Re-bonjour,
J'ai pas pu résister à vous donner la suite à lire. Le chapitre précédant laisse un peu sur
Alors en voici!😄
Le titre vous plait ?
On se retrouve à la fin
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Comme à son habitude, Loki avait raconté avec brio les évènements de la nuit ainsi que les aveux de Dougal en Ecosse. Le soutien de la foule lui avait été acquis dès les premiers instants et cette dernière buvait ses paroles. Il n'avait exagéré aucun fait mais il avait mis en avant les éléments dramatiques quand il avait fallu et avaient légèrement atténués les autres sans pour autant s'écarté de la vérité.
À un moment, Dougal s'était rebellé en arguant que le dieu ne pouvait être au courant de tels détails vus qu'il n'était pas présent. Loki en avait profité pour répliquer que si Dougal était si mal à l'aise avec certains détails, il semblait évident que ceux-ci étaient véridiques et que donc la culpabilité de l'Ecossais était sans appel. Cette intervention avait semé le doute dans l'esprit de tous et avait fait jubiler le dieu. Il put donc finir son témoignage sans encombre.
À la fin de celui-ci, Wellan intervint pour la première fois.
— Comment en savez-vous autant ?
— Après qu'il ait avoué, j'ai cherché les réponses dans l'esprit de Jeanne. Je suis un sorcier extrêmement puissant et cela ne demande que peu de compétence d'autant moins quand le sujet est endormi.
Schran poussa un grognement réprobateur mettant le dieu sur la défensive.
— J'ai cherché à savoir la vérité ! Vous êtes mal placé pour me faire la leçon sur qui croire. Jeanne disait que non, mais lui ..., tonna-t-il en pointant Dougal du doigt. Lui s'en délectait beaucoup trop pour que ce ne soit qu'affabulation.
Jeanne les regardait comme une pièce qui se jouait sans elle. La lycane se sentait plongé dans du coton mais son esprit émergeait doucement. Une pensée à la fois. Une émotion à la fois. Puis le silence se fit à nouveau et sa vue se troubla.
La lycane rouvrit les yeux subitement, sentant un déferlement de rage parcourir ses veines. Pendant combien de temps s'était-elle encore égarée ? Un éclat de voix attira son attention. Loki marchait sur l'estrade comme un lion en cage, prêt à bondir sur le premier qui dépasserait ses limites.
— S'il ne suffit que de cela, hurlait-il à Shin. Arrêtez de la droguez et demandez-le-lui.
Jeanne était encore comateuse. Elle se passa une main sur le visage essayant de se concentrer sur ce qui se passait autour d'elle. Appuyant se tête au fond de son siège, le regard glacé du dieu la transperça. Son sang se mit immédiatement à bouillonner en réponse. Son ventre la tirait à nouveau douloureusement. Malgré elle, la lycane poussa un geignement presque silencieux, le parfum de matins givrés lui envahissant le nez avec force.
— Jeanne ? l'interpella son grand-père, Que s'est-t-il passé cette nuit-là ?
— Je ...
— Est-ce que Loki nous dit la vérité ? demanda son père.
— Bien évidemment ! aboya-le dieu. Dit leur Jeanne.
Son esprit était confus. Elle sentait la colère de son alpha galoper dans ses veines. Elle voulait parler. Elle savait qu'elle devait le faire.
— Jeanne ! Il faut que tu parles ! s'agaça Loki contre elle.
— Oui ... Je ... Il m'a...
Elle n'arrivait pas à coordonner ses idées. Elle les avait au bout de la langue et quand elle cherchait à les formuler, celles-ci disparaissaient.
— Par les Nornes ! ... PARLE !
Loki l'avait attrapée brusquement par les bras. Jeanne sentait la force mal maîtrisée qui froissait ses muscles. Sa froideur l'envahit à travers ses vêtements et lui soutira un gémissement impudique. Dougal se gaussait au pied des marches. La lycane ne comprit pas ce qu'il dit, elle était bien trop obnubilée par la présence imposante du dieu, par ses traits parfaits malgré son énervement, par ses yeux bleus tempétueux, par sa bouche crispée dans un étrange rictus attendant qu'elle lui réponde. Elle voulait le toucher mais celui-ci la lâcha précipitamment avant qu'elle ne puisse esquisser un geste, retournant nerveusement au centre de l'estrade.
Jeanne l'entendait vilipender l'écossais avec mépris. Les mots lui échappaient, au contraire du ton et des inflexions de la voix de son alpha. Cette dernière parcourait son corps comme une caresse à la fois brûlante et délicieuse. Elle avait de plus en plus chaud. Elle commençait à se tortiller sur son siège, ne tenant presque plus en place. Elle inspira profondément, cherchant le calme, le contrôle d'elle-même. La voix coléreuse mais envoutante du dieu l'en empêchait, son parfum qui parvenait tout de même jusqu'à son nez auusi.
Un hoquet de souffrance s'échappa de ses lèvres alors que des larmes coulèrent sur ses joues. La crispation lancinante renaquit dans son ventre. Il lui manquait. Elle avait besoin de sa présence. Elle avait besoin du contact de ses doigts sur sa peau. De ses tendres caresses échangées quand ils n'étaient que tous les deux.
L'irritation du dieu se transforma en colère dévorante. Jeanne étouffait sous ses émotions violentes. Elle était littéralement écrasée par son aura sombre.
— Loki ..., couina-t-elle difficilement.
Tout le monde se tourna brusquement vers elle. Son alpha la regarda sévèrement, ses iris bleues exprimant un mélange entre la colère et le dégout. Son énervement se fit encore plus intense. Tout ce qu'elle ressentait à travers lui était de sa faute, de son état actuel. Ce fut le coup de grâce pour l'oméga. Elle se sentit soudainement rejetée et n'eut comme seul réaction de s'enfuir à toutes jambes. Elle devait s'éloigner de lui avant d'être totalement consumée.
Jeanne chercha refuge dans le temple. Elle transpirait fortement, son corps suffoquait sous ses vêtements. Elle avait besoin de fraîcheur pour contrôler la crise qui arrivait. La lycane avait compris que cette dernière avait été précipitée par les sentiments du dieu, par son toucher et surtout par leur soudaine proximité en peu de temps.
Dès qu'elle avait passé les lourdes portes, elle avait tourné sur sa gauche, allant se cacher derrière une colonne donnant sur le collatéral nord. Elle retira son pull, ses chaussures et ses chaussettes, remonta son pantalon au niveau de ses genoux et se colla intégralement contre le mur nord. Le froid de la pierre la fit soupirer de bien-être et elle ferma les yeux. Ce contact n'était pas aussi salvateur que celui de son alpha mais il lui apporta un certain soulagement.
Elle resta un très long moment ainsi, se concentrant uniquement sur sa respiration et sur la tranquillité que devait retrouver son esprit. Rien n'y faisait. Sa température continuait d'augmenter. Son sang bouillonnait de plus en plus. Le tiraillement de son ventre devenait plus intense à chaque seconde. La moindre pensée était tout à son alpha qu'elle désirait ardemment. Elle n'avait pas pris ses inhibiteurs avec elle. Les crises n'avaient jamais été aussi forte qu'à présent. Son esprit devenait plus clair mais était concentré sur un seul objectif. Ses sens étaient beaucoup plus sensibles mais à la fois plus brouillés. Sa respiration se faisait haletante. Ses muscles tremblaient. Elle avait besoin de lui plus que jamais.
La porte du temple craqua lourdement sur ses gonds. La lycane n'eut pas besoin de se tourner vers le nouvel arrivant. Elle avait reconnu le rythme léger et souple des pas cognant sur le dallage composé de grès et de travertin.
— Ne t'approche pas, supplia-t-elle.
Il se stoppa à quelques mètres. Elle sentit son étonnement dans son dos, le captant à sa respiration, à la façon dont il s'était mû.
— Ne dis rien ! Je ne veux pas t'entendre, le coupa-t-elle alors qu'il allait parler.
Le bruit d'un vêtement frottant contre la pierre se fit ouïr. L'effluve fraîche de sous-bois lui parvint, enflammant encore plus son corps. Jeanne bougea légèrement, recherchant à nouveau la froideur du mur.
Elle n'avait pas besoin de le voir pour connaître son attitude. Celle-ci était désinvolte. Il devait être nonchalamment appuyé contre la colonne, un petit rictus narquois flottant surement sur ses lèvres, son regard l'étudiant avec cette intensité qu'elle lui connaissait.
Son ventre se crispa, lui arrachant un petit cri de détresse. Une énorme frustration déferla dans ses veines en réponse.
— Non, dit-elle en levant la main alors qu'il s'était redressé, prêt à s'approcher, ... Il ne faut pas. Tu m'as blessée.
— Ce n'était pas mon intention.
— Eh bien, tu l'as fait quand même ! bouda-t-elle contre le mur.
— Que veux-tu que je te dise ? Que je suis désolé ?
— Ce serait un bon début !
— Même pas en rêve ! répliqua-t-il acerbe.
Elle l'entendit soupirer de lassitude. Il était contrarié, elle le sentait dans chaque des fibres de son corps. Il fit un pas et soupira une nouvelle fois.
— Je ne peux plus rester les bras croisés à attendre que ça passe, maugréa-t-il. Il est temps d'agir.
Jeanne frissonna d'avidité sous la voix sombre de son alpha.
— Va me chercher mes inhibiteurs !
Loki poussa un grognement contestataire.
— S'il te plait.
— Et puis quoi encore ? ... Tu vas à nouveau te retrouver à l'état de larve.
Il avait craché ce dernier mot avec dégout.
— Loki ..., soupira-t-elle, lasse.
— Non ! Cette méthode ne fonctionne pas, se récria-t-il. Isabelle m'a informée de tes derniers résultats. Ça ne se calme pas.
Elle se tourna péniblement vers lui, tout en gardant le mur froid contre elle.
— Il ne faut pas, se rebella-t-elle faiblement.
Il s'approchait tel un prédateur, doucement, lentement. À chacun de ses pas, la résolution de Jeanne fondait comme neige au soleil. À chacun de ses pas, son corps l'appelait et Loki y répondait. La peau de son partenaire virait délicatement de cette teinte azur qu'il abhorrait.
— Nous ne devons pas, murmura-t-elle alors que sa main s'était appuyée contre le mur derrière elle. Si ... Ce serait... Loki.
Sa voix avait déraillé alors qu'elle était complètement hypnotisée par ses pupilles rubis et son sourire dominateur.
— Min tid ulv, susurra-t-il langoureusement à son oreille. Aïe confiance !
Les mots avaient coulé sur elle, l'attisant, la calmant, la chamboulant. Jeanne émit un petit soupir et rendit totalement les armes. Elle était épuisée de résister à chaque seconde. Elle était épuisée qu'il soit aussi loin et pourtant si proche. Loki lui adressa un sourire fier, venant contre elle sans pour autant la toucher. Jeanne était paralysée, acculée entre deux blocs fixes. L'un rugueux, dur, frais. L'autre intimidant, imperturbable, glacial. L'un fait de pierre inanimée. L'autre fait d'un être vif.
Loki se pencha doucement vers elle et captura ses lèvres dans un geste tendre. Le ventre Jeanne se tordit de délice et elle gémit à ce simple contact.
— Laisse-moi te soulager, gronda-t-il d'une voix rauque.
Le dieu venait d'utiliser son pouvoir d'alpha. Consciemment ou pas, il l'avait fait. La lycane sentit l'ordre s'immiscer dans le moindre recoin de son être. Il l'appuya avec un autre baiser, plus possessif cette fois. Jeanne fondit immédiatement, ses dernières défenses s'abattant comme un château de cartes. Elle enroula ses bras autour de la nuque du dieu et se dressa sur la pointe des pieds. Loki inspira brutalement et força sa bouche de sa langue glacée. L'oméga était perdu, à la merci de son alpha. Loki l'attrapa par les cuisses et la souleva de terre comme si elle ne pesait rien. Il la plaqua brutalement contre le mur et Jeanne poussa un geignement douloureux immédiatement étouffé par les lèvres dévorantes de sa moitié. Il se pressa contre elle, la faisant presque suffoquer. Il se contrôlait, elle le sentait, mais sous cette forme il était beaucoup plus puissant qu'elle.
Leurs gestes étaient brouillons, empressés. Leurs mains parcouraient l'autre dans une débâcle digne des plus grandes catastrophes. Leur retrouvaille en Ecosse n'était rien en comparaison. Le rut rendait tout plus urgent, plus important, plus capital, comme s'ils pouvaient mourir de ne pas se toucher. Loki lui mordit la lèvre inférieure tout en collant ses hanches contre les siennes. Sa respiration était devenue lourde et hâtive. Celle de Jeanne était erratique depuis un bon moment. Elle gémit sans aucune retenue quand elle sentit le désir solide de son alpha appuyer contre son entrejambe. Elle n'en pouvait plus de la chaleur étouffante de son corps. Loki posa une main salvatrice sur sa joue alors qu'il dévorait son cou de baisers bruyants et affamés.
Avec excès, il lui défit sa chemise et engloba son sein de ses doigts avant de le lui embrasser avec ferveur. Jeanne faillit chavirer. D'un geste fanatique, elle lui redressa la tête et emprisonna ses lèvres avec les siennes. Les bras robustes l'enlacèrent avec force. D'un autre coup de hanche, il la replaqua contre le mur de pierre.
À son deuxième geignement douloureux, il s'éloigna d'elle, la laissant se remettre sur ses pieds. Jeanne avait les jambes en coton, son esprit au bord de l'implosion tant il était noyé sous leurs émotions ardentes.
— Je suis désolé, prononça Loki entre deux halètements.
Jeanne sourit, avant de répliquer avec ironie.
— Parce que là, tu veux bien t'excuser ?
Le jötunn devant elle grogna et la lycane frissonna de délice. Elle le défia du regard avec un sourire lascif. Loki s'approcha brutalement. Malgré sa force mal maitrisée et la violence intrinsèquement liés ses instincts primaires, Jeanne savait qu'elle ne craignait absolument rien. Il la retourna face au mur, elle ne résista pas un instant. La manière de bouger de son alpha était un ordre à lui seul. À sa façon de se coller à ses formes. À son souffle transis contre sa nuque. À ses mains s'agrippant tantôt à gauche, tantôt à droite. Tout en lui était dominant, conquérant et elle était le territoire à soumettre. Elle savait qu'il contrôlait la situation. Difficilement certes ! Mais il la contrôlait et elle pouvait s'abandonner entre ses mains. Elle le faisait, totalement, inconditionnellement. Ses hormones en folie l'y obligeaient. Dans tous les cas, elle l'aurait fait et elle avait la certitude qu'elle le referait dans le futur.
Loki gémit sensuellement contre son oreille. Ses hanches se pressant languissamment contre ses fesses. Sa main venait titiller son centre névralgique à travers ses vêtements. Jeanne soupirait à chaque caresse, laissant la suavité de la situation l'envahir pleinement. Son cerveau avait déconnecté, elle n'était plus que sensation.
Soudainement, son alpha la défroqua sans aucun avertissement. Sans un mot, il lui prit les mains, les glissa sur le mur à la hauteur qui lui convenait et la fit reculer d'un pas.
Jeanne tressaillit quand elle entendit le cliquetis de la ceinture du dieu.
— Loki, couina-t-elle, légèrement inquiète pour la suite.
— Tais-toi ! gronda-t-il, la voix chargée d'un désir réprimé. Je sais ce que je fais mais il faut que tu taises.
La lycane déglutit difficilement. Loki se pressa contre elle. Jeanne senti le membre solide glisser une première fois entre la partie la plus charnue de son anatomie. Le dieu soupira de plaisir dans sa nuque. Pesant de tout son poids, elle dut s'appuyer sur ses mains pour les maintenir. Son nez huma délicieusement ses cheveux alors qu'une de ses mains empoignait son sein vigoureusement et que l'autre glissait entre ses cuisses.
— Oh ! Petite louve, si tu savais comme j'ai pu désirer ce corps en ton absence.
Jeanne ferma les yeux et gémit de délectation sous ses paroles ensorcelantes. Puis elle inspira brusquement quand les doigts glacés de son alpha glissèrent entre ses lèvres gorgées d'envies.
— Tu es vraiment faite pour moi, susurra-t-il entre deux baisers dans son cou, tu n'attends que moi !
L'oméga poussa un nouveau gémissement plus fort que les précédents. Elle aurait pu décoller juste avec ça. Elle voulut plus que ces mots, plus que ces caresses beaucoup trop légères à son goût.
Mais Loki s'immobilisa subitement et la bâillonna d'une main. L'autre fit un petit mouvement et vint prendre appuie sur une des siennes contre le mur. Un petit éclat vert les parcourut rapidement.
— Ne fais aucun bruit, l'avertit-il. Ne bouge plus !
La porte du temple s'ouvrit.
— Mère, fit la voix de William. Tu es là ?
Le bruit sec des pas de son fils aîné sur le dallage fit tressaillir la lycane. Elle craignait le dénouement s'ils étaient découvert. La présence de Loki contre sa peau l'excitait, et elle se mît à trembler.
— Chut ! lui murmura-t-il en lui embrassant furtivement l'oreille.
Jeanne ferma les yeux et souffla fortement par le nez. Le dieu ne pouvait pas se trouver plus prêt de sa zone secondaire la plus érogène. La chaleur dans le creux de son ventre semblait doubler d'intensité à chaque respiration de son alpha.
— Tu fais chier Loki, envoya-t-elle au dieu.
Celui-ci ne semblait pas réagir, il devait s'être totalement fermé par inadvertance.
— Où es-tu ? résonna à nouveau la voix de William. Je sais que tu es là, je t'ai entendu.
Les pas se rapprochaient de la colonne à leur droite. Son fils avait déjà fait le tour du temple. Sa respiration s'accéléra. Le contact prolongé avec son alpha la submergeait. Un doute s'instilla dans ses veines. Cela ne venait pas d'elle mais du dieu pressé tout contre elle. La lycane avait confiance dans les capacités magiques de son alpha. Pourquoi lui n'en avait-il pas ?
Loki fut parcouru d'un spasme étrange. Jeanne comprit. Le dieu donnait le change en montrant toujours cette forme d'arrogance mais comme il ne contrôlait pas ses nouvelles caractéristiques d'alpha, il craignait de ne pas contrôler ses pouvoirs habituels. Elle vit du coin de l'œil, l'inquiétude dans les yeux de sa moitié.
— Reste où tu es ! ordonna subitement la voix de Jeanne.
— Tout va bien ?
— Euh ... Je crois, j'ai juste une nouvelle crise.
— Tu veux un comprimé ?
— J'en ai pris un ... en me refugiant dans le ... temple.
— Ah bon ? Je viens de récupérer ta boite sur ton siège.
Jeanne maugréa sous la main de Loki en l'insultant de tous les noms. Elle réussit à tourner complètement la tête vers lui et le fusilla d'un regard qui en disait long. Ce crétin s'était complètement fermé à elle, il ne l'entendait donc plus. Elle en avait la certitude à présent. Il avait pris la liberté d'imiter sa voix et à cause de ses mensonges à la noix, ils allaient être découvert.
— Oui ... je sais, mentit-il éhontément en haussant les épaules contre la lycane.
— Comment ...
— Une pilule à glisser dans la poche de mon veston.
Jeanne soupira contre la main de son alpha, complètement désabusée. L'inflexion était la bonne. Le rythme était aussi correct, mais les termes désuets qu'utilisait Loki allaient mettre la puce à l'oreille à son fils.
— Tu es sûr que tout va bien ? s'inquiétait la voix suspicieuse de William en écho des pensées de Jeanne.
— OUI ! William, je vais bien ! cria Loki.
Son fils fit un pas avant d'être stoppé par sa voix montée dans les aigus.
— BORDEL DE MERDE ! Will, est-ce que j'ai le droit d'avoir cinq petites minutes à moi ? Depuis cette semaine, je suis gardé comme un condamné allant à l'échafaud.
Une lueur de fierté apparut dans les pupilles rubis du dieu alors que Jeanne levait ses yeux au ciel. Il bougea deux doigts qui émirent un nouvel éclat vert.
— Will, appela Wellan quelques secondes après en passant la porte. Tu t'es inquiété pour rien. Loki vient de sortir du réfectoire. Il n'était pas donc pas avec Jeanne.
La lycane entendit son fils pousser un grognement mécontent. Elle savait qu'il doutait. Son scepticisme naturel le rendait difficile à duper.
— Tu es sûr que ce n'était pas une illusion ?
— Oh non ! ... Entre le regard glacialement meurtrier et le flegme arrogant. Je te confirme que c'était lui.
Toujours bâillonné, Jeanne voulut éclater de rire alors que Loki grinçait des dents avec la petite étincelle meurtrière en question au fond de ses prunelles rouge.
— Je te rejoints Wellan ! ... Mère, si d'ici une demi-heure tu ne nous a pas rejoint, j'appelle Caroline, la menaça William en s'éloignant vers la sortie.
— Marché conclu ! répliqua Loki.
Les pas de son fils s'arrêtèrent à nouveau.
— Tu parles étrangement aujourd'hui.
— C'est l'influence de ce foutu dieu. J'ai été trop proche de lui. J'ai pris quelques tics de langage tout comme lui m'en a pris.
Jeanne haussa un sourcil, mettant tout le sarcasme possible dans son regard.
— Bon ! ... Je te laisse te reprendre. La boite est sur le banc si tu en as besoin.
La porte se referma et le silence se fit à nouveau dans le temple. Loki s'effondra encore plus sur elle en gloussant. Jeanne fulminait sous sa main en poussant des bougonnements étouffés. Elle finit par lui mettre un léger coup de dents dans la paume. Il s'éloigna d'elle, penaud.
— Putain Loki ! On a failli se faire gauler comme des ados ! pesta-t-elle en se retournant. Imagine qu'on nous est retrouvé, moi, à moitié à poil et toi débraguetter ... Et depuis quand sais-tu imiter ma voix ?!
Loki la regarda avec suffisance.
— Je ne se serais pas le dieu des Illusions si je n'étais pas capable d'imiter une simple voix. Comment crois-tu que j'aie régné sur Asgard pendant trois ans ?
Il avait volontairement éludé les deux autres réflexions, ce qui la contraria. Un vrai serpent celui-là.
— Tu as pris l'apparence de ton père, répondit Jeanne plus calmement cherchant où il voulait en venir.
— Et dans l'apparence, il y a forcément ..., répliqua-t-il narquois.
Jeanne soupira devant sa propre bêtise.
— La voix et la façon de parler.
— Tu vois quand tu veux, petite louve, tu es capable d'utiliser ta cervelle, alors au lieu de t'agacer et pinailler sur des détails...
Loki se rapprocha d'elle à nouveau. Ses yeux, redevenus totalement limpides, trahissaient ses idées qu'ils tentaient de verrouiller à doubles tours derrière son rempart mental.
— ... si nous reprenions là où nous nous sommes arrêtés.
Jeanne déglutit maladroitement. Le dieu de la Malice était son alpha et avait le pouvoir à cet instant. Elle allait retomber sous son emprise et ne pourrait plus s'en dégager avant qu'il n'ait assouvi son désir sur elle. Son corps était d'ailleurs totalement en accord avec cette idée. Elle dut se faire violence pour résister.
— Je crois que c'est bon, je vais reprendre un comprimé.
— Ce n'est pas une bonne idée.
Il avait susurré ses mots avec volupté. Le ventre de Jeanne se retordit. Son sang palpitant plus fort au creux de ses entrailles.
— C'est ton idée qui n'est pas bonne... c'est ... c'est ce que nous allions faire qui n'est pas bon.
Loki éclata de rire, rejetant la tête en arrière. Son rire était diabolique mais sensuel.
— Oh ! Min tid ulv ... J'ai senti ton corps tressaillir d'excitation à l'idée de te faire découvrir. Je ne te pensais pas aussi... dissolue.
Il s'était posté devant elle sans aucune pudeur se tenant à une distance suffisamment proche pour que sa poitrine mise à nu le frôle à chaque inspiration, mais suffisamment loin pour qu'elle ne le supporte pas. Jeanne le fusilla du regard et le sourire du dieu s'étendit encore. Il se pencha doucement vers elle. Elle inspira pensant qu'il allait l'embrasser.
Mais non ! Il restait suspendu à quelques millimètres de ses lèvres.
Ne tenant plus, Jeanne traversa la distance qui les séparait mais Loki se recula en gardant toujours cette proximité indécente.
— Alors petite louve, tu penses toujours que tu n'as pas besoin de moi ? railla-t-il dans un murmure.
Ses iris s'étaient dilatées dans le rouge de ses yeux. Elle voyait l'excitation dans ce regard sombre et brûlant de désir. Elle ronchonna, refusant de reconnaître qu'il avait parfaitement raison. Son sourire devint carnassier. Il savait qu'il avait gagné et ce ne serait pas la dernière fois qu'elle en entendrait parler. Il lui ressasserait pendant, au moins, le prochain millénaire.
La lycane s'étrangla devant cette pensée. Elle étudia le dieu, celui-ci la regardait avec la même intensité sans être perturbé par son idée. Pourquoi son esprit tirait déjà des plans sur la comète ?
— Retourne-toi, gronda-t-il, à nouveau tremblant mais d'ardeur cette fois-ci.
— Pourquoi tu veux ...
— Parce que ! la coupa-t-il sèchement avant de la retourner face au mur.
Jeanne se remit face à lui et ne se laissa pas influencer. Loki la retourna une dernière fois dans un grognement qui fit frémir la moindre parcelle de son corps et une plus particulièrement. Elle soupira lascivement alors qu'il lui embrassait la nuque.
— Pourquoi te caches-tu de moi ? demanda-t-elle dans un soupir.
L'alpha poussa un gémissement d'agacement en appuyant son front contre sa tête.
— Veux-tu que je t'aide ou préfères-tu discuter ?
— Loki ... s'il te plait ... J'essaie de te comprendre, répondit-elle en se retournant une nouvelle fois. C'est à cause de ton apparence ?
Le dieu la laissa faire. Même s'il était toujours fermé, elle ressentait son hésitation. Pendant plusieurs minutes, il ne dit rien, l'observant à travers ses yeux rubis où elle s'y reflétait. En l'étudiant, il semblait avoir changer sous cette forme. Il était plus grand qu'à l'accoutumée. Plus costaud aussi. Ses vêtements étaient tendus, prêt à se rompre. Les lignes claniques qui parcouraient son visage étaient légèrement brillantes même dans la pénombre du collatérale. Sa respiration était très profonde. Tout en lui était plus imposant. Son aura, naturellement forte, lui semblait invincible à ce moment. Il était beau, simplement et cela la révulsait de le voir se haïr ainsi. Le feu dans son corps se fit plus intense et elle geint faiblement, essayant de se contrôler pour ne pas prendre possession de ses lèvres terriblement attirantes.
Devant la bouche qui restait indubitablement close, elle se remit face au mur.
— Oublie, et fais ce que tu comptais faire.
— Jeanne ...
Sa voix avait tressailli, montrant sa vulnérabilité soudaine.
— Non ...
Il la mit face à lui et la plaqua un peu brutalement contre le mur. Il soupira, se passant une main dans les cheveux, subitement nerveux.
— Je ... C'est plus simple pour moi.
Elle le regarda interloquée, cherchant à comprendre.
— Ne me fais pas ses yeux-là, gronda-t-il.
— Quels yeux ?
— Ceux-là !... Ceux qui sont emplis de cette humanité qui est tienne, de cette tendresse, dit-il en lui caressant le visage du bout des doigts. Tu ne te rends pas compte de ce que ça fait naître en moi.
Jeanne rougit et baissa le regard, mais il le lui fit relever d'un geste et planta ses pupilles dans les siennes.
— Avec ce visage, je tuerais quiconque voulant te faire du mal. Avec cette douceur qui t'appartiens, je détruirais le monde si tu me le demandais. Quand tu me regardes ainsi, je me sens ... je ne sais pas ... exister. Pour la première fois de ma vie, Jeanne, je me sens vivant à tes côtés. Et j'ai peur ... terriblement peur ...
— Tu n'as pas à avoir peur ...
Elle s'était rapprochée, mue par un désir qui était autre que ce besoin engendré par le rut. Un besoin d'intimité.
— J'ai peur que l'affection que tu me portes ne soit pas celle que j'espère. Quand je ressens l'amour que tu portes à tes enfants ...
Ses lèvres bougeaient, sans que les mots qu'ils voulaient dire n'arrivent à franchir ses lèvres. Jeanne posa une main sur le cœur du jötunn. Il soupira et son corps se détendit.
— ... je suis indigne de recevoir une telle ... adoration.
Devant ses mots, Jeanne fut stupéfaite, totalement abasourdi. Elle voulut lui répondre mais était coite. Elle voyait que le dieu faisait des efforts pour s'ouvrir à elle tout en évitant le mot qui l'effrayais tant.
Puis, elle éclata de rire. Loki se vexa immédiatement. Il se rhabilla promptement et s'éloigna d'elle. Sentir son alpha fuir avec une colère provoquée par sa réaction inappropriée, la stoppa immédiatement.
— Loki ... Attends !
Le dieu continuait de faire la sourde oreille. Le feu au creux de son ventre la brûla, lui faisant payer la nouvelle blessure qu'elle lui avait infligé. Oui ! Bien évidemment sa réaction l'avait blessé.
— Mo Neoc Ran ! Ne t'en vas pas !
Loki continuait d'avancer. Elle gémit, se tordant sous la douleur de ses entrailles. Il ne devait pas s'éloigner. Elle ne devait pas le laisser faire. Sa température remonta en flèche, ses jambes se remirent à flageoler, son cœur à battre à tout rompre et sa respiration à devenir difficile. Par tous les moyens, il fallait que le dieu revienne auprès d'elle.
— Loki ... Je t'aime ! lui cria-t-elle, désespérée.
Le jötunn s'arrêta immédiatement. Ses épaules se relâchèrent brutalement et Jeanne ressentit sa déception à travers tout ce qui la traversait.
— Je t'aime, répéta-t-elle essayant d'y mettre toute sa sincérité.
Loki soupira en réponse. Une forme de tristesse l'affligeant un peu plus qu'habituellement. Mais il se retourna. La luminescence de ses lignes claniques diminuant autant que sa douleur augmentaient.
— Je ne vais pas te laisser comme ça ! maugréa-t-il en revenant vers elle.
La terrible erreur que la lycane venait de commettre assombrit son cœur. Quand le dieu la prit par la taille pour la remettre face au mur, elle comprit l'ampleur du chagrin qu'elle venait de lui causer. Ses yeux s'embuèrent de larmes alors que son intimité se crispait d'excitation. Son corps et son esprit venaient de se déchirer. Un combat sans merci se livrait dans son être, ses instincts primaires face à sa conscience morale.
Loki se glissa entre ses cuisses, venant buter contre son bouton innervé avant de repartir et de revenir. Jeanne inspira brusquement face à ce contact délicieux et ses larmes roulèrent sur ses joues avant de s'écraser sur les dalles froides.
Il n'eut aucune caresse pour elle, aucun geste tendre. Il s'attelait à sa tâche comme un bœuf à une charrue, résigné, sans que son cœur ne soit à l'ouvrage. Jeanne en eut l'esprit brisé. Elle s'en voulut de le contraindre de cette manière et lui s'était réenfermé dans sa forteresse de glace.
Cela dura un moment sans qu'elle n'arrive à être soulagée, sans que le feu de son corps ne s'apaise. Par dépit et voulant mettre fin à leur calvaire, elle descendit une main à son entrejambe, offrant un fourreau complet à la virilité de son alpha. Elle en obtint plus de plaisir. Lui aussi, au hoquet de surprise et de satisfaction qu'il poussa en venant à la rencontre de ses doigts. Il ne fallut que quelques coups pour que la lycane convulse autour du membre de son amant tout en lui laissant un goût amer au fond la bouche. Étant relié l'un à l'autre, le jötunn la rejoignit dans un râle de féliciter, avant de s'effondrer contre son dos.
Leur respiration se synchronisèrent et s'apaisèrent ensemble. Jeanne serrait les dents essayant de ne pas montrer sa culpabilité au dieu. Quant à Loki, au bout d'un moment, il finit par se redresser et se rhabiller dans l'indifférence la plus total. Il était une page vierge de tout sentiment. Quand le dieu de la Malice se refusait de ressentir quoique ce soit, ce n'était bon pour personne et surtout pas pour lui.
Jeanne en fut effrayé. Elle se couvrit la bouche pour ne pas sangloter. La nécessité de réparer ce qu'elle venait de fracasser comme une enfant en colère s'imposa avec dans son esprit. Mais elle restait prostrée face au mur.
Loki commença à s'éloigner et cela la fit enfin bouger.
— Pardonne-moi ! l'interpella-t-elle.
Le jötunn s'arrêta et agita brièvement la main. Un éclair vert parcourut son corps et il retrouva son apparence asgardienne.
— Il n'y a rien à pardonner ! murmura-t-il froidement.
— Loki ... Je ne voulais pas ... J'ai merdé !
Il tourna légèrement la tête, l'observant du coin de l'œil. De là où elle se tenait, elle pouvait voir tout le tranchant de son regard bleu. Il ne dit rien mais son corps parlait pour lui. Il partit sans un mot de plus, la porte se refermant lourdement sur sa silhouette.
Les jambes de Jeanne lâchèrent. Elle s'effondra sur elle-même comme une poupée de chiffon, poussant une plainte de désespoir.
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Allez y maudissez-moi ! 😈 Je sais que vous rêver, j'en rêve aussi par fois😆
C'est devenu très calienté mais décevant par la même occasion.
Jeanne a vraiment piétiné le cœur de notre dieu adoré. Va-t-il lui pardonner facilement ?
Cette fois-ci à dans une semaine et j'espère que vos petits cœurs seront bien accrochés.
Votre dévouée R&B.