Bonjour à tous,
Il y a une partie du chapitre qui pourrait vous déranger car j'avoue qu'elle très particulière et je comprendrais parfaitement qu'elle vous mette mal à l'aise. Je signalerai par des étoiles le "début" et ferais un résumé au prochain chapitre.
Bonne lecture.
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Le corps de Jeanne bouillonnait. Tout en serrant ses cuisses autour de lui, elle le rapprocha d'elle. Loki poussa un grognement étouffé quand leurs intimités entrèrent en contact. Une de ses mains vint se poser dans la nuque de Jeanne et il vint posséder sa bouche dans une danse qu'eux seuls connaissait. La lycane pouvait sentir qu'elle n'était pas la seule, excitée par cette intimité. Elle soupira de délice quand il glissa ses lèvres sur l'arrête de sa mâchoire.
Les mains de la lycane défaisait un à un les boutons du haut de la chemise du dieu. Loki trésaillait à chaque fois que ses doigts frôlaient sa peau bleue.
— Ne crains rien.
— Je n'ai pas peur, lui sourit-il avec affection, mais tes mains sont brûlantes.
Il se redressa et attrapa le bas du T-shirt de la lycane avant de la lui passer au-dessus de la tête. Du dos de ses doigt, il vint lui frôler la peau, lui déclenchant des frissons.
— Je ne voudrais pas nous blesser. Crois-tu que ...
— Il y a une semaine, le coupa-t-elle, tu ne m'as pas brulé. Pourquoi aujourd'hui ce serait le cas ? Ne réfléchis pas ! Laisse-toi porter.
Loki acquiesça silencieusement avant que Jeanne ne vienne à sa rencontre, leurs regards brûlant l'un pour l'autre, leurs visages se frôlant avec douceur. Elle aussi attrapa le bas de sa chemise et lui releva. Le dieu vint l'aider à finir de la lui retirer.
Alors qu'il la jetait par terre, Jeanne profita de cet instant pour l'observer dans la lumière de jour. C'était la première fois qu'elle prenait le temps de le voir. Les lignes claniques le parcouraient, dessinant de parfaits motifs sur sa peau, soulignant les creux et les vallons de sa silhouette divine. Beaucoup étaient traversées par des cicatrices bien marquées, des coupures nettes, des déchirures irrégulières et des marques de brûlures boursoufflées. Le corps de son alpha était couturé partout où elle posait le regard. Jeanne en eut les larmes aux yeux, n'arrivant pas à imaginer ce par quoi il était passé et qu'il taisait au plus profond de lui.
— Comment as-tu pu supporter tout ça ?
Le dieu ne répondit pas, détournant le regard. La lycane ressentit sa gêne et surtout sa honte pour ce qu'il était.
— Quoique que dise les légendes, quoique tu aies vécu, tu es une sublime créature. N'en doute jamais !
Loki hoqueta, un léger sourire apparaissant au coin de ses lèvres. Jeanne fit courir ses doigts sur la peau de sa moitié. Les yeux rubis suivirent attentivement leurs parcours.
— Ne dis pas de sottises ! finit-il par répondre en l'embrassant dans le cou.
Jeanne sentait qu'il avait envie de croire à ses paroles mais il se méfiait encore et après ce qu'il s'était passé récemment, son alpha en avait parfaitement le droit.
Elle soupira alors qu'il englobait délicatement son sein de sa main glacée. L'écart de température entre leur corps était si important que la physique voulait qu'ils s'y brûlent, pourtant le feu de Jeanne réchauffait la glace de Loki comme sa glace apaisait son feu.
Alors que les pouces du jötunn glissaient sous le short de Jeanne, ses lèvres embrassaient les cicatrices encore visibles qu'Alicia lui avait faites.
— Je ne veux plus que tu fasses de garde si tu n'es pas en état, sinon tu auras à faire à moi, la menaça-t-il.
Jeanne gloussa. La réponse fut immédiatement, Loki fit sauter son short et se recula, l'œil sévère.
— Je ne plaisante pas, Jeanne !
— D'accord ! céda-t-elle immédiatement sentant le mécontentement couver dans ses veines.
— Promets-le-moi.
— Ok ! souffla-t-elle légèrement agacé par son protectionnisme excessif.
— Promet !
— Loki, je te promets de ne plus être de garde si je ne suis pas en état.
Le dieu de la Malice soupira bruyamment, son corps se détendant devant le serment. Revenant à l'assaut des lèvres de son oméga, il glissa une de ses mains contre sa hanche, caressant la rondeur peu accessible de ses fesses avant de parcourir sa cuisse. Jeanne se pencha en arrière, pantelante devant la douceur des gestes de sa moitié. Le dieu la suivit. Sa langue goutant la peau de son cou, celle de sa poitrine avant que ses lèvres emprisonnant son mamelon dressé par le contact de sa peau froide.
Jeanne inspira fortement. Sa respiration se coupant presque devant les sensations qu'il faisait naître en elle. Malgré le manque de place, elle s'effondra sur ses coudes, coincée entre le mur de bois et le dieu, lui laissant l'accès le plus total à son corps.
Loki se redressa et l'observait avec cette manière qui lui était propre, arrogante et possessive. Jeanne ne put s'empêcher de le comparer aux autres. Son regard ne la chérissait pas, il était ardent et passionné.
Le sourire du dieu s'étendit et son regard rubis devint plus intense. Tout en caressant les cuisses de la lycane, ses doigts se rapprochèrent de sa vallée cachée. Jeanne le fixait alors qu'il frôlait son bouton innervé avant de repartir aussi sec. La lycane se mordilla la lèvre inférieure avant de faire un « o » outré.
— Ne pense à rien d'autre qu'à moi ! plaisanta-t-il d'une voix rauque.
Jeanne se redressa vivement comprenant qu'il avait suivi ses pensées et que son ton trahissait une inquiétude qu'il camouflait maladroitement.
— Je ne penserai qu'à toi, Mo Neoc Ran. Tu seras désormais le seul à pouvoir occuper mes pensées de cette façon.
Loki se raidit contre elle, alors qu'elle posait les mains sur ses épaules. Il baissa la tête, pinçant les lèvres de manière quelque peu nerveuse. Jeanne vint l'embrasser une nouvelle fois, tendrement. Tout en maitrisant ses émotions à son égard, elle voulait le rassurer.
Le dieu lui répondit avec assurance, visitant sa bouche, se pressant contre elle d'un coup de hanche lascif, parcourant chaque centimètre de la peau qu'elle lui offrait. La lycane soupirait, le feu de son corps devenant dévorant. Son désir pour son alpha lui serrait les entrailles. Le sentir si proche d'elle la faisait presque chavirer, tout en la tourmentant.
Loki excita sa zone nerveuse sans s'y attarder, de manière furtive mais répétitive. Jeanne gémit à chaque fois et le dieu l'observait avec satisfaction. Elle pouvait voir dans le fond de ses prunelles qu'il contrôlait ses propres pulsions.
— Mo Neoc ...
Les traits de Loki se firent plus dures, plus passionnés. Son regard brûlait littéralement de désir pour elle.
Jeanne se redressa une nouvelle fois et s'attaqua à sa bête noire vu que son alpha n'avait pas l'air de vouloir s'en charger. Alors qu'elle lui embrassait le torse, jouant de sa langue incandescente sur les pectoraux azur, Loki gémit de plaisir quand elle emprisonna délicatement l'un de ses tétons avec ses dents. Le dieu glissa ses doigts dans ses cheveux, l'invitant à continuer ses attentions charnelles. La lycane avait réussi à défaire la ceinture du dieu. Tout en poursuivant la promenade de sa bouche, elle sentait, sous ses doigts, la virilité gonflée de son alpha ne demandant qu'à être libérée.
Soudain, le pantalon de Loki tomba au sol, suivit de près par son caleçon. Jeanne s'éloigna du dieu avec fierté et espièglerie.
— Gagné ! chantonna-t-elle, les mains toujours sur la taille du jötunn.
Le dieu gloussa. La lycane caressa les abdominaux dessinés, le faisant frémir d'envie. Il se pencha vers elle et l'embrassa encore. Il poussa un hoquet de surprise quand elle coulissa délicatement ses doigts autour de son membre. Jeanne sourit contre ses lèvres alors qu'il la serra contre lui avec ardeur, soupirant de délice à ces effleurements. Joue contre joue, elle le sentit trembler contre elle. Ses gestes envers elle devinrent subitement plus brusques, ses caresses plus empressées, ses mordillages affectueux plus marqués.
— Qu'est-ce ...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que le dieu plaqua ses lèvres contre les siennes, tout en la faisant basculer en arrière. Sans un mot, il la rapprocha du bord, pouvant ainsi glisser contre ses lèvres humides. Jeanne se cambra quand elle sentit le pénis gelé de son alpha contre son clitoris bouillonnant. Il recommença la manœuvre plusieurs fois, leur tirant des geignements sensuels. La lycane se mordit les lèvres pour s'empêcher de succomber à chaque contact. Elle écarta les cuisses pour lui laisser toute la place, pour lui donner la permission. Loki la fixa, ses prunelles embrasées dans les siennes. Elle sentit la question en elle sans qu'il ne la pose. Jeanne relâcha un peu ses émotions et le dieu chancela légèrement avant qu'un sourire ravi ne s'épanouisse sur leurs lèvres.
Loki se redressa dans un geste théâtral et claqua des doigts.
Jeanne attendit, penchant la tête avec interrogation. Loki grimaça légèrement et recommença, sans que rien ne se passe. Le rictus du jötunn s'accentua alors que la lycane haussait un sourcil voyant que la magie échappait à son alpha. Le voyant s'agacer, elle pinça les lèvres pour ne pas éclater de rire.
— Tu ne vas pas me faire le coup de la panne ? demanda-t-elle en se rasseyant au bord de la commode alors que Loki essayait encore de faire apparaître, avait-elle finit par comprendre, la boîte de préservatifs.
Le mécontentement dans ses veines et le regard furibond lui fit réaliser que le dieu était plutôt susceptible sur ce sujet.
— Je vais y arriver !
Jeanne ne dit rien, s'empêchant même de sourire. Elle se mit à pianoter la commode pour patienter, évacuant par ce geste la pression que le dieu leur mettait.
— Je vais y arriver, je te dis ! pesta-t-il.
— Tu sais, tu pourrais ...
— Non ! Non ! Et NON !
Loki s'agitait dans la pièce, faisant des gestes de plus en plus secs avec ses mains. Jeanne tenta de l'intercepter, de le calmer, de lui dire quelque chose. Mais le jötunn étant ce qu'il était, s'irrita encore plus. La lycane soupira, elle voulut le contourner pour aller à la table de chevet mais il paniqua.
— Tu ne vas pas t'en aller ? lui demanda-t-il en l'attrapant par le poignet. Je retourne au Château mais ...
Jeanne se libéra brutalement de la poigne de son alpha. La peine s'inscrivit immédiatement sur le visage du dieu alors qu'elle ouvrait le tiroir de la table de chevet et en sortit une boite qu'elle lui jeta à la tête.
— Si tu m'avais laissé en placer une ou si tu avais simplement écouté mon esprit, tu saurais qu'il y en avait ici. Espèce de jötunn buté !
Loki grimaça de plus belle avant de comprendre les paroles de Jeanne. Il se retrouva penaud et pinça les lèvres devant sa bêtise. Elle sentit que la pique l'avait vexé plus qu'elle ne l'avait voulu. Elle se dépêcha de revenir près de lui et lui déposa un baiser sur la joue avant de lui sourire tendrement. Le dieu déglutit avec difficulté devant son geste qui désamorça sa colère montante.
— Je ne partirai pas, Loki, lui chuchota-t-elle les yeux dans les yeux. Je ne partirais jamais, ni te le demanderais. Il n'y aura que toi ! Il n'y a que toi ! Quand le comprendras-tu ?
L'alpha cachait ses émotions, mais Jeanne voyait que les yeux rubis s'étaient légèrement embués. Il la fixait avec cette expression qui lui était propre. Celle entre la croyance et le doute. Celle où elle ne pouvait intervenir. Ce visage qui lui montrait le manque d'affection qu'il avait eu mais aussi celui de son immaturité émotionnelle.
Jeanne lui attrapa la boite des mains et la posa sur la commode. Loki était raide devant elle, la respiration à cent à l'heure, la bouche tressaillant de paroles qui ne voulaient les traverser. Un geste après l'autre, elle lui prit les avant-bras et s'enlaça la taille avec. Elle se dressa sur la pointe des pieds tout en lui prenant la tête entre ses mains. Avec une douceur infinie, elle lui embrassa une paupière puis l'autre. Loki se détendit et la serra contre lui, inspirant son odeur. La passion qu'ils éprouvaient s'emballa. Le jötunn remit Jeanne sur la commode et attrapa la boite de préservatif, l'un et l'autre ne pouvant plus attendre.
Dans la précipitation, il déchira une première fois la petite protection en l'ouvrant. Il en reprit une deuxième et au moment où il la déroulait sur son membre en érection, celle-ci creva.
Jeanne se passa une main sur le front, à la fois dépitée et amusée. Elle savait que les premières fois pouvaient être catastrophiques mais pour deux personnes expérimentées, celle-ci frôlait un niveau apocalyptique.
— Loki, viens ici ! s'impatienta-t-elle au bout de la troisième.
— Mais ..., chouina-t-il comme un enfant refusant l'échec.
— Tais-toi et laisse-moi faire ! Tu peux parler de ton frère, mais là, tu es aussi brusque que lui !
Le nez de Loki se fronça dans une mine de répulsion, pourtant cela eut au moins le mérite de calmer son agitation et sa débilité soudaine. Jeanne reprit un petit sachet argenté et l'ouvrit. Elle attrapa son alpha avec ses jambes.
— Laisse-toi faire et détends-toi ! Tu n'as rien à prouver ici, le rassura-t-elle. Ni à moi, ni à toi. Nous sommes suffisamment adultes pour savoir que les faux-départs et les plantages ça existent, mais nous sommes aussi suffisamment adultes pour ne pas nous en tenir rigueur.
Tout en parlant, elle avait embrassé l'arrête de sa mâchoire, son cou, son torse. Ses mains avait repris leur chemin sensuel sur sa taille et son pubis. Loki soupira quand elle fit à nouveau glisser son membre soyeux entre ses doigts. Le dieu n'était pas non plus inactif. Une de ses mains parcourait son cuir chevelu pendant que l'autre caressait une de ses épaules. Jeanne attrapa la petite protection et toute à ses occupations la déroula délicatement.
— Et voilà ! dit-elle en se redressant.
Le regard de Loki s'embrasa de plus belle. Son sourire devint carnassier. Plus rien ne les empêcherait de s'unir en ce jour. Il scella ses lèvres aux siennes et tout en l'embrassant la refit basculer sur la commode. Il se redressa, glissa plusieurs fois entre son intimité bouillonnante et humide avant de se guider à l'entrée de son écrin de velours que seuls ses doigts avaient exploré.
D'un coup de rein, il les unit avec facilité. Jeanne inspira brusquement à la sensation d'être soudainement empli. Elle accrocha le regard de Loki, concentré sur elle. Il craignait qu'elle ait eu mal, qu'il ait été trop violent mais ce n'était pas le cas. Jeanne se crocheta à sa nuque et balança ses hanches une fois, accueillant toutes les sensations que cela faisait renaître dans son bas-ventre.
Loki ne bougeait pas, stoïque, haletant sous les perceptions qu'il vivait. Jeanne rebascula ses hanches d'un mouvement langoureux, se redressant pour coller son front contre celui de son alpha. Elle n'arrivait pas à expliquer ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle-même. Être complète ? Enfin entière ? Mais elle s'avoua que le peu qu'elle venait de recevoir, était délicieux et qu'elle en voulait plus. Son cœur battait à tout rompre. Sa respiration était aussi rapide que celle du jötunn contre elle. Son estomac n'était qu'un sac de nœuds. Ses entrailles un brasier qui ne demandait qu'à tout brûler.
— Loki ! lui murmura-t-elle, frôlant du bout de ses lèvres celles glacées de son alpha. Fais-moi tienne !
Le dieu déglutit brusquement. Sa poitrine se gonfla d'un nouveau souffle comme un apnéiste retrouvant enfin l'air libre. L'intégralité de son corps frémit à cette simple phrase. Il l'embrassa avec fougue, l'enlaçant de ses bras puissants, alors qu'il se reculait pour mieux revenir.
Les vagues de plaisir naissant dans leurs corps ne mirent pas longtemps à les envahir totalement. Jeanne se cambra en arrière, s'appuyant sur ses mains pour résister aux puissants coups de reins de son alpha. Dans cette position, elle ne pouvait être active, il la dominait mais elle s'en foutait. Il pouvait faire tout ce qu'il voulait, elle s'en foutait. Elle retrouvait son innocence. Jeanne gémissait à chaque aller et venue en elle, à chaque fois que la lame de son amant s'aiguisait dans son fourreau, à chaque fois qu'il se déhanchait pour la posséder un peu plus. Elle haletait, sa poitrine se soulevant à un rythme effréné comme les suppliques de la commode sous-elle. Entre ses yeux mi-clos, elle observait son alpha concentré, l'esprit verrouillé. Elle sourit quand il attrapa son mamelon du bout des lèvres, tout en l'enlaçant. Il ne pouvait s'abandonner totalement sous cette forme, elle le savait. Elle le ressentait. Chaque geste envers elle était évalué, mesuré, réfléchi de son ébauche à la fin de son exécution. Loki cherchait à tout prix à la protéger de lui-même. Jeanne était là, s'offrant totalement à lui, oubliant l'univers qui l'entourait. Il ne restait que lui, elle et ce moment. Elle aimait tout de lui et dans l'action la plus intime qu'ils pouvaient avoir, elle aurait voulu lui dire, lui faire ressentir tout ce qu'elle éprouvait, mais il n'y croirait pas.
Le corps de Jeanne succombait aux lames de félicité de plus en plus proches les unes des autres, la lycane était à la frontière d'un chavirement définitif. Car oui ! Le plaisir intense que faisait naître Loki dans ses veines lui faisait perdre la tête, l'étourdissait. Son ventre se tordait de délices. Ses jambes tremblaient autour de la taille ondulante de son alpha, ses muscles se crispant sous les sensations qui irradiaient son être.
Mais Jeanne devait les arrêter avant qu'il ne soit trop tard. C'était à son tour de protéger son alpha d'elle-même. À chaque étincelle de plaisir, une douleur dans sa poitrine naissait, grandissait et mourrait pour revenir plus forte qu'avant. La pleine lune agissait sur elle, le rut aussi.
— Loki ! gémit-t-elle. Il faut ... Stop !
Le dieu prit son hésitation pour du doute. Il voulut l'étreindre plus fort pour la rassurer, pour lui montrer qu'ils étaient là, ensemble. La peur de Jeanne se fit plus grande, l'urgence d'arrêter leur ébat aussi.
— Loki ! Arrête ! grogna-t-elle férocement en le détachant d'elle.
Le jötunn l'observa avec ahurissement, ne comprenant pas pourquoi elle l'avait rejeté ainsi. Il était haletant et grimaçait de frustration.
— Tu peux m'expliquer ! tonna-t-il quelques secondes après s'être remis de ses émotions.
— Je ...
Jeanne était soudainement mal à l'aise, surtout que le regard du dieu exprimait parfaitement ce qu'elle ressentait dans ses veines.
— Tu quoi !
— J'allais muter, dit-elle honteuse.
— Et alors ?
Ce fut à Jeanne de le regarder, sidérée.
— ET ... ALORS ?
— Oui, et alors !
Jeanne était larguée. Comment « et alors », elle connaissait tous les risques qu'une transformation mal gérer pouvait engendrer. Ils en avaient pourtant déjà discutés tous mes deux. Elle avait suffisamment vécu cette situation avec Joyce et Thomas pour savoir quelles pouvaient être les conséquences dramatiques, surtout sur Loki. D'ailleurs, ce dernier la regardait avec ses yeux de merlans frits, totalement enamourés.
— Non, mais ça va pas dans ta tête ! hurla-t-elle en descendant de la commode. T'as vraiment envie que je te défonce jusqu'à la moelle ?
Loki eut un sourire idiot avant d'éclater de rire.
— Quoi ? pesta Jeanne. En plus, ça te fait rire !
— Très ! se gondola-t-il encore plus devant sa grimace médusée. Car je ne vois absolument pas quel était le sous-entendu dans tes propos. Et si tu veux « me défoncer jusqu'à la moelle » comme je le comprends, dit-il charmeur, ma tendre petite louve, tu es loin d'être ... équipé pour.
Jeanne ouvrit la bouche pour l'envoyer au diable mais elle repensa à ses paroles. Effectivement ! Ces dernières n'avaient aucun sens. Un sourire contrit mais boudeur s'étendit sur son visage. Loki s'approcha d'elle dans un mouvement félin en l'attrapant par la taille. La lycane se lova immédiatement dans ses bras, laissant sa tête reposer sur son torse frais. Le parfum de matin givré dominait celle de sous-bois quand il était sous cette forme et Jeanne se détendit contre lui, appréciant ce moment pour ce qu'il était.
— Tu sais parfaitement que je ne suis jamais contre un peu d'exotisme, railla-t-il tendancieux.
Jeanne pouffa de rire contre sa poitrine.
— Je pourrais te blesser, voir te tuer.
— Tu peux toujours essayer, la défia-t-il. Si tu en as envie, transforme-toi !
Elle se redressa et planta son regard noisette dans les deux rubis brillants.
— Sérieusement Loki ! soupira-t-elle, attristée qu'il ne comprenne pas et déçue de devoir arrêter cet instant charnel plus qu'agréable. Ce n'est pas que j'en ai envie, c'est que j'en ai besoin. Je ne retrouve pas ma chaine en argent. Ce serait véritablement dangereux de continuer... Je vais me laver et nous chasser un lapin pour ce soir.
La lycane s'était détournée, ne voulant pas les frustrer plus qu'ils ne l'étaient déjà. Mais avant qu'elle n'ait fait deux pas, Loki la saisit par le bras et la fit virevolter contre lui, attrapant ses lèvres au passage. Le lien faisant le reste, l'oméga s'aimanta immédiatement à lui, sa main retrouvant la joue glacée de l'alpha, ses lèvres lui répondant avec la même faim.
— Je vais te dire ce que tu vas faire, souffla Loki après ce baiser passionné. Tu ne vas pas aller te laver. Tu ne vas pas aller chasser. Tu vas rester avec moi. Tu m'as demandé de te faire mienne, alors min tid ulv, tu vas te transformer et je vais posséder la moindre parcelle de ton corps jusqu'à ce que tu cries grâce. Et si tu fais mine de résister, je vais te l'ordonner.
Au fur et à mesure de ses mots, la voix de Loki était devenue de plus en plus grave, de plus en plus profonde. Sa peau de plus en plus froide, au contraire de son regard survolté.
Au fur et à mesure de ses mots, la moindre parcelle du corps de Jeanne avait frémi d'approbation. Sa respiration s'était accélérée de plus en plus. Son cœur s'était remis à battre à tout rompre. Ses veines à bouillonner d'envie.
Loki fondit à nouveau sur ses lèvres, les possédant avec adoration avant de les quitter.
— Par contre, on va avoir un autre problème que toi. Les préservatifs ne tiennent pas.
Jeanne baissa les yeux vers les restes à l'agonie de l'objet en question. Avec douceur, elle attrapa la virilité de son alpha qui se dressa fièrement à son simple toucher. Loki glissa une de ses mains dans sa nuque en soupirant de contentement.
— À la vue du rapport peu protégé qu'on a déjà eu, nous ne sommes plus à ça près, dit Jeanne en haussant les épaules. Je vais devoir aller voir Caroline après la pleine lune.
Loki l'observa avec confusion. Jeanne sentant l'étonnement de son alpha, le regarda avec lubricité.
— Maintenant que tu m'as allumée, il va falloir assumer et éteindre l'incendie.
Loki eut un sourire radieux avant de quitter la chambre précipitamment et d'y revenir aussi vite avec une poche de sang dans une des mains.
— Transforme-toi ! gronda-t-il à peine revenu.
Les lignes claniques du dieu brillaient intensément, preuve physique de l'effervescence qui dansait dans leurs veines. Il avait utilisé son pouvoir d'alpha sur elle. Jeanne rit alors qu'elle attrapait la poche et céda à son ordre avec volupté.
La mutation fut plus douloureuse et plus longue qu'elle ne l'avait prévu. Loki grimaçait sous les bruits du craquement des os de son oméga. Elle tomba à genoux en haletant alors que son corps s'allongeait sous les yeux du dieu.
Après plusieurs minutes, elle se redressa et Loki vit la soif dans les yeux de Jeanne avant de la sentir dans tout son être. Ses narines se dilatèrent humant l'air, mais surtout elles le humaient lui.
Sans détourner le regard, Jeanne tomba sur ses pattes avant. Elle attrapa la poche de sang qu'elle avait fait tomber au cours de sa transformation. Ses crocs percèrent l'enveloppe sans effort.
Loki n'était plus aussi sûr du bienfondé de son idée. Il avait effleuré l'esprit de son oméga et le loup la dominait actuellement.
Tout en s'abreuvant, elle continuait de le fixer. Ses pupilles dorées reflétant la lumière comme deux soleils.
La poche fut vide bien plus vite qu'il ne l'avait espéré. Jeanne la délaissa pour s'approcher de lui. Elle se mouvait comme un prédateur, avançant silencieusement sur le parquet. Loki savait pertinemment qu'il devait éviter de fuir pour ne pas déclencher son instinct de chasse mais il était loin d'être serein. À quelques centimètres de lui, Jeanne se dressa sur ses postérieurs. Ayant l'habitude qu'elle lui fasse parvenir toutes sortes d'émotions en permanence, sentir le calme le plus absolue en elle le terrifiait. Il avait l'impression d'être face à l'oméga totalement droguée et pourtant elle se mouvait, tous ses sens à l'affut.
Loki recula d'un pas alors qu'elle s'approchait, le dominant de toute sa taille, les crocs légèrement à découvert. Elle poussa un grognement d'avertissement, inspirant profondément juste après. Le dieu la laissa faire, il tentait de contrôler ses émotions, son inquiétude mais il n'était qu'une proie sans défense entre ses mains. Ses pouvoirs l'avaient déserté et sans eux, il n'était pas de taille contre elle.
Jeanne tendit son énorme main pourvue de ses griffes acérées et caressa la gorge du jötunn du bout des doigts, suivant sa carotide affolée. Loki déglutit, comprenant qu'il avait fait une erreur monumentale en lui ordonnant de se mettre sous sa forme lycane. Les iris ambrées remontèrent jusqu'aux siennes et il vit la flamme d'humanité qui la caractérisait.
Sans prévenir, Jeanne se jeta sur lui percutant ses lèvres avec passion, glissant une main dans sa nuque et l'autre dans son dos pour le rapprocher d'elle avec force. Elle se fraya un chemin dans sa bouche, y possédant la moindre parcelle dont elle avait accès. Loki senti ses muscles se froisser sous la puissante étreinte de Jeanne. Il était dérouté par le désir qui l'envahissait. Il n'avait pas pris l'habitude d'être celui qui recevait dans leurs instants charnels.
— Tu es ..., dit Jeanne dans son esprit. Je n'ai pas les mots.
Il n'y avait pas besoin de mots, Loki sentait tout ce que Jeanne ressentait. Il lui rendit son étreinte passionnée, leurs chairs voulant se fondre l'une dans l'autre. Il s'accrocha au corps endurci de son oméga. Pour la première fois de sa vie, il se sentait en sécurité, protégé. Elle était sa bouée de sauvetage, son ancre, son alpha et son oméga.
Une illumination éclaira son esprit. Le dieu comprit enfin pourquoi ils étaient ainsi. Sous sa forme asgardienne, il était plus puissant que Jeanne sous sa forme humaine, lui l'alpha et elle l'oméga mais sous leur seconde apparence, le rapport de force était inversé, elle était l'alpha et lui l'oméga.
La lycane plongea ses pupilles dorées dans les siennes.
— Se serait aussi simple que ça ?
— Je ne vois que cette explication.
Sans s'en apercevoir, Jeanne les avait appuyés contre le mur du chalet. Pantelants, à deux doigts de manquer d'air, ils s'observèrent toujours attisés. Elle se recula un instant et glissa une de ses mains entre eux. Ses griffes effleurèrent le ventre de Loki, le stimulant tout en le faisant tressaillir de crainte. Plusieurs fois, il émit des hoquets crispés, s'attendant à ce que les petites dagues lui transpercent la peau.
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Jeanne continuait de le fixer avec intensité. Elle observait chacune de ses réactions, chacun de ses soupirs. Toujours une main dans son dos, elle le soutint quand son corps s'arqua alors que ces caresses l'avaient conduit au membre gorgé d'envie qui appuyait contre son pubis. Elle savourait de le voir totalement lâcher prise en ses doigts.
Loki était ailleurs, les gestes tendres de Jeanne avait failli le faire exploser tant elle avait fait monter le désir au plus profond de lui. Elle se pencha vers lui, et il put sentir le bout de ses crocs contre son cou. C'était terriblement dangereux mais terriblement érotique.
— Fais-le si tu le désires, murmura-t-il en tournant légèrement la tête, lui offrant sa gorge avec plaisir.
Il s'abandonnait à elle avec une confiance totale. Il n'arrivait pas à comprendre comment il en était arrivé à cet instant, à cette proposition presque indécente, à ce geste où il remettait sa vie entre les mains de sa compagne.
Le corps de Jeanne frémit intégralement avant de s'immobiliser. Le dieu sentit le poil de la lycane s'hérisser sous ses doigts. Elle déglutit bruyamment avant que sa respiration déjà tremblante reprenne à un rythme effréné. Il savait qu'elle était à deux doigts de se jeter sur lui avec bestialité mais il ne craignait pas sa morsure, ni son instinct lupin.
— Tes paroles sont dangereuses, bredouilla-t-elle dans son esprit. Es-tu sûr de toi ?
Sa voix était aussi lourde que son souffle. Leurs cœurs battaient fort dans leurs poitrines. Il avait l'impression que le sien allait traverser ses côtes. Il réfléchit un instant avant de plonger dans les yeux de son vis-à-vis et de lui répondre.
— Oui.
La respiration de Jeanne se bloqua une fraction de seconde. Le sang affluait dans la tête du dieu comme si celui-ci avait décidé que c'était le seul endroit où il pouvait aller. Jeanne semblait statufié, l'esprit tout aussi encombré que le sien.
— D'a ... D'accord, se troubla -t-elle avant de reprendre de l'assurance. Mais pas comme ça !
Il fut surpris par sa réponse et la dévisagea. Sans ménagement, elle les remit sur pied.
— Connais-tu le coitus in...
— Interrupus, acheva-t-il à sa place. Oui, je connais même si nous ne l'appelons pas ainsi.
— Tu serais ca...
Loki lui adressa un regard railleur qui arrêta la lycane dans sa phrase.
— Comment crois-tu que je sois arrivé à ne pas avoir de petits bâtards jusqu'à ce jour ? Je savais parfaitement que certaines de mes partenaires espérait vraiment que je les engrosse pour faire chanter Odin, dit-il l'air de rien.
Les pensées de Jeanne fusèrent à une telle vitesse que Loki n'arriva pas à les intercepter mais il comprit parfaitement ses émotions. Elle semblait à la fois choquée et en colère face à un tel comportement mais aussi un peu peinée pour lui. Elle soupira en faisant rouler ses épaules et un sentiment d'apaisement les envahit. Se tenant près du lit, elle lui tendit la main en l'ouvrant et en la fermant.
— Viens.
Loki esquissa un sourire devant ce geste enfantin et lui tendit la sienne en retour. Elle l'attira dans ses bras et ils reprirent leurs caresses là où ils les avaient arrêtés. Le dieu profita d'avoir une peu plus de liberté pour caresser le buste ciselé de la lycane. Du bout des doigts, il se fraya un chemin entre les cuisses toutes aussi puissantes que le reste et flatta la petite bosse de plaisir de Jeanne. Celle-ci poussa un grognement qui enflamma ses sens.
Après un certain temps, les caresses les frustraient, ils avaient besoin de plus. Jeanne l'incita à s'allonger sur le lit, avec un baiser, une pression sur son corps. Tout était douceur et tendresse Ils s'étonnèrent que, dans leur découverte de l'autre, les gestes, les attentions coulaient avec autant de naturel, comme s'ils s'étaient connus dans une autre vie et qu'ils se retrouvaient enfin.
Loki laissa Jeanne se mettre à califourchon sur lui. Elle le guida à son entrée bouillonnante et d'un lent mouvement, se glissa le long de sa longueur. Loki était subjugué par la vision et les sensations. C'était chaud, soyeux et simplement parfait. Jeanne soupira de plaisir et il en ressentit les effets dans son corps. Unit complètement, elle se pencha vers lui et captura ses lèvres avec affection. Il posa ses mains sur sa taille ferme. Sous cette apparence, il déplorait les formes sèches et affutées de sa lycane. Mais au premier mouvement de bassin, tout cela était oublié.
La lycane se mit à ondoyer au-dessus de lui, lentement d'abord puis de plus en plus vite. Tous les deux se laissaient porter par cet instant hors du temps. Loki rejeta la tête en arrière, voussant les reins pour obtenir un meilleur angle, de plus intenses sensations. Leurs respirations étaient aussi lourdes l'une que l'autre, leurs cœurs semblaient s'être entendus pour sortir de leurs poitrines respectives dans une parfaite synchronisation et leurs corps se cherchaient sans cesse.
Jeanne baisota l'arrête de sa mâchoire, ses yeux, ses lèvres, du bout de sa langue, elle goûta la sienne avec lenteur. Loki lui répondit envahissant sa bouche évacuant ainsi la passion qui fouettait ses veines.
Se détachant un instant pour respirer, il vit Jeanne lorgner sur sa gorge avec envie.
Il n'y eu pas besoin un mot. Le jötunn attrapa un des doigts griffus de Jeanne et le guida jusqu'à sa gorge. Elle, retenait son souffle, la gueule entrouverte, complètement hypnotisé par ce qu'il faisait. D'un mouvement vif, il fit une petite entaille avec sa griffe.
Le dieu avait eu raison de les craindre, sa peau résistante avait été entaillé comme une motte de beurre.
Il sentit le liquide vermeil s'écouler sur son cou et vit les yeux de Jeanne se dilater à l'extrême. Il ressentit sa peur de le blesser et sa soif vorace.
D'une pression sur sa nuque, il l'invita à venir boire. Il n'eut pas besoin de lui dire deux fois. La respiration de Jeanne se remit en route à une vitesse faramineuse. Elle l'inhalait, analysait les moindres saveurs de son hémoglobine. Du bout de la langue, elle récupéra ce qui avait déjà coulé de la blessure. Il la sentit frissonner d'un plaisir immense rien qu'avec ses quelques gouttes. Loki était émoustillé par les sensations qu'elle lui faisait vivre.
Jeanne se redressa un instant, l'interrogeant du regard. Loki détourna la tête, s'abandonnant totalement au désir de sa moitié. Il pensait que de se soumettre ainsi le rendrait faible mais il y trouva quelque chose de profondément érotique et étonnamment puissant.
La lycane inspira avant de mordre à pleines dents dans sa jugulaire. Le jötunn poussa un cri étranglé quand les crocs pénétrèrent sa chair. La main de Jeanne vint s'appuyer contre sa joue, le cajolant avec douceur. Elle farfouilla quelques instants cherchant la source palpitante dans son cou. Face à la douleur, Loki planta ses ongles dans la masse rigide l'immobilisant.
— Pardon, lui envoya-t-elle douloureuse. Je suis désolé.
Les crocs bougèrent plus vite et le dieu commença à se débattre sous la souffrance effroyable qu'il endurait.
Puis la douleur reflua. Jeanne venait de trouver sa carotide. Loki soupira de soulagement alors que la lycane avalait son liquide vital.
Toujours unis, elle ondula ses hanches. L'épreuve infernale qu'il venait de traverser pas encore effacée, il grogna. A la deuxième vague, le plaisir commença à remplacer la douleur.
Menant la danse, Jeanne se mouvait avec délice au-dessus de lui. Les grognements d'inconfort furent très vite remplacés par des gémissements de satisfaction. Ses hanches louvoyaient et bientôt le dieu fut incapable de rester immobile. Une main de chaque côté du bassin de Jeanne, il se mit en branle. Elle poussa un gémissement étouffé resserrant sa prise quand une puissante décharge électrique les traversa. Loki venait de trouver le point sensible de Jeanne. Il remit un coup de rein et Jeanne gémit à nouveau tout en s'abreuvant par petites gorgées.
Le rythme s'accéléra soudain. Le fourreau de la lycane se resserrait autour du membre du dieu, alors qu'il allait et venait en elle. Il la sentait à un rien d'exploser. Loki mit quelques puissants coups de hanche et sa moitié convulsa d'extase autour de sa verge, manquant de l'emporter avec elle. Au prix d'une extrême concentration, le dieu s'immobilisa. Jeanne restait suspendu à sa gorge, le corps tremblant et totalement tétanisé par les vagues de plaisir qui la parcouraient. Elle lui sembla si loin à ce moment.
La respiration du dieu était saccadée. Loki ferma les yeux essayant de ne pas se laisser submerger par la félicité de Jeanne. Il poussa un étrange gargouillement entre douleur et plaisir.
— Min tid ulv, je vais ...
Loki n'eut pas besoin de finir sa phrase. Jeanne se redressa immédiatement lâchant sa gorge et dégageant son membre luisant des preuves de son orgasme. Elle appuya ses doigts sur la blessure.
— À toi, maintenant ! dit-elle les yeux brillants de luxure, ne semblant pas être rassasiée.
— Comment ? s'étonna-t-il, ne voyant pas dans l'esprit de sa moitié où elle voulait en venir.
Sans s'expliquer, elle replia, sur le ventre du dieu, le membre viril et se remit à cheval par-dessus, l'englobant de sa chair trempée et bouillante. Loki entrouvrit la bouche de surprise mais aussi de délectation en la sentant se frotter doucement.
— Ne bouge surtout pas, entendit-il dans son esprit.
Trois doigts sur sa gorge, l'autre main sur le lit. Jeanne se mit à ondoyer sur lui. Glissant avec facilité sur sa verge. La respiration du dieu s'accéléra, son cœur battait à un rythme qui lui vrillait le crâne. Les sensations dans son corps étaient bien trop puissantes pour être descriptibles. Il ne lui fallut pas longtemps pour que les gémissements extatiques qu'il tentait de contenir franchissent ses lèvres.
La tension devenant trop forte, il voulut bouger. Jeanne s'immobilisa immédiatement.
— Ne bouge pas ! gronda-t-elle.
L'arrêt soudain frustrait son plaisir, à deux doigt d'exploser dans tout son corps, mais faisait grimper son excitation encore d'un cran.
— Jeanne, couina-t-il les dents serrées.
Le dominant de bien des manières, Jeanne lui adressa un sourire carnassier. Elle était fière de l'avoir amener à ce degré de fébrilité.
— Min tid ...
La supplique mourant dans un souffle pantelant. La lycane se mut à nouveau et le cerveau de Loki manqua d'exploser sous les sensations qui l'irradièrent instantanément. Elle accéléra sa danse sensuelle et entra, elle aussi, en transe.
Loki était prêt à jouir, mais il lui manquait le tout petit truc qui le ferait définitivement chavirer. La respiration chancelante, le corps vacillant, il s'arcbouta comme il put plantant ses doigts dans les cuisses massives de la lycane. Sans s'en apercevoir, il venait de réoffrir sa gorge et Jeanne n'eut pas suffisamment de contrôle pour résister à l'odeur du sang. Elle y planta de nouveau les crocs, trouvant le chemin directement et aspira un grand coup. C'est à cet instant précis que Loki explosa sous elle, se répandant, convulsant d'un plaisir intense dans un râle d'extase totale.
Parcourut par les lames bienfaitrices de son orgasme, il se sentit soudainement vidé. Son corps se détendit totalement et il avait l'impression que son esprit avait atterrit dans un nuage cotonneux. Jeanne l'embrassa avec douceur et il lui adressa un sourire béat. Il cligna des yeux rapidement, essayant de mettre au point sa vue qui se troublait de plus en plus. Il fixa un instant les yeux mordorées de son vis-à-vis.
Puis tout devint noir.
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Petite explication :
Il me semblait naturel et "obligatoire" de les voir s'accepter l'un l'autre sous toutes leurs formes et sous toutes leurs conditions. Personnellement, c'était la logique pour explique leur lien alpha/oméga réciproques.
J'espère que pour ceux qui sont allés jusqu'au bout vous avez appréciés le chapitre car, pour la première fois, j'ai véritablement hésité à le publier tel qu'il est.
Annonce :
Il n'y aura pas de publication la semaine prochaine. Pour des raisons personnelles, je n'avance pas autant que je le voudrais. Ce chapitre a été très difficile à écrire et le suivant, pourtant plus simple par son contenu, l'est tout autant.
Je vous souhaite tout de même de bonne vacances et vous dis à dans 15 jours.
R&B.