Chapitre 9
Point de vue Ambre :
- Quelques jours plus tard -
Après une bonne nuit de sommeil, je me réveillai. Nous n'avions pas cours j'aurais donc pu me lever beaucoup plus tard mais c'était un jour spécial et particulièrement triste. L'enterrement de ma mère avait lieu ce jour même. Toute la bande m'accompagnait, pour me soutenir.
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Je me rendis dans la salle de bain, me lavai, mis une robe noire et finis de me préparer en me faisant un chignon. Je m'appliquais à la tache car j'avais beaucoup d'estime pour ma mère et c'était ma manière de le lui montrer, de lui faire honneur. Je refoulai les larmes qui me venaient du mieux que je pus. J'étais si concentrée que je ne sentis pas Stiles arriver et fis un bond quand celui-ci posa sa main sur mon épaule.
« Stiles : Ambre, faut y aller, viens.
Moi : Oui, je te suis. »
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Je m'efforçais de ne laisser transparaître aucune émotion sur mon visage. Les gens devaient certainement me prendre pour un monstre incapable d'aimer son prochain mais honnêtement, cela m'importait peu. Stiles me fit monter dans la voiture puis s'installa au volant. Le silence qui s'était installé était pesant, lourd, digne d'un jour comme celui-ci.
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Nous arrivâmes devant le cimetière. Une vague d'émotions plus fortes les unes que les autres s'abattit sur moi. Plus je m'avançais et plus j'apercevais des gens qui m'étaient inconnus pour la plupart. Dès que je passai devant eux, ils s'arrêtèrent de parler, me scrutèrent de la tête au pied de leur regard malveillant puis échangèrent des messes basses. Certains étaient à côté de moi et ne se gênaient pas pour exprimer ouvertement leur pensée.
« Inconnue 1 : C'est sa fille ?
Inconnue 2 : Oui, elle est aussi pitoyable qu'elle.
Inconnu 1 : Nous sommes obligées de venir à cette misérable cérémonie pour ne pas faire honte à nos familles mais il ne faut pas se leurrer, personne ne l'aimait et sa fille semble prendre sa succession.
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Je ne supportais pas entendre ces personnes mesquines débiter des horreurs sur ma mère. Je bouillonnais intérieurement.Cependant la cérémonie se déroula sans accrocs.
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Tous les personnes présentes me scrutaient de la tête aux pieds, pour certains comme un objet de convoitise, pour d'autres comme un modèle et pour les plus méprisants comme une traînée. Il fallait repasser devant tous ces gens. Je les entendais dire du mal de ma mère. Je ne savais pas qu'elle était si peu appréciée, cela me paraissant inconcevable tant ma mère était une personne exceptionnelle. La conversation des deux inconnues me tira de mes réflexions. Je tendis l'oreille et essayai d'entendre ce qu'elles se disaient.
« Inconnue 1 : Regarde-la marcher ! Comme sa mère, une lâche, une moins que rien. Elle a cet air mesquin sur le visage comme elle. Je suis bien heureuse qu'elle nous ait quitté.
Inconnue 2 : Je ne l'aurais pas formulé de cette manière mais... je ne vais pas te contredire. »
Ce fut les quelques mots de trop. La haine s'empara de moi. Malgré tout, je tentai de m'exprimer calmement.
« Moi : Qui êtes-vous pour juger ma mère ? Je doute que vous soyez irréprochables. Puis je m'emportai. Vous n'êtes que des...- »
Scott et Stiles me prirent par les bras.
Scott: Ne les écoute pas.
Stiles: Allez viens.
Moi: Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas énervée. Je suis très calme. »
Scott et Stiles échangèrent un regard qui en disait long sur ce qu'ils pensaient.
*
Je laissai les garçons me guider jusqu'à la Jeep. J'étais furieuse après ces femmes. Stiles démarra la Jeep. J'essayais de me calmer mais en vain. Je me promis de les frapper si je venais à croiser de nouveau leur chemin. Je décidai de parler à Stiles pour me changer les idées.
« Moi : On va faire quoi aujourd'hui ?
Stiles : Aucune idée, tu veux qu'on regarde des films et qu'on aille manger un bout après ?
Moi : Très bonne idée, dis-je plus sèchement que je ne le voulais.
Stiles : Je vois qu'ils t'ont énervée. Ne prête pas attention à ces personnes. C'est plutôt elles qui méritent de mourir.
Moi : Je sais mais...quelque chose me tracasse.
Stiles : Dis-moi.
Moi : Elles ont souhaité la mort de ma mère. Je savais que ma mère avait peu d'amis mais je ne savais pas qu'elle était si peu appréciée au point qu'on en vienne à souhaiter sa mort. Ma mère est partie avec tous ses secrets, notamment celui qui aurait pu nous dire ce que je suis...
Stiles : On va trouver ce que tu es, c'est juste une affaire de temps.
Moi: Et le temps passe lentement...
Stiles : Je saurais te faire patienter avec mes blagues digne d'un grand humoriste.
La perspective que Stiles devienne un maître de l'humour me fit rire instantanément. C'est dans ces moments là que je réalisais à quel point mes amis étaient importants pour moi.
Moi : Scott et toi êtes comme des grands frères pour moi. Honnêtement, je ne sais pas si j'accepterais aussi bien la situation sans vous.
Stiles : Je sais, je suis exceptionnel.
Moi : Je n'ai pas dit que tu étais génial non plus. »
Puis nous partîmes en fou rire. Un fou rire qui me fit énormément de bien.
*
Stiles gara la Jeep devant la maison. Il avait ce sourire en coin qui indiquait qu'il avait une idée derrière la tête.
« Stiles : Mon père et moi on t'a préparé quelque chose.
Moi : Qu'est-ce que c'est, une surprise ? fis-je toute intriguée.
Stiles : Si je te le dis, ce n'est plus une surprise.
Moi : Oui mais je veux savoir !
Stiles : Tu sors de la voiture, tu fermes les yeux et tu me laisses te conduire à ta surprise.
Moi : Bon... d'accord. »
Je sortis de la voiture. Stiles me saisit le bras et m'entraîna dans la maison. Après avoir monté les escaliers, j'entendis une porte grincer.
« Stiles : Là, maintenant assis-toi. J'entendis Stiles farfouiller je ne sais quoi. Tu peux ouvrir les yeux !
J'ouvris les yeux et vis une magnifique chambre. J'en avais le souffle coupé tant elle était belle.
Moi : Wahou ! C'est trop beau !
Stiles : Mon père et moi t'avions promis de te faire une chambre, et bien voilà. Bon, tu penses bien que pour la décoration on a laissé Kira, Lydia et Malia se débrouiller.
Moi : Je me doute que si c'est toi qui l'avait fait, ma chambre n'aurait jamais vu le jour.
Stiles : Ne doute pas de mes talents de décorateur, tu serais étonnée.
Moi : Je me permets de douter quand même un petit peu, dis-je en rigolant. Stiles me donna une petite tape dans l'épaule. En tout cas merci pour tout ce que tu fais, vraiment.
Stiles : C'est normal...et puis nos chambres sont à côté donc si tu as le moindre problème, je ne suis pas très loin.
Moi : C'est génial ! »
Stiles descendit dans le salon regarder la télévision. Pendant ce temps là, j'entrepris d'inspecter ma ouvelle chambre de fond en combles
*
Alors que cela faisait plusieurs heures que j'étais étendue sur mon lit, je remarquai un meuble caché recouvert d'un drap. Je me sentis bête de ne pas l'avoir vu plus tôt alors qu'il était plutôt imposant. Je me levai puis décollai le post-it collé sur celui-ci.
« Avec mon père, on a retrouvé ça dans le garage et puis je me suis dit qu'il n'y a qu'à toi que cet objet sera utile dans cette maison. »
J'en déduis que c'était Stiles qui avait écrit. Je retirai le drap et vis un magnifique piano. Cela faisait plus d'un an que je n'en avais pas fait, j'étais aux anges. Je décidai que j'en jouerai plus tard car mon estomac criait famine et que je n'étais pas productive lorsque mon estomac était vide. Je dévalai les escaliers et me rendis comme une furie dans la cuisine.
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J'étais tellement affairée dans ma quête de nourriture que je ne vis pas Lydia qui était derrière moi. Je me retournai et étais sur le point de manger quand je la vis et sursautai. Elle était morte de rire.
« Moi : Tu m'as fait super peur !
Lydia : Ça fait une éternité que je n'ai pas ris comme ça.
Moi : Au fait, merci pour la chambre.
Lydia : De rien, on a fait du mieux qu'on a pu. J'espère que ça te plaît.
Moi : C'est parfait, je ne pouvais pas rêver mieux.
Lydia : Que penses-tu d'une virée shopping cet après-midi ?
Moi : Tu sais, j'ai dit à Stiles que je regarderai un film avec lui cet après-midi, dis-je entre deux bouchées.
Lydia : Tu as tout ton temps pour regarder des films avec Stiles, viens !
Moi : Bon d'accord, je vais lui dire que pour le film ça sera plus tard. »
C'était bien ma meilleure amie. Têtue comme une mule, elle ne renonçait jamais et quand elle avait une idée en tête, elle ne se la sortait pas. Je finis de manger tout en discutant avec elle.
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Je montai de nouveau les escaliers, me rendis dans ma chambre et me changeai. Une tenue d'enterrement pour faire du shopping entre amis n'était pas le top, je l'avoue.
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J'avais mis un short simple, un débardeur et mes vans. Pour mes cheveux, je les avais attachés en queue de cheval basique. Je montai dans la voiture de Lydia. Elle avait mis la musique et nous dansions comme des folles.
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Alors que nous étions sur le parking du centre commercial, j'eus comme une sorte de pressentiment qui me poussait à ne pas y aller. Lydia s'aperçu de mon angoisse et s'inquiéta.
« Lydia : Ambre, ça va ?
Moi : Je ne le sens pas, j'ai comme un pressentiment. On ne doit pas rentrer là-dedans.
Lydia : Tu es sûre ?
Moi : Je sais pas, je le sens, il va se passer quelque chose.
Lydia : Non ne t'en fais pas, il ne vas rien se passer ne t'inqui...- »
C'est à ce moment que les fenêtre du centre commercial explosèrent. Une foule de gens apeurés sortirent de là en courant. J'étais encore sous le choc. Nous aurions pu être entrées si je n'avais pas eu ce pressentiment qui nous avait, en quelque sorte, sauver la vie.
*
Lydia remit le contact et quitta rapidement le parking. Nous avions appelé toute la bande et il était prévu de se retrouver chez Scott.
Chez Scott:
« Liam : C'est un truc de fou ! Tu es en train de dire que tu as eu comme un « pressentiment » ?
Moi : Oui, je le sentais. Quelque chose me poussait à ne pas y aller, je ne sais pas.
Lydia : Et heureusement que nous ne sommes pas rentrées là-dedans.
Stiles : Vous savez ce qu'il s'est passé au centre commercial ? Ce qui a causé cette explosion ?
Moi : Non mais je compte bien enquêter ! Si ça peut répondre à la question « Qu'est-ce que je suis », je n'hésiterai pas à le faire.
Liam : Fais attention, je m'inquiète pour toi. Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit.
Scott : Tu t'inquiètes pour Ambre ? c'est mignon, dit-il en riant.
Liam se mit à rougir et moi aussi.
Liam : Non mais...c'est mon amie et je ne veux pas la perdre, je tiens à elle c'est tout.
Moi : C'est...gentil merci. »
J'étais heureuse de les avoir, qu'ils s'inquiètent pour moi, surtout Liam. J'avais rougi instantanément et sans raison précise. Cela me mit de bonne humeur.
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Hello hello ! J'espère que mon histoire vous plait ♥ Si vous avez des suggestions pour la suite, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaires. Je suis très contente de savoir que des gens lisent ce que j'écris et puissent apprécier mon travail. Je vous en remercie infiniment. Je vous fais de très gros bisous et vous retrouve demain pour un nouveau chapitre.
Bisous. Ophélie ♥