𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐: 𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐍𝐄́𝐄.

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La garde royale?

Mais il y a une dizaine d'hommes. Et Nafir n'a pas besoin d'une dizaine de soldats pour l'escorter de si bon matin. Sauf si Nafir doit entrer en guerre avec le monde?

Alors Nafir doit-il entrer en guerre avec ce monde?

Et quel est le nom de son cauchemar?

-C'est urgent. Important monsieur le régent. Vous êtes attendus!

Ça m'a fait me lever de mon lit.

Et la tension s'est resserrée. J'avance et quitte le confort, pour subir un inconfort grandissant à la seconde ou sans un mot je suis l'urgence d'une situation que je ne connais pas. Alors mes jambes ont réduit l'espace, en même temps que j'ai articulé:

-Tu vas me dire ce qu'il se passe Youssef.

C'est un ordre. Mais Youssef a détourné le regard. Il m'a désobéi. Et j'ai vu, une lourde peine, une grande tristesse. Alors c'est maintenant que s'est mis à souffler mes angoisses. En moi le vent de la panique se met à tourner. Parce-que c'est autour de moi que forme un cercle d'hommes plus armés que moi. C'est avec moi en son centre que Nafir est escorté... Comme un prisonnier.

Plus rien n'est clair pour moi.



Car c'est moi le roi.



Alors pourquoi le roi, a à l'instant la sensation que ses sujets ne le pensent plus.

C'est un des gardes qui mène la marche. Il a la main sur la crosse de son arme. Il est, stressé. Beaucoup trop anxieux. Il transpire lourdement, ses gestes sont fuyants, furtifs et parfois maladroits. Tout autour de moi est stressant. Les domestiques qui baissent les yeux. Les personnes qui font vivre ce palais me stressent. Pour la première fois.

Baba avait tort, car je n'ai jamais suivi un de ses enseignants aussi rapidement qu'aujourd'hui et me demander de suivre mon instinct hier soir est bien le meilleur conseil qu'il ai pu me donner.

Alors, je remarque l'aube. Je ressens ma fatigue, et la tension de mes muscles que j'ai épuisés hier à l'entraînement. Je ressens la crispation, et la lourdeur de mon estomac. Mais encerclé j'avance, pour voir les deux gardes attitrés devant la salle du conseil m'annoncer d'une voix portante:

-Votre Altesse, le régent Nafir Charafeddine troisième du nom, Amir Atih An-Nâbeer Osmani est présent en salle du conseil.

C'est la première fois que cette fois-ci, mon nom ne souligne pas son statut... Je ressens qu'aujourd'hui il porte un poids plus lourd à assumer.

Alors ils nous ouvrent les immenses portes blanches ornées d'or et d'arabesques.

J'entends d'abord. Et quand les paroles se tarissent j'ai comme la sensation, que c'est bien la dernière fois que je les entends murmurer...

Puis j'ai vu sur cette grande salle de réunion qui a conservé la beauté de notre culture. Les dômes et les détails muraux. La tapisserie au sol et la lumière que tiennent les lustres. Mais je vois enfin les visages. Je vois, les membres proéminents du conseil. Le vice-premier ministre des affaires et de la défense. Le ministre du diwan et de la cour royale. Le ministre de l'intérieur. Et le chancelier de mon père, le vice-premier ministre, Sohan Al Yusuf. Et ont à leur actif bien plus d'une quarante années de Fidélité à leur sultan.

Je vois, l'imam. Cheikh Abu'Ali. Un homme admirable, qui m'a beaucoup appris sur ma religion. À moi. À mon père. À mon grand-père. Sa loyauté n'a pas de prix, il est né pour enseigner.

Accompagné des dix soldats qui m'ont escorté. Je vois le général le plus haut gradé de l'armée de terre d'Oman. Harman Bin Saasa. Général de division. Commandant du corps de l'armée, et les étoiles qui habillent l'uniforme me rappellent que certes, c'est moi le sultan régent... Mais il est encore mon mentor tant que mon nom n'est pas scellé à ce trône.

NAFIR, le magnifique.Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora