MERRY CHRISTMAS EVERYONE !!! :) L'occasion de s'amuser, de se retrouver en famille ou en amis, et de manger surtout... Voici mon petit cadeau pour vous: un nouveau chapitre !! J'espère qu'il vous plaira... Et une fois encore...JOYEUX NOËL !!!
Un mois plus tard...
À la sortie de son cours, Amélia pris une grande inspiration. Elle entamait le début de sa sixième année de médecine et de cela, elle était pour ainsi dire, très soulagée. Elle déverrouilla sa portière, grimpa dans sa voiture et ôta avec un soupir ses lunettes de soleil. L'hiver, qui était pourtant sa saison favorite, commençait, cette année, à faillir à ses promesses. Après avoir enlevé son élégante veste et ses escarpins à talons hauts, elle s'adossa à son siège. Tout en se massant les tempes, elle ferma les yeux et s'obligea à respirer calmement. Sans trop savoir comment, elle était parvenue à reprendre son existence routinière, tel un automate, détachée de tout, sans aucune passion, sans aucun appétit pour la vie.
C'était une de ces soirées romantiques, animées, une de ces soirées qui donnaient envie de balades au clair de lune, de tendres câlins et de doux baisers. Mais pas pour elle. Elle était encore sous le choc de la rencontre qu'elle venait de faire. Il avait fallu, en chemin, qu'elle croise un couple. Cela devait bien arriver un jour, songea-t-elle amèrement. Elle était restée des semaines sans en voir ne serait-ce qu'un seul, mais depuis le début de l'hivers, c'était l'invasion. Faire mine de ne pas les voir était très difficile. Pourquoi fallait-il qu'en un jour aussi romantique, alors qu'elle devrait être aimée et chérie, elle se retrouve en position de spectatrice ? Il lui semblait qu'elle ne pouvait faire un pas sans croiser des jeunes se bécotant en public sur son chemin. Tous n'avaient visiblement qu'une envie, être heureux et montrer ce bonheur à qui voulait le voir. Chose qui lui était impossible de faire, non seulement à cause de son emploi du temps très chargé qui l'empêchait d'avoir un minimum de vie sociale, mais aussi à cause de sa vie sentimentale, tout aussi inexistante.
Pessimiste, depuis sa voiture, elle balaya du regard le paysage face à elle. Son regard se posa sur un couple de jeunes, une brune aux longues jambes, svelte, et son petit-ami , séduisant et sexy, avec ses cheveux blonds dont le torse musclé était moulé dans un débardeur noir. Ces petits chanceux avaient une vie sociale au moins ! En l'espace de quelques secondes, il la plaqua contre le mur et commença à l'embrasser. Amélia était si hypnotisée par ce spectacle qu'elle ne pu détourner le regard. Au point où ils en étaient, ils auraient très bien pu faire ça directement dans la rue, pensa-t-elle. Elle du se mordre la langue pour ne pas leur dire d'avoir plus de pudeur et de se trouver une chambre. Un homme l'avait-il déjà embrassée ainsi ? Avec tant de passion ?
Elle laissa échapper un soupir d'agacement. Il y en avait bien eu un. Le même à qui elle avait donné son coeur. Le même à qui elle n'avait cessé de penser depuis tout ce temps. Mais, malheureusement, avec cette conquête, comme avec toutes les autres précédentes, il n'y avait pas eu de "Happy-End".
- Pourquoi cela ne m'arrive-t-il jamais, à moi? se lamenta-elle.
"Attends au moins d'avoir obtenu ton diplôme d'Etat de docteur en médecine" gémit une petite voix au fond d'elle.
Au même moment, un vent glacial passa par la vitre de sa voiture. Elle ne pu réprimer un frisson. Se détournant du couple, elle démarra sa voiture et se dirigea vers son appartement. Arrivée devant le seuil, elle dut lutter un peu avant de réussir enfin à ouvrir la porte. Son ventre ne pu s'empêcher d'émettre un gargouillement. Aussi affamée qu'elle l'était, elle décida donc de se servir une tasse de chocolat chaud bien sucré accompagnée de tartines beurrées, autrement dit, le parfait dîner déconseillé à un mannequin voulant garder sa ligne. Mais selon elle, la vie était bien trop courte pour s'embêter avec les histoires de calories. Du moins essayait-elle de s'en convaincre, car il était évident, certaines fois, que sa balance n'était pas du même avis. Après avoir prit une douche, elle enfila une chemise de nuit couleur lavande et marcha rapidement jusqu'au salon. Elle s'assit en tailleur sur son canapé et se mit à la recherche d'un bon film à regarder. Il ne fallu pas longtemps à Sky pour venir s'accroupir à ses côtés et réclamer des caresses. Toutes ses journées étaient faîtes ainsi: se lever, aller à la fac, avoir un minimum de vie social en parlant avec Taliyah ou Jonathan, rentrer, s'occuper de son chien et enfin, aller dormir. Un pure routine, tout simplement banale. Et encore ! Car certains jours, elle allait trop mal pour se lever, aussi préférait-elle rester au lit. Lorsqu'elle sentit la fatigue s'emparer d'elle et réprima un bâillement, elle décida que l'heure était venue pour elle de dormir. Une fois arrivée dans sa chambre, elle se laissa tomber sur son lit, enfouie sa tête sous son oreiller et sombra dans un profond sommeil.
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Il était environ cinq heure du matin quand Amélia fut réveillé par un étrange bruit. Elle s'étira rapidement, se frotta les yeux, et il ne lui fallu que quelques seconde pour déterminer la provenance de ce bruit: la porte de son salon. Prise de panique à la simple pensée que quelqu'un puisse chercher à ouvrir la porte de chez elle à une heure aussi matinale, elle tenta de se convaincre que ce n'était que son imagination due au manque de sommeil. Mais le bruit persistait. La peur laissa place à rude colère. Elle avait suffisamment souffert ces jours-ci et un cambriolage était bien la dernière la chose à laquelle elle voulait être confrontée. Celui qui pensait pouvoir entrer par effraction chez elle et s'en sortir indemne n'allait pas tarder à le regretter, car il était hors de question qu'elle se laisse faire.
Le coeur battant, elle se dirigea vers sa cuisine et pris le premier objet qu'elle vit, une poêle. Lorsque la peur s'emparait d'elle, elle n'était plus ni rationnelle, ni prudente. Aussi se plaça-t-elle dans l'entrée de la porte et attendit. Lorsque la porte s'ouvrit enfin sur une grande forme sombre, sans la moindre crainte et avec toute sa force et son énergie, elle assomma son visiteur à l'aide de sa poêle. Le bruit d'une masse s'écrasant sur le sol fît naître en elle un sentiment de joie et de victoire.
Cependant, sa satisfaction fut de courte durée lorsqu'elle regarda attentivement la grande silhouette allongée au sol et qu'elle y reconnut un visage familier.
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Assise près de son "soit disant" agresseur évanoui, Amélia tenta désespérément de reprendre son souffle, sans pour autant y parvenir.
- Amélia, tu aurais quand même pu offrir un meilleur accueil à celui que tu aimes, dit soudain une voix derrière elle qui la fit sursauter.
- Jonathan ? Que fais-tu là ?
- J'ai entendu du bruit depuis mon appartement. J'ai tout de suite pensé que tu avais peut-être des problèmes. Mais à aucun moment je n'aurai imaginé que tu tenterais d'assassiner quelqu'un. Et avec une poêle en plus !
- Je ne l'ai pas assassiné, protesta-t-elle.
- Peut-être, mais en attendant, il est à terre. Pauvre Kyrian !
- Pauvre ! pleura Amélia. Je l'ai peut-être tué, Jonathan, et toi tout ce que tu trouves à dire, c'est "pauvre"?
- Amy, tu dramatises. Bien que la mort par poêle est quelque chose que je déconseille à tous, je suis cependant sûr et certain qu'il ne est pas mort. Tu ne l'as pas frappé fort à ce point. Tu n'as jamais regardé Raiponce ?
- Jonathan !
- Ne t'en prends pas à moi, ce n'est quand même pas moi qui l'ai assommé.
- Je l'avais pris pour un cambrioleur !
- Oh moins cela te servira d'excuse quand il se réveillera. Mais tu aurais quand même pu l'accueillir comme il se le devait.
- Mais ce n'est pas...attend, attend. Contrairement à moi, tu n'as pas l'air surpris de le voir ici. Et qu'entends tu par "l'accueillir comme il se le devait"?
- Et bien je...
- Oh, le porc ! le coupa-t-elle. Tu étais au courant qu'il allait venir, n'est-ce pas ? Tu le savais depuis le début !
- Oui, mais pour tout avouer, j'espérait qu'il viendrait plus tôt.
- Mais...comment ? Je croyais qu'après son départ, vous n'aviez pas gardé contact entre vous.
- Oui, cela aussi est vrai. Je n'ai pas arrêter de le chercher et il m'a fallu plusieurs mois pour comprendre qu'il était retourné en prison. Je lui est donc proposé un marché.
- Oh, attend. Pause. Il est retourné en prison ?
- Tu ne le savais pas ?
- Bah non, si je te le demande. Comment tu l'as su ? Et pourquoi est-il retourné en prison ?
- Une question à la fois Amy.
- D'accord. Alors comment ?
- J'ai mes sources.
- Et pourquoi ?
- Deux possibilités amenaient Kyrian à retourner en prison. La première était que tu le juge inapte à reprendre une vie normale. Or, tu l'aimais trop pour l'empêcher de retrouver sa liberté. Il ne restait plus que la deuxième solution, que Kyrian m'a expliquée. Le contrat disait clairement que tu devais surveiller ton protégé jusqu'à la fin de ta garde, et y compris pendant les vingt-quatre dernières heures. Or, il est parti plus tôt que prévu. Tout cela état écrit dans le règlement. Amélia, l'as-tu lu au moins ?
- Mais enfin, quelle question ? Tu me connais.
- J'en conclut que non.
- Mais si Kyrian savait cela, pourquoi est-il parti plus tôt ?
- Seul le corps à tes pieds pourra te répondre.
- Et tu m'as parlé d'un marché que tu as conclut avec lui. Qu'en est-il ?
- Il avait une semaine pour décider ce qu'il voulait faire de l'argent que j'ai utilisé pour payer sa caution. Soit il l'acceptait, et dans ce cas, serait libre, soit c'était la prison qui le gardait, et dans ce cas il devrait purger le reste de sa peine en prison. Et comme tu le vois, s'il est là maintenant, c'est qu'il a préféré la première solution.
- Tu as dis que tu lui laissais une semaine pour réfléchir. Mais là, ça fait déjà un mois. Qu'a-t-il bien pu faire entre temps ?
- Une fois de plus, demande ça au corps.
Amélia du prendre quelques secondes pour assimiler tout ce qu'elle venait d'apprendre. Puis, une fois ses esprits retrouvés, elle annonça:
- Jonathan, va me chercher une part de gâteau s'il te plaît.
- Ah, j'ai compris. Tu veux que je vous laisse seul lorsqu'il se réveillera?
- Non pas du tout, j'ai juste faim, dit-elle en haussant nonchalamment les épaules.
Puis, elle se tourna vers le corps toujours inerte de Kyrian, et dit:
- Quant à toi, mon petit protégé, nous devons parler.