Late Night Talking

Av WrittingFirefly

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Elle cherchait un endroit en marge de cette soirée où elle ne voulait pas venir. Lui voulait juste souffler e... Mer

Avant Propos
Tome I • Chapitre 1
Tome I • Chapitre 2
Tome I • Chapitre 3
Tome I • Chapitre 4
Tome I • Chapitre 5
Tome I • Chapitre 6
Tome I • Chapitre 7
Tome I • Chapitre 8
Tome I • Chapitre 9
Tome I • Chapitre 10
Tome I • Chapitre 11
Tome I • Chapitre 12
Tome I • Chapitre 13
Tome I • Chapitre 14
Tome I • Chapitre 15
Tome I • Chapitre 16
Tome I • Chapitre 17
Tome I • Chapitre 18
Tome I • Chapitre 19
Tome I • Chapitre 20
Tome I • Chapitre 21
Tome I • Chapitre 22
Tome I • Chapitre 23
Tome I • Chapitre 24
Tome I • Chapitre 25
Tome I • Chapitre 26
Tome I • Chapitre 27
Tome I • Chapitre 28
Tome I • Chapitre 29
Tome I • Chapitre 30
Tome I • Chapitre 31
Tome I • Chapitre 32
Tome I • Chapitre 33
Tome I • Chapitre 34
Tome I • Chapitre 35
Tome I • Chapitre 36
Tome I • Chapitre 37
Tome I • Chapitre 38
Tome I • Chapitre 39
Tome I • Chapitre 40
Tome I • Chapitre 41
Tome I • Chapitre 42
Tome I • Chapitre 43
Tome I • Chapitre 44
Tome I • Chapitre 45
Tome I • Chapitre 46
Tome I • Chapitre 47
Tome I • Chapitre 48
Tome I • Chapitre 49
Tome I • Chapitre 50
Tome I • Chapitre 51
Tome I • Chapitre 52
Tome I • Chapitre 53
Tome I • Chapitre 54
Tome I • Chapitre 55
Tome I • Chapitre 56
Tome I • Chapitre 57
Tome I • Chapitre 58
Tome I • Chapitre 59
Tome I • Chapitre 60
Tome II • Chapitre 1
Tome II • Chapitre 2
Tome II • Chapitre 3
Tome II • Chapitre 4
Tome II • Chapitre 5
Tome II • Chapitre 6
Tome II • Chapitre 7
Tome II • Chapitre 8
Tome II • Chapitre 9
Tome II • Chapitre 10
Tome II • Chapitre 11
Tome II • Chapitre 12
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Tome II • Chapitre 15
Tome II • Chapitre 16
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Tome II • Chapitre 22
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Tome II • Chapitre 25
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Tome II • Chapitre 29
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Tome II • Chapitre 35
Tome II • Chapitre 36
Tome II • chapitre 37
Tome II • Chapitre 38
Tome II • Chapitre 39
Tome II • Chapitre 40
Tome II • Chapitre 41
Tome II • Chapitre 42
Tome II • Chapitre 43
Tome II • Chapitre 44
Tome II • Chapitre 45
Tome II • Chapitre 46
Tome II • Chapitre 47
Tome II • Chapitre 48
Tome II • Chapitre 49
Tome II • Chapitre 50
Tome II • Chapitre 51
Tome II • Chapitre 52

Tome II • Chapitre 26

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Av WrittingFirefly

27 février 2024 - Shakir - Bahreïn.

Point de vue d'Amélia Williams

Moi qui pensais avoir un weekend reposant avant le vrai début de la saison, je me suis bien trompée ! Samedi, j'ai passé de longues heures à regarder jouer les garçons au golf, même s'ils m'ont forcé à taper dans quelques balles, nous avons bien été obligé de constater que je n'ai aucune compétence dans ce sport. Après le golf, direction la piscine de l'hôtel pendant que Milo repassait par son hôtel pour récupérer ses affaires. Une fois encore, je pensais pouvoir me reposer, mais c'était sans compter sur Lando, Charles et Daniel qui ont passé leur temps à hurler et se jeter dans l'eau. Des fois, j'ai l'impression d'être animatrice en colonie de vacances.

Dimanche dans la journée, nous sommes allés faire du Padel avec les pilotes qui sont restés sur place, c'est à dire Fernando, Max, Daniel. Encore une fois, j'ai été surprise de la facilité qu'à Milo à se mélanger au groupe. J'ai tapé dans quelques balles, mais j'ai préféré resté sur le coté avec Kelly et sa fille Peneloppe à discuter. Passer un peu de temps avec une femme comme Kelly ne peut pas me faire de mal, nous ne nous sommes pas revues depuis le repas à Abu Dhabi l'année dernière. 

J'ai réussi à négocier pour que la journée d'hier soit plus calme. J'avais vraiment besoin de faire la grasse matinée au moins une fois. Lando m'a juste réveillé pour me dire qu'il partait à son entrainement, mais je me suis rendormie rapidement. Depuis samedi soir, j'ai pris possession de mes quartiers dans la chambre de Lando, je ne passe qu'occasionnellement dans ma chambre, que j'ai prêté à Milo jusqu'à qu'il reparte.

Alors que je suis en train de lire, allongée sur le transat, Lando vient me dire qu'il monte se préparer pour aller au karting. Ils vont faire des tours de kart avec Alex et George pour la chaine SkySport, vu que j'ai déjà tout boucler avec leur attaché presse, je n'ai pas besoin de m'y rendre. Puis ça m'arrange un peu, c'est la dernière soirée de Milo ici, et on a prévu d'aller au restaurant avant qu'il reparte.

Je jette un coup d'oeil au transat qui est installé à coté du mien, Milo est sur le dos, même s'il porte ses lunettes de soleil, je peux voir que ses yeux sont fermés. Je suis contente d'avoir passé ces quelques jours avec lui. Si je n'avais plus aucun doute sur la nature de notre relation entre lui et moi, au moins ça nous a permis de renforcer un peu plus notre amitié.

Je laisse Milo dormir et je continue la lecture de mon livre, j'arrive bientôt sur les dernières pages.

Quand je referme le bouquin, le soleil a disparu et a laissé place à un joli dégradé de rose tirant sur l'orange dans le ciel. Je pose mon livre entre mes jambes et je me redresse afin de m'assoir sur le bord du transat. J'approche ma main vers l'épaule de Milo pour le secouer doucement.

Au moment où mes doigts effleurent sa peau, Milo m'attrape le poignet avec son autre main et me tord le bras. Un cri aigu s'échappe de ma bouche.

- Milo ! Arrête ! Tu me fais mal ! Lui dis-je me retrouvant presque face à terre.

Le jeune homme relâche immédiatement son emprise et m'aide à me relever.

- Putain Amélia ! Je suis vraiment désolé, j'étais loin dans mon rêve et tu m'as surpris...

Je me redresse et me rassoit sur mon transat en me massant le poignet. Il m'a vraiment fait mal ce con. Je grimace un peu, Milo vient s'asseoir à coté de moi.

- Je t'ai pas raté quand même... Mais regarde tes poignets tout fins aussi, mes grands mains peuvent les briser à tout moment !

- Ça va être de ma faute maintenant si tu m'as fait une clef de bras ! Bref, dis-je en me relevant. On remonte dans nos chambres ? Je commence à avoir faim et il faut qu'on se change avant d'aller au resto !

Milo acquiesce et m'aide à porter mes affaires. Lorsque nous marchons dans le couloir qui mène à nos chambres, je fouille dans mon cabas pour trouver la carte magnétique de la chambre de Lando. Mais quand nous arrivons à destination, je me rends compte que je n'ai pas la carte parce que je l'ai donné à Lando pour qu'il monte se changer.

- Lando est monté avec ma carte, il a dû partir avec... Je vais redescendre à l'accueil pour demander un double.

- T'embête pas avec ça, tes affaires sont dans ta chambre. Je t'autorise à entrer avec moi ! On se prépare ensemble et on ira demander une autre carte quand on descendra pour aller manger.

Je réfléchis deux secondes à sa proposition, puis je finis par hausser les épaules et j'entre dans la chambre qui est normalement la mienne. Contrairement à la chambre de Lando, ici tout est rangé et plié. Je reconnais la rigueur dont Milo a toujours fait preuve. Mes yeux s'arrêtent sur un gros sac, je ne l'avais pas vu les fois où je suis venue pour prendre une nouvelle tenue. Milo me passe devant et pousse son sac sous le lit.

-Attends, c'était quoi ça ? Demandai-je en pointant du doigt le sac au camouflage militaire si reconnaissable qu'il vient de faire disparaitre.

- Amélia... Ne commence pas. S'il te plait.

- Tu sais que j'ai toujours eu un petit faible pour les uniformes... Tu fais parti de quoi ? Armée de Terre, de l'Air ou bien des Marines ?

Milo croise ses bras musclés sur son torse et me regarde avec un petit sourire en coin.

- Bon, je te dis ce que je fais, tu auras le droit à une seule question et après on en parle plus jamais, ok ?

- Aaaaah bah quand même ! Allez crache le morceau G-I Joe !

- Tu connais le commando Hubert ?

Je secoue de la tête de droite à gauche. Si le nom m'indique qu'il travaille bien dans l'armée, je serai incapable de mettre des mots exactes sur sa profession. Le champs des possibles est tellement vague.

- Bah, je fais parti de ce commando. T'as une question ?

- Attends, tu me lâches ça comme ça et je dois te poser une question, alors que je sais même pas ce que c'est ton commando Hubert...

- On fait de la libération d'otages et du contre-terrorisme un peu partout dans le monde.

- Mhm, je vois, un peu comme le GIGN j'imagine... Tu fais quoi dans ce commando ?

- Je fais parti du groupe d'intervention direct, on est appuyé par les tireurs longues distances mais on est en première ligne sur le terrain.

- Et tu fais quoi en Arabie saoudite ?

- Amélia, j'ai dit une seule question.

Je soupire longuement.

- Mais Milo, pourquoi tu me l'as dit ? Maintenant je vais me faire du soucis pour toi !

- Non mais tu rigoles, j'espère ! Tu me tannes depuis un mois pour savoir !

Milo s'avance et réduit drastiquement la distance entre nous.

- Tu vas te faire du soucis pour moi alors ?

- Un peu oui, pouffai-je de rire.

- Je repars en mission demain après-midi. On pourrait faire l'amour ce soir, c'est peut-être la dernière fois que tu me verras en vie... Ça serait dommage de ne pas profiter de la situation, non ?

J'éclate de rire tout en posant mes mains sur son torse. Je défais un par un les boutons de sa chemise.

- Qu'est-ce que tu attends ? Allez, déshabille-toi et montre moi de quoi tu es capable !

- Vraiment ? Me demande Milo pendant qu'il descend sa braguette.

Une fois de plus j'éclate de rire et je recule d'un pas.

- Pas du tout ! Mais maintenant que t'es presque à poil, tu peux aller prendre ta douche !

Milo lève les yeux au ciel et laisse tomber son pantalon à ses chevilles. Sa chemise s'échoue rapidement sur le sol. Alors que je grimpe sur le lit afin de m'installer pour regarder la télé pendant qu'il prend sa douche, Milo se dirige vers la salle de bain. Avant de franchir le seuil de la porte, il quitte son caleçon et le jette un peu plus loin. Je jette un coup d'oeil rapide à ses fesses.

- Eh, je te vois dans le reflet du miroir !

- Va prendre ta douche toi ! Dis-je en lui lançant un coussin.

- Je ne fermerai pas la porte à clefs, si jamais tu changes d'avis !

Je ne lui réponds même pas, il connait déjà ma réponse. Je comprends mieux pourquoi les femmes tombent comme des mouches autour de Milo, c'est le mec le plus persévérant que je connaisse. Il ne baisse jamais les bras et revient toujours à la charge, au cas où sa tentative fonctionnerait cette fois-ci. Si Lewis était à la place de Milo, j'aurai flanché depuis longtemps.

J'attends d'entendre l'eau qui coule et je me jette sur mon téléphone. Il faut que je fasse des recherches sur le commando Hubert, je veux en savoir plus. Je veux savoir sur quel genre de missions Milo peut être envoyé. Je n'ai pas à fouiller très longtemps. Plusieurs articles de presse parlent des missions qu'a effectué ce commando, malheureusement, à chaque fois ils parlent des membres qui ont perdu la vie lors de l'exercice de leur fonction.

Mon coeur se pince, je sais que j'ai insisté pour qu'il m'en parle. Mais maintenant que je le sais, je m'en veux un peu. Forcement que je vais m'inquiéter quand j'entendrai parler de cette unité d'élites... Mon frère me disait toujours « ne pose pas de question si tu n'es pas prête à entendre la réponse » eh bien aujourd'hui, j'aurai mieux fait de me taire. Si Milo m'a laissé dans l'ignorance pendant tout ce temps, c'était peut-être aussi un peu pour me protéger.

- Allez, à ton tour Williams ! Me déclare Milo en ouvrant en grand la porte de la salle de bain.

Je ne peux pas m'empêcher de poser mes yeux sur son torse nu, ses tatouages sur son buste et sur ses biceps ressortent encore plus quand sa peau est mouillée. Milo resserre un peu sa serviette qu'il a autour de sa taille.

- Fais gaffe, tu vas finir par baver dans mes draps !

Je secoue la tête, descends du lit et vais m'enfermer dans la salle de bain. Je me déshabille rapidement et j'appuie sur play pour que la musique retentisse pendant que je me glisse sous la douche. Je me laisse envouter par la mélodie de « Down on me » et j'ondule mon corps au rythme de la musique. Je m'éternise un peu sous l'eau brûlante, il me semble entendre la voix de Milo mais je ne comprends pas ce qu'il dit. Une fois totalement rincée, je ferme le robinet et je m'enveloppe dans une serviette.

Un nuage de vapeur s'échappe en même temps que j'ouvre la porte de la salle de bain. Milo est torse nu, mais cette fois-ci il a un pantalon bleu nuit qui recouvre le bas de son corps. Il s'applique à repasser sa chemise blanche.

- Tu parlais à qui tout à l'heure ? Demandai-je en m'avançant vers ma penderie.

- Je remerciais le monsieur qui a eu la gentillesse de m'apporter le fer à repasser que j'ai demandé au room service. Tu veux que je repasse ta robe ?

- Si tu veux, ça ne peut pas lui faire de mal.

Je décroche ma robe verte et je la pose sur le rebord de la planche à repasser. Pendant que Milo est en train de la repasser méticuleusement, j'enfile mes sous vêtements et je retourne dans la salle de bain pour me sécher les cheveux. Ce soir, pas besoin de sortir le grand jeu. Je m'applique un peu d'highlighter pour faire ressortir mon bronzage, du mascara et un peu de baume sur mes lèvres. Il faut que je pense à boire plus, avec les températures chaudes et le manque d'humidité ici, mes lèvres commencent à se gercer.

J'enfile ma robe sous le regard attentif de Milo, il est déjà prêt et m'attend appuyé contre le bureau. J'arrange un peu mes cheveux et glisse mes pieds dans mes chaussures à talons. Un dernier regard dans le miroir et nous descendons manger dans l'un des restaurants de l'hôtel.

Heureusement que je n'ai pas mis une robe près du corps sinon on aurait pu croire que j'étais enceinte de quelques mois lorsque nous sommes sortis de table. Ce soir, Milo était plus enclin à me raconter certaines anecdotes de son travail tout en s'assurant de rien me dévoiler de confidentiel. J'ai encore du mal à me faire à l'idée qu'il va repartir demain. Bien qu'il ne prendra jamais la place de Pierre, je sais que je peux trouver en Milo une oreille attentive.

Lorsque nous quittons le restaurant, nous croisons Lando, George et Alex qui reviennent de leur soirée au karting. Nous prenons tous le même ascenseur. Pendant que Lando et Alex racontent à Milo ce qu'ils ont fait, George se penche vers moi.

- Tu as préféré passer la soirée avec ton ami Milo finalement ?

Je relève la tête vers le deuxième pilote de l'écurie Mercedes et fronce un peu les sourcils. Je ne suis pas sûre de comprendre ce qu'il me demande.

- Finalement ? C'était ce qui était prévu dès le départ...

- D'accord.

George reprend sa pose initiale sans décrocher un mot de plus. Il est vraiment plus grand que moi, même avec mes talons, j'ai du mal à accrocher son regard. Je le pousse un peu du bras pour qu'il me regarde.

- Qu'est-ce que tu voulais dire par là, George ?

- Rien, c'est juste que je pensais que tu passerai la soirée avec Lewis. En tout cas, c'était son but quand je l'ai quitté tout à l'heure.

- Eh bien, il a dû changer de but j'imagine, puisque je n'ai pas eu de nouvelles de lui depuis samedi matin.

La cabine se stabilise et les portes s'ouvrent coupant court à notre discussion. Je salue Alex et adresse un sourire à George pendant que Lando me tire par le bras pour que je les suive.

Pendant que je me démaquille, je repense à ce que m'a dit George avant qu'on quitte l'ascenseur. Si c'était son but, pourquoi il n'est pas venu me voir ou même pourquoi il ne m'a pas envoyé de messages ? Je saisis mon téléphone et je vérifie notre conversation. Il n'y a rien de plus que la dernière fois. Je relis les quelques messages que nous nous sommes échangés. Ok, je lui demandai d'aller doucement, mais peut-être pas autant. Quatre jours sans nouvelles c'était déjà bien suffisant. Peut-être qu'il a besoin de temps lui aussi de son coté.

Je soupire et je verrouille l'écran de mon téléphone. Même si le bout de mes doigts me brûlent à l'envie de lui envoyer un message, ce n'est pas à moi de faire le premier pas pour engager la conversation. C'est lui qui a des choses à se faire pardonner. Pas moi.

Je rejoins Lando qui s'est déjà mis au lit. Je souris devant la rangée de coussins qui sépare le lit en deux. Une structure de fortune que nous avons mis en place directement après que je me sois réveillée blottie dans ses bras, le premier matin. Vu que le moment était assez gênant comme ça, j'ai fait comme si je n'avais pas senti son érection matinale se dessiner contre le bas de mon dos. Même si je sais que c'est une réaction naturelle du corps masculin, c'est toujours un peu perturbant quand il s'agit de la personne avec qui je travaille en étroite collaboration.

28 février 2024 - Sakhir - Bahrein

Tous les regards se tournent vers moi, alors que je tente de rentrer le plus discrètement possible dans la salle où se déroule la conférence de presse. Je pensais pas que j'arriverai en retard mais j'ai sous estimé le temps que j'allais mettre pour faire l'aller-retour entre le bâtiment de la FIA et l'entrée du paddock.

Ce qui m'a mise en retard ? Raccompagner Milo jusqu'au taxi qui l'attendait. Son séjour parmi nous s'est terminé juste après le repas. Ce matin nous en avons profité pour lui faire visiter le paddock et notre garage, un peu au pas de course, parce qu'il fallait encore qu'on se prépare pour la conférence de presse avec Lando.

Je comprends, quand la porte se réouvre derrière moi, qu'en fait c'était Carlos qui était attendu et qu'en arrivant juste avant lui, tout le monde a cru que c'était lui. Je me décale un peu pour lui laisser le passage et mon regard se dirige vers la scène. Lewis lui fait signe en tapotant sa montre qu'il est en retard ce qui fait rigoler les journalistes.

Je me cale, comme à mon habitude, contre le mur du fond. Les interviews débutent et j'écoute attentivement les réponses de chaque pilote. Mais mon attention est dupliqué quand un journaliste demande à Lewis comment s'est passé son hiver au Brésil.

- Oui, ce fut un hiver difficile, je dirais, et très inhabituel. J'ai passé beaucoup de temps à réfléchir profondément tout au long du mois de décembre. Puis en janvier tout a été bousculé.

Je n'écoute plus que d'une oreille. Je ne sais pas à quoi je m'attendais. Bien évidement qu'il n'allait pas parler de ce qu'il s'est passé dans notre couple pendant l'inter-saison, mais par ses mots, je comprends que cette période n'a pas été facile pour lui non plus. Entre notre rupture et son choix de quitter son écurie de coeur, il n'a pas du passer des moments faciles. Ça n'efface en rien ce qu'il a fait, mais ça me permet de comprendre un peu plus son état d'esprit.

Lorsque la conférence de presse se termine, j'attends Lando à l'extérieur du bâtiment, il me rejoint avec Pierre. Pendant que nous marchons en direction de nos motorhomes respectifs, Pierre passe son bras sous le mien.

- Quand est-ce que tu comptais me dire que tu avais passé le weekend avec Milo ? Me demande le normand en français.

- Euh bah, fallait me demander comment j'avais occupé mon weekend et je te l'aurai dit. Je ne savais pas que je devais te rendre des comptes...

- Vu ton humeur taquine, je devine que tu as quand même passé un bon weekend ! Tu as vu Lewis depuis qu'il est revenu ?

- Non, George aussi m'a demandé ça hier soir quand ils sont rentrés du karting, mais j'ai mangé avec Milo. Pas de Lewis à l'horizon.

Lando se retourne vers nous.

- Vous savez, c'est pas parce que vous parlez en français que je comprends pas ce que vous dites. Les prénoms restent les même peu importe la langue !

- Attends, comment t'as dit déjà en parlant d'Oscar sur Netflix ? Ah oui ! Bien joué Lando ! Il est peut être jeune, mais il n'est pas idiot ! Lui dis-je en rigolant.

Ma réponse provoque le rire de mes acolytes. Je me joins à eux pour rire de bon coeur puis Pierre nous quitte pour aller rejoindre ses ingénieurs qui l'attendent. Avec Lando, j'entre dans le bâtiment qui porte les couleurs de notre écurie, il a des réunions lui aussi pour le reste de la journée. Les essais libres se déroulent demain et ils ont encore pas mal de choses à revoir. Puis après, nous irons faire le tour du circuit, comme nous le faisions l'année dernière.

Mais en attendant que l'emploi du temps de Lando se libère pour aller faire le tour de reconnaissance à pieds, je me cale dans les gradins qui sont juste en face des garages. Le calme est appréciable, j'entends juste le bruit des machines que les mécaniciens utilisent pour assembler les derniers éléments des monoplaces. Il y a pas mal d'écuries qui ont reçu leurs dernières pièces entre les trois jours d'essais hivernaux et aujourd'hui.

Le soleil commence à se coucher et le vent frais se lève, il ne me faut rien de plus pour me décider à rejoindre mon motorhome. Alors que je déambule dans le paddock en me frictionnant les avants-bras, je croise Lewis qui sort de son garage. Immédiatement nos yeux se trouvent. Il semble assez pressé, mais marque un petit temps d'arrêt quand il s'aperçoit que ma peau est parsemé de frissons. En quelques enjambées, il me rejoint en me tendant le pull qu'il avait dans l'un de ses mains.

- Tiens enfile ça, tu vas finir par avoir les lèvres violettes.

- Ça va aller, Lewis, je vais aller me mettre au chaud dans mon bureau, refusai-je sans le lâcher du regard.

- Arrête de faire ta tête de mule et prends mon pull.

Une seconde d'hésitation et je tends la main pour saisir le vêtement qu'il me propose.

- Merci Lewis, finis-je par prononcer tout en passant le pull par la tête.

Son odeur envahit mes narines, ce parfum mélangé à son odeur corporel fait déjà monter de quelques degrés ma température interne. J'ajuste le pull au niveau des poignets en faisant des ourlets. Lewis est déjà en train de repartir, quand je relève la tête, il se retourne.

- Ton nouveau petit ami ne t'a pas laissé de quoi te réchauffer avant de partir ? Me lance-t-il amusé en marchant à reculons avant de monter les quelques marches de son motorhome.

Je fronce les sourcils, de quoi est-ce qu'il veut parler ? Mais avant même que je puisse lui poser la question, le pilote Mercedes a déjà disparu à l'intérieur du bâtiment. Même si ce n'est pas l'envie qui me manque, je ne peux pas le suivre à l'intérieur. Je reste quelques secondes sans réussir à bouger. Sa remarque m'a comme pétrifié sur place.

Pas besoin d'être Einstein pour comprendre qu'il parle de Milo. Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi il pense que c'est mon nouveau petit ami, comme il dit. Si ce sont les garçons qui lui ont parlé de la venue de Milo ce weekend, ils savent qu'il n'y a pas la moindre ambiguïté sur entre lui et moi. Et même ce matin, quand il était là dans le paddock, Milo n'a pas eu de gestes tendres en vers moi. Sauf quand il m'a dit au revoir, mais nous étions que tous les deux puisque les autres étaient occupés avec leur obligations médiatiques. Puis c'est pas parce qu'on m'embrasse sur le front qu'on devient mon petit ami, sinon Pierre le serait aussi.

Je secoue la tête pour me remettre en mouvement, c'est quoi encore ce bordel ? Je n'ai pas vraiment le temps d'y réfléchir plus car quand j'arrive au niveau de notre motorhome, Lando est en train de descendre les marches accompagné par Will son ingénieur de course et James son préparateur physique.

- Ah ! Te voilà ! On y va ? Me demande Lando en trottinant sur place.

- Je crois que je suis pas dans la bonne tenue, dis-je en baissant les yeux sur ma jupe longue noire et le pull trop grand que m'a prêté Lewis.

- Je te charrie, on y va tranquillement, un pas après l'autre !

Je lève les yeux au ciel et je suis la petite troupe qui passent par le garage avant d'escalader les murets de protection. Lando m'aide à me réceptionner et nous débutons le tour du circuit.

 Pendant qu'ils sont en train d'étudier minutieusement tous les paramètres qui définissent le tracé du circuit de Sakhir, je n'arrête pas de penser à ce que m'a dit Lewis avant de disparaitre dans son motorhome. Je sors mon téléphone et je fouille dans mes paramètres pour le débloquer. Son numéro, ses profils sur les réseaux et les mots clefs qui le concernent. Tous les verrous sont en train de sauter, un par un.

Je pose mon sac dans l'entrée de ma chambre, après ces quelques jours passés dans celle de Lando, je suis bien contente de la retrouver. Sous ma veste en jean, je porte toujours le pull de Lewis, mais malgré ça, je n'ai pas réussi à vraiment me réchauffer. J'enlève mes baskets et je défais la fermeture éclair qui maintient ma jupe en place. Un petit peu à contre coeur, je retire le pull et mon t-shirt aux couleurs de McLaren puis je file sous la douche.

L'eau brûlante rend ma peau écarlate très rapidement. Petit à petit, je me réchauffe. Je passe quelques minutes la tête baissée sous l'eau pour dénouer mes cervicales. Je soupire puis je finis par fermer l'arrivée d'eau. Je m'enveloppe dans ma serviette de bain et j'essore mes cheveux avant de les sécher la tête en bas. Déjà que j'ai eu du mal à me réchauffer, ce n'est pas le moment d'attraper froid.

J'enfile le grand t-shirt qui me sert de pyjama et je m'installe sur mon lit. Assise en tailleur, mon portable dans mes mains, j'écris et j'efface les mots que je tente d'écrire à Lewis. Mais pourquoi je suis timide comme ça ? Lewis est loin d'être un inconnu pour moi et pourtant, il m'impressionne toujours autant. Je souris devant le pseudo sous lequel il est enregistré dans mes contact. Comme si ces deux initiales pouvaient cacher son identité.

Moi : 21h17
Je peux te rendre ton pull demain, si tu veux.

J'attends pendant de longues minutes sa réponse en fixant mon écran. Mon coeur bat un peu plus fort quand je vois les trois petits points apparaitre.

LH : 21h20
Tu peux le garder, j'en ai toute une collection.
Puis il te va mieux qu'à moi.

Je souris comme une adolescente et je bascule en arrière pour m'allonger sur le lit. Mon portable vibre une nouvelle fois, je me relève tant bien que mal pour le saisir.

LH : 21h22
Après, je peux comprendre que tu ne veuilles pas le garder.

T'es dans ta chambre ? Je peux passer le récupérer.

Moi : 21h22
Oui, tu peux passer.

LH : 21h23

J'arrive.

Je crois que mon coeur va lâcher, depuis vendredi soir dernier, nous n'avons pas eu l'occasion de nous retrouver rien que tous les deux. Je baisse les yeux sur ma tenue, je ne peux pas accueillir Lewis comme ça. Je me lève et je me précipite devant ma penderie pour trouver de quoi me mettre. Mes yeux s'arrêtent sur la robe que je portais hier quand nous sommes allés au restaurant avec Milo, mais je ne peux pas la mettre, elle fait bien trop habillée. Je ne peux pas remettre la tenue que je portais aujourd'hui, j'ai transpiré dedans et j'ai taché la jupe en mangeant pendant le repas de ce soir.

Deux petits coups retentissent contre la porte. Je sursaute. Eh merde ! Je n'ai plus le temps de me changer. Je cris un rapide « j'arrive » et je mets la main sur un legging, je l'enfile en quatrième vitesse tout en m'approchant de la porte.

Quand j'ouvre, Lewis est là. Les mains derrières le dos, un léger sourire aux lèvres. Son regard parcourt ma tenue, il ne s'attendait sûrement pas à ce que j'ouvre la porte en pyjama.

- Viens, entre, je vais chercher ton pull, il est sur mon lit. Lui proposai-je en me décalant un peu.

- T'es sûre de vouloir m'inviter dans ta chambre ?

- Bah oui ! Tu ne vas pas rester dans le couloir, quelqu'un pourrait te voir.

Je me dirige en direction de mon lit, j'entends Lewis qui referme la porte derrière lui. Je saisis son pull et je le plie avec soin. Quand je me retourne, Lewis est là, appuyé contre l'angle du mur de la salle de bain.

- Tiens, voilà ton pull...

Je fixe les mains que Lewis se refermant sur le tissus molletonné. Ses mains... Elles m'hypnotisent. Ses petits tatouages, ses ongles manucurés et sa peau toujours hydratée.

- J'ai aussi quelque chose pour toi.

Je relève mes yeux sur son visage, son sourire s'est agrandi, Lewis garde son pull dans une main et plonge l'autre dans sa poche arrière de son pantalon. J'entends mon coeur battre dans mes oreilles. Je sens mes jambes devenir comme du coton. Je prends la petite boite qu'il me tend, je recule de quelques pas pour m'assoir sur l'angle du matelas. Je respire lentement pour tenter de contrôler les tremblements de mes mains.

- Mais c'est... C'est mon bracelet ! M'exclamai-je en découvrant le contenu de cette petite boite.

- Oui, tu es partie tellement vite ce soir là, que je n'ai pas eu le temps de te le rendre. J'ai demandé à mon assistante de l'envoyer en réparation et je l'ai récupéré lundi...

- Je croyais l'avoir perdu...

Je passe mes doigts sur les petits trèfles noirs puis je prends le bracelet dans le creux de ma main.

- Tu m'aides à le mettre ?

Lewis pose son pull sur mon bureau et s'approche de moi. D'une façon très délicate, il prend le bracelet. Je tends mon poignet et Lewis attache mon bijou. Le métal froid entre en contact avec ma peau, ce qui me fait frissonner.

- C'est le bracelet que mes parents m'ont offert pour mes trente ans... Si tu savais comment je te suis reconnaissante de l'avoir fait réparer pour moi !

- Alors ce n'est pas Milo qui te l'a offert ?

- Mais pas du tout ! Il m'a offert un livre, on est loin du prix de ce bijou !

Lewis reste debout, devant moi. Il pouffe de rire et se passe la main sur son visage, comme pour tenter de retrouver son sérieux.

- Qu'est-ce qui te fait rire ? Demandai-je en arquant un sourcil.

- Tu ne portes que ce qui a une signification ou une valeur pour toi. Je me suis imaginée tout sorte de chose sur la personne qui aurait pu t'offrir ce bracelet. Mais à aucun moment, j'ai pensé que ça pouvait venir de tes parents.

- Tu es observateur quand même !

Je me lève pour faire face à Lewis. J'ai encore du mal à croire qu'il est là, debout, dans ma chambre d'hôtel.

- Moi aussi je sais être observatrice. Tu es rentré en même temps que George et pourtant, je ne t'ai pas vu hier soir...

- Pourtant je suis passé. Mais ce n'est pas toi qui m'a ouvert la porte.

Je croise les bras sur ma poitrine et secoue la tête de droite à gauche.

- Tu as dû te tromper de chambre.

- Je ne crois pas puisque c'est à la même porte que j'ai frappé ce soir. Ton nouveau petit copain ne t'a pas fait passer mon message ?

J'observe un silence pour l'inviter à m'en dire plus. J'ai bien compris que Milo ne m'avait pas fait passer le message, je l'avais bien entendu parler avec quelqu'un. Mais j'étais loin d'imaginer que c'était Lewis.

- Je suis passé hier soir, pour te rendre ton bracelet. Mais c'est Milo qui a ouvert la porte. Selon lui, tu étais sous la douche. Et vu les quelques gouttes qui étaient sur sa peau, j'avais interrompu quelque chose.

- Lewis... Je...

- Tu n'as pas à t'expliquer Amélia, même si tu m'as dit que tu ne pouvais pas passer à autre chose... C'est moi qui ait pris la fuite. Puis quand il t'embrasse pas de force, il a l'air sympa ce type.

Tout ce que je ne voulais pas qui se passe, est en train d'arriver. Je ne suis même pas étonnée du comportement de Milo, il doit sûrement avoir ses raisons mais ça fait la deuxième fois qu'il sème la zizanie entre Lewis et moi. Mais cette fois-ci, je m'attendrai pas le dimanche pour rétablir la vérité. Je serre les points et j'inspire lentement.

- Tu te trompes sur toute la ligne. Il ne se passe rien entre Milo et moi. Il était dans les parages ce weekend, du coup il est venu ici. Je lui ai laissé ma chambre et j'ai dormi avec Lando. Hier soir, je me suis retrouvée à la porte parce que Lando avait oublié de me rendre la carte de sa chambre. Milo m'a proposé qu'on se prépare ici, c'est ma chambre après tout. Oui, j'étais sous la douche quand tu es passé, mais j'ai pris ma douche toute seule.

Je plonge mon regard dans celui de Lewis.

- Alors il n'y a personne dans la vie d'Amélia Williams ? Me souffle Lewis.

- Non, personne...

- Intéressant...

Lewis s'approche de moi, je retiens ma respiration. Ça fait vraiment longtemps que nous n'avons pas été aussi proche l'un de l'autre. Avec son index, il soulève doucement mon menton pour que nos visages s'alignent. Je pourrai pleurer tellement chacun de ses gestes provoquent en moi toute sorte de sensations agréables. Très agréable.

- J'aurai pu dormir avec lui, après tout, ça n'aurait pas été la première fois. Mais je voulais éviter tout quiproquo au cas où sa venue arriverait à tes oreilles. Repris-je pour tenter de ne pas perdre pieds.

Lewis incline sa tête d'un coté.

- Tu voulais éviter tout quiproquo ?

- Oui, je. Fin, si je décide de te redonner une chance, j'aimerai qu'on reparte du bon pied.

Son sourire fend son visage en deux. Ses petites rides d'expression se forment au coin de ses yeux. Il se rapproche un peu plus. Je sens son souffle sur mon visage. Nos respirations se mélangent. Je me force à rester focalisée sur ses iris noisettes. Si mon regard descend sur ses lèvres, je sais d'ores et déjà que je ne répondrai plus de moi.

- Tu réfléchis donc à la possibilité de me laisser une chance ? Me souffle Lewis.

Sa voix arrive à peine à mes oreilles. J'incline la tête de haut en bas pour lui répondre par la positive. Je suis incapable d'articuler le moindre mot.

- Dans ce cas, je vais te laisser y réfléchir. Retourne bien le sujet dans tous les sens, parce qu'une fois que tu m'auras donné ton feu vert... Je peux te promettre que tu te débarrasseras pas aussi facilement de moi.

A l'heure actuelle, la seule chose que j'aimerai retourner c'est Lewis, pour le pousser sur mon lit et monter à califourchon sur lui. Sa présence est tellement électrisante que j'ai du mal à déglutir. Lewis dépose son front contre le mien, tout en s'assurant que je suis ok avec son geste.

- Bonne nuit Amélia, me glisse le britannique en déposant un baiser à la commissure de mes lèvres.

Je ferme les yeux, comme pour garder ce moment en mémoire. Puis quand j'entends la porte claquée, je réouvre les yeux. Un peu déçue qu'il n'est pas voulu m'embrasser sur les lèvres. Je lui aurai rendu son baiser, ça c'est sur. Je recule jusqu'à ce que mes jambes entrent en contact avec le lit. Je laisse mon corps s'affaisser sur le matelas.

J'apporte mes doigts sur mon visage, à l'endroit où j'ai encore l'impression de sentir les lèvres de Lewis. Cet homme est en train de me rendre folle. Ou peut-être que je le suis déjà. Même si je suis un peu triste que notre échange se soit terminé aussi vite, je suis quand même un peu soulagée. Un peu plus et je me redonnais à lui sans aucune hésitation. Il faut que je garde la tête froide, je ne dois pas oublié que je ne dois pas lui faciliter la tâche. On ne tente pas de reconquérir Amélia Williams sans s'en mordre les doigts. Mais à l'heure actuelle, c'est moi qui m'en mords les doigts. Pourquoi est-ce qu'il faut qu'il soit si beau, si doux, si lui tout simplement ?

Je me redresse, prends mon téléphone dans les mains et je vais ouvrir la fenêtre. Un peu d'air frais m'aidera à retrouver mes esprits. Les mots de Lewis me reviennent en tête, j'ai quelque chose à éclaircir avec Milo. Sans plus attendre, je retrouve notre conversation.

Moi : 22h12
Tu n'aurais pas oublié de me dire que Lewis était passé me voir hier soir quand j'étais sous la douche, par hasard ?

+974 421 330 021 : 22h13
Quelque chose me dit que grâce à moi et mes idées de génies, il est venu te parler pour savoir si tu étais en couple avec moi. Tu me remercieras plus tard ma belle !

Je lève les yeux au ciel devant la réponse de Milo. Comment lui en vouloir ? Puisque son plan a marché à merveille.

Point de vue de Lewis Hamilton.
Quelques secondes après avoir quitté la chambre d'Amélia.

Il faut que je me force à respirer calmement, mon coeur bat à toute vitesse dans ma cage thoracique. S'il est plaisant de voir comment le corps d'Amélia réagit à chaque fois que j'entre en contact avec elle, il faut savoir que le mien en fait tout autant. J'écarte un peu ma cuisse tout en marchant pour faire un peu de place à mon entre-jambe. Je pourrai me brûler au contact de sa peau que j'y retournerai, encore et encore.

Cette femme est un véritable aimant. Peu importe qu'il y ait que nous soyons que tous les deux, à quelques centimètres l'un de l'autre ou bien séparé par des centaines de personnes, nos regards arriveront toujours à se trouver.

Quand je l'ai croisé ce matin, accompagné de ce Milo, j'ai bien cru que j'allais perdre mes moyens. Elle avait osé l'emmener dans le paddock alors qu'elle savait que nous allions nous croiser. Au début, je pensais que c'était pour me piquer, pour me renvoyer la balle du mal que je lui avais fait.

Mais ce soir, j'ai compris que je m'étais juste laissé emporter par les sentiments que j'ai toujours pour elle. Bono avait essayé de me convaincre qu'ils devaient être juste amis, puisqu'ils se comportaient comme tels. Mais avec moi aussi, elle se comportait comme ça dans le paddock, pour ne pas éveiller les soupçons. A mes yeux, cet argument n'était pas valable.

Alors quand j'ai reçu son message tout à l'heure, j'ai d'abord été surpris, elle avait enfin débloqué mon numéro. J'ai sauté sur l'occasion pour la voir, rien qu'elle et moi. Mon pull n'était qu'une excuse, d'ailleurs je l'ai laissé sur son bureau. Qu'elle me prenne toute ma garde de robe, je m'en contrefous. Tout ce que je veux, c'est retrouver ma place auprès d'elle.

Quand j'arrive devant la porte de ma chambre, mon portable émet le son d'une notification. Je déverrouille la porte tout en consultant le message.

A❤️ : 22h14

Il semblerait que tu aies oublié quelque chose dans ma chambre.

Je fais un peu défiler l'écran, une photo d'Amélia, vêtue de mon pull apparait. Ses jambes sont nues, elle ne porte plus cet affreux legging qu'elle avait. Je regarde attentivement la photo puis je remarque son t-shirt en boule posé derrière sur le lit. Je comprends très vite qu'il n'y a pas que ses jambes qui sont nues, elle aussi. Elle est nue sous mon pull. 

Elle.

Est.

Nue.

Sous.

Mon.

Pull.

-- 
Eh coucou ! 

Fiouf, donnez moi un peu d'eau, j'ai chaud ! 🥵
La tension monte petit à petit...

On se voit vendredi ! 

Des bécots ! 

Writting Firefly ✨

Fortsätt läs

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