Somewhere in the world

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♧Dieu a dit qu'il faut aimer ses ennemis, c'est dur. Aibileen, La couleur des sentiments.♧

- Bois ça, dit-il en me donnant un verre d'eau.

Après avoir bu le verre d'eau,  je l'ai regardé fermer la porte de sa chambre à clé.

- S'il vous plaît ne faîtes pas ça, je vous en supplie...

Je pleurais tellement que j'en avais mal au crâne. Soudainement, ma tête s'est mise à tourner. J'avais d'affreux vertiges. Je suis tombée dans les pommes la minute suivante.
***

En me réveillant ce matin là, j'ai vite compris ce qui s'était passé. Il m'avait donné du somnifère avant d'en profiter. J'ai regardé près de moi, il était toujours endormi, la main posée sur mon ventre.

J'ai éclaté en sanglots avant de le repousser de toutes mes forces. Je me suis relevée et je sortie de la pièce après avoir remis mes vêtements. Toute ma vie était détruite à présent. Il venait de me tuer intérieurement sans la moindre once de pitié.

- Djavéda ! Djavéda !

C'était Samia. Je l'ai ignoré et je me suis enfermée dans ma chambre et là encore, j'ai recommencé à pleurer.

- Djavéda ouvre-moi s'il te plaît !

Toujours aucune réponse de ma part. Je me contentais juste de pleurer, de pleurer encore et encore.

Au bout de ce qui me semblait être une heure, je me suis résignée en me disant que pleurer ne me rendrait sûrement pas ce qu'il m'a volé cette nuit. Je suis partie prendre une douche et j'ai fait mes grandes ablutions afin de pouvoir prier.

Dans la cuisine, j'essayais de me faire à manger cependant mes mains tremblaient et j'avais vraiment du mal à faire quoi que ce soit.

J'ai senti des mains se poser sur ma taille.

- Ta peau est tellement douce, murmure-t-il en m'embrassant la joue.

- Lâchez-moi s'il vous plaît...ne me touchez pas !

Je me dégagée de ses bras et me suis placée à l'autre bout de la pièce.

Il m'a violemment attrapé par la mâchoire en serrant tellement fort que j'en pleurais de douleur.

- Tu m'appartiens, ton corps également. Je fais ce que je veux de toi. Si tu essaies de fuir, je te retrouverai. Tu ne sais pas qui je suis.

Il me relâche et ressort de la cuisine.

Ya Rabb tue-moi s'il te plaît, je veux mourir.

J'avais envie de vomir.

- Ça va pas ? T'as pas l'air bien, m'interrogea Dina en posant sa main sur mon épaule.

Je l'ai poussé sur le côté et je partie me réfugier dans un coin du jardin.

Ya Allah sort moi de cet endroit.
***

Six mois...

C'est le temps que j'ai passé ici.

Ça passe vite mais quand on vit le genre de choses que je vis au quotidien, ça peut sembler une éternité.

Debout face au miroir, j'essaye de constater les dégâts qu'il a laissé sur mon corps, ces horribles cicatrices qui me hanteront à jamais.

Il y'a un peu plus de deux mois, j'ai essayé de m'enfuir...