BE MY BABY ! - T1 - #campus #...

By JordaneCassidy

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Salut ! Moi, c'est Sasha, beau gosse de 21 ans, étudiant en fac. J'aime le basket, ma drogue... et les gros s... More

Message de l'auteur
PROLOGUE
🏀 1 - LA BEAUTÉ N'A PAS DE PRIX ! (PART 1) 🏀
🏀 1 - LA BEAUTÉ N'A PAS DE PRIX ! (PART 2) 🏀
🏀 2 - LA JOURNÉE DE MERDE ! 🏀
🏀 3 - SEINS PETITS OU GROS, TELLE EST LA QUESTION ! 🏀
🏀 4 - LE PARI DE TOUS LES RISQUES 🏀
🏀 5 - ÇA ME COUTERA COMBIEN ? 🏀
🏀 6 - ALORS, ÇA FAIT QUOI ? 🏀
🏀 7 - UN GOÛT DE REVIENS-Y 🏀
🏀 8 - C'EST PLUS FORT QUE MOI ! 🏀
🏀 9 - D'UNE TENTATION À UNE AUTRE 🏀
🏀 10 - ET PUIS ÇA DÉRAPE ! 🏀
🏀 11 - TOUT POUR PLAIRE. 🏀
🏀 12 - CELA N'A JAMAIS DE FIN ! 🏀
🏀 13 - IL SUFFIT D'UN RIEN... 🏀
🏀 14 - DE L'INDIFFÉRENCE NAÎT L'ESPOIR D'UNE RÉCONCILIATION. 🏀
🏀 15 - CERTAINES VÉRITÉS SONT DIFFICILES À ENTENDRE 🏀
🏀 16 - C'EST LA MERDE ! 🏀
🏀 17 - UNE SOIRÉE BIZARRE 🏀
🏀 18 - IL SUFFIT DE PEU DE CHOSES POUR QU'ARRIVE UN DANGER ! 🏀
🏀 19 - NE RIEN DIRE EST PRÉFÉRABLE 🏀
🏀 20 - Il y a des détails que l'on ne maîtrise pas. 🏀
🏀 21 - SOULAGER SA CONSCIENCE 🏀
🏀 22 - FAIRE LE POINT. 🏀
🏀 23 - CE N'EST PAS BIEN DE MATER ! 🏀
🏀 24 - LA GUERRE DES NERFS 🏀
🏀 25 - L'INVASION DES ENNEMIS 🏀
🏀 27 - EST-CE VRAIMENT MAL ? 🏀
🏀 28 - C'EST QUOI, ÊTRE ROMANTIQUE ? 🏀
🏀 29 - À DEUX, SOUS LA PLUIE 🏀
NOTE DE L'AUTEUR

🏀 26 - CE QU'ON SOUHAITERAIT... 🏀

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By JordaneCassidy

⌈Gauthier⌋

— Gauthier ! Ton plan d'action a été génial ! me dit Henri tout en faisant entrechoquer nos verres.

— On a bien géré !

— Oui, Sasha a pu faire son match à partir du moment où nous lui avons aspiré ses défenseurs. C'était une stratégie payante. Je n'arrive pas à croire qu'on soit en demi-finale !

— Respire !

Je suis content de notre victoire, mais j'avoue, j'ai encore du mal y croire également. Cela a été compliqué, mais nous avons pu déjouer la stratégie adverse.

— Salut les garçons ! Vous avez été incroyables !

Carole et une autre groupie viennent à nous, les étoiles plein les yeux. C'est fou à quel point la réussite dans un sport change le regard des gens sur vous. Quand je vois ces filles plutôt mignonnes venir se trémousser devant nous, alors qu'elles nous snobaient il y a encore quelques mois avant le début du championnat, cela m'agace. Il suffit de gagner quelques matchs et donc de voir accroître la popularité de l'équipe au sein du campus pour que nos physiques et nos actes deviennent attrayants. C'est tellement pathétique.

— Salut les filles ! répond Henri, ravi d'être sollicité. Merci ! C'est gentil !

— Je n'arrive pas à croire que je parle aux joueurs de l'équipe ! nous dit l'amie de Carole. Je n'y connaissais pas grand-chose au basket jusqu'à ce que j'apprenne que notre campus a été qualifié en quart de finale au basket. Je suis venue voir le match avec ma copine et on est fan !

— Moi, en tant que chef des pompom girls, j'étais fan bien avant toi ! se vante Carole, la main sur son cœur, avec ce dédain typique des nanas qui se croient populaires.

Je lève les yeux, mon sourire basé sur les lèvres. Henri semble moins agacé que moi.

— Je peux répondre à vos questions si vous voulez ! leur répond-il d'un ton enjôleur.

Les filles sont plus que flattées et gloussent comme des dindes. Ces plans drague ne m'intéressent pas. Cela me fait penser au type de relation que je souhaiterais vivre réellement, et mon esprit pense à Elley. Je la cherche du regard et je la vois sortir de la salle réservée par la direction du campus pour fêter la réussite de l'équipe au championnat.

— Désolé, mais je vous laisse avec Henri ! Je suis persuadé qu'il vous livrera tous ces petits secrets !

Je fais un clin d'œil aux filles et donne une tape à l'épaule de Henri qui me regarde avec une extrême reconnaissance. Il se débrouille bien, sa soirée peut bien finir. Pour la mienne, tout est encore à faire ! Je sors également de la salle et pars à la recherche d'Elley. Je la retrouve assise sur un muret, non loin, en train de faire défiler l'écran de son téléphone. S'il y a un moment où les étoiles sont alignées pour tenter ma chance auprès d'Elley, c'est celui-là ! Personne autour, à distance de la musique à l'intérieur de la salle, seuls... J'inspire un bon coup et je m'avance vers elle.

— Salut !

Bordel ! Je me rends compte que ma voix est chevrotante. Mes mains sont moites. Est-ce donc si dur de dire ce qu'on souhaiterait ?

— Tiens ! Salut Gauthier !

Je dois lui offrir un sourire niais en réponse. Je me sens tellement ridicule d'être incapable de me comporter comme d'habitude.

— Tu... tu prends l'air ?

— Hein ? Ah, oui ! J'avais besoin de... m'écarter de... tout ça !

— Tu repenses à Elio Tamar ?!

— Hein ?! Ah ! Non ! Pas du tout ! Lui, c'est réglé ! D'ailleurs, je voulais te remercier. J'ai appris ce que tu as fait pour moi.

— Ah ! Ça... Il méritait largement sa punition, bien qu'elle soit bien trop légère encore, d'après moi !

Elle se met à rire. Bon sang ! Je la fais rire !

— Vous avez déjà bien mis à terre cet idiot, Sasha et toi. C'est déjà pas mal, mais tu sais, tu n'aurais pas dû mettre ta santé et le championnat en jeu. Je veux dire, Elio aurait pu riposter, tu aurais pu te blesser plus gravement.

Je me rapproche d'elle ; je ne veux pas qu'elle s'inquiète inutilement.

— Elley, je l'aurais refait sans problème, si nécessaire. Ce type s'est moqué de toi. Il a bafoué ta confiance et ton honneur. Il a été odieux et je ne supporte pas cela.

Elle baisse les yeux, gênée. J'attrape doucement la main.

— Je n'aime pas qu'on blesse une fille que j'estime énormément.

Elle relève la tête et semble surprise par mes propos.

— Nous n'avons jamais été vraiment amis. Pourquoi tiens-tu tant à défendre mon honneur ? me demande-t-elle alors.

Je me sens tout à coup mal à l'aise. J'ai chaud, je dois certainement rougir, car c'est le moment de lui dire ! Dire qu'elle me plaît et que j'aimerais ne pas passer par la case amis pour pouvoir aller direct à celle de petit-ami. Mais est-ce seulement envisageable ? Je m'embrouille dans ma façon de le lui faire savoir. Je bafouille. Je suis d'une maladresse affligeante. Je recule pour retrouver une consistance.

— Et bien... c'est que...

Merde ! Je me touche le front et me rends compte que je transpire. Qui accepterait la déclaration d'un type dégoulinant de sueur ? Il faut me ressaisir rapidement !

— Tout va bien ? me demande-t-elle alors. Tu sembles être tout à coup malade.

Aaargh ! Elle enfonce le couteau dans la plaie et je dois rougir encore plus, au point de paraître fiévreux. Elle se lève de son muret et s'approche toutefois de moi et me tient le bras.

— Tu es sûr que tu vas bien ? Tu veux un peu d'eau ou peut-être t'asseoir ? Ça te fera du bien. Tu ne sembles pas dans ton assiette.

— Elley... tu me plais !

Je crois que j'ai crié plus fort que je l'aurais voulu. C'est sorti comme ça ! On ne peut pas faire pire, niveau romantisme ! Sa détermination à me secourir s'éteint tout à coup. Je la vois qui se fige et le malaise la gagne, autant que le mien. Elle ne sait plus quoi dire. Clairement, elle est surprise. Elle ne manifeste ni joie ni dégoût. Dois-je me sentir rassuré ou défaitiste ?

— Je... sais que nous ne sommes pas très proches. Chaque fois que tu es venue encourager Sasha et l'équipe, ça me... ! Tu es toujours joyeuse ! Tu es généreuse. Tu es très... mignonne aussi. Même si on ne se parle pas beaucoup, j'ai pu voir tout ça de toi... Sans compter les récits innombrables de Sasha te concernant, je crois que j'ai aussi appris à te connaître par son intermédiaire.

Elley est toujours aussi perplexe et sidérée. Je ne veux pas qu'elle prenne peur et son silence ne me rassure pas.

— Je sais que te demander de sortir avec moi est prématuré, mais est-ce que ça... te dirait de devenir véritablement amis... afin d'apprendre à me connaître... et voir si... enfin, tu vois...

Je ne sais plus où me mettre. Entre la peur du râteau direct et celle de paraître ridicule, cela ne fait qu'un pas. Honnêtement, je comprendrais qu'elle refuse. Malgré tout, je garde espoir. Mon cœur bat comme un fou dans ma poitrine. Pourquoi suis-je si émotif devant Elley ? Peut-être parce que c'est la première fille devant qui je fais une déclaration ? Je regarde à droite et à gauche. Je ne sais plus quoi faire. Sa prise de parole tardive me rend fébrile. C'est horrible ! Pourtant, elle finit par me sourire.

— Oui, soyons amis. Si tu veux !

— C'est vrai ?! je lui réponds, étonné.

— Oui ! Mais attention, je ne dis pas que... je veux sortir... avec toi ! Juste oui, nous pouvons faire un pas pour apprendre à mieux nous connaître.

Je crois que je souris à m'en décrocher la mâchoire. Ce n'est pas un oui franc, c'est un petit oui, mais déjà il me comble. Ce soir, je suis le plus heureux des hommes avec ses deux victoires au compteur : celle du championnat et celle avec Elley. Mais très vite, le malaise revient. Je ne sais plus quoi faire ou dire à nouveau et Elley non plus visiblement. Nous regardons des détails insignifiants chacun de notre côté, balançant nos bras d'avant en arrière, jusqu'à ce qu'on se rende compte que tout ça est un peu ridicule et qu'on se sourit timidement. Elle a alors un frisson et se frotte les épaules.

— Je vais peut-être rentrer. Il fait frais dehors.

Immédiatement, je retire ma veste pour la déposer sur ses épaules. Si je suis fier de mon idée, elle se fige à nouveau, surprise.

— Garde-la ! Tu me la rendras plus tard !

Elle examine ma veste sur ses épaules.

— Si je la tache ou je la déchire... non, non, non ! Reprends-la !

Elle tente de me la rendre et je l'en empêche.

— Je t'assure ! Garde-la ! Je ne suis pas matérialiste au point de...

Dans la volonté de chacun à vouloir avoir le dernier mot, nous nous rendons compte que cela crée une proximité inattendue qui finit par nous paralyser, dans un échange de regards convenus. Bordel ! Qu'est-ce que Elley est belle ! Ses yeux sont magnifiques. Ils n'ont rien de particulier, ils sont verts. Assez classiques, mais je les aime ! J'esquisse un rapide sourire à l'idée d'avoir cette chance de les observer de si près, malgré la simple lueur d'un réverbère, avant de réaliser à nouveau notre situation.

C'est alors que soudain, nous sommes interrompus par un bruit. Immédiatement, nous nous éloignons l'un de l'autre, rouges de honte. Nous voyons alors Sasha apparaître, sifflotant, tout en titubant. Il va vers un buisson non loin de nous et nous tourne le dos. Nous l'entendons baisser la braguette de son jean, puis l'entendons soulager sa vessie sur le pauvre buisson. Je dois dire que je m'attendais à tout, sauf à ça. Pourtant, cela suffit pour que Elley dégoupille !

— Non, mais t'es sérieux, là, Sasha ? ! Vas-y ! Pisse devant nous ! Tu ne peux pas aller aux toilettes comme tout le monde !

Elle me bouscule presque et fonce vers Sasha qui remonte la braguette de son pantalon.

— Quoi ? ! J'ai bu trop de bière ! Faut bien que je vide ma vessie !

Elley le bouscule à nouveau, tout en lui criant dessus.

— Tu vas aux toilettes ! On n'est pas obligé d'assister au spectacle !

Il lui sourit alors, amusé.

— Ça me rappelle la fois où j'ai voulu faire le tuyau d'arrosage, version zizicoptère ! Tu t'en souviens ?!

Le regard d'Elley oscille entre Sasha et moi, rouge de honte, mais elle tente de feindre d'être indifférente malgré tout. Elle se tape le front d'un air désabusé.

— Tu crois franchement que c'est un souvenir plaisant de voir un gamin de huit ans jouer à arroser la pelouse de ses parents avec son spaghetti !?

— Spaghetti ? T'es sûr ?

Elley se fige et se tourne tout à coup vers moi.

— Gauthier ! Je te laisse ! Je vais le ramener à la maison. Je pense que c'est le mieux. On va éviter qu'il se ridiculise en public avec des idées absurdes et des insinuations douteuses. 

Elle jette un regard noir à Sasha, puis me sourit faussement. Cela pourrait en être amusant de le voir déconner, mais j'accepte. Je vois qu'elle est gênée. Je me contente d'un signe de tête. Sasha passe son bras autour de son cou.

— Tu ne veux vraiment pas que je refasse le zizicoptère ? lui souffle-t-il à l'oreille. Je suis sûr que je te ferai rire.

Elle me sourit une dernière fois et je les vois s'éloigner, bras dessus bras dessous. J'ai une impression bizarre. Sasha tourne alors sa tête derrière, en ma direction, avec un petit sourire et un regard bizarre qui me laisse dubitatif. Est-ce que ce que j'ai vu est ce qui est vraiment à interpréter ? Depuis quand Sasha un regard aussi possessif envers une fille ?

⌈Elley⌋

Je ne sais pas ce qui me choque le plus entre les paroles de Gauthier ou les actes inappropriés de Sasha. En attendant, j'ai l'impression que ma soirée s'est transformée en cauchemar. Me voilà à soutenir Sasha pour rentrer jusqu'à la maison et une chose est sûre : il n'est pas léger, le gars !

— Bordel ! Je te jure qu'après ton championnat, je te mets au régime !

J'ai l'impression qu'il fait exprès de s'écraser sur moi.

— Essaie de te redresser, mon sang ! Je vais finir par m'écrouler sous ton poids. On fera comment si on tombe tous les deux sur le bitume ?

Je regarde son visage pour voir s'il est vraiment amorphe à cause des litres de bière. Et là, je le vois en train de me contempler tout en souriant. Je cesse mes pas et le fixe. Il se redresse alors et s'étire même.

— Tu as raison ! J'arrête, je me pétais le dos. Si je suis mis au régime, alors toi, tu peux manger de la soupe ! Tu es trop petite !

— Attends, attends ! Si je te lâche, tu vas...

— Je ne suis pas bourré, Elley !

— Quoi ?!

— J'ai bu, mais pas au point d'être ivre.

Il s'éloigne de moi et je le vois marcher normalement. Je rêve ! J'hallucine complètement ! Il s'est foutu de moi ?

— Tout à l'heure, tu titubais et tes propos étaient...

— Oui ! Je jouais la comédie !

— hein ? Tu te fous de moi ?!

— Ouais ! C'était sympa de te voir criser et si offusquée ! Mais sérieux, reconnais aujourd'hui que mon spaghetti a évolué en un sacré truc ! À quoi pourrait-on le comparer ? Une baguette de pain ? Et pourquoi tu avais honte devant Gauthier ?

—rhhhha, Sashaaaa !

Je n'y crois pas ! Lui ! Je vais le massacrer ! Il s'est réellement foutu de moi ! Je lève mon poing en réponse et le matraque de coups. Il met ses bras en bouclier, mais ça ne m'empêche pas de continuer.

— Quoi ? Tu vois plus gros que ça ?

— Sashaaaaa ! Comment tu as pu te foutre de moi comme ça ? Pourquoi tu as fait ça ?

— Oh ! Ça va ! Ce n'était pas méchant !

— C'était hyper gênant !

— Pourquoi ? Parce que je suis arrivé lors d'un moment intime avec Gauthier ?

Sa voix et l'expression de son visage indiquent clairement que cette perspective lui déplaît. Sa mâchoire se crispe. Son regard se durcit.

— C'est donc pour ça, tout ce cinéma ?! C'était pour m'éloigner de Gauthier, pour attirer mon attention vers toi ?

Je m'esclaffe de façon désabusée.

— Tu l'as fais exprès ! Je n'y crois pas !

— Tu comptes sortir avec lui ? me demande-t-il alors, de but en blanc.

— Quoi ? Tu nous as entendus ?

— Je vois. J'avais raison ! Il te l'a demandé! Tu as répondu quoi ?

— Cela ne te regarde pas !

Je suis énervée ! Il m'a joué toute cette mascarade pour cette unique raison.

— Cela me regarde à partir du moment où mon spaghetti s'introduit dans ton vagin !

Je suis encore plus offusquée par la façon dont il me parle. J'en perds mes mots.

— Est-ce qu'il te plaît ?

— Mais arrête ! Je n'en sais rien ! J'ai été déjà bien surprise d'apprendre qu'il avait des vues sur moi. Je suis incapable de me projeter aussi rapidement avec lui !

— Tu n'as pas répondu à ma question. Je reformule : Gauthier est ton genre ?

— Je n'en sais rien ! j'insiste vivement. Je viens de te répondre ! Il est gentil, mais j'avoue ne pas le connaître suffisamment.

— Je parle physiquement. Ce type, tu te vois coucher avec ?

Il croise ses bras. J'ai l'impression d'être devant l'interrogatoire d'un policier et être impliquée dans une affaire douteuse.

— C'est quoi le problème, Sasha ? Tu as quelque chose à me dire au sujet de Gauthier ? Tu veux me dire qu'il n'est pas fait pour moi ? Tu sais quoi, même si cela peut s'avérer le cas, je ne sais pas si je te croirais car actuellement, tout ce que je vois, c'est un mec jaloux !

Et tiens ! Prends ça dans tes dents Monsieur Spaghetti Zizicoptère !

— Jaloux ? Moi !

Il se montre du doigt avant de rire comme si j'avais dit une ineptie.

— Attitude typique du mec jaloux clinique !

— Je ne suis pas jaloux ! s'énerve-t-il alors. Je veux juste savoir si tu comptes jouer sur les deux tableaux ou pas !

Il m'énerve vraiment !

— Il me semble avoir été clair ! Je t'ai dit : « il n'y a pas de suite à donner entre nous ». S'il y a tableau, tu ne seras pas dedans !

Je serre les poings et le devance pour rentrer à la maison. Je suis en rogne. Sa façon de me forcer à me positionner entre Gauthier et lui est vraiment désagréable. Si je comprends que cela puisse le tracasser, mais il n'a aucun droit de m'imposer un choix immédiat. Je sens alors mon bras partir en arrière. Sasha me ramène à lui et je me retrouve à quelques centimètres de son visage.

— Donc, tu comptes sortir avec lui ?

Il est pénible à la fin.

— Peut-être bien ! Qui sait ?

Voilà ! Tu veux ta réponse, tu l'as ! Grrr !

— Donc tu es intéressée...

Il me lâche et je perçois comme une déception sur son visage. Il se recule et me tourne le dos.

— Il m'a proposé qu'on devienne ami pour qu'on apprenne à mieux se connaître. On verra par la suite. Tu le sais, puisque tu nous as entendus !

— Non, je ne vous ai pas entendus... du moins, pas cette partie-là. Je suis arrivé quand il t'a mis cette veste sur les épaules.

Je regarde ma veste avec dédain.

— Alors comment tu as su ?

— Il m'a demandé si cela me dérangerait s'il venait à sortir avec toi, quand on s'entraînait.

— Et tu as répondu quoi ?

Il se met à rire.

— Que veux-tu que je dise ?

Il soupire.

— Il n'y a rien à dire...

Sa voix finit dans un souffle meurtri.

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