'à chez elle pour que je lui explique la situation, ensuite tu vas nous trouver un endroit calme ou se poser et toi et moi, elle continue en nous désignant du doigt à tour de rôle, on va parler.
Sans même me laisser lui servir une bonne réplique dégoulinante de dédain, elle reprend sa tirade.
- Et pas de discussion. La fuite ne va pas t'aider à régler tes problèmes.
- Quel problème ? T'sais pas de quoi tu parles ? je m'énerve et m'arrache presque les cheveux de frustration.
- T'as des problèmes de gestion de la colère, ça se voit. Et étant diplômé en psyco, je pense « savoir de quoi je parle », Zeynep termine sa phrase en imitant lamentablement ma voix. Ton truc à toi c'est de réussir à gérer le quartier d'une main de fer, moi c'est les comportements humains. Alors suis moi maintenant.
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