BE MY BABY ! - T1 - #campus #...

By JordaneCassidy

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Salut ! Moi, c'est Sasha, beau gosse de 21 ans, étudiant en fac. J'aime le basket, ma drogue... et les gros s... More

Message de l'auteur
PROLOGUE
🏀 1 - LA BEAUTÉ N'A PAS DE PRIX ! (PART 1) 🏀
🏀 1 - LA BEAUTÉ N'A PAS DE PRIX ! (PART 2) 🏀
🏀 2 - LA JOURNÉE DE MERDE ! 🏀
🏀 3 - SEINS PETITS OU GROS, TELLE EST LA QUESTION ! 🏀
🏀 4 - LE PARI DE TOUS LES RISQUES 🏀
🏀 5 - ÇA ME COUTERA COMBIEN ? 🏀
🏀 6 - ALORS, ÇA FAIT QUOI ? 🏀
🏀 7 - UN GOÛT DE REVIENS-Y 🏀
🏀 8 - C'EST PLUS FORT QUE MOI ! 🏀
🏀 9 - D'UNE TENTATION À UNE AUTRE 🏀
🏀 10 - ET PUIS ÇA DÉRAPE ! 🏀
🏀 11 - TOUT POUR PLAIRE. 🏀
🏀 13 - IL SUFFIT D'UN RIEN... 🏀
🏀 14 - DE L'INDIFFÉRENCE NAÎT L'ESPOIR D'UNE RÉCONCILIATION. 🏀
🏀 15 - CERTAINES VÉRITÉS SONT DIFFICILES À ENTENDRE 🏀
🏀 16 - C'EST LA MERDE ! 🏀
🏀 17 - UNE SOIRÉE BIZARRE 🏀
🏀 18 - IL SUFFIT DE PEU DE CHOSES POUR QU'ARRIVE UN DANGER ! 🏀
🏀 19 - NE RIEN DIRE EST PRÉFÉRABLE 🏀
🏀 20 - Il y a des détails que l'on ne maîtrise pas. 🏀
🏀 21 - SOULAGER SA CONSCIENCE 🏀
🏀 22 - FAIRE LE POINT. 🏀
🏀 23 - CE N'EST PAS BIEN DE MATER ! 🏀
🏀 24 - LA GUERRE DES NERFS 🏀
🏀 25 - L'INVASION DES ENNEMIS 🏀
🏀 26 - CE QU'ON SOUHAITERAIT... 🏀
🏀 27 - EST-CE VRAIMENT MAL ? 🏀
🏀 28 - C'EST QUOI, ÊTRE ROMANTIQUE ? 🏀
🏀 29 - À DEUX, SOUS LA PLUIE 🏀
NOTE DE L'AUTEUR

🏀 12 - CELA N'A JAMAIS DE FIN ! 🏀

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By JordaneCassidy


⌈Sasha⌋

Elle se fige soudain en sentant l'entreprise de mes doigts vers son pubis et pousse un spasme surpris lorsqu'un de mes doigts effleure son clitoris. Une nouvelle lueur habite le regard d'Elley : celle du désir naissant à assouvir promptement. Et moi, pour le coup, ça me fait bander ! C'est dément ! Il suffit de trois fois rien pour démarrer au quart de tour. J'avoue que notre réceptivité à l'autre m'épate. Une discussion, un geste ou un mot, et nous voilà repartis dans quelque chose d'incontrôlable. C'est comme un besoin irrépressible de combler un vide pesant en soi.

Je fonce à nouveau sur ses lèvres et l'embrasse comme si c'était ma vie qui se jouait si je ne le faisais pas. Mes doigts caressent ses lèvres, son clitoris. Ils jouent à cache-cache avec son intimité. Ils glissent, coulissent, effleurent ou frottent. Elley se montre de plus en plus lascive et suppliante. Je sens qu'elle attend plus de moi, que son désir la rend impatiente et souhaite que je cesse de la faire languir. Cela me plaît autant de la faire attendre que de la satisfaire. Je suis encore une fois partagé entre l'envie d'avancer et celle de prolonger le plaisir de l'instant. Je la ramène contre moi et plaque ses fesses contre mon sexe en érection. Je veux jouer sur les deux tableaux : une main sur sa poitrine, l'autre sur son clitoris. Je veux vraiment lui dédier ce moment. Je veux qu'elle profite et se fasse plaisir par mon aide. Elle écarte les jambes pour me laisser un plus large accès à mes intentions libidineuses sur son sexe. Elle se frotte contre moi, gesticule, se tortille. Je sens à sa respiration que son désir monte. Par moments, elle est dans le contrôle et dans d'autres, elle est en total lâcher-prise. Observer la façon dont elle va chercher son extase me fascine. Je l'ai pourtant fait avec d'autres filles, mais là, c'est Elley. Ma curiosité est telle que tout me bluffe. Je n'arrive pas à croire que son visage et son corps puissent réagir de telle façon à ce que je lui fais. C'est pourtant une femme avec des envies, des désirs et des sensations, mais je ne les avais jamais imaginés avant et ce que je découvre me rend heureux.

Son souffle s'accélère avec mes frottements de la main sur ses parties génitales. Son corps brûlant contre le mien exacerbe mon propre désir de la combler. Elle gémit à la fois de bonheur et de déconvenue à ne pas atteindre l'orgasme. Et pourtant, il suffit tout à coup qu'elle passe sa main entre nous, derrière son dos, et se saisisse de mon pénis en érection pour que mon gémissement la fasse décoller. Elle se tend alors. Je sens les pulsations de son rythme cardiaque contre mes doigts appuyant son bourgeon. Ça me rend aussi extatique qu'elle. Elley s'est complètement libérée entre mes doigts. J'ai dans mes bras toute sa nudité, son dépouillement total. Pas de remparts, pas de peur, pas de retenue. Elle s'est abandonnée à moi et je suis heureux.

Je ne comprends toujours pas pourquoi tout cela me fait autant d'effet avec Elley, mais je vis tout cela avec le sentiment étrange d'une première fois. Elle finit par se retourner vers moi, une fois ses esprits repris. Ses yeux sont brillants de plaisir. Elle semble épanouie, légère, vivante. Elle m'embrasse alors, comme un remerciement à ce cadeau que j'aurais pu lui faire et moi, je craque à nouveau. Ses lèvres me transpercent le cœur. Son enthousiasme teinté de gratitude me fait flancher. Je la serre dans mes bras et repars à la conquête de sa langue. Je veux à nouveau ne faire qu'un avec elle. Je veux encore me fondre en elle.

Son bouillonnement m'atteint. Je me consume d'un désir qui ne demande que son assouvissement. L'euphorie nous gagne. Mes doigts repartent vers son entrejambe pour jouer avec sa sensibilité. Je sens ses légers sursauts contre mes lèvres, ses raideurs et ses relâchements, ses attentes ponctuées par des poussées de son bassin contre mes doigts. Ça m'enivre, ça me bouleverse, ça m'excite, ça excite ma libido. Bordel ! J'ai envie d'elle. Je la veux ! Là, maintenant, sans attendre. Je veux la pénétrer. Sans prévenir, je me détache de ses lèvres et me redresse. Je me positionne au bout du lit et me saisis de ses chevilles pour l'obliger à se retourner.

— Elley ! Désolé, mais là, ça urge ! Je n'en peux plus !

Elle ne dit rien et se contente de m'offrir son postérieur qu'elle surélève. Je ferme les yeux un instant et peste des effets qu'elle provoque sur moi. Je fonce prendre un nouveau préservatif dans le tiroir de ma table de nuit. Je déchire son emballage et l'enfile. Sa croupe offerte est divine. Elley m'attire d'une façon presque trop inquiétante pour que cela paraisse normal. Je me penche pour l'embrasser. Non, en fait, je dévore ses fesses. Mes doigts s'enfoncent dans sa chair et je les mords presque avant de me relever et de la pénétrer sans ménagement. J'aurais voulu aller plus loin dans ma dégustation, mais mon avidité à vouloir la remplir dépasse tout. Mon grognement répond à son petit cri guttural à la première poussée. Je marque un temps d'arrêt pour savourer cette nouvelle intrusion en elle. J'ai l'impression de revivre. Sa chaleur se répand autour de mon sexe et irradie mon corps un peu plus à chaque nouveau coup de reins. Chaque entrée me mène un peu plus vers une nouvelle félicité, aussi exquise que fût la première fois. Je me languis d'elle. La croupe d'Elley bouge sous mes yeux. La levrette m'offre la plus belle vue qu'il soit. Elley cambre un peu plus son dos pour relever un peu plus son derrière. Cette position soumise me fait me sentir roi. Cette carte blanche qu'elle m'offre en s'inclinant ainsi me rend fier et heureux. Je me sens flatté et empreint d'une mission à la satisfaire en retour. Je m'y adonne à cent pour cent. Encore et encore. Je ne veux pas ralentir la cadence. Je ne veux pas ménager mes efforts ; ils doivent faire écho à tout mon désir cumulé depuis. Mes doigts s'agrippent à elle avec la ferme intention d'être le plus précis et efficace possible. Elle pousse des petits cris à chaque coup de reins que je lui donne. Cette mélodie gonfle mon orgueil et satisfait mes choix.

Et puis tout à coup, ce que je pensais contrôler m'échappe. Sans que je puisse faire quoi que ce soit. La décharge est telle que mes doigts serrent ses fesses au point de marquer sa peau. L'extase me foudroie. La jouissance raidit mon corps autant qu'elle serre mon cœur. Ces quelques secondes semblent durer une éternité. Mon pénis me brûle. Mon sperme remplit le préservatif et se répand autour de ma verge qui ne veut pas dégonfler. Je m'écroule contre le dos d'Elley. Mon cœur s'emballe. Cette extase dépasse l'entendement. Je n'arrive pas à croire que j'ai pu vivre autant d'expériences sexuelles sans avoir pu connaître ce paroxysme. J'ai du mal à redescendre. J'ai l'impression d'être meurtri dans mes muscles. Bon sang ! Quel pied !

Je m'écrase littéralement sur Elley qui finit par s'allonger. J'ai du mal à retrouver mon souffle, mais la sentir contre moi m'apaise. Je suis vraiment dans un état de ravissement extrême. Je crois que je n'ai jamais été aussi heureux de coucher avec une fille et je n'ai jamais ressenti un tel plaisir. Je jette un œil vers la nuque d'Elley contre laquelle mon nez est collé et je souris.

— Toujours vivante ? j'ose lui demander, alors que j'ai cru mourir de plaisir.

— C'est à toi qu'il faut demander cela. Tu sembles encore dans une béatitude silencieuse.

— J'avoue. J'ai adoré cette seconde manche.

Comme depuis le départ, nous sommes encore montés d'un cran dans l'atteinte d'un bonheur sans nom. Le second round était encore plus dément que le premier. Je serre Elley dans mes bras. Je ne veux pas qu'elle les quitte. Pourtant, elle semble plus terre-à-terre que moi.

— Enlève le préservatif !

Je ris dans son cou.

— Oui Madame !

Je me relève et fais mon petit nettoyage. Mouchoirs en papier et préservatifs viennent rejoindre les premiers au pied du lit, puis je retourne vite sous les draps. Elley s'était assise. Si mon ravissement restait vissé sur mon visage, celui d'Elley disparaissait.

— Tout va bien ?

Elle me regarde alors et me sourit, mais je ne la sens pas franche.

— Oui, ça va !

Elle resserre les draps contre elle

— Ne cache pas ton corps de ma vue ! je lui souffle alors, telle une requête suppliante.

J'embrasse sa joue avec douceur.

— J'ai froid ! Je crois que je vais me rhabiller.

Je la fixe, déçu.

— Viens dans mes bras, ça ira mieux !

— J'ai aussi envie d'aller aux toilettes.

Elle se lève alors et attrape sa culotte, son short et son débardeur. Elle les enfile en silence et quitte la pièce. Je réalise que je n'ai pas trouvé les mots pour la retenir. Je réalise surtout que je n'avais pas le droit de la retenir, peu importe mon envie de la séquestrer dans cette chambre pendant des heures. Je regarde la télé qui diffuse à présent le JT du soir.

— Le divertissement est fini, retour à la réalité du quotidien...

Je me lève et attrape la télécommande. Je presse le bouton off et fixe l'écran désormais noir.

—... Ou pas.

Je souris. Non ! Je n'ai pas dit mon dernier mot !


⌈Elley⌋

Je suis sonnée ! Assise sur la cuvette des chiottes, je fixe le sol sans trop savoir quoi penser de tout ça. En vérité, c'était génial ! Du début à la fin, j'ai tout aimé. Mais c'est avec Sasha. Et là, je me dis que c'est un gros problème. Me voilà perdue. Sexfriend, friendzone ou pas... Je ne sais plus comment qualifier à présent notre relation. Doit-on continuer dans cette voie ? Doit-on y mettre des conditions ? Vaut-il mieux tout arrêter définitivement ? Je suis complètement paumée. Je sais juste que cette baise était incroyable et que je dois à présent accepter les conséquences. Mais comment ?

Je sors des toilettes dans un état second. Je me poste devant l'évier de la kitchenette pour me laver les mains et immédiatement, je me revois en train de faire ma vaisselle, les mains de Sasha sur mes seins. Je me fige dans ce souvenir.

L'eau coule sur mes doigts, mais je ne réagis pas. La sensualité de ce moment me ramène à ce que nous venons de faire et mon corps frémit à l'idée qu'il me touche à nouveau. Ça me fait peur. Ai-je un véritable crush pour Sasha ? En suis-je au point de vouloir que cela continue toujours ? Je ne peux pas craquer pour Sasha ?! N'importe qui, mais pas lui ! Toutes mes histoires sentimentales se sont soldées par un échec. Si je venais à sortir avec Sasha, nous irions indubitablement vers une rupture et là, ce serait pire que tout. Je perdrais plus qu'un amant. Je ne veux pas perdre mon meilleur ami.

C'est acté : il n'y aura pas de suite à ce que nous avons fait ! Pour notre bien à nous deux ! Je dois tenir le cap et réfuter le couple que je pourrais former avec Sasha coûte que coûte !

Perdue dans ma contemplation de l'eau chaude coulant sur mes doigts, je ne sens pas Sasha arriver dans mon dos. Il passe un bras devant moi et éteint le robinet. Je l'observe alors, l'œil hagard.

— Allô Houston ! Ici la Terre ! Tu vas nous ruiner à ce train-là !

Sasha semble fidèle à lui-même. Moralisateur comme à son habitude. Pourquoi semble-t-il si décontracté ? Cela ne l'affecte-t-il pas, un minimum ? N'est-il pas un peu perturbé du fait qu'on vient de changer nos habitudes ? Je le contemple sans réellement réagir. Il grimace alors et finalement me pince le sein.

— Pouet-pouet !

Mes yeux s'écarquillent et bifurquent vers ce qui fait pouet pouet à ses yeux !

— Non, mais ça ne va pas ?! je hurle soudain en réponse tout en le repoussant.

— Arf ! J'attendais en réponse « camion ! », mais tu n'es vraiment pas dans le trip.

— Mais c'est quoi ce trip ? ! Depuis quand mes seins sont devenus des klaxons ?!

Il se met à rire tout à coup avec fierté.

— En tout cas, ça t'a réveillé.

Il m'attrape alors et me ramène dans ses bras pour un câlin. Je me fige, ne sachant plus comment réagir.

— Déstresse ! me dit-il. Pourquoi te tends-tu comme ça ? Il n'y a jamais eu de ça entre nous avant, on ne va pas commencer maintenant, mmh ?

Je grogne pour la forme. C'est vrai ! Je panique toute seule sur quelque chose que je devrais sans doute dédramatiser. Après tout, qu'est-ce que ça fait si je couche avec Sasha une fois ? C'est quoi, une partie de jambes en l'air dans une vie et face aux drames de ce monde ? On l'a fait et voilà, quoi ! Pourquoi épiloguer ? Je dois repenser à l'idée d'une parenthèse entre nous et le fait que cela ne doit pas avoir d'impact sur notre quotidien. Je dois agir normalement. Malgré cela, ses bras me réchauffent, son T-shirt sent bon et j'ai envie de passer mes bras autour de sa taille. Geste que j'ai déjà fait auparavant de façon anodine et qui, aujourd'hui, me semble presque déplacé. Je me maudis ! Il est peut-être à mille lieues de penser à quelque chose de mal si je le serre aussi dans mes bras... Mais voilà ! Ça me tourmente quand même. Il me lâche et va fouiller dans le frigo.

— J'ai faim. On se fait une omelette ?

— Si... Si tu veux.

Il sort alors les œufs et les autres ingrédients.

— Si tu veux, je cuisine. Tu n'as qu'à mettre la table.

Whouaa ! Donc le Sasha d'après baise est donc d'humeur à cuisiner sans râler ? Pincez-moi ! Je rêve ! Sasha prolonge le plaisir en me faisant à manger ! Je corrige ! Lui non plus n'agit pas de façon normale ! Quelque part, ça me soulage, même si je reste surprise de son attention soudaine. Il agit donc ainsi avec ses girlfriends ? Mon ébahissement ne passe pas inaperçu. Sasha remarque mon inaction et s'interroge.

— Tu veux qu'on inverse ?

— Non ! Ça me va...

Je fonce récupérer assiettes et couverts en silence dans le placard et m'affaire dans mon coin.

— On n'a qu'à manger sur la table basse du salon, devant la télé ! me propose-t-il soudain.

— Ah... OK...

Je m'exécute, mais je sens que je suis toujours aussi désorientée quant à l'attitude que je dois dorénavant adopter. S'il semble tenter d'être comme d'habitude, c'est loin d'être mon cas. Le sent-il au point de feindre une normalité pour ne pas me mettre mal à l'aise ? Je pose mes couverts sur la table avec tristesse. Je suis lamentable. J'ai l'impression d'être devenue un poids pour lui. Il est obligé à présent de composer avec mon humeur instable. Je dois me reprendre. Nous devons tous les deux reprendre une réelle normalité et passer ce que nous venons de faire comme quelque chose de banal, sans importance, déjà oubliée.

J'allume la télé, vérifie que tout est en place. Sasha arrive avec son omelette et nous nous installons à table. Je me précipite sur la bouffe. Parce que ces conneries m'ont ouvert l'appétit d'une part, mais aussi pour m'occuper au lieu de m'attarder sur ce que fait Sasha à côté de moi.

Un film d'action va bientôt commencer à la télé. J'essaie de me concentrer sur les pubs, mais je ne capte pas grand-chose de ce que je regarde. La météo arrive. Sasha grogne à côté de moi en se rendant compte qu'il pleut demain, puis se lève et revient de la cuisine avec deux yaourts. Il m'en tend un et garde l'autre. Son téléphone vibre soudain. D'un air las, il pose son yaourt et regarde l'écran. Je le vois qui bloque un instant dessus avant de reposer l'écran contre la table pour ne pas que je voie davantage. Immédiatement, je devine l'interlocuteur qui lui a envoyé un message : Mélody. Je réalise qu'il l'a trompée pour moi. Lui qui a toujours été réglo avec ses meufs, s'est fourvoyé par ma faute. Moi-même, j'ai fait ce que j'ai détesté que Julian me fasse ! Je me sens mal tout à coup. Extrêmement coupable.

— Je suis désolée...

Sasha me regarde sans comprendre. Je complète.

— Tu ne sais pas quoi lui répondre, parce que tu l'as trompée avec moi, pas vrai ?

Il me fixe un instant et reprend son yaourt.

— Ce n'était pas elle... C'était pour l'entraînement.

— Ah...

Je me sens du coup encore plus con. J'ai mis les deux pieds dans le plat. Je n'ai plus faim. Ça me coupe l'appétit. Sasha pose son yaourt et me fixe alors.

— Mange ! m'ordonne-t-il. Arrête de réfléchir !

Je pinaille avec ma fourchette contre l'assiette.

— Ne romps pas avec elle. Il faut que tu continues comme si de rien n'était.

— Quoi ?

— Je sais que c'est vache pour elle de lui mentir, mais cette histoire ne doit pas devenir un poids dans votre couple !

— Ben, justement ! s'énerve-t-il. Elle doit savoir ! Les mensonges, ça pue et accentue les disputes !

— Non... Ça va tout envenimer entre vous si elle le sait ! Elle n'aura plus confiance en toi !

Je m'accroche avec conviction. Je sais que c'est absurde, que moi-même je détesterais qu'on me mente, mais il faut que rien ne change. Sinon, c'est donner une importance à ce que nous avons fait et il faut absolument que ce ne soit pas le cas. Cela doit être minimisé à tout prix ! C'était juste une passade. Sasha me dévisage, incrédule.

— Elley, je ne pourrai pas jouer la comédie avec Mélody.

— Il le faudra !

Je lui crie presque dessus, ne laissant aucune opposition possible. Il fronce les sourcils. Mon emportement doit le désarçonner, me connaissant, mais je ne veux pas que tout change entre nous tout ça pour un moment d'oubli. Mon amitié compte davantage que le reste. Si j'ai aimé ce qu'on a fait, je refuse de parier dessus dans notre relation à venir. Mon passif amoureux me prouve que j'ai raison de ne pas croire en la pérennité d'une relation intime avec lui. Je n'ai enchaîné que des échecs amoureux jusque-là et je refuse le moindre échec avec Sasha ! De colère, j'ouvre l'opercule de mon yaourt et plante ma cuillère dedans. Je n'ai pas faim, mais j'enchaîne quelques grosses bouchées tout en fixant la télé pour lui montrer que la discussion est close et non négociable... 

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