𝐄́𝐏𝐇𝐄́𝐌𝐄̀𝐑𝐄

By lookingforshe

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La mort frappait dans l'ombre. Elle n'avait jamais été vue, elle n'avait jamais été entendue, arrachant des â... More

NDA
Prologue
1. De passage
2. Visiteur surprise
3. Séance fantôme
4. L'article
5. Game Over
6. Illusion
7. Cadeau empoisonné
8. Jamais vu, jamais entendu
9. Dixième échec
10. Mens moi
11. Une question de chance
12. Rêve ou réalité
13. Démon(s)
14. Double face
15. Promis.. ou pas
16. Confiance
17. Q
18. Sombre solitude
19. Questions et tourments
20. Vraie nature
21. Jeu de regard
22. Destin
23. Descente aux enfers
24. Respire, Zara
25. Calvin
26. À ta place
27. Avertissement
28. Tornade Clifford
29. Qui est-tu ?
30. Âme
31. Sans émotions
32. Photos
33. Destins liés
34. Désir mortel
35. Poison
36. Attirance interdite
37. Infiltration
38. Besoin de contrôle
40. Monstre
41. Silence
42. Victime et mercenaire
43. Le même ciel
44. Vague de déni
45. Étoile filante
46. Souvenirs
47. Mauvais écho
48. Bonne nuit
49. Pour toujours et à jamais
50. Deux frères
51. Jusqu'à la fin
52. Tic Tac
53. Seuls contre tous
54. Mr. Curtis
55. Regardez-moi

39. Une minute

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By lookingforshe


( NDA : c'est cadeau. )

Quartier de Diego. Canada.

Parfois, l'espace d'une simple petite minute pouvait changer le cours d'une vie.

Cela pouvait être lié à une rencontre, à un évènement ou à toutes les choses futiles qu'un humain était susceptible de subir tout au long de son existence.

Le temps s'était ralentit jusqu'à se stopper entièrement.

Les tambourinements incessants venant de l'autre coté de la pièce s'étaient étouffés alors que je sentais mon corps comme flotter dans les airs, m'observant depuis l'extérieur de mon enveloppe charnelle.

Je ne sentais plus mes membres.

Le froid.

La douleur.

Non, le néant s'était niché entre mes entrailles, n'y creusant plus qu'un trou béant et affamé, avide d'engloutir ma chair flétrit et abimée qui me faisait oublier que dans une poignée de secondes..

J'allais probablement mourir.

Seul le bruit irrégulier de ma respiration saccadé animait les environs tandis que je restai figée, sans grand signe de vie au fin fond de mes pupilles en m'observant suffoqué depuis l'autre bout du bureau, un regard livide rivé vers la porte.

Mon visage était pale et maladif, contrastant avec mes vêtements pleins de couleurs chaude. Principalement dominé par le rouge vermeil qui s'étalait avec malice sur le tissu.

Les secondes semblaient défilés au ralentit et ma conscience s'évaporer, m'ôtant à mes pensées meurtrières pour laisser place au silence dévastateur des battements de mon organe vital.

Et de mon âme prise au piège entre les mailles de mon esprit.

Elle hurlait à l'aide. Pourtant, personne ne lui répondait.

Personne ne pouvait ressentir le bourdonnement tumultueux qui se battait pour s'extirper de sa prison psychique. Une prison qui la retenait prisonnière d'elle-même.

Je l'entendais crier à pleins poumons, à en faire secouer ma cage thoracique.

Pourtant, je voulais rester ici. Au milieu de nulle part. Au sein de cette brèche qui séparait mon esprit de mon corps.

Qui m'apportait paix et illusion.

Mais il pouvait se passer un bon nombre de choses en l'espace d'une petite minute.

Parce que je sentis une puissante pression marteler ma poitrine frêle et défaillante, forçant son intrusion au cœur même de mon organisme.

Puis tout me revint soudainement, désormais reconnectée à la réalité.

Même si j'aurai préférer ne plus jamais revenir.

J'inspirai grossièrement, titubant sous l'influence de la panique et déposai mes paumes tremblantes sur mes oreilles, les tympans agressées par un nouveau coup de feu contre le loquet particulièrement tenace de la porte.

Les cris ainsi que le brouhaha me parvint immédiatement, de même pour l'agonie de mon être qui ne désirait qu'une chose en cet instant critique : Disparaitre.

— Non.. soufflai-je en intensifiant ma poigne sur les deux cotés respectifs de mon crane, la vison brouillée de larmes.

Mon corps basculait vers l'avant alors que je pouvais sentir la pièce tourner le plus en plus rapidement autour de moi, ne faisant que croitre mon mal-être.

Mais cela n'avait pas empêcher mes yeux de s'agripper à l'arme que j'avais fais tombé un peu plus tôt dans mon ascension.

Le pistolet noir était mêlé au contenu des tiroirs vidés sur le sol et me guettait, une mine faussement innocente sur ses traits afin de m'inciter à le saisir, une cacophonie bruyante au fond de mes tympans.

Que cela soit les battements de mon cœur ou ceux qui faisaient trembler la porte.

Mon estomac se retournait en sentant le manche métallique de l'arme prendre place entre mes mains moites et tendre mes bras vers la provenance du boucan.

J'avais envie de vomir à même le sol.

Ma poitrine se gonflait et se dégonflait à une vitesse inquiétante, rendant ce simple geste vital des plus douloureux.

Parce que l'agitation augmentait, ne faisant que perturber ma poigne maladroite qui peinait à viser correctement sous les spasmes destructeurs qui secouaient mon être difficilement statique.

Les secondes filaient lentement tandis que mes iris restaient accrochées à la porte, prête à céder à tout moment, la vision troublée par l'eau salée qui témoignait de mon cauchemar.

Je tenais un flingue entre les doigts.

Pourtant, je ne savais en aucun cas ce que j'allais en faire.

Si j'allais tirer ou bien le laisser retomber.

Je n'en savais strictement rien. Et cela avait pour don de faire remonter et déborder l'angoisse qui me possédait.

Qu'est que j'étais entrain de foutre...

Je pouvais apercevoir l'ombre du pistolet s'agiter sous mes tremblements incessants et dévier avant de revenir à sa place initiale.

Je ne savais pas manier ce genre de choses. Je ne l'avais jamais fait auparavant.

Et je n'avais pas envie de le faire maintenant.

— RECULEZ ! JE VAIS L'ÉCLATER !

— ..Pas ça... soufflai-je en sentant de nouvelles larmes perler le long de mes joues.

À l'aide..

Ma poitrine s'emballait d'avantage à l'entente de la voix provenant du revers de cette porte et convulsait de plus en plus, risquant de près la crise de panique la plus lourde de toute mon existence.

Mais les aiguilles de l'horloge avançaient.

L'arme était rivé vers l'avant. Les tambourinement détruisaient cette entrée.

Et la minute s'écoulait.

Jusqu'à atteindre la sonnerie qui annoncerait la fin.

Parce que d'un coup sec et soudain, la porte céda après une longue et vaillante lutte, ne me laissant à peine extérioriser un hoquet de surprise.

Ma vision se transformait en une nuée de taches blanchâtres et je sentais mon corps reculer d'un pas profondément pesant en sentant le temps d'une dernière milliseconde l'espace ralentir.

Ainsi qu'un homme enragé pénétrer la pièce.

Prêt à me bondir dessus.

À réaliser ce que j'avais tenter de faire lors de tellement de nuit sombre et interminable.

Et que dans un putain de réflexe..

Une détonation retentit dans les moindres recoins de mon cerveau, me faisant brusquement reculer sous la puissance du coup.

Puis le néant.

Le néant complet, accompagnant le silence destructeur qui engloutissait mon être.

Pas un simple silence. Mais un silence capable de réveiller les morts. Un silence tellement profond que celui-ci ferait croire à n'importe qui que la surface de la Terre ainsi que ses habitants avaient complètement disparu.

Un silence aussi froid que brûlant.

Un silence qui, pendant ce lapse de temps final, fit balader les pupilles sombres de mes iris dans celles de l'individu qui venait de se figer à l'entente du bruit strident qui faisait bourdonner mes tympans d'une musique aiguë et constante.

Parce que je sentais son âme à travers la mienne.

Je la sentais s'imprégner et ravager ma chair.

Ses yeux étaient écarquillés et ses iris plongées dans l'air avant de venir s'encrer avec insistance sur moi, m'incitant à observer la main qu'il venait de poser sur son estomac.

Et la tâche rougeâtre qui se déployait et s'étalait abondamment sur son tee-shirt blanc.

Un silence qui me donnait envie de tirer une seconde fois.

Sur moi.

Sur mon coeur, mes poumons, mon foie.

Je voulais tirer sur mon âme.

Je laissai l'arme retomber au sol, le corps prêt à s'effondrer sur le parquet désormais habillé de petites gouttelettes de sang et reculai, encore et encore, l'être partiellement paralysé.

Il pouvait se passer beaucoup de chose en une minute.

Mais.. pas ça...

J'ai tiré.

Pas ça pitié.. pas ça..

J'ai tiré.

Je l'ai pas fait... dites moi que c'est faux...

J'ai tiré.

J'expirai de la plus difficile des façons, le cours du temps toujours aussi ralentit et continuai de marcher à reculons, incapable de détacher mon regard de l'homme qui retombait machinalement sur ses genoux.

Et de ses yeux perçants et noisettes, fermement encré dans les miens, me partageant toute sa douleur, sa peur et sa haine.

Il était complètement effrayé.

Non... j'ai pas.. j'ai pas tiré.

C'est pas possible.. c'est pas...

Je retiens pour la énième fois mon corps de rejoindre le sol bientôt recouvert d'une flaque de sang et laissai un sanglot me quitter avant de partir, probablement à contrecœur, par le passage que j'avais emprunté pour entrer.

Je lui ai tiré dessus... il est..

Non... non.. non...

Ma poitrine se secouait alors que je recouvrai ma bouche de ma paume, prise d'un besoin indomptable de crier et extirper tout le contenu de mon corps.

J'avais besoin de piétiner mon cœur.

Je venais de tuer quelqu'un.

Innocent ou pas.

Je venais de décider du sort d'un être humain.

Comme Eden.

J'avais fait exactement comme lui.

Comme avec ce policier, Eston ou même la marrée de personnes qu'il avait achevé dans le sous-sol d'Anir.

Tout ce que je redoutais et détestais.

J'avais fait de même

Je méritais de me détruire.

Mes sanglots s'intensifiaient alors que je me tournais soudainement vers l'endroit où je me trouvais seulement quelques secondes plus tôt à l'entente des hurlements déchirants qui ne provenaient en l'occurrence pas de moi.

Mais ceux des personnes qui s'élançaient vers moi.

Alors je me mis à courir.

Même si j'avais envie de m'arrêter.

Zara... c'est pas possible..

Le brouhaha s'intensifiait tandis que je dévalais les escaliers, la gorge irritée par les sanglots bruyants que je ne pouvais en aucun cas retenir et poussai la porte qui me séparait de l'extérieur.

Le froid ne me faisait plus de mal.

C'était mon cœur qui saignait.

   
                       Je te déteste.                                       

Je te déteste.

                                        Je te déteste.

Je te déteste. Je te déteste.

                          Je te déteste.

Je te déteste.

Je te déteste.

Sans même regarder devant moi, j'accélérai ma course délicate, le corps toujours en douleur constante.

Mes mains tremblaient, encore réceptive à la sensation du canon en métal dans le creux de mes paumes et éprouvaient le besoin irrépressible de percer mon épiderme avec le plus d'intensité possible.

Mais cela ne sera jamais suffisant.

Cela ne rivalisera jamais avec ce que je venais de faire.

Je méritais de mourir, moi aussi.

Qu'est-ce que je venais de faire...

Mon corps se stoppa soudainement en entrant avec violence dans le torse d'un individu, ayant incliner mon cou ainsi que mon attention vers le bâtiment que je venais de quitter en voleuse depuis un peu trop longtemps maintenant et je redressai ma tête.

Ma vision était plus que brouillée, m'empêchant de discerner ce qui me faisait face au premier abord.

Puis, ce fut simple.

Je fondis en larmes en rencontrant pour la énième fois les deux iris claires que j'avais sollicité depuis mon arrivée dans ce bureau.

Il m'éloignait dans un réflexe de lui et m'observait, les sourcils froncés en analysant encore et encore mon visage avant de lancer un regard à Rome que je pouvais distinguer du coin de l'œil.

Mais le jumeau ne m'importait pas.

C'était Eden que je voulais.

Je voulais qu'il me noie.

— Je.. j'ai-

J'interrompis ma phrase, incapable d'aligner un seul mot sous la panique et l'agitation de ma poitrine bien trop rapide, frôlant la crise qui n'allait pas tarder à me percuter et convulsai d'avantage à la sensation des paumes d'Eden sur moi.

— Hé, prononça le criminel en agrippant fermement mes épaules. Qu'est-ce qu'il se passe.

Son air était froid et sa voix tranchante alors que j'analysai ses traits, essayant de concentrer mon esprit sur tout autre chose. Du sang séché s'échappait de sa narine ainsi que de son arcade sourcilière.

Il s'était fait frappé ?

Zara. Qu'est-ce qu'il se passe.

Ce qu'il se passait était que..

Je venais de tuer quelqu'un.

Je venais de...

C'est pas possible...

J'ai... il faut que tu...

J'agrippai avec intensité ma poitrine, une main étalée sur l'emplacement de mon cœur en le sentant fracasser ma cage thoracique, le regard agrippé à Eden qui semblait attendre la fin de ma phrase.

Mais rien ne sortait.

Aucun mot.

Juste un gémissement puissant, annonçant le début d'une crise dont j'étais persuadée de ne jamais revenir.

J'avais pressé la détente et condamner un innocent.

J'étais un monstre.

Elle a quoi.. prononça le criminel alors que sa voix s'étouffait en passant la barre de mes tympans.

Hein ? Répondit le jumeau en observant absolument partout dans les environs.

— Zara-

— Euh... c'est normal ça ? L'interrompit Rome d'un ton inquiet en tendant son index vers ce qui se trouvait dans mon dos.

Des cris.

Des coups de feu.

De l'euphorie à l'état pur.

Les deux hommes s'échangèrent un regard lourd de sens puis, j'eus simplement le temps de déglutir lorsque le criminel attrapa mon bras pour commencer à courir à l'entente du brouhaha qui se dirigeait droit sur nous.

Et c'était ma faute.

Je venais de tuer quelqu'un.

J'ai... oh putain...

Mes sanglots s'intensifiaient alors que je peinais à mettre un pied devant l'autre, fortement aidée par la poigne du criminel qui me retirait incontinemment plus de la moitié de mon poids et respirai grossièrement, rapidement essoufflée en passant près du bâtiment désaffecté que nous avions quitter en catastrophe.

Je ne savais en aucun cas comment je pouvais marcher dans ce genre de situation.

Mais je savais partiellement que c'était grâce à lui.

Qu'est ce que t'as fait, Zara...

Qu'est-ce que t'as fait...

J'expirai difficilement, le visage agressé par l'air glacial du pays et essayai de suivre sa cadence à travers les arbres et buissons qui se dessinaient devant nous tandis que nous nous éloignions de plus en plus du quartier. Du moins, du bâtiment principal.

Et de Rome.

Il ne nous avait pas suivit.

Il était avec Eden tout à l'heure.. mais également avec Diego. À quoi est-ce qu'il jouait ?

Le pouls de mon organe vital accélérait drastiquement alors que les hurlements de haine fusaient bruyamment derrière nos deux corps, ayant pour don d'alerter d'avantage mon esprit qui se battait pour continuer à avancer. Alors que je voulais détacher la main d'Eden de ma manche et me laisser emporter par la foule.

Parce que c'était tout ce que je méritais, pourrir au fond d'un carré de terre.

Je venais d'ôter une vie. Et pour quoi au final ?

Vivre ?

Pour combien de temps ?

...Vivre pour qui ?

— Avance, Zara...

La voix étouffée du criminel retentit dans mes tympans alors qu'il tournait sa tête en ma direction, ayant soudainement remarquer que j'avais incontinemment arrêter de marcher.

Avance.

Je ne peux pas.. j'ai...

Je te déteste !

Putain.. av-

Mon souffle se coupait pour la énième fois en sentant mon corps se faire violemment pousser pour atterrir dans un recoin placé entre un arbre et un buisson, à l'abri des œillades après que le criminel n'interrompe sa requête.

Puis, je ne pus qu'extérioriser un gémissement de douleur à la sensation du sol granuleux sous mes fesses et déposai une main sur l'emplacement de mon cœur, alertée par les crépitements des branches sous lesquelles ces individus couraient afin de nous rattraper en apercevant du coin de l'œil une silhouette me rejoindre.

Il battait trop rapidement. Trop bruyamment.

Trop brusquement.

J'avais la très nette impression que d'une seconde à l'autre, celui-ci allait s'échapper de mon organisme.

Le froid écrasant pénétrait mes tripes, l'adrénaline partiellement retombé et coupait ma respiration alors que j'essayai de me redresser sous la panique, immédiatement stoppé par le criminel qui agrippait par réflexe le bas de mon pull afin de me refaire rejoindre le sol.

Bouge pas.

Je ne peux pas...

Mon être s'agitait drastiquement, le souffle coupé et je fermai violemment les paupières en entendant les individus menaçants de ce quartier passer à toute vitesse devant le recoin dans lequel nous nous trouvions.

PUTAIN ! Hurlait l'un des hommes, étrangement près.

Mes pleures s'intensifiaient alors que j'essayai de mener ma paume à ma bouche, malheureusement incapable de bouger un minimum, complètement encrée et figée au sol.

Je te déteste.

...C'est toi qui as fait ça.

Tu es un putain de monstre.

Les pensées sombres s'accumulaient aisément au sein de mon cerveau déjà surchargé par la douleur, qu'elle soit extérieur comme intérieur et ravageaient l'entièreté des environs avec hargne.

Et je préférai les laisser faire.

Tout d'abord parce que je n'étais pas en capacité de les arrêter. Mais également parce que je n'en avais plus rien à faire.

Si elles souhaitent me détruire, alors qu'il en soit ainsi.

Je ne voulais plus m'accrocher au peu d'espoir que je consumais.

Mes paumes abîmées empoignaient la terre humide présente sous mon corps à la sensation déchirante de l'anxiété qui possédait mes organes et se serraient d'avantage, le souffle bien trop rapide.

Trop, trop rapide.

Merde.

Je crois que.. je vais....

La panique se fiait un rapide chemin entre les veines, m'obligeant à tenter d'ôter avec frénésie le pull qui m'empêchait d'accéder à ma peau, avide de la griffer pour récupérer un accès direct à l'oxygène qui m'était offert.

Mais impossible.

Merde.. merde... merde.

Les gémissements de douleurs qui me prenaient à la gorge augmentaient, risquant presque d'alerter les personnes malintentionnées qui nous entouraient en ce moment même.

Pourtant, je ne pouvais pas faire autrement.

J'avais mal.

J'avais peur.

C'est tout ce que tu mérites.

Un sanglot me quittait, brisant pour la énième fois ce silence qui en réalité n'en était pas vraiment un et j'étouffai un hoquet de surprise en sentant deux mains me saisir dans l'agitation.

Mais j'étais bien trop concentré à encaisser la puissance des spasmes qui faisaient secouer mes membres pour comprendre qu'Eden rapprochait mon être du sien.

L'obscurité n'était pas complète, dévié par la lumière naturelle de la lune ainsi que des flashs des lampes torches que ces criminels avaient ramenés avec eux.

Tout cela, ajouté à l'eau salée qui brouillait ma vision me rendait tout simplement incapable de suivre ce qu'il se déroulait.

Je le sentis uniquement tirer mon corps secoué avec facilité jusqu'à interrompre pour de bon nos mouvements, extériorisant à son tour un très léger gémissement de douleur.

Une chaleur prit progressivement place dans le haut de mon dos, mais aussi le derrière de ma tête, tout deux étrangement adossés à quelque chose.

C'était son... torse ?

Mon ventre se recroquevillait à chaque frisson et tremblement, doté de la plus grande des violences, toujours dans l'incapacité de retirer mon haut, les mains agrippées au col du vêtement en sentant des bouffées de chaleurs ravager mon organisme.

Parce que c'était tout ce qui m'importait en ce moment même.

Délaissant de cette façon la position pour la moins inhabituelle dans laquelle nous nous trouvions, planqués dans la nature.

Ses jambes étaient suffisamment écartées pour accueillir mon être à ses côtés.

Il était proche.

Mais la crise parvenait à prendre le dessus sur ses pensées passagères.

Et j'allais faire une crise cardiaque.

Je tentai d'ôter de nouveau le tissu qui semblait se rétrécir au fur et à mesure des secondes.

Mais mon mouvement se fit pour la seconde fois couper par une main qui rabattit mon torse vers l'arrière afin que mon dos rencontre de nouveau le sien, chaud et accueillant.

Et mes poils s'irisèrent lorsque sa voix affaiblit retentit, à seulement quelques centimètres de mon oreille.

Ton cerveau déconne, Zara. Tu n'as pas chaud.

Tu n'as pas chaud.

Tu n'as pas chaud.

Tu n'as pas chaud.

Je sentais mon cœur frapper encore et encore ma cage thoracique, persuadée que le criminel lui-même pouvait entendre mon organe vital défaillant, de même pour toutes personnes qui nous encerclaient.

C'est ton cerveau.

Ton putain de cerveau.

Si, j'avais chaud.

Ou... alors peut-être pas.

Je n'en savais rien. Seul le pique intense qui traversait mon âme monopolisait mes sens, rien d'autre. Je ne sentais plus rien.

Seulement lui et.. la chaleur corporelle d'Eden.

..Je peux pas.. re..spirer.

Je me figeai difficilement à l'entente d'un énième coup de feu probablement tiré dans l'air et déplaçai frénétiquement mes mains sur tout ce que je pouvais toucher dans les environs, en panique.

Mon pull, pantalon, mes cheveux, ses cuisses et bras, cherchant avec avidité un moyen de libéré ma trachée.

Mais impossible... j'allais mourir.

Mon propre corps allait me tuer.

BORDEL DE MERDE ! Hurla une nouvelle voix, encore une fois proche de nous, faisant de ce fait mon être sursauter à l'entente de l'énième coup de feu qu'il exécutait. AUCUN DE VOUS.. BANDE DE FILS DE PUTE EST CAPABLE DE RATTRAPER DEUX PERSONNES ?! QUE DEUX PUTAINS DE PERSONNES ?!

Mon corps tremblait, collé à celui du criminel qui restait stoïque et serrai ma paume autour de mon cou, insensible au peu de logique qu'il me restait.

Je devais dégager ma trachée. Par n'importe quel moyen.

Ton cerveau déconne.

J'étouffe.

TOUS DES INCAPABLES ! Pesta pour la énième fois cet individu en tirant de nouveau, créant un bruit strident, cette fois-ci bien trop proche de nous pour rester cacher.

Ils allaient nous trouver.

Eden était silencieux, tout le contraire de mon être qui peinait à rester de marbre.

Il me fallait une pilule.

Les seules que je possédais se trouvaient chez moi. À New-York.

Dans l'appartement qui n'était désormais plus le mien.

Je n'avais plus rien.

Plus de chez moi. Plus de proches.

Plus de vie.

Et je venais de... de..

Mes pleures s'intensifiaient, en alerte sous mon incapacité à inspirer et expirer. Je ne pouvais pas gonfler correctement ma cage thoracique afin d'accueillir assez d'oxygène pour ne pas perdre connaissance.

La transpiration progressait et s'étendait dans les moindres coins et recoins de mon corps. Ma nuque, mes aisselles, mon front, me faisant tout bonnement croire que la température de ma chair dépassait les échelons.

J'avais l'impression de mourir.

Boum.

Nouveau coup de feu.

Nouveau sursaut.

Le temps ralentissait soudainement, ne m'offrant plus que le son de ma respiration irrégulière et saccadé alors que le sol sur lequel nous étions à moitié allongé tournoyait, et ce, de plus en plus vite.

Ma vision s'assombrissait.

Mes membres tremblaient.

Eden.. au secours..

Ma voix était pâteuse et faible alors que la douleur que m'infligeait ma poitrine me donnait envie de me déchirer la peau.

Respire.

Respire.

Respire.

Respire.

Je peux pas..

Je plongeai mes ongles au fond de mes paumes à la sensation d'une énième bouffée de chaleur, persuadé que dans l'espace de quelques minutes, mon corps allait me lâcher.

J'allais y passer.

C'est rien, respire.

Tu vas pas mourir.

— ALLEZ DIRE À DIEGO QU'IL S'EST CASSÉ, BORDEL !

Mais cette fois-ci, je sentis une main se fier un rapide chemin vers ma bouche... et une autre sur ma poitrine, tétanisant chacun de mes membres.

Qu'est-ce que...

La paume d'Eden se faisait de plus en plus forte, exerçant une importante pression sur l'emplacement de mon organe vital alors qu'il sentait avec aisance les battements de mon cœur, plus qu'inquiétants.

L'intégralité de ma personne baignait dans l'incompréhension complète.

Mais je me laissai faire tout comme je le laissai faire.

Même si je ne comprenais pas ce qu'il se passait, ni si tout cela n'était pas une simple hallucination.

Sa main était froide, à l'inverse de son être tout en sueur et appuyait sur ma cage thoracique tandis que celle qui recouvrait ma bouche faisait de même à l'entente des personnes qui nous avaient couru après, rebrousser chemin.

Pour ne pas faire de bruit, sans doute.

Un bruit qui allait très prochainement s'échapper de moi.

Parce que j'avais mal et que je la sentais venir, cette crise. J'allais me perdre.

Je ne m'étais jamais vraiment trouvé.

Ils étaient proche, tellement proche que mes paupières se refermèrent comme par réflexe à la vue d'une lumière aveuglante, provenant probablement d'une lampe torche qui se rivait soudainement dans notre direction.

Mais je sentais mon pouls me détruire.

Et mon âme me brûler.

Si seulement je pouvais... m'en séparer. Pas seulement de cette douleur perçante, mais de mon être à part entier.

Je n'en voulais plus.

Je voulais qu'il me la prenne.

— ..Ed..-

— Tu veux jouer à un jeu ? Me soufflait le criminel dans l'oreille alors que ses paroles attiraient mon attention.

..Quoi ?

Quel jeu ?

Je sentis sa paume froide quitter mes lèvres pour redescendre le long de ma mâchoire puis, de mon cou d'une douceur presque inquiétante tandis que ces gens s'éloignaient visiblement.

Déchargeant un lourd frisson sur tout le long de ma colonne vertébrale.

Le criminel caressait un cou qu'il avait lui même marqué avec violence.

Une violence qui possédait tout les hommes qui m'approchait et me fréquentait un peu trop longtemps.

Respire...

Je ne savais pas réellement pourquoi, mais j'avais appris à l'accepter.

Ce monde était funeste et brutal.

Celui d'Eden, tout comme le mien.

Je vivais avec et ce, depuis ma naissance.

C'était mal. J'en avais pris connaissance lors de mon tout premier rendez-vous de thérapie. Je banalisais apparemment les coups, les pleures, les cris.

Parce que jusqu'ici, cet univers dans lequel je vivais quotidiennement était parfaitement normal à mes yeux.

Tout le monde se faisait battre, non ?

Et bien apparemment, non.

Pas tout le monde.

J'essayai de bouger mes membres, malheureusement dans l'incapacité de m'en servir sous la panique et fixai finalement l'obscurité, acceptant inconsciemment son contact.

Par contrainte.

Ou non.

Ses doigts se stoppaient sur l'emplacement des traces un peu plus en relief de mon cou, encore bien trop fraîche et les longeaient dans leurs intégralités avant de laisser retomber sa main sur ma jugulaire afin de garder un œil sur mon pouls.

Il était doux.

Et c'était ce qui me faisait peur.

Tellement... doux.

...Pourquoi ?

Ne te pose pas de question.

Je souhaitais profiter de ce comportement troublant. De son souffle contre mon oreille. De sa main sur mon cœur plutôt que serrée autour de mon cou.

Parce que l'adrénaline brouillait tout le bon sens que mon cerveau pouvait stocker.

Et qu'après cela, il allait continuer de me faire souffrir. Comme tout les autres.

Comme moi.

Parce qu'Eden Vanserra était un monstre.

Et que je l'étais aussi.

Inspire.

Inspire.

Je fronçai les sourcils à l'entente de sa requête et m'exécutai, une grimace encrée sur mes traits sous la brûlure que ce simple geste pouvait me provoquer.

C'était ça... son jeu.

— Plus fort.

Plus fort.

Je recommençais, les membres tétanisés en sentant sa propre cage thoracique se gonfler d'air, contre mon dos et coupai ma respiration, conscience que cet exercice, il le faisait avec moi.

Encore.

Encore.

J'expirai et m'exécutai, encore et encore.

Autant de fois que lui.

La poigne de sa paume sur mon coeur suivait le rythme de mes inspirations alors que je me sentais en ce moment étrangement proche de lui.

Pas seulement physiquement, parce que oui, il était proche. L'une de ses mains encerclait mon cou, comme par signe de domination et l'autre à plat sur mon coeur. Sans oublier que j'étais littéralement placé entre ses cuisses.

Mais il parvenait à m'ôter le temps de quelques secondes de mes pensées pour me forcer à suivre la cadence de nos respirations.

Alors je le suivais.

Encore.

Encore.

Encore.

Je pouvais sentir son souffle saccadé sur mon oreille, lui aussi visiblement incapable de respirer correctement pour une raison assez évidente.

Eden était blessé, lui aussi.

, était la réelle question. Son nez saignait, de même pour son arcade mais, j'étais persuadée que les gémissements qui le quittaient depuis tout à l'heure provenaient d'un autre endroit.

Quelqu'un l'avait frappé. Pendant que j'étais inconsciente, ou alors lorsque je suis partie chercher sa bague.

Une bague que je n'avais pas pu amener.

Respire.

Respire.

Respire.

Les secondes défilaient.

Le silence reprenait de ce fait ses droits.

Ma respiration reprenait en contrôle.

Et je me maudissais pour ça.

Je te déteste.

T'es un monstre.

Tu l'as refait... t'as tué quelqu'un !

Je menais avec difficulté une main à mon visage pour faire disparaître d'un geste les larmes qui brouillaient ma vision avant de la laisser retomber sur mon ventre, le cerveau attaqué par ma maudite conscience.

Tu as tiré sur un homme !

T'es un putain de monstre !

— Le coup de feu, commençait-il d'une voix posée, c'était toi ?

Mon être entier se figeait soudainement à l'entente de sa question posée dans le plus grand des calmes et avalai difficilement ma salive, la gorge sèche.

Cela s'apparentait à une banalité sur ses lèvres écorchées.

Mais, non. Loin de là.

La fraîcheur du manche de cette arme me revenait alors que je perçais mes paumes de mes ongles, prise d'une profonde envie de nausée à cette remémoration.

À celle de la gâchette sous mon index.

Du bruit strident de la balle qui s'en échappait.

De la puissance du coup.

De l'homme que j'avais touché, retombant à genoux sur le sol.

« C'était toi ? »

Hein Zara ? T'as tué quelqu'un, pas vrai ?

Arrête..

T'es un monstre. Tu ne vaux pas mieux que lui.

Je pinçai mes lèvres, tentant désespérément de contenir mes sanglots, le coeur emmêlé entre un sentiment de culpabilité profonde et de tristesse.

Je ne savais en aucun cas lequel dominait.

Je savais simplement que je me noyais dans ce mélange empoisonné. Que mon coeur s'effritait plus qu'il ne noircissait et que les lames qui l'ornaient ne faisaient désormais plus que s'enfoncer jusqu'au point de non retour.

Le jour où cet organe vital arrêterait de battre.

— Je... je voulais pas.. j..

Mon corps tremblait sous les spasmes qu'il encaissait, à peine remise d'une crise que j'avais réussis à surmonter de peu, sans pilule.

Je me sentais mal.

Pas seulement physiquement, et c'était probablement ce qui me dévorait.

La crise était passée et désormais, il ne me restait plus que ça. Ces pensées. Cette culpabilité. Cette haine.

Cette peur.

Il était là.. et j'étais obligé.. je devais...

C'est pas grave, me répondit-il alors que je reniflai une bonne fois pour toute.

Pas grave ?

Je fonçai les sourcils, incapable de le comprendre et me ravisais en sentant la pression qu'il exerçait sur mon coeur s'ôter lorsque je me redressa légèrement, en position assise.

Ma respiration se maintenait à un rythme élevé alors que je le sentais se détacher de moi puis s'accélérait, me laissant de ce fait apercevoir le nuage de fumée qui s'échappait de mes lèvres sous la température glaçante de cette nuit.

Pas grave...

C'est... grave... putain j'ai...

Je ne trouvais pas les mots, bien trop perturbée par tout ces événements et serrai les dents afin de les empêcher de claquer, soudainement agressée par le froid givrant du pays, signe que l'adrénaline retombait.

Et que la douleur revenait.

Je méritais de périr.

T'es un monstre.

J'ai tué un homme. J'ai tiré.

C'était toi ou lui.

Je me figeai à l'entente de sa phrase et fixai un instant l'obscurité avant de refaire basculer mon dos en arrière, contre son torse chaud, comme par pur réflexe.

— J'aurai préféré que ce soit moi, répondis-je honnêtement.

Je coupai le temps d'une seconde le cours de ma respiration lorsque ses mains se reposèrent de nouveau sur mon corps alors que je profitai de sa chaleur corporelle, complètement inconsciente de la situation.

Son être m'accueillait de nouveau.

Et c'était mal. Vraiment.

Pourquoi est-ce que tu ne te relèves pas dans ce cas là ?

— Alors pourquoi est-ce que tu ne l'a pas laissé tirer en premier.

Néant.

Parce que... parce que...

..J'en sais rien, répondis-je alors que ma cage thoracique se secouait, frappée par les sanglots que je ne pouvais plus retenir.

Parce que j'étais égoïste.

Parce que j'avais décidé de sauver une vie qui ne méritait pas d'être vécue.

Une vie dont je ne voulais pas m'occuper.

J'avais privilégié la mienne à celle d'un autre être humain.

J'avais sauvée ma peau. Pour rien.

Comment tu... fais ça...

Ma voix se brisait en chemin et s'arrêtait à la fin de ma question, posée sans trop y réfléchir.

Pourtant, je sentis ses muscles se contracter sous mon corps.

Et je regrettais soudainement de l'avoir posé, sans pour autant m'attendre à une réponse.

..Quoi, répéta-t-il d'une voix basse et ferme.

Oh.

Comment est-ce que tu peux tuer avec autant de facilité et d'insouciance.

Sans remord.

Sans hésitation.

Sans compassion.

Comment est-ce qu'il pouvait appuyer presque machinalement sur la gâchette, à chaque fois qu'il en avait besoin.

C'était ce que je voulais lui demander.

Mais je savais pertinemment que je voulais absolument tout, mise à par entendre sa réponse.

Demander à un tueur pourquoi il tuait... c'était illogique.

— Comment est-ce tu..fais ça, aussi facilement..

Mes mains me brûlaient, toujours sensible au pistolet qui m'avait servi à me défendre mais également à cause de mes ongles, s'enfonçant encore et encore au fond de mes paumes.

Je crois que je saignais... je ne pouvais pas vraiment le vérifier dans l'obscurité.

La lune n'éclairait pas grand chose.

Je fronçai légèrement les sourcils, prise d'un coup de stress en replongeant dans un silence de mort après la fin de ma question, m'incitant à redresser et tourner ma tête vers le criminel, muet.

Puis, je sentis mon cœur s'arrêter le temps d'une seconde en tomber nez à nez avec lui, d'une proximité minime.

Ses yeux étaient plissés et rivés vers moi, toujours accompagnés de cette même intensité que je ne pouvais pas décrire.

Je ne savais pas s'il était énervé ou simplement froid.

Peut-être un peu des deux.

Mais j'eus simplement le temps d'analyser le sang séché qui recouvrait une partie de son visage ainsi que les cernes qui le ravageaient avant de détourner le regard pour me replacer correctement, sentant toujours autant le poids de ses mains sur mon corps.

Sans oublier celui de ses yeux clairs.

Intimidant.

Glacial.

Puissant.

— Tu veux dire tuer ? Me questionna-t-il en laissant un rire jaune lui échapper.

Ce qui avait pour don de retourner mon estomac au moins une dizaine de fois.

— Qu'est-ce que tu faisais quand tu étais plus jeune, ma jolie ?

Sa question me prit de court, me faisant rompre ma respiration alors que je sentais ses deux mains redescendre vers mon ventre.

J'abaissai le regard vers ses paumes, fermement nouée autour de ma taille et déglutissais difficilement, baignant d'avantage dans le bassin de l'angoisse en secouant par réflexe nerveux ma cuisse.

Ses phalanges étaient abîmées.

Il s'était battu.

Ce que je faisais plus jeune ?

J'allais en cours avec le besoin irrépressible de rentrer et rentrais avec le besoin irrépressible de repartir.

Je n'avais pas eu d'enfance joyeuse.

Pas une digne d'être raconter en tout cas.

Je.. vivais.

Je survivais.

Je pouvais sentir mon organe vital pulser dans les moindres recoins de mes veines à la sensation de sa poigne, de plus en plus ferme autour de mon corps alors qu'il restait silencieux.

Qu'est-ce que...

— Pousse un enfant dans une arène et laisse-le se battre pour sauver sa peau, me dit-il alors que mon sang se glaçait. Tu verras ce que survivre et tuer aussi facilement veut dire chez moi.

Oh putain.

Je fixai l'obscurité en avalant ses paroles, aussi confuse qu'horrifiée par sa révélation.

Tu auras dû la fermer.

Mon regard redescendait jusqu'à croiser pour la énième fois ses doigts tatoués et partiellement parsemé de sang séché, le cerveau retourné par ses mots prononcés avec autant de sang froid.

Comme si c'était un simple fait.

« Pousse un enfant dans une arène et laisse-le se battre pour sauver sa peau. »

— Tu as tué et tu t'en remettras.

« Tu verras ce que survivre et tuer aussi facilement veut dire chez moi. »

Mais ce n'est pas comme si c'était ta première fois, pas vrai ?

















. . .

hi :)
comment ça va vous ? vous kiffez vos vacances ? moi écoutez on va dire que ça va.

un nouveau chapitre assez riche en émotions aujourd'hui !

j'adorerai avoir votre avis parce que j'avoue que je ne suis pas des masses satisfaite mais bon !

premier vrai rapprochement entre nos deux loustics. qu'est-ce que vous en avez penser ?

le comportement d'eden envers zara ?

celui de zara envers eden ?

le passé d'edenou ?

je vous laisse méditer sur tout ça et on se dit à la prochaine ! on se retrouve sur instagram ( "imlookingforshe" ) ( oui j'avais désactivé lol mais im back :) )

prenez soin de vous les loulous.

xx, nessa.

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