Somewhere in the world

17

♧Tant que tu respires, tu auras l'occasion d'être heureuse. Monsieur Greg, Maria.♧

D J A V E D A

J'étais encore en train de dormir lorsque subitement ma respiration se coupa. Je me relevai en sursaut en essayant de comprendre ce qui se passait. Sulaym était en train de m'étrangler.

- Dis-moi la vérité !, hurla-t-il. Qui est le père ? Je veux savoir !

Je restais muette et me débattais pour qu'il me lâche. Je manquais d'air.

- Parle !

Voyant que j'étais en train de m'asphyxier, il me lâcha brutalement et se leva en faisant les cent pas dans la chambre.

Je toussais. J'avais l'impression de m'être noyée pendant un moment.

- Je suis désolé Djavéda, dit-il en venant vers moi.

Je me relève rapidement et m'éloigne de lui au maximum.

- Ne...ne t'approches...pas...

J'avais du mal à parler.

- Je ne voulais pas te faire mal...Djavéda tu dois me dire. Qui est le père de cet enfant ?

- Tariq...

- Tu mens ! Tu mens Djavéda ! Je ne te crois pas.

- C'est ton...problème. Tariq est le père de cet enfant.

- Je sais que j'ai été le seul homme à t'avoir touché. Je sais que je suis le seul...

- Es-tu vraiment sûr de cela ?

Ses yeux se remplirent de rage à un tel point que...je me suis mise à regretter mes paroles. Il marchait vers moi. Mon cœur, déjà blessé, s'affolait davantage.

Il me saisi par la main d'une force déchirante et me traîna dans les couloirs du palais.

- Lâche-moi Sulaym ! Laisse-moi partir !

Aucune réaction de sa part.

- Au secours ! Aidez-moi !

Je criais comme une folle et on aurait dit que personne ne m'entendait. Il faisait encore nuit mais ce n'était pas normal que personne ne m'ait entendu.

Il continua de marcher en me tirant par le bras à travers les coins et recoins du palais, des endroits où je n'avais encore jamais mis les pieds, des endroits que je ne soupçonnais même pas.

Il s'est arrêté devant une grande porte. Il y avaient deux gardes qui en passant, n'ont pas bronché en voyant le prince me traîner de force. C'est ça d'avoir du pouvoir alors ?

Il a ouvert la porte. Il s'agissait des prisons royales. Toutes les cellules étaient vides. Il en a ouvert une et m'a juste pousser à l'intérieur.

- Non Sulaym je t'en prie, me laisse pas ici...s'il te plaît...

Pas de réponse de sa part, pas même un seul regard. Il a refermé la grille avant de se retourner.

- Personne ne doit savoir qu'elle est là, dit-il aux gardes, pas même le roi.

Ils hochèrent la tête et le prince s'éloigna.

J'ai eu beau hurler son nom encore et encore, il est resté insensible, tel un bloc de glace.
***