Chapitre I : LA FIN DU VOYAGE

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       Jonathan se réveille tout à coup. Encore ce cauchemar. L'homme secout la tête pour réveiller et masse l'espace entre ses yeux à l'aide de son index et de son pouce. Il se détache de la vitre du train qui file à toute allure vers Londres sous la pluie qui tambourine les vitres. Jonathan regarde autour de lui, il est en première classe, excepté les aristocrates qui discutent une tasse thé à la main et les serveurs qui déambulent dans le wagon c'est assez calme. On peut entendre le tintement des verres qui s'entrechoquent, le bruit régulier et sourd du train qui avance et les discussions discrètes qui animent le wagon.

L'homme se met debout, Jonathan est d'une grande taille avec une silhouette élancée dans une musculature fine. Il se lève, sort de la cabine pour rejoindre la wagon restaurant où doit sûrement se trouver sa tante accompagnée d'une de ses amies.

Il avance, évite un serveur et retourne un sourire polie à une belle femme sûrement de son âge. Jonathan atteint le wagon restaurant qui est d'une décoration raffinée et élégante avec des rideaux brodés, des petites tables rondes recouverte d'une nappe pour déposer les viennoiseries et les tasses de porcelaine et un bar qui sert toute sorte de chose.

Jonathan ne s'attarde pas plus et avance vers la table d'où il peut voir sa tante accompagnée de son amie et de la nièce de celle-ci.

— Jonathan ! s'exclame sa tante. Vous avez bien dormi ?

Maria Stratford est une femme qui a toujours vécu dans l'aristocratie et a donc toujours vécue avec ses privilèges. Fesant d'elle une femme naïve qui a certes toujours profité des plaisirs du monde sans jamais se soucier du malheur des autres et surtout ceux des classes les plus pauvres. Cela reste une femme gentille avec ses amis et sa famille.

— Oui et vous ? Le trajet se passe bien ?

— Ah merveille ! dit l'amie de sa tante. Je n'ai qu'une hâte ! C'est d'arriver à notre destination.

Elise est une femme à la même personnalité que sa tante qui garde un sourire éternelle sur son visage.

— À ce que l'on m'a rapporté Londres est une ville magnifique.

Charlotte, est la nièce d'Élise c'est une belle femme légèrement plus jeune que Jonathan. Elle conserve toujours un air timide qui est en accord avec sa  personnalité douce.

Jonathan hoche la tête. Contrairement à elles il va à Londres pour le travail, un poste dans un hôpital en tant que Chef du service de chirurgie lui a été proposé et bien sur il n'avait aucune raison de refuse.

— J'espère que Londres n'est pas aussi pluvieuse qu'on le dit, déclare Tante Maria.

Pour elle qui a toujours vécue dans sa demeure de campagne où le soleil brillait presque tous les jours. Londres et son climat capricieux allaient changer ses habitudes.

— Je crains que Londres et son climat soient d'une nature capricieuse Tante Maria.

— Oui malheureusement, soupire t'elle. Mais j'ai entendu tant de bien de Londres. Toutes les amies s'y trouvent et n'en tarissent pas des loges.

Jonathan hoche la tête distrait. Il n'a que de vagues connaissances à Londres, Jonathan à toujours était un enfant solitaire. Sa presque unique compagnie pendant son enfance était sa sœur jumelle.

— Je vais vous laisser désormais.

Jonathan se retire vers sa cabine pour se plonger dans un livre, ils devraient arriver là nuit tombée dans la capitale anglaise. Mieux faudrait qu'il se repose mais une fois la porte fermée et le nez dans son livre, il ne voit pas le temps passé. Jonathan ne se souvient même pas avoir fermé les yeux pour tomber dans les bras de Morphée.

Les Enfants De La Nuit [MxM]Where stories live. Discover now