Chapitre XIII : LE PASSAGE

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       Il paye un peu plus que nécessaire le gamin qui depuis l'aube qui hurle à qui veut l'entendre la Une du jour.

— Le tueur arrêté ! Londres en sécurité !

Jonathan s'éloigne et ouvre dans un grand bruit de papier froissé, il entame sa lecture comme plusieurs autres hommes à moustaches de morse trop vieux pour avoir fait la guerre.

LE TUEUR ARRÊTÉ, LONDRES EN SÉCURITÉ, LA BÊTE EST MORTE !

Le tueur qui sévissait dans Londres est mort, nous apprenons que dans la nuit le meurtrier a été abattu par la police. On affirme qu'il a été retrouvé près de sa dernière victime un couteau en main et qu'il aurait tenté d'attaquer les forces de l'ordre avant d'être abattu.

Il abaisse le journal et prend le temps de remettre les évènements en place, la presse est convaincu que le meurtrier n'était qu'un homme et que ces attaques ont été commises à l'aide d'une meute de chien dont la police n'a trouvé aucunes traces. L'hypothèse la plus probable ait qu'il s'en soit débarrassé. Jonathan ne prend pas la peine de finir sa lecture et s'empresse de se mettre en route, les pensées se précipitent dans son esprit. Comment cela est-il possible ? Convaincre la police que tout ça est l'oeuvre d'un dangereux criminel, d'un humain ! À part si ces êtres, ces...vampires font partis intégrantes de la police. Jonathan pousse un bref soupire, il devait rester calme. Tout...ça doit être mis de côté pour le moment, sa priorité restait son travail à l'hôpital. La grippe espagnole ne faisait que grandir, les morts s'entassaient, notamment dans les quartiers défavorisés. La guerre n'avait rien arrangé, la pauvreté était l'un des nombreux stigmates de cette boucherie. Aujourd'hui les pauvres étaient encore plus pauvres et il devenait difficile de se nourrir, alors se soigner ne venait qu'après.

Aujourd'hui ils n'avaient pas chômés, comme tous les autres jours, dirait certainement le personnel à l'unanimité. Quoi qu'il en soit, depuis l'annonce de la mort de ce fou qui sévissait dans les rues une certainement pression s'était retiré de l'atmosphère pesante. Tout le monde allait de sa théorie, Jonathan aussi – bien qu'il en sache plus que la plupart – s'avouait curieux sur toute cette affaire. As l'inverse de certains il n'en bavassait pas en public ou en privé mais lorsque le temps lui permettait il se laissait souvent divaguer à ces questions qui s'avèraient presque capital.

Ainsi il sortit tard et éreinté, Jonathan ne serait dire combien de fois il a parcouru l'hôpital, monté et descendre les escaliers et traversé les interminables couloirs.

— Je peux savoir ce que vous faîtes là ? demande Jonathan, un sourcil à peine aussi élevé que l'interrogation dans sa voix.

— Oh, bonsoir Jonathan.

Les yeux du dénommé Ezekiel se sont retirés du point de vide qu'ils fixaient pour se lever en direction du Britannique, dont le regard aurait presque parû d'un ennuie hautain.

« Vous allez bien ? » enchaîne l'homme qui n'avait pas plus bougé de sa position initiale ; assit sur les petites marches, ses longues jambes étalées sur le trottoir mais vite replié dans une position qui ne faisait pas homme de sa classe. L'une pliée vers son torse tout comme l'autre qui tombait sur les escaliers.

La question eut pour effet de surprendre Jonathan, qui d'apparence ne laissa rien paraître.

— Vu la situation, je pense que cela pourrait aller mieux. Mais tout va bien.

— Est-ce que dernièrement vous avez mangé ? lui demande t'il tout en se redressant en voyant Jonathan ouvrir sa porte d'un tour de clé.

Jonathan lui adresse un bref regard plissé.

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⏰ Last updated: Apr 19, 2021 ⏰

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Les Enfants De La Nuit [MxM]Where stories live. Discover now