Astrid.
J'étais en train de couper une courge, pour mettre dans le potage que je préparais. Il y avait une jolie mélodie de piano qui sortait de la radio. Ça changeait de la musique populaire de Becca.
Aujourd'hui, la boutique était fermée. Il y avait eu un ciel gris toute la journée et des averses à chaque heure. J'en avais donc profité pour prendre un bain, cuisiner un peu et relire quelques jolies histoires.
En plus de tout ça, j'avais commencé à faire quelques boîtes, puisque le déménagement dans l'appartement en haut de la boutique était prévu pour très bientôt. J'étais allé le visiter, hier soir, et j'étais tombé sous le charme. Le plancher était vieux, il craquait et c'était adorable. Les fenêtres étaient d'origines, ce qui ajoutait énormément de charme à l'endroit. J'avais adoré la baignoire sur patte et la petite cuisine.
C'était aménagé de la même façon que chez Harry, sauf que la chambre d'Eliott était remplacé par une pièce plus petite, avec un accès au grenier.
-Voilà, murmurais-je en déposant les morceaux de courge dans le bouillon qui mijotait lentement.
Je rangeai la cuisine et jetai l'écorce des légumes au compost, avant de rajouter un peu de poivre dans la soupe et de m'installer sur le canapé, une tasse de thé en main. Je regardais une revue qui traînait là, lorsque mon téléphone cellulaire se mit à sonner.
Je souris en voyant le nom d'Harry, qui était affiché sur l'écran, avant de répondre.
-Eh, Astrid! Tu vas bien? demanda-t'il.
-Je vais bien. Je me suis reposée et j'ai fait des boîtes, murmurais-je en regardant le paysage anglais, par la fenêtre. Toi?
-J'allais bien jusqu'à ce qu'Eddy m'appelle parce qu'il a manqué d'essence au beau milieu d'une route perdue dans la campagne, soupira-t'il. Il attend la remorqueuse, mais je dois aller le chercher et le ramener en ville.
-Oh... Tu avais des plans pour ce soir? demandais-je, intéressée.
-Non, aucun. Mais je devais aller chercher Eliott, a l'école. Et là, je ne pourrai pas y aller. Je suis déjà en route pour aller chercher cet idiot, mais faire l'aller-retour me prendra pas moins de trois heures. Alors, j'ai appelé Valerie pour lui demander si elle pouvait prendre Eliott ce soir, mais elle ne peut pas. Il semblerait que Jade est en pleine période de coliques et qu'elle pleure sans arrêt. Ce que je trouve totalement irresponsable, tu sais, parce qu'elle est aussi la mère d'Eliott. Et si nous aurions eu Jade ensemble, elle aurait quand même dû s'occuper de son fils à temps pleins. Enfin, on s'éloigne du sujet, marmonna-t'il en soupirant. Je voulais juste savoir si tu pouvais t'occuper d'Eliott, pour la soirée? Est-ce que tu es disponible?
Je souris en l'écoutant parler de tous ses tracas, avant d'hocher la tête.
-Oui, ça me ferait plaisir, Harry, ne t'inquiète pas.
Il soupira en remerciant le bon dieu, avant de se remettre à parler.
-Merci, Astrid. Vraiment. Je vais appeler à l'école pour les aviser que c'est toi qui ira chercher Eliott. Il y a une clé, dans la petite poche de son sac à dos. Il reste des trucs dans le réfrigérateur. Eliott doit corriger sa dictée et il faudrait qu'il étudie la feuille de mot qui est dans son classeur. Tu lui diras qu'il aura un congé de bain, ce soir. Et il se couche vers 20h00. Je pense que c'est tout...
Je rigolai, avant de me lever du canapé pour commencer à mettre mes bottes, voyant l'heure. C'était bientôt la fin de l'école pour Eliott.
-D'accord, pas de problème, murmurais-je en souriant. Je te promet que tout ira bien. Ne sois pas inquiet.
Il rigola dans le combiné, avant de soupirer.
-Je m'excuse. C'est juste que... des trucs de dernière minute, ça me fait un peu paniquer. Mais je sais que tu te débrouilleras bien. Et pour te remercier, je te ferai le petit-dej, demain matin, à la boulangerie.
-Parfait. Je m'attends à quelque chose d'exquis, tu sais? Des pancakes, une montagne de fruits, de la crème pâtissière, rien de moins! rigolais-je.
-Rien de moins, je te le promet. Si tu as d'autres questions, appelle-moi, d'accord?
-Je le ferai, lui assurais-je en souriant.
-Merci encore, Astrid. Tu me sauves la vie.
***
-Astrid! Mais... il est où, papa? demanda Eliott lorsque j'arrivai devant lui.
-Il est allé chercher Eddy. Parce qu'Eddy, il n'a pas mis assez d'essence dans sa voiture et il est coincé sur la route, maintenant. Papa, il reviendra dans quelques heures, d'accord?
Il semblait un peu inquiet, mais il hocha la tête en souriant et en prenant ma main, pour qu'on se dirige vers les vestiaires et qu'il s'habille pour l'extérieur. Pendant qu'il boutonnait son manteau, je me penchai vers lui.
-Qu'est-ce que tu en penses si ce soir, après les leçons, on lit des histoires? murmurais-je en souriant, l'aidant à attacher son chapeau, sous son menton.
-Quelle histoire? demanda-t'il, intéressé.
-J'ai cru comprendre que tu adorais les dinos, maintenant, pas vrai? Il se trouve qu'à la boutique, j'ai plein de livres sur les dinosaures!
-C'est vrai? demanda Eliott avec de grands yeux, tout ébahi. On pourra lire sur les dinos et voir des images de dinos!
-C'est absolument vrai. On lira des histoires de dinos et si tu veux, on pourra même boire du chocolat chaud, avec des petites guimauves, qui flottent.
Son grand sourire me confirma que je n'étais pas si nulle, avec les enfants. Main dans la main, nous nous dirigeâmes donc vers la boulangerie. Eliott me parlait de la pièce de théâtre sur Hansel et Gretel, d'Emma et de son enseignante, qui lui avait décerné l'étoile du jour pour avoir levé la main avant de parler en classe.
Lorsque nous fûmes à l'intérieur, il se rua sur Hansel le chat et le fit jouer avec la petite souris qui traînait sur le sol de bois. Je m'occupai de nettoyer sa boîte à lunch, en déposant les plats dans le lave-vaisselle.
-Allez, Hansel, court! cria Eliott en rigolant, parce que le chaton ne comprenait pas le jeu.
Je souris en les regardant, tout les deux, avant d'ouvrir le réfrigérateur. Voyant la douzaines d'oeufs, un restant de fromage râpé et des légumes, je me tournai vers le petit.
-Monsieur Eliott, qu'est-ce que vous en pensez si nous cuisinons une omelette, ensemble? demandais-je en lui souriant.
Il hocha la tête et s'approcha de moi, me demandant s'il pouvait m'aider. Il découpa quelques fleurons du brocoli, pendant que j'éminçais des poivrons oranges. Je cassai les oeufs, il versa le lait, il mélangea et je versai dans la poêle.
Il me fit rigoler lorsqu'il versa une géante montagne de fromage, sur l'omelette. Avec ses petites mains, il distribua le tout uniformément et sourit en prenant une lanière de poivrons, qui était restée dans le bol.
-Astrid! Hansel est en train de marcher sur le comptoir et il a tout renversé les papiers de papa! cria Eliott en rigolant.
Je me tournai pour voir Hansel, qui était maintenant couché dans le bol à fruit. Il y avait une dizaine de papier sur le sol, qu'il avait vraisemblablement fait tomber en trottinant sur le comptoir.
-Va le disputer gentiment, murmurais-je à Eliott, en souriant.
-Non, Hansel. Tu sais que papa ne veut pas que tu marches sur le comptoir. Je vais aller te mettre dans le coin, comme moi quand je fais un truc pas gentil, dit Eliott en regardant Hansel, qui lui, ne comprenait absolument rien.
Je souris en séparant l'omelette dans nos assiettes, avant de lui servir un verre de lait et d'apporter le tout à la table. De peine et de misère, Eliott réussit à sortir Hansel du panier de fruit, avant d'aller le déposer dans le coin du salon.
-Tu dois rester là pendant trois minutes et quarante seconde, rigola Eliott en faisant asseoir le chat.
Et trois secondes plus tard, Hansel le chat était en train de jouer avec une des petites voitures d'Eliott.
-Il est pas gentil, Hansel, Astrid. Tu sais, il n'a pas respecté ma consigne.
-C'est parce que Hansel est encore un petit chaton. Il veut jouer et rigoler et s'amuser. Tu verras, ta petite soeur, quand elle sera plus grande, elle voudra jouer tout le temps.
Il sourit en mangeant un peu, avant de me regarder.
-Est-ce que tu voudrais avoir un bébé, toi, Astrid?
Je souris, un peu surprise de sa question, avant d'hausser les épaules.
-Je ne sais pas. Peut-être un jour, dans quelques années, dis-je en souriant.
Avoir un enfant n'avait jamais été un besoin existentiel, dans ma vie. J'aimais les bébés, j'aimais les enfants comme Eliott, mais je n'avais jamais encore eu cet appel de la maternité. Je n'avais que vingt-trois ans et disons que durant les dernières années, j'étais beaucoup plus préoccupée par les histoires que par les nouveaux-nés.
-Moi, je ne veux pas avoir de bébé. Jade elle fait que pleurer et dormir. Elle ne fait rien d'autre. Et quand elle fait caca, elle pue.
J'éclatai de rire en le regardant, charmée devant son innocence.
***
-Astrid?
Je relevai les yeux, un peu perdue. Rapidement, je remarquai le visage d'Harry, à quelques centimètres du mien et la télévision, en arrière-plan.
-Tu t'es endormie, murmura Harry en souriant.
Je soupirai en m'étirant, avant d'hocher la tête. Après avoir été porter Eliott au lit, j'avais regardé la télévision, jusqu'à tomber assoupie.
Je fis un petit sourire à Harry, avant de m'asseoir dans le canapé.
-Je vais y aller. Je prendrai le métro, murmurais-je.
Harry déglutit, avant de pointer le couloir, derrière lui.
-Tu peux dormir ici, si tu veux. Il est tard et... il fait froid.
-J'ai un manteau et du poivre de cayenne, dans mon sac, dis-je en souriant, le trouvant mignon, parce qu'il rougissait.
Il soupira en penchant la tête sur le côté, avant de me fixer.
-Je n'ai quand même pas envie que tu prennes le métro, seule, le soir. Allez, viens.
Je souris en me levant du canapé, avant de le suivre jusqu'à la chambre. Il ferma la porte derrière moi, délicatement pour ne pas réveiller Eliott.
Il jeta son chandail dans le panier de linge, près du placard, avant d'ouvrir les petites lampes de chevet. Un peu gênée, je m'assied sur le bout de son grand lit, souriant en le fixant.
-Eliott ne t'a pas causé trop de problèmes? demanda Harry en rangeant un peu le bureau.
-Non, aucun. Il a été parfait. Il a même grondé Hansel parce qu'il avait fait tomber tes papiers, dis-je en rigolant.
Harry sourit, avant de me regarder au travers de la glace. Il me lança ensuite un grand pull et prit son pantalon de pyjama, restant toujours torse nu.
Il l'enfila près de moi, alors que je me levais de son lit, pour déposer mes vêtements contre sa commode de bois massif. Je me changeai rapidement, sous le regard d'Harry, avant d'aller le rejoindre dans le lit. Son pull avait son odeur et je m'en réjouissais.
Il se glissa sous l'épaisse couette, avant de m'attirer vers lui. Je souris contre son cou, croisant mes jambes avec les siennes. Une de ses grandes mains masculines se faufila dans le creux de mon dos, attirant mon bassin vers le sien.
-Tu sais, Astrid, c'est la première fois que je laisse mon fils seul avec une personne que je... fréquente, chuchota-t'il contre ma peau.
Je souris, un peu choyée d'avoir pu gagner sa confiance, avant de bouger la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux.
-Je suis contente que tu me le permettes, tu sais. Ça veut dire beaucoup, pour moi, murmurais-je, avant d'avancer la tête pour l'embrasser.
Sachant pertinemment que nous ne serions pas à l'aise de s'adonner à des activités physiques avec Eliott tout près, je me contentai de l'embrasser innocemment. Il souriait parfois contre mes lèvres, sa main flattant doucement la peau de mon dos.
Je me reculai de ses lèvres, un léger sourire sur les miennes, avant de déposer un dernier baiser sur sa mâchoire et de me blottir entre ses bras, ma tête enfouie contre son cou.
-Bonne nuit, Harry, chuchotais-je.
-Bonne nuit, Astrid.
***
j'aime harry
et ses photos sont jsndknddjdjksbwjdidkdndndk
j'aime harry les geeeeeeeeeeeens
Oh! Vous savez, j'ai été choisie pour être collaboratrice dans un bloooooog bohème:) et je suis super trop contente:)
L.xx