B.A.N.G.

20- Retrouvaille en famille

J'entends au loin Rafael appeler son ami pour qu'ils les rejoignent.

_ Oui, euh, je ne pouvais vraiment pas venir. Je suis désolé.

_ C'est rien. Bon je vais te laisser te reposer, bonne nuit ma chérie.

_ Merci, bisous. »

¤¤¤

Une semaine s'est écoulée et c'est enfin Thanksgiving ! Et qui dit Thanksgiving dit mes grands-parents. Je me lève rapidement et rejoint mon père dans la cuisine qui prend son petit déjeuner.

_ Tu n'as pas oublié que tes grands-parents arrivent vers quinze heures, hein ?

_ Non, papa. Je n'ai pas oublié. Je t'ai même promis que je t'accompagnerais.

Il sourit, satisfait. Nous sommes la veille de Thanksgiving et, lorsque mes grands-parents ont appris que Pénélope ne serait pas là cette année, ils ont tout de suite accepté de venir le passer avec nous. Même si je doute fort que le fait qu'elle soit là les auraient empêchés de venir. Ils adorent lui lancer des piques.

Mon père et moi sommes au niveau des arrivées à l'aéroport de Miami. Il fait une chaleur étouffante ici et la climatisation ne semble pas changer grand-chose. J'essuie mon front pour la troisième fois en à peine cinq minutes en égouttant ma main dégoutée par la substance qui s'émane de moi.

Vite que grand-mère et grand-père arrivent qu'on puisse aller profiter de l'air conditionné de la voiture de papa. J'arrête de râler quand je vois enfin les passagers de l'avion de mes grands-parents commencer à sortir.

Je les cherche et commence à me demander s'ils sont vraiment dans cet avion quand je les vois enfin. Je lâche un cri heureux et cours dans leur direction. Quand les yeux de ma grand-mère se pose sur moi, elle laisse sa valise de côté et m'accueille dans ses bras.

_ Oh ! Comme tu as grandi ! S'exclame ma grand-mère en me voyant la dépasser de quelques centimètres.

Deux bras m'arrachent de ma grand-mère et je me retrouve contre le torse de mon grand-père qui malgré son âge est encore bien bâtit.

_ Margareth, pousse-toi donc que je puisse admirer ma petite fille, ronchonne-t-il, mais dis-moi, tu es encore plus jolie que dans mon souvenir !

Je le serre mon dans mes bras, une larme à l'œil. Je les aime tellement et malheureusement, je sais qu'ils ne sont pas éternels, alors, comme ils habitent loin, je profite d'eux au maximum quand ils sont là.

Mon père finit par nous rejoindre et enlace ses parents avec force. Même s'il ne le montre pas, je sais que ses parents lui manquent terriblement.

Nous allons ensuite chercher leurs bagages et sortons enfin de ce four géant. Ma grand-mère sort ses lunettes de soleil, en souriant grandement.

_ Ah ! Le soleil de Miami ne vaut pas celui de l'Australie, je peux te l'assurer, rigole-t-elle en me lançant un clin d'œil.

Je rigole et aide mon père à mettre les bagages de mes grands-parents dans le coffre. Ensuite, nous montons tous dans la voiture conduite par mon père. Je reconnais que voir mon père au volant, ce n'est pas très habituel mais ses parents détestent savoir qu'il y a des gens à son service. Surtout que à l'époque où mon père avait dix-huit ans, mes grands-parents n'avaient pas autant d'argent qu'aujourd'hui mais cela ne les a pas empêchés de lui offrir son permis de conduire.

Les hommes sont devant et mamie et moi sommes à l'arrière, elle me donne des bonbons discrètement, comme lorsque j'étais enfant.

_ Maman, vous restez combien de temps déjà ? Demande mon père, les yeux fixés sur la route.