-Quoi ?!
-C'est mon fils... Je répéte avec un peu plus d'assurance dans la voix.
Le visage d'Antoine est devenu blanc, j'y est pu lire la surprise, l'incompréhension, la tristesse, la colère et le mépris. Je vois rien qu'à son regard qu'il me déteste.
-Antoine je peux tout expliqué...
-J'ai pas envi de t'écouter, répond t-il durement mais calmement sûrement pour ne pas effrayer Aaron qui est dans ses bras.
Je me penche vers lui pour prendre mon fils, mais celui ci me rejette et se niche dans les bras d'Antoine.
-Aaron viens là.
-Non ! Je veux rester avec monsieur Grizouu !
-Je dois parlé avec ta maman bonhomme, je reviendrai te voir quand on aura fini, lui explique Antoine.
Aaron hoche la tête, et Antoine le repose.
-Ne vous inquiétez pas je vais m'occuper de lui, nous dit Paul.
Je fais un geste de la tête à Antoine, pour lui demander de me suivre. Quand on arrive dans ma chambre, je nous enferme et je n'ose même pas affronter son regard rempli de haine. Surtout venant de lui, je ne le supporterai pas.
-Tu m'as menti !
-Je ne t'ai pas menti, je t'ai juste caché cette partie de ma vie.
-C'est la même chose, tu m'as caché le plus important de ta vie !
-Je sais mais je n'en parle à personne, il n'y a que ma famille et Lydia qui sont au courant.
-Donc je ne suis pas assez important pour toi pour que tu m'en parle !
-Si je t'en ai pas parlé c'est parce que je savais que tout se qu'il se passait entre nous s'arrêterait.
Je laisse les larmes couler, je me sens complètement désarmé, je redoutais tellement ce jour, j'espérais qu'il n'arrive jamais.
-Putain, donc enfaite t'as pas confiance en moi. T'as vraiment cru que j'allais te lâcher parce que t'as un gosse. Je m'en contrefiche, ça n'aurais rien changer pour moi.
-C'est ce que toute les personnes que j'ai connu m'ont répété sans cesses.
-Tu devrais savoir que je ne suis pas comme tout le monde.
-Il n'y a pas que pour ça que je t'en ai pas parlé, c'est à cause de tout se qui s'en suit. Je suis sur à l'heure qu'il est, que tu te pose plein de question, du genre quand, comment, pourquoi, qui.
-Je crois que même si je n'étais pas une tête à l'école je sais comme même comment on fait un bébé. Et à vrai dire je m'en fiche, la personne que tu étais autrefois je m'en fiche, ou même se que ta pu faire. C'est la personne que tu es au jour d'aujourd'hui qui me plais.
-Tu...tu dis ça maintenant mais quand tu sauras tout tu ne penseras plus pareil.
-Bah explique moi.
Je m'assois sur mon lit en triturant, mes doigts, toujours avec les larmes qui me coulent le longs des joues.
-D'abord promet moi de ne pas en vouloir à Aaron, s'il te plaît.
-Je ne vois pas pourquoi tu veux que je le déteste, me répond t-il toujours debout.
-Promet !
-C'est bon je te promet.
-C'est arrivé il y a 3 ans, j'étais encore à Londres, je vivais toujours avec mes parents. Un soir je suis sorti avec une ancienne amie...
-Laisse moi deviné tu t'es bourré la gueule et t'as eu un coup d'un soir, me lance sarcastiquement Antoine.
-Non je me suis fais violé ! Je crie agacé par son sarcasme.
Pour la deuxième fois de la journée, le visage d'Antoine devient blanc, livide.
-Quoi !
-Tu as très bien compris, je vais pas le répéter.
Il s'assoit près de moi sur mon lit.
-Excuse moi... Je ne pensais pas...
Il dépose sa main sur ma joue, et le sentir près de moi, me fait énormément de bien.
-Normal tu m'as pas laissé le temps de t'expliquer.
-Désolé reprend où tu en étais.
-Je n'ai pas envi de te raconter les détails, je n'ai pas envi de me remémorer tout ça. Bref après ce qui m'est arrivé, j'ai porté plainte et, le gars a été arrêté. Mais lorqu'on m'a diagnostiqué, j'ai découvert que j'étais enceinte... Tout le monde m'a supplié d'avorter, ma famille me menaçait de me laisser, même les médecins, mes anciens amis me demandais de l'abandonner. Mais pour moi c'était impossible, Aaron fesait déjà parti de moi. Même savoir qu'il est issu d'un viole, ne m'a pas empêcher de l'aimer de tout mon être là première fois que je l'ai vu à mon échographie. Je l'ai aimé dès que j'ai su que j'étais enceinte, je ne pouvais pas avorté. Du coup, tout le monde m'a tourné le dos, mes amis m'ont abandonné, ma famille m'a jeté à la porte, clamant que je portais l'enfant du diable, pensant qu'il deviendrait comme son père plus tard. Mais en regardant Aaron dans les yeux tout se que je vois c'est à quel point il est pur et innocent. J'ai pris la décision de le garder, de retourner en France et vivre avec Lydia et c'est la meilleure décision que j'ai prise. Te cacher cette partie de ma vie était une erreur, mais parlé du passé me rappelle à quel point j'étais brisé et perdu à l'époque. Et je savais que tu ne voudrais plus de moi et que tu n'accepterait pas mon fils quand tu saurais la vérité. Je voulais retarder l'inévitable, je suis désolé.
-Moi aussi je suis désolé, se qui t'es arrivé est horrible et si je croise cette ordure je le tuerais sans hésiter. Mais tu aurais du avoir le courage de m'en parler plutôt et avoir confiance en moi, en nous. Et comment ta pu croire que j'aurais pu détester ton fils à cause de ça. J'aurais aimé ton fils Selena parce que je t'aime !
-Quoi ?! Qu'est-ce que t'as dis ?
Je le regarde étonné par se qu'il vient de dire.
-J'aurais aimé ton fils répète t-il avec un sourire en coin.
-Nan ce que tu as dis juste après.
-Je ne me souviens plus rétorque t-il avec un air idiot.
-Arrête Griezmann joue pas avec mes nerf !
Je lui saute dessus et me met à califourchon sur lui. Il me regarde dans les yeux et pose ses mains sur mes hanches.
-J'ai dis que j'aurais aimé ton fils parce que je t'aime Selena.
Mes yeux s'illumine et un grand sourire apparaît sur mon visage. Je m'approche de lui pour l'embrasser, mais il m'arrête dans ma lancé.
-Pas si vite tu m'as comme même menti, donc t'es privée de bisous.
-T'es sérieux là ?
-Très... T'as cru que j'allais te pardonner aussi facilement.
Il me fait un sourire en coin.
-Avoue que t'as juste envi de me faire galerer.
-T'as tout compris princesse, j'ai envi de te faire craquer.
-De un c'est sadique et de deux je craquerais pas, je pense même que c'est toi qui va craquer en premier.
-C'est un pari ?
-Si tu veux...
-Si je gagne tu devras faire ce que je veux et inversement.
-Pas de trucs pervers alors...
-Mais c'est pas intéressant sinon...
Je lui frappe l'arrière de la tête.
-Bon d'accord grogne t-il en boudant.
-Donc qu'est-ce qu'il s'est passé hier ?
-Aaron a eu un accident, une voiture à failli le percuté donc il s'est rendu à l'hôpital. Je suis désolé de vous avoir abandonné mais je devais y aller.
-Je comprends ne t'inquiète pas.
On se lève du lit et on sort de la chambre. On aperçoit dans le salon Paul et Aaron entrain de danser et Lydia qui est morte de rire.
-Selena, c'est officiel j'adore ton fils, c'est une bombe.
Aaron court et me saute dans les bras, je le réceptionne et lui fais plein de bisous dans le cou.
-Qu'est-ce que t'as fais encore ? Je lui demande.
-Rien, j'ai rien fait maman, me dit il avec son sourire d'ange.
-Il dab ! Il a 2 ans et il dab ! Je suis choqué...
Antoine rigole, et moi je me contente de sourire.
-Ça c'est de ma faute, c'est moi qui lui est appris.
-J'aurais voulu t'avoir pour mère.
-Dis pas n'importe quoi, je suis pas une très bonne mère. La preuve j'ai abandonné mon fils pour travailler avec vous.
-Alors vous avez arrangé les choses ? nous demande Lydia.
Je jette un bref coup d'oeil à Antoine qui me regardais aussi.
-Ça devrait s'arranger, je réponds simplement.
-Donc vous êtes toujours ensemble ? S'exclame ma meilleure amie.
-Je pense...
Je me retourne vers l'homme que j'aime et il se contente d'acquiecer ce que je viens de dire. Je suis déjà soulagé.
-Par contre moi je veux bien des explications moi aussi je n'était pas au courant, intervient Paul.
-Antoine t'expliquera plus tard j'ai pas la force de te l'expliquer.
Un téléphone sonne, Lydia se dirige vers le comptoir pour saisir le téléphone qui s'avère être le mien. Elle fais une drôle de tête en regardant l'écran.
-C'est Maria.
Mon coeur rate un battement quand j'entends le nom de ma grande soeur sortir de la bouche de Lydia.
-C'est qui Maria ? Demande Paul.
-Ma soeur...
Je me saisie du téléphone nerveusement.
-Hello... (Allo...).
-Hi Selena it's Maria, you know... You're big sister. (Hey Selena c'est Maria, tu sais... Ta grande soeur).
-I don't think you have the right to call yourself a sister. (Je ne pense pas que tu ai encore le droit de te prétendre ma soeur).
Les personnes présentent autour de moi me regarde d'un air sceptique, essayant sûrement de comprendre se que je raconte.
-You don't have to be rude, and don't use that tone. It's too nice of me to call you. (Tu n'as pas à être insolente, et n'utilise pas ce ton avec moi. C'est déjà assez gentil de ma part de t'appeler).
-I don't care, why did you call me ? (Je m'en fiche, pourquoi tu m'appelle ?).
-I need you to drop you're part on our company. (Je veux que tu laisse tomber tes parts de notre compagnie).
-Escuse me ! Are you serious ?! (Excuse moi ! T'es sérieuse ?!)
-Yes ! For some reason Dad give you the biggest part of the company. You said yourself that you were never a part of this family. And we don't want a stranger with a bastard involve to the company. (Oui ! Pour une raison quelconque Papa t'as donné les plus grosses part de notre société. Tu as dis toi même que tu n'as jamais fais parti de cette famille. Et on ne veut pas d'une étrangère et d'un bâtard investie dans notre compagnie).
-Don't talk about my son... And why are you taking care of that. Just let me talk to Dad, I know he's mad at me but he would never do that. If he gave me the most important part of the company it's not to take them away from me. (Ne parle pas de mon fils... Et pourquoi tu t'occupe de ça. Laisse moi parler à Papa, je sais qu'il m'en veut mais il ne me ferais jamais ça. S'il m'a donné les grosses part de la société c'est pas pour me les reprendre).
-He didn't want to talk to you that why I am. So be nice and come to sign those paper you already caused us enough problems with your evil son. (Il ne veut pas te parler, c'est pour ça que je te parle. Donc soit gentille et rentre pour signer ces papiers, tu nous a causé assez de problèmes avec ton fils démoniaque).
-Screw you Maria. (Vas te faire foudre Maria).
Je raccroche énervé et jette mon téléphone contre le mur.
-Qu'est-ce qui se passe ? Demande Lydia.
-Maria est une grosse... Vaut mieux que je me taise j'ai pas envie qu'Aaron entende se que je pense de se qui me sert de soeur.
Antoine viens me prendre dans ses bras et je me sens tout de suite plus calme, mais les larmes s'échappent de mes yeux.
-J'ai une question ? Lance Paul son index à l'air.
-Quoi ?
-Pourquoi tu parles anglais avec ta soeur ?
-Parce que je suis Anglaise Paul...
-Mais pourq...
-Paul c'est pas le moment, lui gronde Antoine.
-Maman j'aime pas quand tu pleure, parce que moi j'ai envi de pleurer après... Dit mon fils en me tirant mon jeans.
J'essuie mes larmes et me baisse à son niveau.
-Regarde maman pleure pas mon ange t'as vu il n'y a plus rien sur mes yeux.
-D'accord, répond t-il tout triste.
-Je t'aime mon bébé.
-Moi je t'aime jusqu'au étoiles.
-Jusqu'au étoiles je lui répète en lui faisant un bisou sur le front.
-Vous êtes adorable, lance Paul...