Family Strange Story

Chapitre 8 : Cendres

Nous sortions alors du magasin Olga et moi nous dirigions vers son appartement. 

En fait c'était bizarre. Elle et moi avions été si proche à une époque, comment avions nous pu nous éloigner... Et puis comment ai-je eu l'audace de lui demander un service après tout ce temps. Nous étions toujours amies, nous nous croisions de temps en temps mais c'était rien de plus que ça.

Je me souviens encore de notre rencontre. Nous étions sur la fin de l'école primaire. Je connaissais Olga depuis longtemps de loin, nous avions fait le CP et le CE1 ensemble, et nous étions à ce moment là en classe de CM2. La Olga dont je me souvenais étant une enfant radieuse qui était amie avec tout le monde, mais dans cette classe de CM2 elle était en réalité très discrète et à l'écart. Ce changement de comportement que je m'expliquais par le fait qu'elle ait grandie était en fait probablement due à la perte de son frère là que j'y pense. Dans cette histoire nous étions les deux personnes seules. 

Les rejetées. Celles qui n'étaient pas bénéficiaires mais victimes de l'effet de groupe. C'était calme, il n'y avait pas de harcèlement ou de brimades, juste des gens mis de côtés et ces gens c'était Olga et moi. Elle car elle avait subit un choc et moi car c'était dans ma nature, en réalité nous étions deux personnes très différentes. Notre relation n'a jamais vraiment eu de début. La force des choses fit que nous étions l'une à côté de l'autre en classe. Puis elle m'a demandé de lui prêter de la colle, puis elle m'a demandé une réponse, je lui ai demandé une feuille, nous restions ensemble à la récréation et de fil en aiguille sans jamais vraiment que ça soit officiel, je suis devenue sa seule amie et elle est devenue la même, pendant très longtemps. Tout le reste de cette année, puis le collège. 

Mais le lycée rendit ça différent. Je sentais qu'elle s'éloignait de moi, je ne savais pas pourquoi. C'est aussi durant cette période que j'ai le plus assurer mon rôle de mère de substitution pour mes frères et sœurs. Mon père était déjà parti depuis quelques temps, Milo, Morgane et Samy étaient au collège, et Arthur était encore petit. Et quand ma mère me disait de me concentrer sur mes études et ma vie adolescentes, son regard me criait de lui tendre la main. J'ai pu le faire tout en réussissant mes études ayant des facilités, mais ce n'était pas l'adolescence qu'avait vécu Olga. Cette dernière me sorti de mes pensées.

- Au fait Licia, il y a quelque chose dont je souhaiterais te parler depuis un moment !

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Eh mais tu m'as appelée Licia, comme à l'époque ! J'avais oublié ce surnom !

- Non oublie finalement, on en parlera plus tard, vu qu'on arrive, je préfèrerai en parler seule à seule. Je proposerai à ton frère d'aller se dégourdir les jambes et on en parlera ! Et Oui ! C'est comme ça que tu t'appelles pour moi, je n'oublierai jamais ma Licia !

- D'accord ! d'accord !

Nous arrivions finalement chez elle, un coup de clé et hop ... Nous étions bouche bée devant l'ampleur des dégâts. Les landaus de la poussette en lambeaux, des traces d'effraction, la fenêtre grande ouverte ... Et plus personne ! Ni Milo, ni les bébés. Nulle part, dans aucune pièce. J'ai failli m'évanouir. Tout ce qu'il restait c'est... le chat, caché sous le lit probablement depuis que nous sommes arrivés tout à l'heure.

Olga vit finalement un mot posé sur le canapé qui la fit paniquer puis s'intriguer. Je le lis à mon tour. Il me fit m'intriguer puis paniquer.

- C'est pas possible Licia, mon grand père et moi n'avons plus contact depuis des années...

- Et moi je suis sûre que Milo n'aurait pas pu écrire ça. Ce n'est pas son écriture. Milo écrit comme un cochon. Il y a un problème. Pourquoi les bébés ont disparus, pourquoi Milo aussi, qui a écrit cette lettre, pourquoi il y a eu un cambriolage, et surtout ou sont ils ?