Une demi-heure plus tard, Louise, Paul et Antoine étaient arrivés et Didier nous a fait un petit discours. Nous nous sommes réinstallés dans nos chambres et c'est maintenant l'heure d'un petit entraînement.
Louise et moi, nous nous sommes assises dans les gradins pour les regarder.
Lou : ça m'avait beaucoup manqué tout ça...
Moi : moi aussi, même si je plais bien à Paris.
Lou : tu t'es fait des potes ?
Moi : oui, David Luiz et surtout Marco Verratti. Ce type est un rayon de soleil !
Lou : heureusement qu'Antoine n'a rien entendu..dis donc.
Moi : mais non, j'aime Antoine, Marco c'est un peu comme Paul ou Yohan.
Lou : fais attention quand même, Man. Je ne veux pas qu'une histoire débile casse ton couple.
Moi : mais non, ne t'inquiètes pas chou. Je sais très bien ce que je fais. Et toi, tu te plais bien ?
Lou : oui, c'est vraiment cool même si les joueurs sont assez distants enfin c'est pas comme ici mais je suppose qu'il faut encore un peu de temps.
Moi : oui, il m'a fallu un peu de temps aussi. Et avec Paul, ça va toujours je suppose ?
Lou : oui c'est nickel. Il est vraiment adorable, attentionné, toutes les qualités qu'il me fallait.
Moi : ça me fait vraiment plaisir de te voir aussi heureuse.
Lou : c'est gentil, merci ma belle. Mais c'est pareil pour toi.
Moi : merci.
Ellipse de la journée, 21h
Le dîner est terminé, certains gars sont dans le salon et regardent la télé.
Antoine et moi avons décidé de passer la soirée dans la chambre.
Nous sommes dans les bras l'un de l'autre et à vrai dire, on ne regarde pas vraiment la télévision.
Antoine : tu te plais vraiment à Paris ?
Moi : euh...bah oui, je te l'ai déjà dit au téléphone. Ils sont vraiment sympas et l'ambiance est plutôt agréable.
Antoine : ooh. Dit-il sur un ton bizarre.
Moi : quoi ? Dis-je en me retournant vers lui.
Antoine : non...c'est con....
Moi : quoi ?
Antoine : j'ai espéré au début que tu ne te plaises pas...et que...que tu viennes avec moi à Madrid.
Moi : oui c'est très con. Dis-je froidement.
Antoine : je suis désolé. C'était très égoïste.
Moi : tu crois que moi, j'ai pensé un truc pareil pour toi ? Non.
Antoine : je t'aime Manon. Je suis désolé, vraiment.
Moi : je sais Antoine mais ça me blesse. Tu te rends compte qu'en quelque sorte tu as souhaité mon malheur pour ton bonheur ?
Antoine : ...
Moi : j'ai eu pas mal de difficultés pour arriver où j'en suis alors même si je ne m'étais pas plue à Paris, je serais quand même restée. Je ne serais jamais retournée à Madrid pour rester toute la journée chez toi. Je sais que c'est difficile à entendre pour toi mais tu dois comprendre que je suis indépendante et évidemment ça n'empêche pas que je t'aime de tout mon cœur mais c'est comme ça, Antoine.
Antoine : je comprends...
Moi : je vois bien que tu es déçu.
Antoine : non, je suis fier de toi Manon. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée et je m'en veux d'avoir pensé comme un gros macho.
Moi : t'es excusé bébé. Dis-je en l'embrassant.
Antoine : merci...
Moi : on oublie tout, notre semaine ne doit pas être gâchée !
Antoine : c'est sûr ! Mais je dois t'avouer que je le sens pas trop...tu trouves pas que l'équipe est un peu faible pour l'instant ? On joue contre deux grosses équipes cette semaine et je sens certains gars hyper mous...enfin c'est quand même l'Espagne et le Brésil !
Moi : bah écoute, j'ai pas encore remarqué, j'ai plus parlé avec Louise que vous regarder tout à l'heure...mais je ferai attention demain.
Antoine : bref...je suis crevé moi...
Moi : moi aussi...dis-je en me blottissant contre lui.
Antoine : bonne nuit mon cœur.
Moi : bonne nuit bébé.
Ellipse jusqu'au jeudi 4 septembre. 10h00.
Tout le monde est déjà au boulot. Le match est à 21h au stade de France.
Je suis en séance avec mon frère en ce moment.
Olivier : ça va avec Antoine ?
Moi : oui...pourquoi ?
Olivier : je ne sais pas...quelque chose a changé mais je ne sais pas comment te l'expliquer...avant ça transperçait les yeux que vous vous aimez mais maintenant, ça se voit moins, vous êtes moins proches...
Moi : ah bon...je ne sais pas...c'est peut-être à cause du fait que je suis à Paris et lui à Madrid. Au début de notre relation, on était collé h24.
Olivier : oui ça doit être ça...
Moi : tu me fais peur maintenant...
Olivier : aww non je voulais pas t'inquiéter...je disais ça comme ça. Dit-il en me prenant dans ses bras.
Moi : t'as peut-être raison...moi je l'aime mais je vois bien qu'il a changé...je le sens un peu plus indifférent par rapport à moi enfin je ne sais pas comment l'expliquer mais voilà...
Olivier : t'inquiètes pas petite sœur, je suis sûr que c'est une petite période difficile et que ça va vite être résolu. Il vient de changer de club et pour un petit jeune comme lui ça peut être très perturbant.
Moi : oui je le sais mais j'ai l'impression que lui il s'en fout un peu de ce que je vis à Paris. Moi aussi j'ai atterri dans un club que je ne connaissais pas et pour une fille dans une équipe de mecs comme ça, c'est très compliqué même si je dois avouer que je me plais vraiment et que je suis entourée de gars super.
Olivier : je sais...je peux comprendre Manon. Aller, parlons d'autre chose..tu sais que les parents viennent voir le match contre le Brésil !
Moi : sérieux ? C'est génial !
Olivier : oui...et peut être que Jen et Jade aussi mais c'est pas sûr parce que Jen est pas très bien en ce moment.
Moi : ah bon qu'est-ce qu'elle a ?
Olivier : des migraines et des envies de vomir, sa cousine qui habite près de Londres est venue l'aider pour la semaine parce qu'en plus Jade est dans sa période un peu surexcitée..
Moi : ah bah dis donc c'est pas vraiment la joie chez toi...
Olivier : on a bientôt une semaine de repos, tu ne viendrais pas à la maison ?
Moi : oui c'est une bonne idée mais je ne sais pas, on en a pas encore parlé avec Antoine...
Olivier : oui t'inquiètes pas...je te propose, t'es pas obligée d'accepter mais tu es au courant que tu es la bienvenue !
Moi : c'est gentil, merci frérot.
Le début de journée est très vite passé, nous sommes arrivés au stade.
Je me pose de plus en plus de questions sur ma relation avec Antoine. Il agit normalement mais je ne cesse de me repasser les paroles de mon frère en boucle.
22h45.
Fin du match, 1-0 but de Loïc Rémy. L'Espagne n'était pas en grande forme donc le match était plutôt facile pour nos bleus.
Mardi 9 septembre 2014.
Aujourd'hui c'est le match contre le Brésil. Je peux vous dire que ces derniers jours ont été assez intenses. Beaucoup d'entraînements, beaucoup de séances, d'interviews,...
J'ai juste hâte de voir mes parents. Ils me manquent plus que je ne le pensais.
Antoine : mon cœur ?
Ah j'avais oublié que j'étais en pleine séance avec Antoine.
Moi : mmmh oui désolée j'étais dans mes pensées.
Antoine : il y a quelque chose qui va pas ?
Moi : non...je pensais juste à mes parents qui viennent ce soir.
Antoine : ah oui..je suis content pour toi, je sais qu'ils te manquent.
Moi : toi aussi tu vas me manquer dans deux jours.
Antoine : je t'aime bébé.
Moi : je t'aime.
21h00.
Début du match. Les Brésiliens ont l'air d'être en pleine forme !
22h45.
Défaite des bleus 1-3...
Pas la peine de vous décrire les sentiments des français.
Les gars rentrent dans le vestiaire quant à Louise et moi nous allons retrouver mes parents. Ils sont dans la tribune des familles.
Après plusieurs (beaucoup !) d'escaliers, nous arrivons enfin dans la tribune. Mes parents étaient de dos alors je me précipitai pour les prendre dans mes bras.
Ma mère fut la première à se retourner et à m'enlacer aussi. Ensuite ce fut le tour de mon père. Louise leur dit bonsoir et nous nous asseyons tous les quatre.
Maman : ah bah on est pas venu au bon match...
Moi : oui malheureusement, je n'ose même pas imaginer l'ambiance du petit déjeuner demain matin...dis-je en essayant de prendre ça à la rigolade.
Louise : ça c'est sûr...Paul doit être tellement déçu enfin toute l'équipe doit l'être.
Papa : oui mais Paul, il a marqué un super goal et je comprends qu'il soit encore plus déçu...enfin bref...on ne va se morfondre, il y aura d'autres matchs.
Moi : t'as raison papa ! Vous êtes là et je compte bien en profiter !
On parle quelques instants avant de tous descendre vers la sortie, de l'équipe, où c'est prévu de rejoindre Olivier, Paul et Antoine.
Olivier parle avec nos parents, pendant que Louise retrouve Paul et moi Antoine.
Moi : hey ça va bébé ?
Antoine : mouais...ça m'énerve ce score de merde...
Moi : mmmh...je sais. T'inquiète pas je suis sûre que c'était une petite baisse de niveaux mais qu'en mars prochain ça ira mieux.
Antoine : en mars ? Non il y a encore un match contre le Danemark début décembre.
Moi : ah oui j'avais oublié...mais je ne serai peut-être pas là parce que je dois aller à une conférence avec le PSG enfin je ne sais plus exactement...
Antoine : awww bébé, tu vas me laisser tomber. Dit-il en prenant dans ses bras.
Moi : oui je sais, désolée.
Mes parents nous disent au revoir, enfin surtout à Olivier puisqu'ils viennent chez moi quelques jours. Antoine a l'air moins déçu que tout à l'heure, nous rentrons tous ensembles en car.
Mercredi 10 septembre 2014. 17h00.
Antoine et moi avons passé une journée à deux, rien qu'à deux. Ça m'a fait bien fou, je savais que le petit Antoine de mai n'était pas parti, je l'ai retrouvé aujourd'hui.
Le petit marrant, timide,...toute la journée je suis tombée amoureuse une deuxième fois de lui. Et je pense qu'à lui aussi, ça lui a fait du bien de décompresser, d'oublier un peu toute la pression.
Nous sommes rentrés à clairefontaine il y a quelques minutes.
Je suis partie prendre un douche pendant qu'Antoine faisait sa valise pour demain matin. Et oui, il repart demain vers 11h.
Ma douche finie, je retourne dans la chambre. Antoine est allongé sur le lit, lève sa tête de son magazine et me fait un regard choqué.
Antoine : Manon...
Moi : quoi ? Il y a truc qui va pas ?
Antoine : viens voir...
Je le rejoins dans le lit, il me tend une page du magazine.
Oh. C'est une photo de nous. Prise le premier jour à clairefontaine, la semaine passée.
Antoine et moi, on s'était promené un peu dans les environs mais on avait pas vu de paparazzis. De toute façon ça devait bien arriver un jour.
Au dessus de la photo c'est noté "Griezmann amoureux de Giroud"
Je ne peux m'empêcher de sourire à ce jeu de mots....
La suite de l'article disait " Si pour les bleus la coupe du monde s'est terminée en quart, Antoine Griezmann ne déprime pas. Le nouveau Colchoneros a, en effet, été aperçu début septembre, main dans la main et tout souriant avec Giroud. Oui ! Mais pas Olivier, c'est avec Manon, la jeune sœur de ce dernier qu'Antoine est en couple.
Désolée les filles, le beau blond n'est plus célibataire. Leur relation durerait depuis juillet. En tous cas, nous leur souhaitons plein de bonheur !
Je regarde Antoine qui a le sourire lui aussi.
Moi : ça ne te pose pas de problème, hein ?
Antoine : non...je suis même content qu'ils savent que je suis heureux avec toi.
Moi : ça va alors...dis-je en l'embrassant.
Antoine : mais fais attention à toi, je ne veux pas que certains journalistes viennent t'embêter pour avoir des infos sur moi...si c'est le cas, tu me préviens tout de suite et je trouverai une solution avec mon agent.
Moi : t'inquiètes pas Antoine. De toute façon, même s'ils me posent des questions, je ne leur répondrais jamais. C'est notre vie privée.
Antoine : je t'aime bébé.
Moi : moi aussi.
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💙Chapitre 42💙
Je suis hyper désolée du retard...
J'espère que le chapitre vous a plu. Si oui, n'oubliez pas de voter et de commenter.
Antoine est papa !! Je suis vraiment super heureuse pour lui et sa famille, je leur souhaite plein de bonheur ❤️
Bref, je vous fais de gros bisous !
Manon.