Chapitre 34
- Une heure plus tard -
Point de vue Ambre :
Mes amis n'avaient jamais autant pris soin de moi. Après m'avoir chouchoutée, ils étaient rentrés dans leurs maisons respectives. Il ne restait plus que Stiles, son père et moi. Nous étions à bord de la Jeep. Il régnait un silence pesant dans la voiture. En fixant le paysage, je repensai à l'homme qui souhaitait nous tuer et donc par la même occasion, au service que je voulais demander au shérif Stilinski. J'hésitai un petit moment puis me jetai à l'eau.
« Moi : Monsieur Stilinski ?
Il était assis sur le siège passager avant et dû se retourner pour me voir.
Shérif Stilinski : Oui Ambre?
Moi : Cela fait un petit moment que j'ai réalisé quelque chose et j'aurais besoin de votre aide, si ça ne vous dérange pas.
Shérif Stilinski : Bien sûr que non, demande-moi ce que tu veux.
Moi : Dès la première fois que j'ai vu l'homme qui veut nous tuer, son visage m'a paru familier. Je crois qu'il connaissait ma mère et disons que j'aimerai savoir qui est cette personne. Vous connaissez un moyen de savoir qui cela peut être ?
Stiles : Oui tu sais, il y a les portr...-
Shérif Stilinski : Stiles...Oui, il y a le système des portraits robots puis après on compare avec la base de données. Mais pourquoi veux-tu savoir ça ?
Moi : Oh, j'aime bien me renseigner c'est tout. J'esquissai un sourire pour essayer de rendre ma réponse crédible même si je me doutais que cela ne l'était pas. »
*
Stiles gara la voiture devant la maison. Son père ouvrit la porte puis nous fit rentrer. Ni une ni deux, je filai dans la salle de bain prendre une bonne douche. J'en avais besoin, pour me détendre. J'avais besoin d'une pause, de calme et de sérénité dans ma vie même si c'était court et éphémère.
*
Je laissai l'eau qui s'écoulait du pommeau de douche glisser le long de mon corps sur ma peau. La douche était toujours un grand moment de réflexion pour moi. Je laissais mes pensées aller, mon esprit vagabonder et même des fois, je m'autorisais à croire que j'avais trouvé la solution à tous mes soucis. Depuis que mes amis étaient venus à ma rescousse, Stiles me semblait particulièrement distant avec moi. Je n'aimais pas cette sensation. Il me fuyait dans toutes les situations, il ne me regardait pas dans les yeux, il semblait gêné de me parler. La distance qui commençait à faire son apparition entre lui et moi me chamboulait intérieurement. Mon monde ne cessait de changer, de se détruire et de se reconstruire pour repartir en fumée à nouveau et lui, il faisait parti des rares choses qui y restaient stables. Je tournai le robinet puis sortis de la douche. Je m'habillai et quittai la salle de bain.
Point de vue Stiles :
Je n'osais pas la regarder en face. J'avais peur qu'elle m'en veuille, qu'elle ne pardonne pas ce que j'avais fait. Je l'aurais parfaitement compris. J'étais assis sur mon lit, perdu dans des pensées qui réquisitionnaient toute mon attention. Au lieu de me poser toutes ces questions et d'en chercher les réponses seul, j'aurais pu les lui poser tout simplement mais non. Je ne voulais pas être indélicat mais je ne souhaitais également pas m'éloigner d'elle ou la rejeter. Soudain, je vis sa tête dépasser dans l'encadrement de la porte. Elle me fit un large sourire que je tentai de lui rendre, en vain.
« Ambre : Je venais voir si tu allais bien. Du coup...tu vas bien ?
Je sentais qu'elle cherchait plus qu'une simple réponse, ses yeux m'imploraient de réagir mais la culpabilité m'en empêchait.
Moi : Ça va, merci.
Je venais de créer un certain malaise entre nous, cela n'en faisait aucun doute.
Ambre : Bon et bien...je vais aller me coucher, je suis exténuée. Passe une bonne nuit.
Moi : Merci toi aussi. »
Malgré tous les efforts qu'elle faisait pour cacher ses émotions, j'avais vu ses épaules s'affaisser, les commissures de ses lèvres se relâcher et ses yeux cesser de m'implorer. Elle considérait sans doute la situation désespérée et sans issue. Je m'en voulais d'agir aussi bêtement avec elle. Elle ferma la porte, s'en alla en traînant des pieds. Je m'allongeai dans mon lit, tendis le bras et éteignis la lumière. Je fixai le plafond et ressassai les mêmes idées sombres qu'auparavant.
Point de vue Ambre:
Je m'installai dans mon lit et éteignis la lumière. Le silence qui régnait dans cette pièce aurait pu m'inspirer la quiétude et la sérénité mais ce soir là, il semblait morbide, triste. Je me mis à pleurer bêtement sur mon oreiller. Un an auparavant, jamais je n'aurais autant pleuré. J'étais une fille timide mais forte intérieurement et j'avais sans doute plus de ressources que l'on aurait pu le croire. En cette période sombre de ma vie, j'avais épuisé toutes mes ressources. Extérieurement, j'étais toujours cette fille timide mais intérieurement, j'étais brisée en des milliers de morceaux, comme quand quelqu'un s'acharne sur une fenêtre, il frappe sans relâche jusqu'à ce que le verre cède et laisse place au vide. Au fond, je voulais retrouver la personne que j'étais auparavant mais tout m'en empêchait.
Point de vue Liam :
La journée avait été éprouvante pour nous tous mais en particulier pour Ambre. J'avais besoin de prendre de ses nouvelles, d'entendre sa voix si apaisante. Je cédai à la tentation et appuyai sur son nom dans le répertoire de mon téléphone. Elle mit un certain temps à répondre puis décrocha juste avant que son répondeur prenne le relais. Il y eut un long silence à l'autre bout du fil. Elle ne parlait pas.
« Moi : Ambre, dis-moi ce qui ne va pas.
Ambre : Tout va bien, tu n'as pas de souci à te faire. Sa voix était incertaine.
Moi : Ne bouge pas. »
Il ne m'en fallut pas plus pour que j'aille la voir. Ni une ni deux, je filai chez elle.
*
J'étais assis sur le rebord de sa fenêtre. Je toquai sur le carreau. Elle se retourna dans son lit, se leva et vint m'ouvrir. Sans que je ne comprenne quoi que ce soit, elle vint se jeter dans mes bras. Elle me serrait très fort, sa tête était enfouie dans le creux de mon cou. Elle ne voulait pas que je la vois dans cet état mais elle ne pouvait pas se retenir. Elle évacuait toutes les émotions de ces derniers jours. Elle relâcha son étreinte, releva la tête puis me fixa droit dans les yeux.
« Ambre : Je suis pitoyable. La seule chose dont je suis capable c'est de repousser mes amis, te repousser.
Moi : Ambre, je comprends que tu aies besoin de temps et d'espace au vu de tous les événements qui se sont déroulés ces jours-ci et même ceux de ces derniers mois.
Ambre : Même Stiles ne m'adresse plus la parole ! Stiles, mon meilleur ami, celui qui est comme un frère pour un moi.
Moi : Ambre, Stiles ne t'en voudra jamais que tu l'aies repoussé. Il comprendra. Il doit y avoir une raison pour qu'il est installé une telle distance entre vous. On sait tous que vous ne fonctionnez pas l'un sans l'autre. Tout finira par s'arranger, je te le promets.
Ambre : Reste avec moi ce soir, je ne veux pas être seule.
Moi : Je ne peux pas rester avec toi toute la nuit, mais je peux rester jusqu'à ce que tu t'endormes.
Ambre : Ça me va.
Elle esquissa un faible sourire et mon Dieu qu'elle était belle quand elle souriait. »
Elle s'installa dans ses draps et ferma les yeux. Elle s'endormit très rapidement. Je déposai un baiser sur son front puis la quittai. Je pris soin de refermer la fenêtre derrière moi et rentrai chez moi.
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Hello hello !
Excusez-moi mais j'ai des soucis qui m'empêchent de poster les chapitres aussi régulièrement que je le souhaite. J'essaye de laisser un délai de 2 semaines grands maximum entre chaque chapitre. Néanmoins, si le chapitre vous a plu n'hésitez pas à me le faire savoir.
Je vous fais de très gros bisous et vous retrouve le weekend prochain (ou le weekend d'après au vu de mon sens de la régularité :D).
Bisous
Ophélie