𝗾𝘂𝗮𝗿𝗮𝗻𝘁𝗲-𝗱𝗲𝘂𝘅

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𝙣𝙖𝙗𝙞𝙡

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𝙣𝙖𝙗𝙞𝙡



𝗮𝘃𝗿𝗶𝗹 𝟮𝟬𝟭𝟬

Mes doigts qui s'agrippent au bout de tissus me donnent envie de tout abandonner. Alors que les images de scénarios différents se déroulent dans mon crâne, je me dis qu'au final je suis pas prêt. Parce que ouais, ce soir, c'est le grand soir.

Je soupirais une fois de plus en passant ma main contre mon visage comme pour essayer de me redonner confiance et je fermais pour de bon le vieux sac de sport que je venais de remplir.

A côté de moi, ma copine s'activait dans notre chambre pour y mettre de l'ordre mais je crois qu'elle aussi faisait ça simplement pour se rassurer. Elle était au courant de ce qui allait se passer ce soir, je lui avais tout dit parce que je voulais avoir son aval avant de foncer dans le tas. Enfin bon, je pense que même si elle n'avait pas été d'accord j'y aurais été. Mais avoir son accord me permettait d'y aller l'esprit plus tranquille.

De toute façon, c'est pas moi qui allait lui apprendre que quand une histoire de ce genre se passait il fallait y répondre par des actes aussi.

Elle avait grandi dans ce genre de situation, elle avait vu son père, son frère et ses cousins foncer dans le tas dès qu'il y avait une embrouille. C'est malheureux mais les émeutes, les guets-apens et les attaques, elle connaissait ça trop bien. Peut-être même plus que moi.

   —   T'es prêt ?, elle me demandait doucement en s'asseyant à côté de moi, laissant un vide entre nous.

J'attrapais directement ses épaules pour la faire basculer contre moi, ayant beaucoup trop besoin de sa présence physique pour ces dernières dizaines de minutes.

   —   Nan, mais il faut que je le sois, je lui répondais honnêtement.

J'avoue que devant les gars j'avais fait le mec fier, le mec confiant et sûr de lui, je leur avais donné l'impression de savoir exactement ce que je faisais pour qu'eux aussi n'aient pas peur d'y aller. Mais la vérité c'est que j'étais comme un putain de gosse, je flippais ma race.

   —   C'est normal, mais tu sais pourquoi tu le fais, elle me disait doucement en posant sa tête dans le creux de mon cou.

   —   J'veux plus de cette vie là, je marmonnais contre ses cheveux.

Sa petite main attrapait la mienne pour la serrer fort dans le creux de sa paume. Je savais bien qu'elle aussi ne voulait plus de ça. Elle en avait marre de vivre dans la peur pour son reuf et moi. Et c'était encore pire depuis qu'on s'était fait attaquer par les Pyramides.

Quand la voiture s'est arrêtée devant notre bat' après avoir fait plusieurs fois l'aller retour devant, j'avais directement compris qu'il y avait une couille. Et mon pressentiment s'était confirmé quand quatre mecs étaient sortis cagoulés. J'avais même pu remarquer qu'une bosse anormale était présente à l'arrière d'un des jeans d'un mec, me faisait comprendre qu'ils étaient pas là pour blaguer. Et c'était parti en couilles. Dans le hall il n'y avait que Lucas et moi, et allez savoir comment cette putain de voiture suspecte avait pu rentrer dans la cité alors que des guetteurs étaient postés partout. Mais, le résultat était là: ils étaient rentrés et on avait morflé. On n'avait même pas pu réagir qu'ils étaient déjà sur nous, deux sur Lucas et deux sur moi. Ils avaient d'abord essayé de nous faire cracher ou était notre nourrice sans oublier de nous frapper à chaque refus de notre part. Puis, sans aucune pitié ils s'étaient jetés à deux sur moi, me ruant de coups sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. J'avais quand même réussi à rendre quelques coups mais quand deux mecs sont sur toi c'est plus compliqué de se défendre. Lucas étant un peu plus fragile que moi avait fini presque mort au sol, et c'est ça qui les avait fait s'arrêter. Ils nous avaient craché à la gueule avant de se barrer après de nombreuses menaces glissées aux creux de nos oreilles. Et putain, j'avais tellement paniqué en voyant mon cousin inconscient au sol. Je me rappelle encore de la sensation de mon cœur qui palpite contre ma cage thoracique. Il était là, allongé par terre, le visage rempli de sang et les yeux fermés. Mais au final, Dieu merci il y avait eu plus de peur que de mal. Après quelques baffes pour le réveiller il avait ouvert les yeux et j'avais réussi à le raccompagner jusqu'à chez lui. Je l'avais aidé à le désinfecter puis je l'avais couché avant de repartir chez moi pour pouvoir à mon tour me soigner parce que mon visage, mes côtes et mes poings souffraient. Perso, j'avais eu de la chance parce que ma petite infirmière m'attendait à la maison et avait pu me soigner correctement bien qu'elle était énervée contre moi, contre eux, contre tout le monde au final. Et je pouvais que la comprendre moi même j'étais vénère contre ma gueule, si j'avais agis plus vite ça ne se serait pas passé comme ça.

𝗶𝗻𝗱𝗶𝘀𝘀𝗼𝗹𝘂𝗯𝗶𝗹𝗲 | 𝗻.𝗼.𝘀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant