Chapitre 2 : Disparition

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Rien n'était pareil depuis ce jour là. L'ambiance avait radicalement changée. Cela faisait cinq jour maintenant qu'Arthur avait disparu. Nous sortions tous les jours, nous avions posté des avis de recherche sur les réseaux sociaux et contacté la police, mais cela n'avait rien donné. Pour être honnête, je n'avais pas une haute estime de mon frère, et il avait beaucoup de défauts, mais disparaître sans prévenir n'en était pas un. En fait malgré qu'il ait été un enfant dissipé il ne lui était jamais arrivé quelque chose du genre, même se perdre dans un supermarché ou un parc. C'était potentiellement la première fois ou ma mère ne savait pas ou il se trouve, et cette idée la rendait folle. Elle n'avait pas dormi depuis cinq jours et piquait des crises de larmes sans arrêt. Nous étions donc le matin du cinquième jour. Mon beau-père était au travail et ma mère était arrêtée par notre médecin traitant, elle était déjà dehors, en fait elle n'était juste pas rentrée depuis hier après-midi, d'ailleurs le temps qu'elle a passé à la maison en cinq jours ne devait pas excéder cinq heures. Je retrouvais Morgane qui n'avait pas cours et Samy qui lui ne travaillait pas non plus. Je sirotais déjà mon verre de jus d'orange tandis qu'ils préparaient leurs bols de céréales respectifs, et il était ensuite prévu que nous rejoignions maman comme le faisaient ceux disponibles depuis l'incident. Morgane demanda à Samy de lui rendre son chargeur, il dit qu'il le fera plus tard, et s'en suivit un silence que je brisa quelques minutes plus tard.

- Mais... après tout ce temps vous croyez qu'il est vivant ?

Morgane me regardait avec insistance. Samy ne me répondit pas, il n'avait pas l'air d'avoir apprécié ce que j'ai dit. Il se leva de table, son bol à peine entamé et claqua la porte une minute plus tard.

- Quel tact. Tu sais bien qu'ils étaient très proche, c'était vraiment pas fin. Va t'excuser. Me somma ma soeur.

- C'est juste une question. Il faut accepter que ça soit possible. On ne pourra pas passer toute notre vie à chercher Arthur.

- Mais il y a un moment pour tout, Milo. C'est ça le tact.

Elle se leva à son tour et monta dans sa chambre chercher son sac avant de redescendre et de sortir à son tour.

Je monta dans ma chambre et je pleurais un peu. Pour mon frère. En réalité, l'acceptation était beaucoup plus dure que ce que je croyais. Ils étaient tous dans le déni, ils avaient peur d'affronter la terrible vérité, mais moi je lui faisais face. Je n'avais aucune confiance en un hypothétique retour d'Arthur. Mais il était temps d'aller les aider à repousser le moment fatidique des pleurs. J'ai mis les premiers vêtements que j'ai trouvé et je suis sorti.

Ailleurs...

Je me réveille. Mais ou suis-je ? Je suis dans une pièce sombre et grise, sans fenêtres. Juste une porte grise. Me lever est difficile... Je m'écroule aussi tôt que je descend du lit. Je ne tiens plus sur mes jambes. J'ai dormi combien de temps ? Je ne me souviens de pas grand chose. En fait de rien. Je rampe jusqu'à la porte. Je n'ai pas mal aux jambes mais je ne les sens plus. Je me pince mais ça marche pas, c'est surement pas un rêve. En me pinçant je découvre une carte de transport dans ma poche, il y a une photo, une date de naissance et un nom... Arthur Lock, c'est surement mon nom. Je suis à mi-chemin quand un bruit de verrou se fait entendre. Je range rapidement cette carte et la porte s'ouvre. C'est un vieil homme, il a l'air sympathique, des cheveux très blancs et des grosses lunettes. Il me fait penser au papi dans le film La-Haut mais avec des proportions plus humaines.

- Alors, on se réveille enfin mon grand ?

- Pourquoi enfin ? Qui êtes vous ?

- Eh bien mon petit ça fait quatre jours que tu dors. Je suis ton papi enfin, tu ne te souviens pas de moi ?

Family Strange StoryDonde viven las historias. Descúbrelo ahora