BE MY BABY ! - T1 - #campus #...

By JordaneCassidy

5.6K 488 143

Salut ! Moi, c'est Sasha, beau gosse de 21 ans, étudiant en fac. J'aime le basket, ma drogue... et les gros s... More

Message de l'auteur
PROLOGUE
🏀 1 - LA BEAUTÉ N'A PAS DE PRIX ! (PART 1) 🏀
🏀 1 - LA BEAUTÉ N'A PAS DE PRIX ! (PART 2) 🏀
🏀 2 - LA JOURNÉE DE MERDE ! 🏀
🏀 3 - SEINS PETITS OU GROS, TELLE EST LA QUESTION ! 🏀
🏀 4 - LE PARI DE TOUS LES RISQUES 🏀
🏀 5 - ÇA ME COUTERA COMBIEN ? 🏀
🏀 6 - ALORS, ÇA FAIT QUOI ? 🏀
🏀 8 - C'EST PLUS FORT QUE MOI ! 🏀
🏀 9 - D'UNE TENTATION À UNE AUTRE 🏀
🏀 10 - ET PUIS ÇA DÉRAPE ! 🏀
🏀 11 - TOUT POUR PLAIRE. 🏀
🏀 12 - CELA N'A JAMAIS DE FIN ! 🏀
🏀 13 - IL SUFFIT D'UN RIEN... 🏀
🏀 14 - DE L'INDIFFÉRENCE NAÎT L'ESPOIR D'UNE RÉCONCILIATION. 🏀
🏀 15 - CERTAINES VÉRITÉS SONT DIFFICILES À ENTENDRE 🏀
🏀 16 - C'EST LA MERDE ! 🏀
🏀 17 - UNE SOIRÉE BIZARRE 🏀
🏀 18 - IL SUFFIT DE PEU DE CHOSES POUR QU'ARRIVE UN DANGER ! 🏀
🏀 19 - NE RIEN DIRE EST PRÉFÉRABLE 🏀
🏀 20 - Il y a des détails que l'on ne maîtrise pas. 🏀
🏀 21 - SOULAGER SA CONSCIENCE 🏀
🏀 22 - FAIRE LE POINT. 🏀
🏀 23 - CE N'EST PAS BIEN DE MATER ! 🏀
🏀 24 - LA GUERRE DES NERFS 🏀
🏀 25 - L'INVASION DES ENNEMIS 🏀
🏀 26 - CE QU'ON SOUHAITERAIT... 🏀
🏀 27 - EST-CE VRAIMENT MAL ? 🏀
🏀 28 - C'EST QUOI, ÊTRE ROMANTIQUE ? 🏀
🏀 29 - À DEUX, SOUS LA PLUIE 🏀
NOTE DE L'AUTEUR

🏀 7 - UN GOÛT DE REVIENS-Y 🏀

168 16 0
By JordaneCassidy

⌈Sasha⌋

Enfin nous y sommes ! Je vais enfin tirer mon coup et soulager ma libido ! J'ai envoyé un texto à Elley pour lui signifier que ce soir, c'était « chambre rouge », notre nom de code pour dire qu'on va faire la fête sous la couette et que donc l'autre est invité à prendre ses dispositions pour ne pas être celui qui tient la chandelle. Ouais, c'est Elley qui m'a sorti ça une fois ! « Je ne veux pas savoir ce qu'il se passe dans ta chambre rouge ! ». J'étais sidéré de la référence à 50 nuances de Grey, comme si j'étais un sadomasochiste qui torturait ses girlfriends à coups de fouet ! Quitte à torturer, je préfère les coups de langue et les coups de b*** !

Bref ! J'ignore comment elle a réagi à mon SMS. J'ai juste eu le droit à un « OK » plutôt distant. Est-ce déplacé alors que j'ai trituré sa poitrine dans tous les sens la veille ? Sans nul doute. Mais ai-je le choix ? Quelque part, ça m'arrange de ne pas la croiser. Je crois que je serai mal à l'aise et que mes yeux bifurqueraient immanquablement vers ses seins. Et alors, je commencerai à m'imaginer mes mains sous son T-shirt cette fois et... Bordel ! C'est avec Mélody que je dois faire ça ! Pas Elley ! Mel ! Je me désespère...

La sonnette retentit et je sens enfin ma délivrance ! Je fonce ouvrir la porte d'entrée et écrase mes lèvres sur celles de ma copine. Très vite, ça devient chaud entre nous et je nous emmène vers ma chambre sans attendre. Je dégage rapidement les vêtements entre nous et la plaque contre le matelas. Mes mains vont directement se poser sur ses seins et là... C'est le drame !

Je me recule tout à coup et regarde Mélody de façon hébétée.

- Qu'est-ce qu'il y a ? me demande-t-elle alors.

Je fixe ses seins, puis mes mains, et je crois à une blague. J'ai déjà touché des dizaines de fois sa poitrine et là, je me sens perdu. J'ai cette sensation bizarre que mes mains n'ont pas trouvé la bonne poitrine. Ma mine déconfite alarme Mélody.

- Qu'est-ce qu'il se passe, Sasha ?

Elle se rassoit et me caresse la joue, d'un air inquiet.

- Euh... Non... C'est juste... Non, ce n'est rien !

Je la repousse contre le matelas et m'efforce de faire abstraction de ce ressenti bizarre. Je l'embrasse à nouveau pour la rassurer même si moi, je le suis de moins en moins. Je repose une de mes mains sur son sein avec une appréhension qui me sidère. Son sein remplit ma main. Cela déborde même. C'est tout ce que j'adore... Et pourtant, cette fois-ci, je ne kiffe pas. Je ne prends pas mon pied à peloter sa poitrine. Je le fais, mais je sens que je suis complètement détaché. Je réalise que je me force à apprécier ses seins. Bordel ! Que m'arrive-t-il ?! La poitrine d'Elley n'a rien de particulier ! À moins qu'elle m'ait jeté un sort ?

Je retourne Mélody et lui baise les fesses. Je dois trouver une bouée de désir à laquelle m'accrocher. Mel gémit, elle trouve son début de plaisir, mais moi..., je baisse les yeux vers mon entrejambe et je vois que c'est le calme plat. Depuis quelques minutes, je baise les fesses d'une femme et tripote une poitrine opulente... et rien. Le désert de Gobi ! Rien à l'horizon. Je suis malade. J'ai un réel problème et Mélody va finir par vraiment se poser des questions alors que c'est moi qui lui montrais mon envie avec insistance depuis le matin. Je dois cesser de penser. Et surtout, arrêter de comparer Mélody et Elley ! Je sors avec Mel ! Mon trip, c'est la poitrine de Mel... Cette dernière doit sentir mon manque d'entrain. Elle me tend son postérieur un peu plus vers mon visage et la seule chose qui me vient à l'esprit, c'est : « et si c'était Elley qui me tendait son postérieur ainsi ? »

Je me raidis et rougis à cette idée. Ma libido se réveille. Le postérieur d'Elley... Non ! Le postérieur de Mélody ! Je ne fantasme pas sur le postérieur d'Elley... Je fixe les deux fesses de Mel et m'imagine Elley toute nue, languissante... Je fais un bond hors du lit. J'ai des bouffées, je ne me sens pas bien. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Mélody se retourne et me dévisage, très inquiète.

- Sasha ?

Je la fixe un instant et pars direct dans la salle de bain. Je ferme la porte à clef et m'appuie contre le lavabo. J'ouvre le robinet et me fous un coup d'eau sur le visage avant de me regarder dans le miroir.

- Je débloque complet...

Mel vient frapper à la porte.

- Tout va bien ? Tu m'inquiètes...

Je dois vite trouver une excuse.

- Je suis désolé... J'ai des nausées... Les pizzas de midi passent mal.

- Oh... Tu veux que je t'apporte quelque chose ?

- N... non ! C'est bon ! Donne-moi deux minutes !

- OK... Je t'attends dans la chambre.

Je ferme les yeux. Je ne me suis jamais senti aussi pitoyable. Non seulement je ne satisfais pas ma copine, mais je lui mens aussi sur les raisons. Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il m'arrive. Très franchement, j'ai l'impression d'être possédé. Je ne comprends pas cette fixette sur Elley. Elley, en plus ! Cela aurait pu être n'importe quelle fille, mais non, on parle d'Elley ! Je la connais depuis nos couches-culottes, donc c'est loin d'être glamour ! Et il me suffit d'un stupide pari et d'un pelotage de seins pour que je déraille complètement. Et le pire, c'est que je ne peux en parler à personne. J'ai promis à Elley de ne rien dire de ce qu'il s'est passé la veille et honnêtement, j'ai suffisamment honte de tous mes fantasmes depuis pour souhaiter me répandre dessus et demander avis.

Je soupire. Je regarde la douche et j'imagine Elley nue dedans. Immédiatement, je me mets une nouvelle vague d'eau fraîche dans la figure. Je me rends compte que je suis entré dans la phase de la convoitise insensée. Oui, si je fantasme sur Elley, ça veut dire que je l'ai fait entrer dans mes standards malgré moi. Côme a vu juste avec ce pari. Je ne comprends pas pourquoi un simple pelotage de poitrine me conduit à de telles envies avec elle. Je dois me reprendre rapidement. Je ne peux pas comparer Mélody et Elley. Ce n'est pas réglo et surtout, pas du tout constructif. Ça ne m'aidera pas à tourner la page du pari avec Elley.

Je contemple mes mains. Elles viennent de malaxer deux tétons et pourtant, je ressens comme un manque. Je ne suis pas rassasié et le pire, c'est que ce ne sont pas ceux de Mélody qui me manquent. Peut-être que la solution est du côté d'Elley et non de Mélody ? Peut-être que tout cela est dû à une frustration de n'avoir pas pu mener mon pelotage jusqu'au bout ? Si je les avais caressés à même la peau et non à travers un T-shirt et un soutif, aujourd'hui j'aurais peut-être apprécié pleinement la poitrine de ma copine ? Oui, c'est ça... C'est parce que je ne suis pas allé jusqu'au bout de mon analyse. Côme voulait mon avis sur sa poitrine, pensant que je pouvais revenir sur ma préférence pour les très grosses poitrines en jaugeant celle d'Elley. Sans doute que mentalement, j'estime ne pas avoir pu certifier mon jugement, faute d'avoir eu toutes les cartes en main... Je me fixe dans le miroir avec détermination à la suite de cette réflexion, avant de soupirer. Voilà que je me donne des excuses pour tenter de la peloter encore une fois... Vraiment pitoyable !

Je quitte la salle de bain et retourne dans ma chambre. Mélodie s'est rhabillée. J'ai gâché la soirée, j'en suis conscient. Je m'assois à côté d'elle.

- Je te demande pardon. J'ai eu un comportement odieux...

- Ça arrive à tout le monde d'être malade. Tu ne pouvais pas prévoir.

Je lui souris, reconnaissant, mais je me sens honteux. Si elle savait ce qu'il s'est réellement passé dans ma tête, elle ne serait pas aussi indulgente. Elle me quitterait sans doute. Est-ce que cela me gênerait ? J'avoue que j'ai du mal à y ressentir une tristesse ou un regret. Je rencontre toujours des difficultés à m'attacher aux filles avec qui je sors. Mélody risque de finir dans la même case que mes ex. : c'était bien, mais voilà...

- Tu devrais te reposer, si tu n'es pas bien.

La gentillesse de ma copine augmente ma culpabilité. Je me sens vraiment nauséeux maintenant. Elle se lève et m'embrasse sur le front.

- On se voit demain. Ce n'est qu'un report. Ne t'inquiète pas.

Elle quitte la chambre et je m'étale sur le matelas, position étoile de mer ! Je mate le plafond et lâche un long soupir. Je crois que je suis finalement soulagé qu'elle soit partie. Je sens qu'une nouvelle nuit sans sommeil se profile... Bon sang ! Les nanas, c'est vraiment compliqué !

⌈Elley⌋

- Petit-déj', OK ! Vaisselle, OK ! Salon rangé, OK ! Il ne me manque plus que la touche finale.

Je pose mon cadeau d'anniversaire à côté de son bol. Je suppose que Mélody a pris les devants pour lui souhaiter son anniversaire par téléphone, mais je serai la prem's pour lui donner son cadeau ! Ouais, je sais, je suis ridicule de faire une course au cadeau, mais je ne suis pas peu fière de ce que j'ai acheté pour lui. Il va me vénérer pendant dix ans au moins. Je pose mon paquet emballé d'un gros nœud en Bolduc et je me frotte les mains d'excitation. J'essaie de ne pas me focaliser sur ce que nous avons vécu l'autre soir, ni sur le fait qu'il a passé du bon temps avec Mélody dans la foulée, comme si rien ne s'était passé. Je peux comprendre sa réaction, même si quelque part, au fond de moi, je trouve qu'il passe vite de l'une à l'autre. Mais il doit rester avec Mélody. Nous ne devons pas nous attarder sur ce fameux soir. Nous devons avancer et passer à autre chose.

J'entends la porte de sa chambre s'ouvrir et ma satisfaction s'évapore.

- Nooon ! Va te recoucher ! je lui ordonne tout en le repoussant vers sa chambre.

- Hein ? me répond-il, la tête dans le cul.

- Je devais venir te réveiller en te sautant dessus tout en te chantant un joyeux anniversaire ! lui dis-je, contrariée.

Il me fixe un instant avant de m'écarter et de s'avancer vers le comptoir pour déjeuner.

- Raison de plus pour me lever !

Je pince ma bouche d'agacement en constatant une partie de mon plan tomber à l'eau. Je me racle toutefois la gorge et je commence.

- Joyeux anniversaire, Sashaaaa.

Il se précipite tout à coup sur moi et me fait taire de sa main sur ma bouche.

- C'est bon ! Épargne-moi ta voix de crécelle de bon matin. J'ai compris ! C'est OK ! Tu me l'as souhaité en chantant. Merci !

Il me libère. Oh non ! Il ne va pas me gâcher mon plaisir. Je grimace, puis sourit et recommence à chanter. Sasha fait une mine désobligée et je jubile. Plus je gueule, plus son visage se déforme. C'est son anniversaire, mais je me paye ce cadeau de le voir souffrir en entendant ma prestation jusqu'à ce qu'il se bouche les oreilles avec ses index. Et c'est toujours la même rengaine. Je fonce me battre pour le forcer à retirer ses doigts et crie un peu plus fort encore son « joyeux anniversaire ». Il me pousse, râle, un jeu de mains débute, lui pour me faire taire, moi pour pouvoir continuer ma sérénade, et ce jusqu'à la fin de la chanson. C'est dans ces moments-là que je me sens fière. Je suis toujours la grande gagnante.

- Alléluia ! Elle a fini le massacre.

Je plisse les yeux, plein de malice.

- Je crois que tu ne l'as pas assez entendue ! lui dis-je avec provocation.

- Tu la rechantes, mon cadeau d'anniversaire sera tout trouvé : ta bouche scotchée au chatterton toute la journée !

Je rigole à sa menace, même si je sais qu'il est tout à fait sérieux.

- Allez ! Ouvre mon cadeau !

Il soupire et s'exécute. Je suis comme à chacun de ses anniversaires : excitée à l'idée de le voir déballer son cadeau. J'en ai raté très peu et quand ce fut le cas, j'ai rattrapé mon retard avec fanfare. Sasha a l'habitude de ce côté exagéré de ma personnalité. Il déballe son cadeau, je fixe la réaction neutre de son visage, voire blasée jusqu'à distinguer la parcelle d'émerveillement puis de joie et de satisfaction en découvrant ce que cache l'emballage.

- Des... poignets de baskets en éponge...

Je suis tellement fière de cette idée.

- Tu as vu, j'ai trouvé de quoi protéger tes petits poignets et marquer plein de paniers sans te blesser !

Je le vois qui les tourne et retourne attentivement. Il teste leur élasticité puis en enfile un.

- Je t'ai pris les collectors que tu voulais. Le vendeur m'a dit que c'était une marque réputée dans le milieu du basket ! Tes poignets vont être chouchoutés à l'intérieur !

Je le vois tourner son poignet avec le regard du professionnel qu'il veut se donner.

- C'est bien ce type de bracelet éponge que tu voulais ?

Sasha me regarde alors avec gravité.

- Ils valent cher...

Je me fige et détourne le regard. Comment ne pas deviner par quel argent j'ai pu me les procurer ?

- Ce n'est pas grave, tant que ça me fait plaisir de te les offrir...

Ma voix si sûre, si déterminée, s'efface tout à coup pour finir dans un souffle. Je sais qu'il est agacé, du moins tracassé.

- Tu en avais eu l'idée avant ? me demande-t-il tout d'un coup.

Je suis perplexe devant sa question. Il précise.

- Tu n'as pas accepté cela...

Il fixe ma poitrine.

-... pour pouvoir les acheter ensuite ?

J'écarquille les yeux.

- Bien sûr que non ! J'en ai eu l'idée hier. Je n'avais aucune idée avant !

Il les contemple à nouveau et mets le second.

- Ils ne sont pas trop lâches ou trop serrés ?

- Non... Ça va. Il tombe pile-poil !

- Tant mieux !

Sasha remarque mon soulagement, mais je sens que son enthousiasme est entamé par de l'inquiétude.

- Ça ne te plaît pas ?

- Si ! Si ! me répond-il rapidement.

- Mais...?

- Mais finalement tu n'as rien gagné dans l'histoire...

Il retire ses maintiens de poignet en éponge et les jette à côté de son bol. Il est déçu et du coup, moi aussi.

- Je choisis le cadeau que je veux. Peu importe le prix !

- Tu l'as payé avec un argent dont tu n'as pas pu profiter personnellement ! me rétorque-t-il du tac au tac. C'est comme si notre deal n'avait trouvé aucun avantage à tes yeux puisque les fruits de ce pari me reviennent entièrement !

- C'est mon choix !

Je soupire.

- C'est vrai que j'aurais pu les dépenser autrement, mais, pour une fois, laisse-moi t'offrir un truc de valeur autre qu'un truc à 20 €...

Sa bouche se tord dans un rictus embarrassé, puis il souffle.

- OK... Merci alors.

Je souris, soulagée.

- J'en ai chié pour les avoir aussi vite, tu sais !

Il me sourit enfin.

- Pour une fois que tu te bats pour moi !

- Pfff !... Comment va ta main ?

Il regarde le poing qui a frappé Julian.

- Aucune douleur depuis...

Il bouge ses doigts et j'imagine tout à coup ses mains sur ma poitrine. Je baisse les yeux, gênée.

- Bon ! Super ! dis-je alors. Je te laisse prendre ton déjeuner d'anniversaire. Ce soir, tu vois tes parents, c'est ça ?

- Non ! Ce week-end !

Il se lève et contourne le comptoir pour me prendre dans ses bras. Je me fige. Si d'ordinaire, cela ne me fait ni chaud ni froid, là, ça me stresse. J'ai son odeur contre mon nez et je panique. Je me détache de lui alors. Il me dévisage avec surprise avant de me voir plus gênée que je ne devrais l'être.

- Merci pour... mon cadeau.

- De rien.

Je décoche un léger sourire et quitte la maison. Je dois me calmer et cesser de m'imaginer des choses. Sasha est mon ami d'enfance et il a sa copine. Il n'y a rien d'intime entre nous qui justifie cet embarras de ma part. Tandis que je m'éloigne de la maison, j'entends la porte d'entrée se rouvrir derrière moi.

- Elley !

J'entends Sasha m'appeler et me retourne. Il me fixe un instant, puis me sourit. Il forme alors un cœur avec ses mains. Ce qu'il peut être touchant par moments. Il sait que sa réaction en demi-teinte de mon cadeau a dû me laisser amère... Ou bien est-ce mon départ précipité de ses bras qu'il a voulu rattraper ? Toujours est-il que son petit cœur me soulage. Je souris à mon tour et réponds comme à mon habitude. Je lève les bras pour former un gros cœur au-dessus de ma tête avec une petite révérence du pied. Il sourit, puis ferme la porte, soulagé sans doute de ne pas sentir un malaise entre nous...

Je reprends ma marche vers la fac et je réalise que depuis cette histoire de poitrine, il y a réellement un malaise entre Sasha et moi. Le moindre contact entre nous pouvant relever d'une intimité est immédiatement suivi d'une mise à distance volontaire de notre part. Même si chacun essaie de faire abstraction de cette séance tripotage, il est évident que cela nous a laissé des séquelles. Cela m'inquiète. J'aimerais retrouver ma complicité d'avant. J'ai l'impression d'avoir franchi une limite avec lui qui rend tout différent.

Continue Reading

You'll Also Like

16.4M 695K 43
" Tu ne te rends pas compte de comment tu te comportes, connard! Tu m'embrasses, tu me repousses, comme toujours! Ça m'apprendra! Putain qu'est-ce qu...
10.8M 776K 93
De toutes les passions, l'amour est celle qui dérègle le plus la raison. À 20 ans, Hind est une jeune femme insouciante et rêveuse. Élevée dans un co...
1.7M 139K 55
New Romance fantastique La trilogie est disponible aux éditions HLab. Le tome 3 sort le 17 mai 2023 🤩 Accompagnée de sa meilleure amie, Saskia Moore...
1.7M 211K 49
L'amour peut nous tomber dessus à tout moment et à n'importe où, n'est-ce pas ? Et ce, même dans une prison... Eh oui! Tout peut se passer dans l'en...