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By noveesei

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By noveesei



𝙤𝙢𝙣𝙞𝙨𝙘𝙞𝙚𝙣𝙩

Et c'est dans la même ambiance que les trois années suivantes s'étaient passées.

Dans la précarité, les cris, la tristesse et la haine.

Mais aussi dans des moments de joie, de bonheur et d'amusement.

Parce qu'après tout c'était ça aussi cette grande famille.

S'aimer dans la dureté de la vie.


𝐅𝐋𝐀𝐒𝐇𝐁𝐀𝐂𝐊𝐒 𝟐𝟎𝟏𝟏

• 𝗷𝗮𝗻𝘃𝗶𝗲𝗿 𝟮𝟬𝟭𝟭

— BONNE ANNÉE !, s'exclame à l'unisson les voix de tous nos potes.

D'habitude, je passe ces moments avec Tarik. A chaque nouvelle année on attend ensemble que les coups de minuit passent. Mais pas cette année, c'est la première fois depuis que je respire que ça ne se passe pas comme ça et même si j'essaye de ne pas le montrer, ça me rend triste.

Mais j'essaye de ne pas me laisser submerger par les émotions et j'attrape ma copine qui est à côté de moi. Mes mains empoignent rapidement les hanches potelées de ma brune pour la coller à mon torse. Son dos tape contre moi alors qu'elle se met à rire déclenchant en moi des frissons un peu partout, j'enfonce mon visage dans son cou que je parsème de baisers alors que son rire résonne toujours me faisant sourire malgré moi. Je sais bien que son cou c'est un point sensible, y a rien qu'à voir comment ses poils se dressent dès que je pose mes lèvres dessus pour le comprendre. Et j'aime bien savoir que j'ai ce pouvoir sur elle.

   —   Bonne année ma vie, je murmure contre son oreille avant de ré-attaquer son cou.

Mes mains se resserrent autour de sa taille, se joignant sur son ventre pendant que j'inspire une nouvelle fois son odeur. Je finis par taper un croc dans son cou qui m'appelle depuis le début alors qu'elle lâche un petit cri de surprise me faisant ricaner. J'écarte ma tête d'elle alors qu'elle se tourne pour être en face de moi.

   —   Buon anno amore, elle chuchote contre mes lèvres avant de m'embrasser.

Ses lèvres douces se posent délicatement sur les miennes me faisant soupirer de bien-être, ses mains se posent sur mes joues pour me rapprocher au plus près d'elle pendant que les miennes se resserrent en bas de son dos. Et alors que nos bouches dansent encore ensemble je me dis qu'au final même si mon frère ne peut pas être là cette année, tant que j'ai ma Lucia ça ira.

• 𝗺𝗮𝗿𝘀 𝟮𝟬𝟭𝟭

Couchée dans mon lit, seule, j'essaye depuis quelques heures de trouver le sommeil. Mais comme toujours quand Nabil n'est pas, j'y arrive pas. Donc autrement dit, depuis quelques semaines je ne dors que très peu.

Nab' est de moins en moins à la maison, et il dort de moins en moins ici aussi. Et je vois bien que ça commence à peser sur Sarah et Yanis. Nabil est constamment en conflit avec son frère et Yaya se sent exclu de sa vie. Il est venu m'en parler, alors comme j'ai pu j'ai essayé de le rassurer, de lui dire que c'était une mauvaise passe et que son frère serait toujours là pour lui, quoi qu'il arrive. Ça n'empêche qu'il reste un enfant avec ses craintes et ses doutes donc tous ces changements dans sa vie le troublent. Du côté de Sarah c'est assez compliqué aussi, elle ne dit rien mais elle subit. Je la vois parfois le soir lâcher quelques larmes en voyant la place vide de Nabil à table ou au salon.

Ouais, son comportement pèse sur tout le monde. Mais encore si ce n'était que ça... Son humeur est exécrable également. On ne peut plus rien lui dire, il prend tout mal et se vexe à la moindre réflexion.

Donc ouais, c'est compliqué.

Je soupire en entendant des gros coups sur la porte. Je sais bien que c'est Nabil et vu son geste il ne doit pas être dans le meilleur des états puisque si il était encore un minimum conscient il n'aurait pas toqué par peur de réveiller son frère et sa mère de cœur. Je finis quand même par me lever pour pas que Monsieur s'acharne de nouveau sur la porte et réveille tout le monde.

— Ah bah enfin, il soupire mauvais quand je lui ouvre.

Sans même me regarder, il passe à côté de moi bousculant mon épaule au passage. Je souffle en refermant la porte avant de reprendre le chemin de la chambre n'ayant pas envie de voir Nabil.

Alors que je suis de nouveau couchée dans le lit, la porte s'ouvre sur la tête de Nabil et j'avoue que rien que de le voir me fout les nerfs.

— Tu veux pas venir me laver, j'arrive pas, il me demande comme si c'était normal.

— T'as pris quoi encore ?, je demande en déglutissant.

J'en pouvais plus de le voir rentrer défoncé, ça m'impactait directement à moi aussi. Ça m'inquiétait déjà, mais ses réactions me faisaient complètement perdre mon énergie.

— Rien. Mais tu laves bien le cul de tes vieux tu peux le faire pour moi nan ?, il demande d'un air provocateur.

Je me redresse dans mon lit alors qu'il entre dans la chambre en titubant, ses pas sont maladroits et il finit même par se raccrocher au mur parce qu'il vient de trébucher. J'en peux plus. Je me lève rapidement du lit avant d'empoigner son bras pour le tirer vers la sortie.

— Ferme bien ta gueule Nabil.

— Oh tu-, je le coupe directement.

— Ferme la, j't'ai dit.

Et c'est comme ça que je me retrouve à prendre une douche a cinq heures du matin avec mon copain complètement défoncé et incapable de se laver lui même avant de prendre le chemin du salon ne voulant pas dormir dans la même pièce que lui.

• 𝗮𝗼𝘂̂𝘁 𝟮𝟬𝟭𝟭

Nabil et moi n'avions malheureusement pas pu partir pour notre voyage d'anniversaire durant l'année deux-mille-dix. Les affaires avaient pris le dessus, les problèmes aussi alors on avait décidé qu'on le ferait pour nos anniversaires mais un an après.

C'est comme ça qu'on se retrouvait aujourd'hui dans l'avion, moi du côté hublot, Nabil à côté de moi qui est littéralement en train de me broyer la main parce que monsieur avait peur, et il fallait avouer que ça me faisait bien rire de le voir dans cet état.

— Mais t'es sûr que c'est normal ça ?, il me demande pour la énième fois

— Oui Nab', c'est seulement le moteur de l'avion qui fait du bruit.

Il soupirait en fermant les yeux alors que sa paume de main se resserrait sur la mienne me faisant lâcher un rire. C'était la première fois qu'il prenait l'avion et il était flippé par tous les bruits qu'il entendait.

L'avion finissait par décoller alors que Nabil me broyait complètement la main. Le trajet se passait bien avec mon algérien plus détendu a côté de moi qui finissait même par se détacher me faisant lâcher un rire face à sa tête tout fière.

Mes pieds posés sur le sol italien me faisaient un bien fou. Surtout parce que j'étais accompagnée de Nabil. Ça me donnait un sentiment de fierté de lui montrer mon pays. J'avais l'impression qu'il me découvrait un peu plus en venant ici avec moi.

— Tu m'excites trop quand tu parles italien, me chuchote mon copain dans mon oreille alors que je suis en train de demander notre chambre à l'hôtel.

Je pouffe alors que je tape son épaule de ma main le faisant sourire davantage.

C'est ce Nabil là que j'aime.

Et c'est ce Nabil auquel j'ai eu le droit pendant tout notre séjour. Un Nabil heureux, joyeux, taquin et surtout qui ne pensait pas à ses affaires qu'il avait laissé à Corbeil.

C'est à la fin du voyage qu'on a décidé de faire l'activité la plus touristique de Venise, soit un tour en gondole.

— Putain je me fais chier, soupire Nab' à côté de moi.

— Moi aussi, c'est trop nul, je dis en riant.

Mon rire déclenche le sien le rendant moins ronchon et notre attention est vite attirée vers le pont au dessus de nous ou un mec vient de se mettre à genoux pour demander sa copine en mariage. Putain quel cliché.

— Fais jamais ça pour moi hein, je dis à Nabil alors que ses yeux son rivés vers le couple.

— T'es ouf toi ! Tu m'prends pour un canard à faire des bails comme ça ou quoi !

Je lâche un rire alors qu'il secoue sa tête d'un air de dire que c'est n'importe quoi mais il peut dire ce qu'il veut, c'est un petit caneton quand il le veut.

— En tout cas, ça veut dire que tu veux que je te marie, j'retiens.

Il se rapproche de moi en disant cette phrase, passant son bras autour de mes épaules pour me rapprocher de lui pendant que je souris a pleines dents.

— J'ai pas oublié nos bagues, je lui dis doucement en posant ma main gauche sur sa cuisse mettant en évidence ma bague.

Un grand sourire prend place sur les lèvres de mon brun avant qu'il ne dépose un baiser sur mon front.



𝐅𝐋𝐀𝐒𝐇𝐁𝐀𝐂𝐊𝐒 𝟐𝟎𝟏𝟐

• 𝗷𝗮𝗻𝘃𝗶𝗲𝗿 𝟮𝟬𝟭𝟮

Je m'installe les mains tremblantes sur la chaise en attendant patiemment que Tarik arrive.

Aujourd'hui, c'est mon jour de parloir et même si c'est pas la première fois la sensation de venir à Fleury est toujours dérangeante.

Voir des familles avec des petits enfants venir voir leurs pères ou maris, pleurant en arrivant et en repartant, allant même jusqu'à faire des crises d'hystéries pour ne pas partir c'est impressionnant. Et à chaque fois que je viens ici je mets bien quelques jours à m'en remettre. 

Heureusement, mon attention est très vite accaparé par les bruits que font tous les détenus qui arrivent. Je vois tout de suite Tarik qui lui me regarde déjà et m'offre un grand sourire qui me réchauffe automatiquement le cœur. Et les surveillants les laissent enfin passer devant eux pour qu'ils nous rejoignent.

— Vous avez une heure, tonne la voix grave d'un des matons.

Rapidement, Tarik arrive vers moi et je me lève pour le prendre dans mes bras. Il me serre fort contre lui et j'ai l'impression que cette étreinte lui fait autant de bien a lui qu'à moi.

— Ça va ma soeur ?, il demande à mon oreille.

— On fait aller, et toi comment tu vas ?

Je me recule de lui pour qu'on prenne place sur nos chaises et il rapproche la sienne de la mienne pour qu'on soit plus proches me faisant sourire devant cette attention.

— Ça va moi, t'inquiète pas, il me répond de sa voix dur. Ça fait longtemps qu'on s'est pas vu.

— Ouais, ça me fait du bien de te voir, je lui souris doucement et je vois un rictus de créer aussi sur ses lèvres. T'as encore fini au mitard ?, je soupire.

— Mh, il grogne, ça me fait chier parce qu'avec mon comportement ils vont rallonger ma peine.

Mon ventre se tord a l'entente de sa phrase n'ayant jamais pensé à ça. Putain mais quel con aussi à se battre dès qu'il en avait envie.

— D'ailleurs, il commence doucement, c'est possible que quelqu'un d'ici vienne vous voir.

Je fronce les sourcils alors qu'il tourne sa tête dans tous les sens pour voir si un surveillant nous écoute puis il repose ses yeux sur moi avant de continuer.

— Elle vous expliquera, il murmure me laissant perplexe.

Voyant sa mine ferme je ne pose pas de question sachant très bien qu'il n'allait pas y répondre. Mais sa révélation me laissait perplexe, qu'est ce qu'il magouillait encore ?

   —   Sinon avec Nab' ça va ?, il me demandait alors que je lâchais un long soupir. Il est pas venu me voir à son parloir.

Je sentais dans sa voix que ça le blessait et de savoir ça me faisait du mal à moi aussi. Si il venait même plus voir Tarik c'est qu'il était vraiment au fond du trou...

   —   C'est compliqué. Il rentre très peu à la maison, il est tout le temps dehors pour gérer vos affaires, il rentre avec la gueule cassé et il fait que de fumer, je soupire en commençant mon récit. Je sais pas si il t'en a parlé mais les gars des Pyramides ont commencé à le menacer de s'en prendre à moi, j'sais pas comment ils ont su qu'on était ensemble mais ça là complètement fait vriller. J'ai pas tous les détails parce que je pense pas qu'il m'ait tout raconté mais le mois dernier après qu'on l'a menacé de s'en prendre à moi il est parti les défoncer un par un. Chaque jours il en chopait un autre et le soir il rentrait la tête cassé et je le soignais pour qu'il recommence le lendemain, je chuchotais en baissant mes yeux sur la table. J'te jure Tarik je m'en veux de pas réussir a le protéger de lui même.

   —   Je savais pas tout ça, il murmure lui aussi. Je vais en parler avec les gars t'inquiète pas il t'arrivera rien, il affirme d'un ton dur. Mais faut que Nabil se calme, sa vie c'est pas que le rainté.

Je lui offre un regard dubitatif alors qu'il tape sa main sur ma tête. Il peut dire ça lui, il était pareil avant de rentrer en prison.

   —   Je sais que je suis pas le mieux placé pour dire ça. Mais justement j'ai vu où ça menait de penser que le trafic allait nous sauver, regarde, il me fait un signe de main pour me montrer la pièce où on est. Faut qu'on se sorte de ça pour réussir et non rester là dedans pour y arriver.

J'hochais la tête, surprise mais admirative de ses propos. J'avais déjà remarqué qu'être en prison l'avait fait prendre en maturité mais je pensais pas jusqu'à la.

   —   Mais vous deux ça va ?

   —   Ça dépend des jours, je subis son humeur et je m'y adapte. C'est con ce que je vais dire mais quand il a la tête complètement à l'envers, moi aussi je suis de mauvaise humeur, par contre quand tout va bien dans sa vie, alors moi aussi je vais bien. J'arrive pas à lui faire la gueule quand lui ne me l'a fait pas, je soupire en me rendant compte de la débilité de la situation.

   —   Ça c'est parce que t'es amoureuse ma grande, disait-il en se marrant.

   —   Qu'est ce que t'y connais toi même ?

   —   Ah si tu savais ma biche..., il laissait sa phrase en suspend en l'envoyant un clin d'œil me faisant écarquiller les yeux.

   —   Mais raconte !, je m'exclamais.

   —   Y a rien a savoir.

Voilà le retour du Tarik fermé. Je mettais quand même dans un coin de ma tête le fait qu'il s'y connaissait en sentiment bien que ça m'étonnait beaucoup.

La fin de la visite se passait dans la rigolade et après une dernière étreinte je fuyais cet endroit sale et sans âme.

• 𝗺𝗮𝗿𝘀 𝟮𝟬𝟭𝟮

   —   Je te dis qu'il faut qu'on aille en acheter un zebi !, s'énervait à moitié Nabil en faisant les cent pas devant moi.

Même si la situation était délicate je ne pouvais m'empêcher de lâcher un rire face à son excitation. Mais automatiquement une boule au ventre se crée au fond de moi.

   —   Fais ce que tu veux, mais moi j'y vais.

Sans plus attendre, il quittait l'appart' en claquant la porte me laissant en plein stress toute seule au milieux du salon. J'essayais de regarder la télé pour calmer mon cœur qui battait à une vitesse folle en attendant le retour de mon copain. Au final, il revenait une bonne dizaine de minute après avec un sachet blanc dans la main.

   —   Tiens, il me dit en me tendant la boîte.

Je la prenais en déglutissant puis je me relevais. Doucement il attrapait ma mâchoire d'une main pour que je le regarde dans les yeux.

   —   Peu importe, ça va le faire ok ? Moi je serai content si c'est positif.

Son enthousiasme me faisait peur même si il me rassurait aussi. J'attrapais doucement sa main pour qu'on aille dans la salle de bain et j'entrais seule pour pouvoir faire pipi sur ce bout de plastique.

A cause du stress, je galérais a faire, attendant bien deux minutes avant de réussir et si j'étais pas en plein stress j'aurais ris de la situation. Quand je me relevais je lâchais un petit cri faisant directement ouvrir la porte à Nabil.

   —   QUOI ?, il criait presque alors que je commençais a rire.

   —   Je viens d'avoir mes règles, je disais comme je pouvais entre deux rires.

Son visage se détendait à lui aussi alors qu'il me suivait dans mon fou rire. On avait paniqué pour rien.

• 𝗷𝘂𝗶𝗹𝗹𝗲𝘁 𝟮𝟬𝟭𝟮

Je suis tout seul à l'appart', Lucia et Yanis étant à l'école et ma mère au boulot. Moi, j'avais pris un peu de repos depuis quelques jours, délaissant du travail aux gars parce que je commençais sérieusement à saturer.

Mais la sonnette de l'appart' me faisait bouger mon cul pour aller ouvrir non sans un soupir. Je restais con en me retrouvant en face d'une femme que je ne connaissais absolument pas. Des cheveux bruns bouclés, un visage assez fin avec des yeux qui ressemblaient à ceux de mon frère. Ouais, c'était sur que je la connaissais pas celle là.

   —   T'es bien Nabil Andrieu ?, elle me demandait sans un bonjour.

   —   Ouais, pourquoi ?

Elle hochait la tête en fouillant dans son sac avant de me sortir une grosse enveloppe brune et de me la tendre.

   —   C'est de la part de ton frère.

Et sans plus attendre, elle quittait l'entrée pour repartir aussi vite qu'elle était arrivée. Putain mais c'était qui elle ? Et c'était quoi ce spécimen qui disait même pas bonjour ?

Perplexe, je refermais la porte avant d'ouvrir l'enveloppe qu'elle venait de me donner.

Des centaines d'euros traînaient au fond de ce papier brun, sans rien d'autre, même pas un mot.

Putain, mais qu'est ce qu'il avait fait lui encore ?

• 𝘀𝗲𝗽𝘁𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲 𝟮𝟬𝟭𝟮

Baba était là. Il était revenu, enfin. Et putain ce que ça faisait du bien de savoir qu'il n'allait plus repartir.

Parce qu'il avait eu des permissions de sortie durant son séjour au hebs, même Tarik avait réussi à en avoir, mais même si ça faisait du bien, ça restait frustrant de les voir que pour quelques heures.

La, mon père était enfin de retour.

Mais son retour était aussi synonyme de rencontre entre lui et Lucia parce qu'avant ça on avait toujours été le voir avec Sarah et Yanis, voulant faire les présentations officielles une fois que toutes ses histoires seraient réglées. Et ça j'avoue que je flippais pas mal. Je lui avais déjà dit que j'avais une copine, il était au courant depuis longtemps surtout parce que Sarah ne savait pas tenir sa langue et il avait été content pour moi bien qu'il soit méfiant.

Et alors qu'on s'approchait de plus en plus du palier de la maison, la peur commençait à grossir dans mon corps. Je me répétais inlassablement qu'il n'y avait pas de raison pour que ça se passe mal. Espérons.

La grande main de mon père empoignait la poignée de la porte et j'avais presque les larmes aux yeux en le voyant rentrer à la maison. Je crois qu'à lui aussi ça lui faisait quelque chose mais étant bien trop pudique pour le montrer il donnait l'impression que tout était normal.

   —   PAPA !, s'écriait Yanis dès que notre père mettait un pied dans l'appart'.

La tornade brune arrivait et même si il commençait à grandir je ne pouvais que comprendre son envie de serrer dans ses bras son père. Depuis qu'il était né, baba avait presque toujours été en prison alors ça doit lui faire encore plus bizarre a lui qu'à nous.

Sarah arrivait elle aussi et ils s'échangeaient une étreinte pudique mais leurs yeux disaient tout à leur place. La fierté de mon père brillait dans son regard alors que Sarah posait des yeux attendris et soulagés sur le daron.

Plus loin dans la pièce, ma petite brune regardait nos retrouvailles avec un sourire bienveillant sur les lèvres. Je m'écartais doucement de ma famille pour rejoindre Lucia a qui je tendais la main pour la faire venir vers nous. Je voyais qu'elle été gênée de la situation mais à aucun moment son sourire ne quittait ses lèvres.

— Papa, j'te présente Lucia, ma copine, je disais doucement mais ma voix trahissait mon stress.

— Enchantée, disait poliment ma brune.

Elle s'approchait de lui pour lui faire la bise alors que mon père l'a détaillait de son regard dur. Je voyais que mon italienne ne sourcillait pas face à ses yeux sombres, elle lui offrait même un sourire en se mettant sur la pointe des pieds pour lui dire bonjour.

— Enchanté, tutoie moi et appelle moi René s'il te plaît, lui répondait enfin mon père.

Un soupir de soulagement me prenait en me rendant compte qu'il allait pas faire sa tête de con avec elle. Et le repas se passait bien, dans les rires et la joie bien que mon esprit ne pouvait s'empêcher de penser à mon frère sans qui je ne pouvais pas être totalement comblé. Et c'est à la fin du repas que mon père m'adressait un hochement de tête avant de lancer un regard à Lucia me faisant comprendre qu'elle était entièrement acceptée dans la famille.

• 𝗱𝗲́𝗰𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲 𝟮𝟬𝟭𝟮

— Et moi je te dis que je vais partir Nabil, je soupirais.

— Mais t'as pas le droit putain !, s'exclamait-il.

— Comment ça j'ai pas le droit ?, je commençais. J'ai pas le droit d'aller voir ma famille ? J'ai pas le droit de passer Noël avec la seule famille de sang qui me reste ? Depuis que mes parents sont morts je suis à peine retourner la bas, j'haussais le ton en commençant à faire des grands gestes avec mes mains. Je sais que t'as peur que je reste là bas mais s'il te plaît ne m'empêche pas d'y aller, je veux juste passer Noël avec mes grands-parents.

Je finissais pas m'assoir sur le lit me sentant mal a cause de cette dispute sans fin.

Ma famille aimerait que mon frère et moi les rejoignent pour qu'on puisse passer Noël ensemble. L'année dernière j'avais refusé, mon frère y avait été mais moi j'étais restée a Gag'. C'était normal pour moi, c'était le premier anniversaire de Tarik en prison alors tout naturellement j'étais restée avec Nabil pour le soutenir. Mais cette année, j'avais vraiment envie de rejoindre ma famille, les revoir eux mais revoir aussi mon pays. Mais mon copain ne le comprenait pas. Il avait l'impression que j'allais rester là bas, que j'allais l'abandonner et malgré toutes mes tentatives pour le rassurer cette idée restait bloquée dans son crâne.

— Tu peux pas m'empêcher d'aller voir ma famille..., je disais à deux doigts de craquer.

— J'te jure que je le sens pas, tu vas rester là bas j'en suis sûr, il déclarait durement. Je veux pas que t'y ailles.

— Et bah moi je te dis que j'irai, quoi que tu dises.

• 𝗱𝗲́𝗰𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲 𝟮𝟬𝟭𝟮

Mon assiette copieuse posée devant moi, je me m'étais à manger la nourriture de ma Nonna qui m'avait tant manqué. J'avoue que ça avait été bizarre de revenir ici, surtout en cette période de deuil pour nous tous mais pourtant ça me faisait du bien d'être là.

Avec Livio nous étions arrivés hier et nous repartons après-demain, c'était un voyage très rapide mais on ne voulait pas rater nouvel an avec les gars. Et pis c'était aussi le compromis que j'avais trouvé avec Nabil. Après nos nombreuses disputes à cause de ce voyage à Naples, je m'étais excusée et on avait parlé. On s'était mis d'accord pour que je passe Noël en Italie et nouvel an en France. Et on était tous contents.

   —   Et toi Lucia, t'as un copain ?, me demande ma tante après que mon frère ait annoncé qu'il avait une meuf.

   —   Euh oui, je réponds en triturant mes doigts, gênée.

   —   Qui l'aurait cru ?, s'exclame de nouveau ma tante, la petite Lucia a un copain. Et comment il s'appelle ?

   —   Nabil.

   —   Nabil ?, répète mon Nonno.

   —   Oui, Nabil, je répète en soupirant sachant très bien ce qui allait se passer.

   —   C'est quelle race ça ?

Je me tends sur ma chaise en déglutissant face à ses propos plus que déplacés. Je sentais que le sang me montait aux joues face à ses paroles alors que j'essayais de me contenir du mieux que je pouvais. Je savais que ça allait se passer comme ça quand ils le sauraient.

   —   Qu'est ce qu'on en a a foutre de ses origines ?, je m'exclame. C'est mon copain depuis des années maintenant et il a été plus présent pour moi que vous tous réunis. Mais comme vous êtes des connards de racistes vous allez juste retenir qu'il est algérien, si vous êtes pas capables d'accepter ça c'est pas mon problème.

• 𝗷𝗮𝗻𝘃𝗶𝗲𝗿 𝟮𝟬𝟭𝟯

La grande porte de Fleury s'ouvrait et je sentais mon cœur tambouriner comme un ouf contre ma cage thoracique quand je voyais mon reuf y sortir. Non il ne sortait pas encore définitivement de prison mais il avait une permission. Il avait le droit à vingt-quatre heures avec nous et ça pouvait que me réjouir. Durant son séjour au hebs il avait déjà pu sortir et à chaque fois ça me rendait plus qu'heureux.

Sa démarche nonchalante s'approchait de nous alors qu'un sourire se glissait sur ses lèvres en même temps que le mien s'étirait. Qu'est ce que ça faisait du bien de le voir.

Alors qu'il était plus qu'à quelques mètres de moi, je me mettais à avancer dans sa direction pour pouvoir le prendre dans mes bras. J'humais son odeur qui m'avait tant manqué alors que les bras de mon frère me serraient fort contre lui. On restait comme ça quelques minutes avant de se détacher et qu'il m'offre une tape pudique dans mon dos avant de poser son bras sur mon épaule pour qu'on s'approche de ma voiture ou Yaya attendait les larmes aux yeux. Tarik n'hésitait pas une seconde avant de le prendre à son tour dans ses bras et je détournais le regard pour voir ma copine qui déposait ses yeux humides sur la scène devant nous. Ouais, ça nous faisait a tous du bien d'être à nouveau réuni même si c'était que pour quelques heures.

— Alors tu sors définitivement quand ?, demande ma copine à mon frère une fois qu'on a pris la route vers les Tarterêts pour rejoindre nos potes qui nous attendaient.

— J'sais pas exactement et je le saurai pas vraiment, mais j'pense que cet été je serai de retour, il nous annonce dans un sourire.

Mes doigts sur le volant se décrispent face à ce qu'il nous dit et je sens un poids s'enlever de mes épaules. Il allait être là dans quelques mois.

— Et après ?, demande doucement Lucia.

— Après quoi ?

— Tu comptes faire quoi ?, elle précise.

Je sais que sa question comptait aussi pour moi, parce que quoi que mon frère allait faire je le suivrai. Si il voulait arrêter le biz', j'arrêterai, si il voulait continuait, je le suivrai aussi. Toujours.

— Après on verra, mais je crois que j'ai  envie de me lancer à fond dans le rap.

• 𝗺𝗮𝗿𝘀 𝟮𝟬𝟭𝟯

— Mais pourquoi ils t'appellent maintenant ?, je soupire alors que mon frère hausse les épaules.

Il attrape son téléphone avant de le poser contre son oreille pour débuter une conversation en italien. Notre famille essayait depuis quelques jours de rentrer en contact avec nous, enfin avec Livio. Parce qu'entre eux et moi depuis Noël dernier c'était le froid glacial. Je ne leur donnais plus aucune nouvelle et eux ne m'en donnaient pas plus non plus, et c'était tant mieux. J'avais pas dû tout apprécié leur réaction bien qu'elle ne m'avait pas surprise parce que depuis petite j'avais souvent fait face à ce genre de réflexion de leur part.

J'écoutais d'une oreille ce qu'ils se racontaient alors que je mangeais les pâtes que je venais de me faire. Je comprenais pas le sens de leur discussion étant donné que j'entendais qu'une partie mais au vu de la tête de Livio il était pas ravi. Il finissait par soupirer fortement avant de raccrocher et de claquer son portable sur la table où je me trouvais.

— Ils me cassent les couilles.

— Y a quoi ?, je demande directement.

— J'sais pas justement !, il s'exclame en commençant à faire de grands gestes. J'ai rien capté, ils savent pas parler clairement dans cette famille putain.

— Explique.

— J'sais pas, c'était Nonno qui me disait que papa et maman avaient laissé des bails importants à Napoli et qu'on devait y aller. Je te jure il était trop chelou j'ai pas tout compris.

J'haussais les épaules devant ce qu'il me racontait, ouais c'était chelou mais c'était pas la première fois que nos grands parents nous faisaient des phases comme ça alors c'était pas si surprenant, ça finira par leur passer. Et si ça leur passerait pas, on finira par confronter le problème.

• 𝗮𝘃𝗿𝗶𝗹 𝟮𝟬𝟭𝟯

J'avais kidnappé Nabil pour son anniversaire.

Ce matin, je l'avais réveillé en fanfare en lui chantant joyeux anniversaire avec ma voix de casserole et ça lui avait pas trop plu. Je m'étais pris des coups de coussins alors que j'avais attrapé un fou rire face à ses insultes qui fusaient parce que monsieur n'était pas content que je le réveille brusquement. Puis au final, il avait fini par sourire en m'embrassant parce que je cite « même si je faisais beaucoup de bruit j'étais mignonne ». Et après ça, je lui avais dit de préparer un sac pour deux jours.

On était donc en route depuis presque une heure et demie vers Deauville. Mais ça il ne le savait pas encore. J'avais passé le permis il y a peu et donc je pouvais enfin conduire ce qui gênait beaucoup Nabil qui sentait son côté mâle alpha en prendre un coup. En souriant face à cette pensée, je lâchais le levier de vitesse pour poser ma main sur sa cuisse comme il avait l'habitude de le faire avec moi.

   —   Wesh !, il s'écriait d'une voix aiguë. Mais ça va pas, bouge ta main de la.

Il attrapait ma main avant de la dégager brusquement de sa cuisse avant de claquer sa grosse main contre ma jambe me faisant lâcher un grognement a cause de la force qu'il avait mis.

   —   La, c'est mieux, il disait dans un soupir.

Je ricanais alors qu'on continuait la route dans une bonne ambiance. C'est une petite heure plus tard qu'on arrivait en Normandie alors que j'avais vu un sourire s'accrocher au visage de mon copain quand il avait vu la pancarte. Il m'en avait parlé il y a quelques mois, en me disant que quand il était petit son père les amenait souvent en week-end à Deauville pour qu'ils puissent voir la mer. Et c'est comme ça que j'avais eu l'idée de réserver une chambre d'hôtel dans cette ville pour passer son anniversaire.

La voiture arrêtée devant l'hôtel, on sortait pour rejoindre le hall alors que le bras de Nabil s'accrochait à mon cou en m'offrant un baiser sur la tempe me faisant sourire. Je parlais avec le mec de l'accueil avant de récupérer nos clés et qu'on prenne la direction de l'ascenseur.

A peine un pied posé sur le sol de l'ascenseur que je me faisais plaquer contre la paroi derrière moi et que les lèvres de Nabil venaient prendre d'assaut les miennes. On s'échangeait un long baiser langoureux alors que les grandes mains de mon copain faisait pression sur mes hanches, je sentais la chaleur monter en moi et les lèvres de Nabil qui ne lâchaient pas les miennes ne m'aidaient absolument pas. C'est seulement quand les portes de l'ascenseur s'ouvraient qu'on se détachait a bout de souffle en s'offrant un sourire.

   —   Si je te fais pas un gosse avant de partir d'ici, j'suis un gros pédé.












Avant tout, merci beaucoup pour les 40K qu'on vient d'atteindre, c'est fou que cette histoire vous plaise autant mais surtout que vous êtes si nombreux en si peu de temps, alors merci merci merci

Chapitre complètement différent de d'habitude !!! J'espère que ce format vous a plu, si des choses ne sont pas clairs je vous répondrez avec plaisir !

Bon week-end 🫶🏼

ig: @noveesei

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