Le lit d'à côté (Newtmas)

De eNowheregirl

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D'un côté, un jeune homme, Thomas, qui avait tout pour être heureux. Un avenir assuré, une passion dévorante... Mais

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Epilogue

Chapitre 3

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De eNowheregirl

Hey !! 

Voilààà (enfin) le troisième chapitre ;) Merci beaucoup pour vos commentaires/votes/vues c'est énorme pour moi *-* D'ailleurs si vous avez des questions sur le sujet du cancer pour la fiction j'essayerais de vous répondre du mieux que je peux ( je suis pas experte du tout, je découvre aussi ^^') Bref, n'hésitez pas !

Ce chapitre est assez long  pour mettre en place l'histoire et la rencontre de la ptite team (vous verrez, vous verrez ^^) 

Bonne lecture !!

NG 

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 Le repas se termina dans un semi-silence entrecoupé par quelques phrases pour relancer une discussion après l'aveu de Newt. Mais Thomas ne tarda pas à faire le sien non plus. A peine avait-il terminé son déjeuné qu'il fut pris d'un violent haut-le-coeur. C'était devenu une habitude mais cela dégoûtait toujours autant le jeune homme. Oh non, se dit-il, pas encore... La nausée eu raison de lui et il se précipita dans les toilettes sans demander son reste. Il entendit une exclamation de surprise venant sans doute de Newt et vomi d'un coup dans la cuvette. Il se releva, fébrile et tremblant encore avant de s'essuyer la bouche d'un revers de main. Newt, alerté, le rejoignit rapidement et posa la main sur l'épaule de Thomas, qui frissonna de plus belle, mais à cause du contact cette fois, bien qu'il ne su pas pourquoi.

- ça va Tommy ?

Ce dernier respira profondément en fermant les yeux pour atténuer ses vertiges et répondit :

- Oui, oui ne t'inquiète pas, Newt. C'est chaque repas pareil maintenant.

Il sentit le corps de Newt bouger et ouvrit ses yeux. Le jeune homme se tenait en face de lui. Il avait l'air d'en avoir absolument rien à faire du vomi, de l'odeur partout ou qui émanait de Thomas. Juste perturbé à l'idée que le brun puisse avoir mal ou quelque chose dans le genre. Thomas savait que Newt en avait vus d'autre.

- Laisse-moi deviner... Estomac ?

- Oui...

- Opération d'ablation ?

- Oui ...

- Tranquille ! T'en a pas pour longtemps ici, mais tu ne pourras plus jamais boire de coca mon pote !

Et sur-ce, le blondinet lâcha Thomas, saisit sa perche où était disposés différents tuyaux dont celui de son nez et partit se recoucher.

Thomas se lava les dents distraitement. Oui, le coca allait lui manquer, mais mieux valait ça qu'une leucémie. Newt n'avait vraiment pas de chance, un cancer du sang n'était pas totalement guérissable. A peine fut il entré de nouveau dans la chambre, que la tablette pliante de Newt et la sienne avait été enlevées. Il jeta un coup d'oeil au garçon, dont la tête ballottait sur les coussins.

-Tu m'en veux pas trop, Tommy... J'ai retiré ta tablette, tu ne semblais pas avoir encore faim.

Ledit Tommy pouffa avant de lui même rejoindre ses couvertures. Il s'apprêta à demander à son voisin s'il pouvait regarder la télé, mais ce dernier s'était endormi directement, et la machine reprenait ses bruits rassurants.

X

Plus tard, dans l'après-midi, alors que Thomas zappait entre une émission de télé-réalité débile et une conférence sur les livres antiques, un médecin fit son apparition. Il était bien moins gentil que son docteur généraliste à lui. Le médecin lui intima de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller son voisin et lui posa quelques questions "élémentaires et obligatoires".

Durant le reste de la journée, Thomas fit encore quelques tests, eu un monceau de document à remplir, de nombreux rendez-vous avec des spécialistes, notamment avec un psy (alors Thomas, comment te sens-tu aujourd'hui?). Le désigné psy avait une tête de grenouille monstrueuse qui fit rire Thomas et du contenter le docteur, ravi de l'enthousiasme de son patient. Le jeune garçon passa des heures dans le bureau de son cancérologue pour parler de sont suivit, (protocole et tout ce qui pouvait contraindre Thomas, une vraie partie de plaisir...). S'en suivit d'un autre rendez vous avec l'anesthésiste pour son opération.

Thomas se rendit une fois de plus, éreinté, dans sa chambre, où Newt dormait encore. Il devait être près de 18 heure et le jeune homme eu un appel de ses parents, qui avaient finit leur travail. Il soupira avant de décrocher. Lui qui croyait qu'il allait se reposer ici, il avait passé la journée à courir. Après un amas de « oui, oui maman je vais bien ne t'inquiètes pas... Non ! Pas besoin d'un doudou merci, ça fait neuf ans que je l'ai jeté tu le sait bien... Oh et puis passe-moi Chuck se seras plus facile ! »

Son frère lui raconta toute sa journée dans les moindres détails, comme il avait l'habitude de le faire. Chuck était trèèès bavard, contrairement à Thomas et parlait en général pour les deux. Cela rassurait son grand frère d'avoir des nouvelles de l'extérieur. Il rigola même aux petites vannes toutes pourries du plus jeune. Chuck s'inquiétait, ça se sentait, et Thomas tenta de le rassurer. La conversation devint vite inintéressante au moins une heure plus tard et Thomas sombra dans le sommeil, le téléphone allumé à son oreille, et Chuck bavassant encore.


Lorsque Thomas se réveilla, la Lune était haute dans le ciel. Elle étincelait à travers les stores ouverts. Les lumières de la ville, plus lointaines faisait comme des petites tâches dans l'obscurité. Il entendait le bruit des voitures au loin, de la vie nocturne, du vent... Il se surprit à avoir un sentiment de mélancolie, il adorait la nuit. Le soir, seul, quand il sortait discrètement de chez lui pour marcher sans but, juste pour sentir sur son visage le souffle du vent et le parfum si différent. Thomas bougea légèrement. Quelqu'un l'avait couché sous sa couette, et une perfusion était désormais accrochée à son poignet, identique à celle de Newt. Il avait mal à la bouche et un peu au ventre et se rendit compte, un peu plus réveillé, que la machine de son voisin avait arrêté ses bruits.Thomas se redressa lentement. Soudain, il sursauta. Newt se tenait en tailleur sur son lit, on ne voyait que son ombre, en contre-jour avec la lumière de la Lune. Le jeune malade sentit le poids du regard du blond dans le sien. Il ne bougeait pas, comme assoupis, totalement immobile. Thomas sursauta de plus belle lorsque ce dernier sourit, dévoilant ses dents blanches en étendant ses jambes sur son lit avant de dire :

- Eh bien, ça te réussit l'hôpital dit moi! T'a compris le principe au moins: dormir !

Thomas renchérit:

- C'est vrai, mais on peut parler, hein ? C'est toi la marmotte !

Il entendit Newt s'esclaffer puis le jeune homme se leva péniblement avant de saisir le gros pull informe sur sa chaise.

- Où tu vas ? Demanda Thomas

- Je dois me sustenter de sang frais humain, tu te souviens ?

Le brun fronça les sourcils puis sourit, un peu largué. Il dormait la journée et partait la nuit ? Mais que faisait-il ? Thomas se redressa un peu plus.

- Attends, je t'accompagne Newt.

Le blond fit signe de ne pas bouger tout en boitillant vers la porte.

- Non, désolé Tommy, pas ce soir, tu viens de te faire piquer, tu es crevé. Repose-toi. Demain.

Sur ces mots, Thomas sentit effectivement la bêtise de la chose, il était littéralement éreinté. Ses yeux se fermèrent alors qu'il murmurait :

-Promis ?

Il tomba finalement dans les bras de Morphée en entendant un petit« promis. » de Newt qui venait de loin.



Ce qu'il ressentit d'abord, c'était l'odeur. Vive, superficielle, comme celle de chez sa tante, qui adorait tout les désodorisants, surtout parfum « senteur de printemps ». Elle lui brûlait presque les narines. Puis se fût les pleurs, sans doute venus d'enfants plus jeunes, ainsi que des chariots, roulant sur le sol. Enfin, le jeune homme sentit son lit, différent. Il lui fallut quelques minutes d'inconscience encore pour reconnaître le lieu où il se trouvait. Thomas se retourna dans les draps. Une vive douleur au poignet lui arracha un petit cri. Ah oui, c'est vrai, la perf'.Thomas maugréa, s'habituer à ce truc était pas vraiment facile. Il se redressa, prenant appuis sur le lourd coussin en ouvrant les yeux. Il démêla le tuyau de sa main, et observa la chambre. Les rideau étaient levés sur les rambardes qui encadraient la baie vitrée. Le lit voisin était inoccupé, les draps défaits un peu sauvagement.Thomas se décida à se lever. Il appela un « Newt ? » mais le silence qui suivit lui fit comprendre qu'il était seul. Le jeune malade tira tant bien que mal sa perche et entra dans la salle de bain. Il prit une rapide douche, histoire de se débarrasser de cette odeur, dont il était sûr qu'elle resterais longtemps. L'eau chaude qui coulait sur lui lui fit un bien fou. Il paniqua un peu àl'idée de mettre de l'eau sur sa main, mais cela ne semblait pas important, tout en se demanda comment faisait Newt, avec sa canule en plus. Thomas aimait bien le blondinet. Il n'avait pas souvenir de s'être entendus si rapidement avec quelqu'un auparavant. Mais il avait peur d'être maladroit. Thomas avait beau avoir un cancer, il était clair que celui de Newt était bien plus sévère, et ne voulait pas le lui rappeler sans arrêt. Il allait devoir faire attention à tout ces mots et cela l'intimidait mais le brun ne savait pas pourquoi il se devait d'être si honnête avec son voisin dès qu'ils parlaient. En tout cas, une chose était sûre, ce n'était pas dû à la maladie de Newt.

Il sortit de la douche quelques minutes après. Dans le miroir embrumé de la salle de bain, le jeune homme se regarda. Il était encore plus maigre qu'avant, ses côtes étaient apparentes. Son torse était frêle, et il tremblait, même après la douche. Et ne parlons pas de ses cernes. Il se détestait, physiquement parlant. La maladie le rongeait. Rien qu'à voir ses anciens vêtement, il flottait littéralement dedans. Thomas avait peur, en fait, peur de sa prochaine cicatrice qui barrerais son ventre en une marque de peau rosée. Peur du prochain regard des gens. Peur d'être marqué par le cancer jusqu'à la fin. D'avoir ce souvenir si douloureux tatoué sur lui. Mais il devait se reprendre alors il se détourna du miroir en soupirant et enfila un simple jogging noir qu'il utilisait parfois à l'entraînement lorsqu'il faisait froid et un tee-shirt gris. Sans trop savoir pourquoi, il sortit de sa chambre pour partirà la recherche de Newt. Avait-il dormit d'ailleurs, où était-il parti toute la nuit ? Bon, concrètement, il ne savait pas où aller. Où pouvait se trouver le petit blondinet dans le service ?Thomas avait encore du mal à se repérer et Newt connaissait les lieux comme sa poche. Enfin avec sa perche il devait faire un bruit d'enfer et ne devait pas être bien loin vus l'allure à laquelle il allait. Thomas avait remarqué la veille le boitillement de Newt, discret mais qui ne trompait personne. Après avoir un peu, voir carrément erré dans le couloir, Thomas dont l'état léthargique ne faisait qu'empirer se dirigea vers une salle dont des rires s'échappaient. Il frappa distraitement à la porte pour demander si quelqu'un avait vus son voisin. Lorsque la porte s'ouvrit, il fut surpris de voir Newt, un grand sourire aux lèvres.

- Et bah je t'attendais ! Alors, marmotte, t'as passé une bonne nuit ?

Ladite marmotte protesta en lui rendant son sourire.

- Oui et le vampire n'a rien à dire !

Newt grimaça puis ouvrit la porte en grand et lui fit signe d'entrer. Thomas s'empressa de le rejoindre et découvrit la pièce. Elle était claire, malgré le temps gris et il en déduit que ça devait être le cas de la plupart de salles ici. Il y avait une grande bibliothèque, des étagères, des fauteuils à l'aspect confortables. Plusieurs adolescents se trouvaient dans la pièce, dont le taureau et la jeune fille en fauteuil qu'il avait aperçu la veille. Newt passa devant lui en lui désignant tour à tour les personnes présentes.

-Bon alors, Tommy, voici Gally...

Le taureau hocha la tête et dévisagea longtemps Thomas d'un regard peu chaleureux. Voir vraiment froid. Newt le remarqua et rassura Thomas d'un sourire.

- Là, c'est Winston.

Newt désigna du menton un jeune garçon boutonneux, qui avait lui aussi une canule dans le nez, identique à celle du blondinet. S'en suivit par Ben, un ado grand et mince qui souffrait apparemment d'un trouble du comportement, le rendant violent par moment. Newt finit les présentations par Teresa, qui lui sourit chaleureusement. Elle semblait toute petite dans son fauteuil roulant, ses jambes ne faisait pas la largeur de son siège. Newt lui fit signe de s'asseoir avec eux. Ils commencèrent à discuter. Ainsi Thomas apprit que les jeunes se rejoignaient tous les matins ici avant de manger pour parler avant la relève des infirmières. Parce qu'elles sont toutes fatiguées à cette heure là, donc on peut faire toutes les conneries qu'on veut, avait dit Teresa. La jeune fille souffrait d'un ostéosarcome, mais Thomas ignorait ce que cela signifiait, Gally d'un cancer au cerveau et Winston des poumons. Autant de maladies graves et diverses réunis pour refaire le monde tous les matins comme toutes les personnes de leur âge. Les « anciens » comme ils s'appelaient entre eux pour plaisanter. Tous étaient là depuis longtemps, trop longtemps peut être. Mais Newt était le doyen. Rien ne lui échappait, avait assuré Winston à Thomas. Il n'en doutait pas une seconde, rien qu'avec la pertinence du leucémique pour définir le cancer de Thomas.

- D'ailleurs Thomas, demanda Ben, Qu'est-ce qui t'amènes dans ce bon vieux bâtiment en ruine carrément austère et plein de poussière qu'on ose appeler un hôpital ?

- Oh euh, cancer de l'estomac.

- Ouais, il m'a montré ses compétences en la matière tout à l'heure... Renchérit Newt.

Thomas regarda le blond d'un œil vexé. Il était sérieux, là ?Ben pouffa et repris.

- T'inquiètes Thomas ! Je crois qu'il y a eu un record que t'es pas près de battre.

Il fronça les sourcils puis demanda d'un coup d'oeil la réponse à Teresa.

- Ouais, fit la jeune fille, Alby, y a cinq ans le 2 juillet 2010 a vomis au moins quarante fois dont six fois de suite. Record absolu dans le service cancérologie n°2.

Les internes acquiescèrent avec fierté.

- Oh ! Et... Il est pas là, Alby ? Demanda Thomas.

Un silence gênant s'installa dans la pièce, entrecoupé de raclement de gorges. Ce fut Winston qui répondit, la tête baissée et le regard fuyant.

- En fait... Alby n'est plus parmi nous.

Thomas sentit ses joues s'empourprer.

- Oh ! Je suis désolé...

- T'inquiètes, Tommy, ça arrive de temps en temps ici.

Il remercia le blondinet d'un coup d'oeil.

Les autres, qui sentaient le mal-être du petit nouveau et changèrent de sujet. Celui-ci commençait à se détendre un peu, riant aux plaisanteries de Ben et de Winston, participant aux conversations...Peut être qu'il allait finir par s'intégrer, par y prendre goût à la longue. Brenda fit bientôt irruption dans la salle commune pour les tanner de rentrer dans leur chambre respective afin d'y manger, mettant cours à toutes leurs discussions si palpitantes soit-elle (quoi ? Comment ça la mamie du 5e étage n'a plus de gâteaux dans sa commode ? Merde ! On vas faire comment maintenant?!). Thomas soupira rien qu'à la perspective de se nourrir, il en avait des nausées. Il en fit part à son voisin de lit qui apostropha Brenda dans le couloir. L'infirmière expliqua alors à Thomas qu'elle pouvait lui faire une perfusion où des nutriments lui serait donnés mais il fallait en parler à son chef. Lorsque la chose fut faite, et approuvée par le médecin, Brenda posa la perfusion plus rapidement qu'il fallait pour poser la question mais Thomas grimaça tout de même lorsque l'aiguille perçade nouveau sa peau, ce qui fit rire le blondinet :

- T'a pas finis de souffrir mon pote, si tu as mal juste pour ça !

Thomas ne répondit rien, perdu dans ses pensées. Jusqu'à quel point aurait-il mal ? Pendant qu'il tergiversait, son voisin s'attaqua à son plat de pâtes avec un appétit non feint, brisant le silence par des coups de fourchettes.

Thomas sentis se paupières se fermer alors que Newt mangeait. Il était bien, juste là, avec son colocataire à côté. Il se sentait à l'abri. Et c'est peut être ça qui le fit s'endormir sans vraiment s'en rendre compte.  

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