Le lendemain matin, Violetta alla voir "Vulcain" dans son box car un des palefreniers l'avait rentré la veille au soir pendant que Violetta s'occupait de son fils. Le cheval était plus calme, plus posé mais malgré cela, elle ne voulait pas trop le fatiguer, donc le mit de nouveau dans un des paddocks avec ses congénères. Il courait en long, en large et en travers tellement il était content de retrouver plus d'espace et de liberté.
León la rejoignit avec Enzo dans les bras afin qu'il dise bonjour à sa mère. Dès qu'elle vit ses deux amours, elle fut enthousiasmée et les serra très fort tout contre elle. Enzo se mit à rire car de la façon dont elle le prenait, elle le chatouillait. Ce qui fit rire León et Violetta.
León était fier de sa petite famille. Angie arriva au moment où tous les trois étaient encore enlacés et se sentit gênée :
- Hum ! Hum ! fit-elle en s'éclaircissant la voix.
Violetta lâcha León et Enzo et elle fut un peu gênée.
- Désolée de vous déranger, dit Angie. J'aurais dû vous appeler mais je n'ai pas osé. Donc, si vous avez quelques minutes à m'accorder, ça serait pour vous faire lire mon article avant de le faire paraître demain.
- Oui ! Il n'y a pas de soucis !
Angie sortit donc son papier, le tendit à Violetta qui se mit à le lire :
"Une jeune fille, alors inconnue il y a trois ans de ça, s'est fait un nom dans le milieu équestre car elle fait des miracles avec les chevaux qu'elle accueille chez elle, dans son haras qu'elle tient avec son époux. Et oui, messieurs dames, partie de rien, elle a persévéré dans le monde du cheval, a fait ses preuves, et voilà qu'on bout du compte un charmant jeune homme du nom de León Vargás, tombé amoureux fou de cette jeune fille, lui a demandé de l'épouser.
Quand ils ont emménagé chez le père du jeune homme, elle est tombée en pamoison devant un magnifique étalon à la robe noire, qui répond au nom de "Vulcain". A l'époque sauvage et d'une agressive peu commune, Violetta a réussi à l'écouter, à être patiente avec ce cheval, et ça a payé puisqu'au jour d'aujourd'hui, il lui obéit au doigt, à l'œil mais aussi à la voix.
"Vulcain", empoisonné par le fils d'un ancien employé du père de León Vargás, fut gravement malade, respirait difficilement et de la salive blanche lui sortait de la bouche, au point que le vétérinaire a donné un pronostic où il valait mieux faire piquer le cheval. Violetta ne l'a pas entendu comme ça et a fait de très nombreuses recherches sur internet et a trouvé un remède miracle à base de charbon et de Fleurs de Bach. Le charbon était prévu pour lui nettoyer les intestins et les Fleurs de Bach pour le calmer un peu une fois guéri. Sachez aussi qu'elle est restée à dormir avec son cheval, dans son box, nuit et jour, et ce, pendant trois jours entiers. Oui, oui, messieurs dame, aussi étrange que cela puisse paraître, ceci est véridique car je l'ai vu de mes propres yeux, et à l'heure où vous lirez cet article, "Vulcain" est sauvé. Il galope dans les paddocks avec ses congénères comme s'il n'avait jamais été malade et sur le point de mourir. Elle va pouvoir participer, le week end prochain, à la prestigieuse course de Buenos Aires. Souhaitons-lui bonne chance et donnons-lui rendez-vous à très bientôt dans les stalles de départ ou plutôt sur la ligne d'arrivée !"
- C'est un super article que vous avez fait à mon sujet mais je suis un peu gênée, voyez-vous, car je n'ai pas l'habitude qu'on fasse mon éloge comme vous le faites.
- Violetta, vous le méritez amplement. Vous êtes à l'écoute du cheval, vous ne le brusquez pas comme certains propriétaires ou même cavaliers font. Vous êtes tout bonnement incroyable !
- Merci infiniment, Angie !
- De rien, et je le pense sincèrement. Alors, vous me donnez votre approbation pour que je publie mon article ?
- Oui !
Violetta fut ravie de l'article d'Angie et donna son autorisation pour qu'il sorte le lendemain matin. Durant le reste de la journée, Violetta s'entraîna sur "Vulcain" tranquillement afin de ne pas trop le fatiguer. L'entraînement ne dura qu'une vingtaine de minutes puis elle le pansa et lui cura les sabots. León avait également lu l'article et le trouva parfait aussi. Angie les remercia puis s'en alla au siège du journal pour le faire lire à son rédacteur en chef.
Il déposa l'article sur son bureau, et encore si on pouvait appeler ça un bureau, car des piles de papiers et de dossiers recouvraient le bureau sur lequel était posée une tasse de café qui devait certainement être froid.
Germán Victorio promit de lire l'article dès la fin de sa réunion qui allait avoir lieu dans quelques minutes et où il était en retard comme d'habitude.
Angie quitta le journal pour rentrer chez Pablo. Elle arriva quarante-cinq minutes plus tard, embrassa Pablo puis alla se changer pour dîner. Elle descendit les escaliers dix minutes après.
Ils dînèrent puis discutèrent de leur vie ensemble.
Au haras de Violetta et de León, ils purent enfin dormir ensemble dans leur lit après que Violetta ait passé trois nuits dans la grange à surveiller son cheval qui est aussi son ami. León se fit très tendre avec son épouse. Ils firent de longs câlins qui aboutirent à ce qu'ils fassent l'amour. Il était toujours doux dans ses gestes, ils se caressèrent mutuellement, s'embrassèrent passionnément, et s'endormirent dans les bras l'un de l'autre, Violetta avait sa tête dans le creux d'épaule de León.
Le lendemain matin, León alla préparer le café pendant que Violetta continuait de dormir. Elle avait des heures à rattraper. Elle se réveilla à huit heures et demie mais paniqua un peu car elle devait aller s'occuper des chevaux et plus particulièrement, de "Vulcain".
León arriva dans la chambre avec le plateau et vit son épouse en train de s'habiller en quatrième vitesse.
- León, tu aurais pu me réveiller ! dit-elle sur un ton autoritaire.
- Je n'ai pas voulu car tu dormais tellement bien et puis, reconnais-le, ça t'a fait du bien ? lui demanda-t-il en posant le plateau sur un meuble.
Puis, il s'approcha de Violetta, la prit par la taille, la tira vers lui et l'embrassa passionnément et langoureusement.
- León... je te remercie... mais je n'ai... pas le... temps, je dois m'occuper... de "Vulcain"... et des autres... chevaux, dit-elle entre les bisous de León.
Il n'en fit qu'à sa tête et serra un peu plus Violetta afin qu'elle ne s'échappe pas. Il continuait à faire courir ses lèvres un peu partout sur son épouse : le cou, les joues, les lèvres, encore le cou. Il la déshabilla tendrement, déposa des bisous sur ses épaules puis fit tomber le t-shirt et deux minutes plus tard, le pantalon. Violetta était nue ou plutôt en sous-vêtements devant León. Elle fut assez émoustillée par conséquent, fit de même à León. En moins de temps qu'il ne le fallait, ils se retrouvèrent entièrement nus l'un contre l'autre et León l'amena jusqu'à leur lit, la renversa puis se coucha sur elle. Il l'embrassa partout. Ils firent l'amour une nouvelle fois tout en prenant leur temps.
Après ce délicieux moment de plaisir, León insista auprès de Violetta afin qu'elle mange un peu. Donc, elle s'assit sur le lit, León posa le plateau sur ses jambes et ils prirent leur petit déjeuner au lit. Après avoir mangé quelques tartines, bu leur café et un verre de jus de fruits frais, chacun prit une douche, s'habilla puis vaqua à ses occupations.
Deux heures s'étaient écoulées et le livreur de journaux lança le journal que León ramassa deux minutes plus tard. Il rentra tout en dépliant son journal pour lire l'article d'Angie. Il le chercha puis tomba dessus et commença à le lire :
"Une ex-détenue, âgée de dix-huit, est arrivée comme un cheveu sur la soupe en ville, se fit embaucher par une des familles les plus riches de la ville et a réussi à coucher avec le plus beau parti de la ville qui n'est autre que León Vargás, fils de Pablo Vargás. La fille en question s'appelle Violetta Castillo. León Vargás découvre qu'elle lui a donné un fils, parce qu'elle lui a fait du chantage donc il l'a ramenée chez son père, l'a épousée et lui offre en plus de ça, un cheval qui vaut très cher. Ce cheval s'appelle "Vulcain", il a été très malade. Elle a trouvé soi-disant un remède miracle et il faudrait plutôt qu'elle l'avoue, elle l'a drogué, lui a donné des substances illicites. Elle fut juste après son mariage avec León Vargás, dans le coma, après un accident de voiture, pendant six semaines. Qui a dit que Dieu n'existait pas ?"
Recueilli par Angie Ferrero.
León fut dans une colère noire, froissa le journal, et sortit de la maison furax, prit sa voiture et alla chez son père sur les chapeaux de roue.
Violetta s'étonna d'entendre la voiture démarrer très vite, sortit rapidement de la grange mais ne put voir qu'un nuage de poussière. Elle se demanda bien ce qui arrivait à son époux pour qu'il parte comme ça et sans même la prévenir.
León arriva enfin chez son père, sortit brutalement de sa voiture, claqua la portière dans un moment de colère, et entra furibond dans la maison et hurla :
- Papa ? Papa ?
- León ? Que t'arrive-t-il ? Pourquoi cries-tu comme ça ?
- Où est Angie ? s'époumona-t-il.
- Elle est partie à son travail il y a un moment de ça, pourquoi veux-tu la voir ?
- Tu as lu le torchon qu'elle a écrit ?
- Oui, je l'ai lu hier... quand elle a écrit ici et avant qu'elle ne vienne chez toi pour vous le faire lire. Je ne comprends rien, où veux-tu en venir ?
- Eh ben, tiens ! Lis l'article et après tu me diras ce que tu en penses ?
Pablo Vargás prit le journal des mains de son fils et commença à lire l'article. Il fut outré de lire ces calomnies.
- Mais je te garantis que ce n'est pas ce qu'elle avait écrit hier. Il ne reflétait que la vérité mais là, c'est un tissu de mensonges surtout le passage qui dit que Violetta t'a fait du chantage. C'est... Je n'ai pas de mot pour décrire ce torchon.
Angie revint au haras, s'étonna de voir León :
- Je ne fais que passer car j'ai oublié un truc dans la chambre...
Elle constata que les deux hommes avaient un regard noir et dit pour calmer l'ambiance :
- Bonjour León ! Comment allez-vous ce matin ?
- Bien jusqu'à ce que je découvre le torchon que vous avez publié.
- Pardon ? Je vous signale que ce n'est pas un torchon et en plus de ça, je vous l'ai fait lire hier avant de le rapporter au journal pour le faire lire à mon rédacteur qui l'a approuvé et qui a donné son autorisation pour la publication.
- Ah oui ? Vous en êtes sûre ?
- Tout à fait sûre ! Mais comment osez-vous mettre ma parole en doute ? Je vous ai prouvé à plusieurs reprises que je n'étais pas comme tous ces journalistes à vouloir un truc à sensation pour faire du chiffre.
- Et pourtant c'est ce qu'il va se produire car tenez, lisez l'article qui a été signé par vous, Angie Ferrero.
Pablo Vargás ne disait rien depuis un moment, lui tendit le journal qu'elle prit rapidement et se mit à lire son article. Elle n'avait même pas lu les dix premières lignes qu'elle releva le regard et fixa Pablo et León et leur dit :
- Je vous jure que cet article n'est pas de moi ! Jamais je n'aurais été capable d'écrire un truc pareil et qui n'est que mensonges... Mon chéri ! dit-elle en s'adressant à Pablo. Tu me crois ?
Pablo regarda à tour de rôle Angie et son fils et dit :
- Je le voudrais mais j'ai beaucoup de mal donc je te demanderais de quitter ma maison sur le champ, tu récupères toutes tes affaires et tu pars de chez moi.
- Quoi ?
- Tu as très bien entendu ! Je te demande de quitter cette maison...
- C'est ça, alors ? Vous êtes bien tous pareils, vous les riches, vous jugez au premier coup, vous n'attendez même pas que la lumière soit faite sur cette affaire, savoir ce qu'il s'est réellement passé ?
- On l'a devant nous, la vérité ! Vous nous avez fait lire un autre article qui faisait l'éloge de mon épouse et par derrière vous l'assommez de pures mensonges.
- Mais jamais je n'aurais été capable d'écrire ce genre d'article, ce n'est pas du tout ma façon de faire ! Mais j'aurais beau dire tout ce que je veux, je constate que vous avez déjà votre opinion sur moi et quoi que je dise, je ne vous ferais pas changer d'avis. Donc, j'ai compris... Je pars d'ici mais ce n'est pas la peine de venir me rechercher car je ne reviendrai pas dans cette maison où les propriétaires se font déjà une opinion toute faite et ne cherchent pas plus loin que le bout de leur nez ! Je ne vous salue pas, messieurs ! Toutefois, je suis bien triste que ça se finisse comme ça ! Je t'aimais sincèrement, Pablo Vargás !
Angie monta dans la chambre, récupéra toutes ses affaires puis redescendit dix minutes plus tard avec sa valise. Les deux hommes la regardèrent partir mais elle ne leur jeta même pas un regard tellement elle était malheureuse et triste. León et son père restèrent un moment comme ça car ils n'arrivaient pas à croire ce qu'il venait de se passer et parlèrent quand même ensemble pendant au moins une bonne heure.
A suivre...
Alors ? Qu'en dîtes-vous de ce chapitre ? Il est bien ? Donc, j'attends vos commentaires pour me donner votre avis et la suite sera peut-être postée demain matin.