Family Strange Story

Chapitre 11 : Frustration

Pourquoi avait-il fait ça ?

Le gamin qui était jusqu'à maintenant inconscient avec l'espèce de scaphandre sur la tête venait de tirer sur le vieux.

Personne ne bougeait l'oreille. Tous n'en revenaient pas.

Olga perdit connaissance. Le choc devait être trop terrible à encaisser pour elle après tout ce qu'elle avait enduré aujourd'hui. Après quelques instants, Bastien demanda au petit de lui donner le pistolet, ce qu'il fit. Bastien semblait connaître ce garçon mais je n'arrive pas à savoir comment. Et il ne le blâma pas, après tout ce qu'il avait subi. Je pris Arthur dans mes bras. Ça faisait si longtemps. Je sentais qu'il était gêné et troublé. C'est donc vrai, il ne se souvenait plus du tout de moi. Je recula pour lui laisser du temps. Et je lui ai parlé de nous rapidement. Qu'il avait un trois frères et trois sœurs, qu'il était aimé et qu'il y avait de l'espoir pour lui.

- Bon, je propose que nous quittions les lieux. Ne nous attardons pas ici. Dit Bastien.

- Mais, et le vieux alors ?

- Écoute Alicia, c'est un kidnappeur d'enfant, je n'ai aucune pitié pour lui. Il est déjà... enfin tu sais quoi. Me dit-il en chuchotant, pour éviter que les enfants ne l'entendent.

Je n'avais pas le choix. Enfin, j'aurais pu. Mais Olga me semblait être la priorité. Elle ne se réveillait pas et cela me faisait paniquer. Je reviendrais ici avec Olga quand elle sera prête et nous donneront à son grand père un départ pour l'au delà plus digne de ce nom. J'avais besoin de la coopération de Bastien pour qu'il nous ramène loin de cette forêt pour le moment.

Nous nous séparions d'abord afin de faire un rapide tour de la maison. Il n'y avait personne. Arthur me disait qu'il devait rester des enfants, mais ils étaient introuvables. Environ une dizaines d'enfants disparus, ou pire...

C'est amer que Bastien, Olga évanouie, les trois enfants et moi repartions à la voiture. Amer parce que cet homme était mort. Que ces enfants avaient disparus. Cette fin n'était pas douce du tout, même en ayant retrouvé Arthur, l'amertume persistait.

Nous étions serrés à l'arrière de la voiture, les enfants et moi, et le trajet se fit dans le silence.

- On passe d'abord chez moi déposer les gamins et ensuite on va à l'hôpital toi et moi Alicia.

- Mais je ne veux pas être séparée de mon petit frère...

- Il faut qu'on trouve une solution, on peut pas se balader à six dans une voiture cinq places surtout quand dans ces six personnes une est inconscientes et trois sont portées disparues. J'ai ma sœur à la maison, j'ai une entière confiance en elle. Ça ne durera pas longtemps, on va juste aux urgences et on revient rapidement.

Je crois que je n'avais pas trop le choix. C'était le choix de la raison. Mais j'avais tellement peur de ne plus revoir Arthur. Je crois que j'ai été traumatisée. Je devais d'abord m'assurer d'une chose.

- Les enfants, vous ne vous battrez pas si on vous laisse ensemble hein ?

Arthur me fit oui de la tête. Le petit Luc regardait dans le vide depuis le début du trajet, on dirait qu'il n'entendait rien. Et l'autre enfant, celui qu'Arthur appelait N°1 me regarda puis de nouveau tourna ses yeux vers la fenêtre sans me donner de réponse. Je ne savais pas quoi faire. Bastien fit une suggestion.

- On a qu'à prendre Luc avec nous. Comme ça il sera là quand sa sœur se réveillera, et on évite les risques qu'ils se battent.

- D'accord...

J'avais pas d'autres choix que d'acquiescer. C'était objectivement la meilleure solution, même si elle ne me plaisait pas et qu'elle me frustrait. Nous étions arrivés. Luc, Olga et moi restions dans la voiture, Bastien montait Arthur et l'autre petit dans son appartement. Je voulais sortir mon téléphone pour m'occuper et voir si quelqu'un avait des nouvelles de... approximativement n'importe lequel de mes frères et sœurs. Mais j'avais oublié mon portable chez Olga, quelle idiote. Il descendit deux minutes plus tard, sa mission accomplie et nous reprenions la route vers l'hôpital de Mintogny non loin de là.