Chapitre 10

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Cela faisait déjà quatre heures que Violetta avait quitté le haras quand León arriva à la propriété, se gara devant le logement puis frappa à la porte. Ce fut Francesca avec qui Violetta avait sympathisé, qui ouvrit la porte et lui tendit une lettre et un téléphone portable. Il comprit tout de suite que quelque chose s'était passé à cause des yeux rouges de Francesca et ouvrit quand même la lettre puis la lit.

León,

Au moment où tu liras cette lettre, je serai très loin du haras de ton père et de toi. Ne cherche pas à me retrouver, ça vaut mieux pour tout le monde. Je me suis trompée sur ton compte et je tiens à m'en excuser car tu es un garçon formidable et tu réussiras à trouver la fille qui te rendra heureux, mais ça ne sera pas moi. J'en suis désolée ! Je t'ai donné de faux espoirs et ça, je suis impardonnable. Je le fais pour le bien de tous. Je pense que tu seras plus heureux sans moi et je veux que tu saches que j'étais sincère à propos de mes sentiments pour toi. En aucun cas, je t'ai menti sur ce que je ressens pour toi.

Je voudrais aussi que tu observes bien ton père quand tu es à côté de lui et avec Dani, tu verras qu'il est heureux mais ne le montre pas car il s'est forgé un caractère de fer et que Dani et toi êtes les seuls à réussir à percer sa carapace. Je ne t'oublierai jamais mais tu seras beaucoup plus heureux sans moi. Je te l'ai déjà dit un peu plus haut dans la lettre mais je veux vraiment que tu comprennes !

Je t'aime !!!

Violetta.

- Naaaaannnnn ! Ce n'est pas vrai ? C'est un cauchemar ? Je vais me réveiller ! cria-t-il en froissant un peu la lettre.

Il frappa à la porte du logement. Ce fut encore Francesca qui alla ouvrir.

- Salut, Francesca ! Vilu ne t'a rien dit, là où elle irait ?

- Ben non ! Pourquoi ?

- Je ne sais pas... quand vous discutiez ensemble, elle n'a pas fait allusion à un endroit bien précis ? lui demanda-t-il avec de la tristesse dans la voix.

- Salut, León ! Et non, elle ne m'a rien dit de particulier et on ne discutait pas beaucoup ; elle a juste dit qu'elle irait très loin mais à savoir où exactement, je ne saurais te dire, elle a peut-être l'intention de quitter l'Argentine, qui sait ?

- Merci quand même ! Si elle te contacte, préviens-moi, s'il te plaît !

- Je ne te garantis rien mais je verrais si elle me contacte dans quelques jours.

- Salut !

León, très énervé, chiffonna un peu plus la lettre puis jeta un œil par terre. Il vit des morceaux de papier, les ramassa et essaya de recomposer le papier en se mettant sur une table qui se trouvait dehors.

Au bout de quelques minutes, il découvrit un chèque de son père au nom de...

- Violetta Castillo ? dit-il tout fort. Comment a-t-il osé me faire ça ? continua-t-il sur le même ton.

Il partit en direction de la maison dans une colère monstrueuse. Il ouvrit la porte d'entrée brutalement et alla dans la cuisine. Son père y buvait une tasse de café.

- Comment as-tu osé ? hurla León dans la cuisine ne lui mettant la lettre sous le nez.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Pablo Vargás.

- Comment as-tu osé offrir un chèque de quatre cents mille pesos à Violetta ? A la femme que j'aime ?

- Ne dis pas de bêtises, voyons ! Cette fille t'a rendu sentimental, c'est vraiment désolant ! J'espère que ça n'est pas pour ton argent qu'elle en veut ? Ça te passera et de toute façon, je continue de penser que ce n'est pas une fille pour toi bien qu'elle soit très jolie et bien faite. Mais comment as-tu su pour le chèque ?

Un amour interdit *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant