𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟒: 𝐉𝐄 𝐃𝐄́𝐒𝐈𝐑𝐄.

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NAFIR.



Nous étions le soir du 20 octobre.

Il y a deux jours de ça, j'étais entré avec trois jours de retard.

J'avais promis à Noor de rentrer le 14, j'étais revenu à la maison le 17. Je n'avais pas eu l'occasion de lui envoyer plus de messages, et ça faisait bien deux jours qu'elle me le faisait comprendre.

J'étais moi-même tracassé par mes propres stratégies, et j'avais vivement besoin d'autre chose que de sa colère, même si j'en étais le malheureux responsable.

Mon téléphone vibra sur la table de chevet. J'attendais un message de Nizar, je le saisis avant de voir que ça n'en était pas un.

Je reposais mon téléphone.

Malgré sa colère, elle n'avait au moins pas pris l'initiative de faire chambre à part. Elle dormait avec moi malgré tout et même si elle ne voulait pas me parler pour le moment je m'en contentais.

— Ton téléphone ! pesta-t-elle en se tournant brusquement vers moi.

Je ne m'étais pas rendu compte qu'il vibrait, je me redressais avant de le saisir. Cette fois-ci c'était bien Nizar :

— Allô ?

— « Il faut que tu viennes, maintenant. »

— Que se passe-t-il ?

— Nafir, est-ce que tu peux au moins téléphoner ailleurs ?

Elle me fusillait du regard. Je me levais tandis que j'écoutais Nizar me lister les derniers événements.

Ma main tira un tiroir de la commode et j'en sortais un pantalon ainsi qu'un t-shirt manche longue. J'enfilais mes vêtements en coinçant mon téléphone avec mon épaule.

— Qu'est-ce que tu fais ?

Je tournais la tête vers Noor, qui s'était appuyé contre son coude en me regardant avec fureur :

— Je te rappelle dans 5 minutes Nizar.

Je raccrochais rapidement en terminant de me vêtir :

— Je dois m'absenter mais je ne serais pas-

— Je ne veux pas le savoir, ne reviens pas.

— Noor.

— Ne reviens pas Nafir, en tout cas aujourd'hui je ne veux pas te voir.

— Je reviendrais à l'aube.

— La porte sera fermée !

— Rassure-toi, je vais prendre les clés avec moi.

— Tu ne vas pas m'enfermer ici, n'oses même pas prendre les clés Nafir !

— Je serais revenu avant que tu aies des choses à faire.

— Tu te moques de moi Nafir, tu as vu l'heure à laquelle tu découches !?

Il était effectivement 3 heures du matin. Je savais que ce train de vie ne lui plaisait pas et j'espérais que cela serait bientôt terminé.

— Noor... je sais que ce n'est pas l'idéal dans l'immédiat, mais c'est très important.

— Tu t'entêtes avec cette guerre qui va mener à ta perte, ça ne m'intéresse pas ! Sors et ne m'adresse pas la parole !

Je m'approchais d'elle, je voulais saisir ses mains mais elle recula sur le lit, son visage emploie à une vive colère, elle s'écria :

— Ne me touche pas !

NAFIR, le magnifique.Where stories live. Discover now