Chapitre 7
Point de vue Ambre :
Il était exactement quinze heures vingt-six et j'étais en cours de Français. D'habitude ce cours me plaisait mais ce jour-ci il m'endormait. Techniquement mon corps était là et je regardais la professeur, mais en réalité j'étais perdue dans mes pensées. Et si Stiles avait raison et que j'avais comme des sortes de « visions » ? J'avais l'impression de complètement délirer. Certes cette ville était bizarre mais quand même, je ne voulais pas mélanger le fait de croire au surnaturel et être folle. Je sortis de mes pensées et regardai l'heure de nouveau, il était quinze heures cinquante-cinq. La pause de seize heures allait me faire du bien.
*
Après que les cinq longues et interminables minutes se soient écoulées, la sonnerie a fini par retentir. Je ne me fis pas prier pour sortir de la salle. Je me rendis à mon casier pour y déposer quelques cours. Je rangeais mes affaires paisiblement. Tout d'un coup la porte de mon casier se claqua et des mains se posèrent sur mes épaules, je sursautai et lâchai un petit cri digne de celui d'une fillette de dix ans. C'était Stiles qui, comme d'habitude, n'avait pas pris la peine de faire doucement et de prévenir de son arrivée.
« Moi : Putain Stiles ! J'ai eu peur !
Stiles : Oh, désolé !
Il riait aux éclats. Je ne pus me retenir et me mis à rigoler avec lui.
Moi : Bon sinon, tu ne t'es pas trop endormi en cours ?
Stiles : Non ça va mais je crois que je déteste de plus en plus les cours d'économie.
Moi : A ce point ? Le coach est si terrible que ça ?
Stiles : Il me hurle constamment dessus.
Moi : Roh, il ne faut pas t'en faire. »
Malia, Liam, Kira et tout la compagnie débarquèrent. La discussion battait son plein mais la sonnerie retentit. Le cours suivant était celui de mathématiques. J'avais mal à la tête depuis le cours de français mais c'était gérable. Nous rentrâmes tous en cours. Je m'installai au fond de la salle. Kira était devant moi, Lydia à ma droite et Malia se trouvait derrière moi. L'ambiance et la manière de se comporter des élèves ressemblaient à mon rêve. Je ne voulais pas y croire. Je m'interdisais de croire à cette histoire de "visions". Alors que je laissais mon esprit vagabonder, la professeur m'interpella.
« La professeur : Mademoiselle Dussier ! Cessez de rêver et faites au moins semblant de prendre mon cours en considération.
Moi : Je ne rêvais pas Madame. Excusez-moi.
La professeur : Si vous ne rêviez pas, vous pourrez sans doute me réexpliquer et interpréter ce que j'ai écrit au tableau. Je vous écoute.
Moi : Et bien...
Je lançais des regards remplis de détresse à Lydia. Elle me faisait quelques signes et articulait des mots, mais c'était peine perdue car j'étais incapable de lire sur les lèvres. J'avais l'impression de revivre mon rêve mais je ne voulais toujours pas y croire. La professeur s'apercevant que je ne la regardais pas tourna la tête dans la même direction que moi. Lydia s'arrêta net, baissa la tête et fit comme si de rien n'était. Je priais pour que ce ne soit qu'une simple impression de déjà vu.
La professeur : Vu que mes cours semblent vous passionner Mademoiselle Dussier, je vous mets en retenue à dix-huit heures et vous copierez mon cours dix fois. Vous le retiendrez mieux. »
Elle se dirigea vers le tableau et m'afficha son plus faux sourire. Je commençais à paniquer. J'interpellai les filles pour leur faire part de mon inquiétude.
« Moi : Psttt...Oh Lydia !
La rousse se tourna dans ma direction.
Lydia : Quoi ?
Moi : C'est exactement comme dans mon rêve, je commence à flipper.
Lydia : Calme-toi, tout va bien se passer.
Moi : Je commence à avoir mal à la tête. Non, non ce n'est pas possible !
Kira regarda à travers la fenêtre. Son visage se décomposa.
Kira : On a un problème.
Malia : De quoi ?
Lydia : Regardez le ciel.
Le ciel était tout noir, comme dans mon rêve. Je cédais à la panique. Une bourrasque de vent s'engouffra dans la classe et emporta tout sur son passage. Et évidemment, j'étais collée contre le mur et serrée contre les filles.
Moi : Les filles c'est comme dans mon rêve, Stiles avait raison !
Lydia : Si c'est comme dans ton rêve, on devrait s'inquiéter pour la professeur.
Kira : Les filles, le tableau, il se décroche !
Nous étions obliger de hurler pour s'entendre tellement les cris de panique des élèves étaient forts.
Moi : Madame, non ! »
Le tableau se décrocha du mur. Les filles et moi courions le plus vite possible pour sortir la professeur de là. J'étais sur le point de lui attraper le bras quand le tableau s'effondra sur celle-ci. Je la vis tomber au sol. Une marre de sang se répandit autour d'elle. Je restai pétrifiée, je voulais parler, crier, réagir tout simplement mais aucun son ne sortait de ma bouche. Les filles étaient aussi stupéfaites que moi. Entre temps, la tempête s'était calmée. Les feuilles et les stylos étaient au sol, les chaises étaient renversées ainsi que les tables, les néons pendaient du plafond. C'était un décor digne de celui d'un film d'horreur, exactement comme dans mon rêve. Nous étions tous ameutés autour du corps de la professeur qui gisait dans son propre sang. Je n'arrivais pas à détacher le regard de son corps inerte.
*
Après quelques minutes d'un long silence, des professeurs débarquèrent, des policiers, le shérif et nombre d'élèves. On nous fit sortir de la salle. Je voulais partir le plus loin possible de cet enfer. Je courrai vers la sortie du lycée. Je pleurais, j'étais encore traumatisée par ce que je venais de vivre. J'étais presque arrivée à la sortie du lycée quand quelqu'un me saisit le bras.
Point de vue Liam :
Nous cherchions tous Ambre que nous n'avions pas revue depuis l'incident. Nous commencions à nous inquiéter pour elle et étions donc tous partis à sa recherche. J'étais au rez-de-chaussée, dans un des couloirs. J'entendis un bruit, quelqu'un qui courrait, son cœur battait vite, quelqu'un pleurait. Je courus dans sa direction. Elle était de dos mais je reconnus immédiatement son odeur, c'était Ambre. Elle était sur le point de sortir mais je la saisis par le bras.
« Moi : Ambre, tu vas bien ? On était inquiets pour toi !
Ambre : Oui ça va, ça va, ça va aller.
Elle se le répétait sans doute pour s'en convaincre car son cœur battait de plus en plus vite.
Moi : Je sais que ça ne va pas.
Ambre : Je suis à bout, je n'en peux plus.
Elle se laissa tomber contre les casiers puis se mit à pleurer.
Ambre : J'aurais pu la sauver si j'avais cru à ces histoires de « visions ». Elle est morte par ma faute ! Et puis il y a le décès de ma mère et ce mystère sur ce que je suis, je n'en peux plus, je suis à bout Liam, je n'en peux plus.
Je la serrai dans mes bras. Elle avait besoin de réconfort. Elle était malheureuse et je la comprenais. Elle pleurait de nouveau sans vraiment pouvoir s'arrêter. J'avais de la peine pour elle de la voir souffrir ainsi.
Moi : On est là, on te soutient. Tu vas tenir le coup et tu sais pourquoi ? Parce que tu es forte. Tu es sans doute bien plus forte que nous tous réunis car malgré tout ce qui t'arrive, tu restes toujours debout. Ce n'est pas le moment de tomber, ne t'effondre pas après tant d'efforts. On croit en toi.
Ambre : Merci, vous êtes toujours là pour moi, merci de me soutenir, vraiment.
Moi : On est tes amis, on te le doit. Je vais appeler Scott pour le prévenir que je t'ai trouvée, ok ?
Ambre : Oui, ok. »
J'appelai Scott. Il ne mit pas longtemps à décrocher.
« Moi : Allo, je l'ai trouvée, on est au rez-de-chaussée, près de la sortie.
Scott : Ok, on arrive. »
J'aidai Ambre à se relever, elle titubait et s'agrippait à moi. Je vis Scott et la bande arriver au loin.
*
Alors que nous discutions tous Ambre commença à tousser, rien d'alarmant jusque-là. Puis elle devint un peu plus pâle, elle toussait de plus en plus.
Point de vue Stiles :
Nous nous arrêtâmes de parler quand on vit Ambre tousser à la limite d'en recracher ses poumons.
« Moi : Oh, Ambre ça va ?
Scott : Je crois que ça n'a pas l'air d'aller.
Moi: Non, sans blague ? On n'avait pas remarqué.
Scott: Stiles je t'aime bien mais mets ton sarcasme de côté quelques secondes s'il te plaît car ça n'est pas vraiment approprié à la situtation.
Je ne dis rien et me reconcentrai sur Ambre. Elle était incapable de parler tellement elle toussait. Tout son corps tremblotait.
Malia : On devrait l'amener chez Deaton, on ne peut pas la laisser comme ça.
Sa toux se calma et elle reprit peu à peu ses esprits.
Moi : Tu nous as fait une de ses frayeurs !
Ambre : Je n'arrivais plus à respirer, c'était comme si quelqu'un s'appuyait sur mes poumons et les empêchait de se remplir d'air.
Moi : Ça va aller ?
Ambre : Oui mais si vous pouviez me surveiller, j'ai peur qu'il m'arrive quelque chose.
Moi : Je te surveille à la maison !
Ambre : Vous pensez qu'on peut sortir d'ici et parler dehors ?
Liam : Je pense que c'est une bonne idée. »
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Hello hello ! J'espère que vous allez bien. Voila le nouveau chapitre, j'espère qu'il vous a plu. Si vous l'avez aimé, n'hésitez pas à voter mais également à commenter, j'aimerai avoir vos avis sur ce que j'écris. Je remercie toutes les personnes qui lisent ma fiction. Ça me fait énormément plaisir car j'adore l'écrire. Merci encore à vous d'avoir lu ce chapitre. Je vous dis à demain pour le prochain chapitre.
Bisous bisous, Ophélie.