Chapitre IX : LA SPLENDEUR DE LA FLAMME

33 8 6
                                    

       La salle est simple mais élégamment décorée, des nappes d'un blanc pur couvrent les tables de bois et des couverts soigneusement placés ornent avec harmonie. Des voix fluettes de femme et des éclats de rire retentissent jusqu'à Jonathan.

Il n'avait pas envie d'être ici. Ce que voulait le médecin c'est retrouver son lit pour une bonne nuit de sommeil. Jonathan a l'impression – sûrement vrai – qu'il n'a pas bien dormi une seule fois depuis son arrivée à Londres. Il balaye la salle d'un regard et repère le directeur Stauson qui offre un grand sourire qui fait briller ses yeux bruns.

— Bonsoir.

— Oh Jonathan ! Je suis enchanté que vous soyez venu, j'ai une amie qui vous devez absolument rencontrer.

Le petit homme l'entraîne vers un coin plus éloigné de la salle, néanmoins Jonathan aperçoit un petit groupe de personne en pleine discussion.

— C'est l'une de nos plus importante donatrice, je suis sûr que vous l'apprécierez.

— Bonsoir Henry.

La voix douce et féminine semble se distinguer des autres, elle s'excuse et s'approche d'eux. Jonathan peut enfin la voir et en toute honnêteté c'est une femme magnifique.

Dotée d'une grande taille, elle surpasse le docteur Stauson. Les traits de son visage sont d'une finesse incomparable, sa peau peut-être un peu plus pâle que la normale fait à merveille ressortir ses cheveux de feu soigneusement attachés dans un chignon complexe qui laisse tout de même échapper quelques mèches qui ne cachent en rien le vert émeraude de ses fins yeux. Ses doigts fins tiennent avec élégance le verre de champagne et rajoute à sa figure altière et noble. Cette lady dégage à elle seule une prestance particulièrement hypnotisante.

— Vous devez être le docteur Crowns. Ses fines lèvres se courbent avec grâce. Le docteur Stauson m'a parlé de vous et tout particulièrement de votre talent.

— Merci mais je ne suis pas le seul dans la salle d'opération.

— Excusez moi j'oublias de me présenter, je suis Victoria Royce. C'est un belle réception, félicitations Henry.

— Oh merci Lady mais je n'y suis pas pour grand chose, répond le médecin qui s'empresse de les quitter lorsqu'il est appelé ailleurs.

Dans le silence ils observent un instant la salle, Jonathan croit même reconnaître sa tante. Il ira la saluer plus tard. Le médecin entend Lady Royce pousser un soupir.

— Un problème Lady Royce ?

— Oh excusez-moi Jonathan. Voyez-vous, je n'ai jamais été une grande amatrice des fêtes et ces temps-ci s'y prêtent moins.

— Ce n'est rien. Je vous comprends parfaitement et la guerre en plus de ces attaques ne me donnent pas l'esprit à la fête. Dit-il avec un léger sourire.

À peine Jonathan finit sa phrase que la voix de sa tante parvient à lui. Il tourne les yeux et lui sourit.

— Je suis enchantée de te voir ici, dit sa tante Maria. Nous sommes venues ici avec Élise et Charlotte pour aider du mieux que nous pouvons ceux dans le besoin.

— Il est vrai que l'hôpital et la population en ont grandement besoin, répond t'il en repensant aux malades qu'il voient tous les jours.

— Vous êtes Lady Royce ! Je ne m'attendais pas à vous voir ici, intervient Élise Louwson.

— Oui madame Louwson, comment se porte votre mari ?

— Il travaille énormément, il n'a donc pas pu venir ce soir. Mais et vous, vous êtes toujours seule ? Une aussi belle femme que vous devrez déjà être mariée. Madame Louwson pose un regard sur la femme en face d'elle, comme si elle cherchait un époux qui pourraient lui convenait. Surtout en ces temps !, reprend t'elle. Une jeune femme comme vous à besoin de protection, on dit qu'un assassin rode.

Les Enfants De La Nuit [MxM]Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang