28- Sentiments mis à nues

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Quand je me réveille, il est quatorze heures et je suis morte de faim. Rafael dort encore comme un bébé et je n'ose pas le réveiller. D'une, parce qu'il est affreusement paisible et sage, une mèche brune lui retombe sur le front et je trouve ça craquant. Et de deux, parce que je sais que nous devrons avoir une discussion et j'ai peur de ce qu'elle va donner...

Hier il n'a rien dit parce que j'étais épuisée mais aujourd'hui, il ne me laissera pas en paix.

Je sors doucement du lit, replace les couvertures derrière moi et descends les marches délicatement. J'entends des voix au salon et ce n'est que maintenant que je me souviens que nous ne vivons pas qu'à deux. Ils ont fini drôlement tôt les cours pour être ici à cette heure-là.

Arrivée en bas, c'est Isis qui me remarque en premier. Elle se dirige vers moi presque en courant pour me serrer contre elle.

_ Caly ! Tu es sortie, tu nous as fait peur tu sais ? Comment tu vas ? En plus Rafael s'est juste contenté de nous envoyer un message pour nous dire que tu allais à l'hôpital. J'ai eu peur moi !

Je ricane en la voyant déblatérer autant de parole en si peu de temps et quasiment sans respirer. Heureusement, Noa interviens rapidement.

_ Euh Isis, elle vient d'ouvrir les yeux, laisse-la respirer.

Ma meilleure amie sourit, gênée.

_ Je vais bien, je la rassure.

Je lui souris et elle me reprend dans ses bras brièvement. Ils sont tous ravis de me voir en pleine forme et Lucas nous rejoins. Il me prend dans ses bras et me cale contre lui. Je me crispe mais Leya me fait un grand sourire alors je me détends.

_ Rafael nous a dit ce qu'il s'est passé avec Dean et, crois-moi, il ne va pas en rester là ! Il était dans une de ces colères.

Je déglutis un peu face aux paroles de Lucas. Je suis partagée entre la joie, du fait que Rafael s'inquiète pour moi et la peur de ce qu'il pourra faire. Par contre, je me demande aussi quand il a pu leur expliquer. Il est venu se coucher avec moi.

J'hausse les épaules, ce n'est pas si important finalement.

Nous continuons à discuter dans la bonne humeur jusqu'à ce qu'Isis me propose une assiette de pâtes, que j'accepte avec plaisir. Je meurs de faim et la nourriture de l'hôpital était vraiment à vomir.

Ma rousse m'explique que c'est Noa qui a cuisiné. D'après elle, même dans un restaurant italien je ne mangerais pas des pâtes aussi bonnes. Il est d'origine italienne, de son père, si j'ai bien compris.

J'essaye de me mettre en dehors des bras de Lucas mais il ne semble pas vouloir me lâcher alors j'abandonne vite.

_ Au fait, commence Leya, il paraît que tu restes ici une semaine ?

Je souris en lui répondant que oui et toute la bande à l'air ravie que je reste. Les filles un petit peu plus que les garçons, puisque grâce à ça, elles disent que l'on va pouvoir faire plein de trucs entre filles. J'avoue que ce programme me plait assez bien.

Je mange pendant que les autres rigolent.

On parle ensemble de tout et de rien jusqu'à ce qu'une voix intervienne.

_ Il faudrait mieux que tu dégages tes mains de sa taille.

Rafael se tient dans l'embrassure de la porte, les bras croisés. Il est torse-nu et son jogging descends sur ses hanches. Ses cheveux goutent encore et je trouve ça horriblement sexy.

_ Oh ! Enlève tes mains, tu as une copine pour ça.

S'impatientant, il force Lucas à se lever, le place derrière Leya de force et prend sa place derrière moi. Il place ses mains exactement comme son meilleur ami quelques secondes plus tôt mais les siennes à lui sont directement en contact avec ma peau sous mon T-shirt.

B.A.N.G.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant