𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟐: 𝐀𝐋 𝐈𝐒𝐓𝐈𝐊𝐀𝐍𝐀.

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Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓

⚠️

(Ne lisez pas Nafir aux toilettes svp !)




NOOR.



— Je pensais à une chose.

La voix de Nafir remplit le silence de la maison. Je tournais la tête vers lui qui était assis sur le canapé du salon. Je savais qu'il étudiait je ne sais quel plan sur des feuilles qu'il était parti récupérer cet après-midi.

Je plaçais un peu de sucre dans la théière suivie d'un mélange d'épices à base de cardamome et de cannelle. L'odeur ne mit pas longtemps avant d'embuée la maison.

— À quoi tu pensais, répétais-je après qu'il n'ait pas continué sa phrase depuis un moment.

Il tourna les pages du carnet qu'il avait en main, je crois qu'il était entre deux mondes, ici et ce trône. Je n'aimais pas le voir courir après cette vie.

La nuit était tombée. Taimim dormait depuis une heure dans sa chambre à l'étage, nous avions prié avec Nafir et je n'appréciais pas le voir partir dans ces guerres...

Je ne voulais pas Nafir, le magnifique.

Je voulais juste, Nafir, mon mari.

— Nafir ?

Il se tourna vers moi. Je crois qu'il ne s'était même pas rendu compte d'avoir articuler ces mots. En versant de l'eau bouillante dans la casserole, avant d'y déposer des sachets de thé noir pour l'infusion, je trouvais l'atmosphère sereine et très intime à la conversation.

— À quoi tu pensais, lui demandais-je en souriant légèrement.

Il baissa les yeux sur mes mains.

— Tu es en train de faire du thé ?

À mon tour je baissais les yeux sur la théière. Et des souvenirs me revinrent en mémoire violemment.

— Euh... désolé je... je ne t'en servirais pas... je n'ai pas pensé...

— Non, sers-moi un verre, Noor, j'en avais justement envie.

— Oh tu... tu-alors tu veux bien ?

Je racontais n'importe quoi. Mes mains tremblaient et la théière sifflait de plus en plus fort. La culpabilité me prit dans le ventre à la pensée de ce que j'avais fait...

Nafir hocha la tête sans grande expression, j'avais la sensation que mon crime ne lui venait même pas à l'esprit. Mes yeux s'embuèrent de larmes que je m'efforçais de retenir.

— Ne mets pas de sucre, je te prie.

— D'accord... pas de sucre, murmurais-je.

Je retirais la théière du feu avant d'enlever les sachets de thé. Je pris le soin de verser deux tasses, une pour lui et une pour moi. Je n'avais même pas pensé avant de faire ce thé. Mes mains tremblaient, je ne savais pas vraiment ce que je craignais.

Je plaçais les tasses sur un plateau en métal ainsi que le plat que j'avais préparé pour lui plus tôt. 

En m'approchant de Nafir je me baissais au niveau de la table basse, il enleva tous ses documents qu'il concilia dans une pochette claire. Je déposais sa tasse devant lui, la chaleur dégageait son parfum mais je n'arrivais pas à être sereine :

NAFIR, le magnifique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant