Chapter fifteen

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Après l'atterrissage (j'avais oublié la sensation étrange !), nous descendons de l'avion tandis que le chaud s'engouffre dans l'appareil. Dans l'aéroport, je ne peux m'empêcher de sourire ; entendre tout ce français me fait bizarre, j'adore cette langue.

—Bonjour ! je fais à une dame que je croise.
Elle me regarde un instant et me sourit :
—Bonjour.

Je faillis faire une crise cardiaque. Trop mignon comment elle parle. Jake m'a remarquée et ricane. Nous montons dans notre taxi, et Gyllenhaal enlève ses lunettes de soleil.

—Enfin ! fait-il. Avec cette obscurité je ne voyais rien.
C'est vrai qu'à part l'éclairage public, il fait nuit noire. Jake se tourne vers moi et me dit :
—Demain, vous verrez, la roche est rouge ici.
—C'est vrai ? Génial !

Je suis toute excitée. C'est l'une des premières fois de ma vie que je suis aussi heureuse. Cannes, éclairée, est emplie de gens dans les rues malgré l'heure tardive. Il y a même des gens sur les plages, qui parlent à la lumière de la lune ou se baignent. Je regarde tout ça avec émerveillement tandis que Jake sourit. Il a l'air heureux de me voir comme ça.

—Nous y voilà, fait le chauffeur.
—Merci, faisons Jake et moi en même temps.
Nous nous trouvons devant un hôtel 4 étoiles vue sur la mer. Je saute dans tous les sens comme une gamine.
—Suivez-moi, me sourit Jake.

J'acquiesce tandis qu'il refuse qu'on porte nos valises. Lui, gentleman respectable, porte ma valise en plus de la sienne. Je rosis.
A l'accueil, il pose nos valises à terre et sourit à la dame devant lui. Il dit en français :

—Bonjour, je... je suis Jake Gyllenhaal pour la... promotion du film Spiderman Far From Home.
Elle hoche la tête en répondant en anglais :
—Bonsoir monsieur Gyllenhaal. Tout le monde est bilingue ici, vous pouvez parler dans votre langue natale.

Elle se penche et me remarque. Je me cache dans le dos de Jake.

—Tous vos frais sont payés évidemment, continue-t-elle. Ce sera une formule pour deux personnes, la chambre 821, au 8e. Bonne soirée à vous.

Nous prenons l'ascenseur et nous montons au 8e étage. Jake déverrouille la porte, nous entrons dans notre chambre française. Wow !Je lâche :

—C'est beau purée !

Jake acquiesce en souriant et pose les valises. Je fais le tour de notre chambre en courant de partout. Cuisine ouverte, frigo rempli, mini bar, chambre super spacieuse, douche et baignoire ultra modernes...
Je reviens essoufflée à côté de Jake, accroupi, qui rangeait ses vêtements dans une partie du dressing.

—C'est incroyable ! J'ai hâte de visiter la ville demain !

Jake lève les yeux vers moi avec un mélange de gravité, d'étonnement et d'affection dans ses yeux.

—Vous êtes heureuse ?

Sa question me surprend, mais étrangement je n'ai pas peur d'y répondre. Être loin de New York me fait me sentir mieux. Je réponds d'une petite voix, en rosissant :

—Oui... très.
Jake a l'air ému.
—Et vous, vous l'êtes ?
Il sourit d'une manière douce et baisse les yeux.
—Je le serais tant que je serais à vos côtés.
Ma respiration se coupe. Je ne m'attendais pas à une réponse aussi... sortie tout droit de son cœur. Il tourne la tête vers moi et me sourit. Je lui rends, les joues brûlantes d'une sensation inconnue.
—Bon, dit-il, je vais prendre une douche, puis faire à manger. Rangez vos affaires, comme ça on pourra ranger les valises.
—Ok, je fais ça tout de suite.

Nous nous séparons. Après ce qu'il m'a dit, j'ai l'impression qu'il me manque déjà, alors qu'il n'est que dans la pièce d'à côté. Je secoue la tête. Allez Oria, va ranger ton bazar ! C'est étrange, je ne peux m'empêcher de sourire.
Sourire.

...

Jake se tord de rire, et lâche, en manque d'air :

Vous avez perdu !!!
Je tape le coussin à ma droite en riant.
—J'en ai marre, vous êtes trop fort !

Il étale ses cartes sur la table basse en verre. Avant nos 5 parties, nous avons dîné sur notre balcon. L'air était encore tiède, mais le vent, et surtout l'air marin, faisait du bien. Et puis c'était bon, notre salade composée ! Ensuite, nous avons regardé un long moment la mer, et la lune en face de nous. C'était magnifique.

—Je crois que le jeu de 7 familles n'est pas fait pour moi !
—Mais si, dit-il. Il suffit d'un peu d'entraînement !

Je soupire en rigolant à moitié. Nous nous calmons dans un silence reposant, la tête ailleurs.
Ça, c'est vraiment génial avec Jake ; pas besoin de parler ou de combler un silence inutilement. Quand on ne parle plus, ça repose, ça calme. Il se penche et ramasse toutes les cartes, puis les range en baillant.

—On va déjà se coucher ? dis-je, déçue.
—Eh oui, le temps passe vite. Demain on a une journée chargée, allons vite nous reposer !

Je me lève et lance la chansons Haze, par breathe. J'aime bien cette chanson, elle me détend. Jake, en rangeant les coussins sur le sofa, bouge lentement la tête de haut en bas, entraîné par le son. J'allume ma petite enceinte Bluetooth pour appareiller mon téléphone dessus. Parfait.
Je vais dans la salle de bain, avec ma trousse de toilette sous le bras et l'enceinte dans la main. Je me lave les dents en bougeant lentement sur la musique. Je brosse mes cheveux, puis me lave le visage avec le savon de l'hôtel, qui sent super bon. Quand je rentre dans la chambre, Jake est affalé sur le lit, en short noir et teeshirt blanc, la bouche à moitié ouverte, en ronflant doucement. Il ne s'est même pas préparé tellement il était crevé ! Je mets en marche le ventilateur au plafond. Je me retiens de rire et éteins mon portable ainsi que mon enceinte, puis me mets en pyj'. Fin prête, Je le pousse un peu pour le faire rentrer sous les draps, et puis pour me faire une place aussi. Il ferme la bouche et se tourne en baillant, les bras sous l'oreiller. J'éteins la lampe de chevet et regarde le plafond un instant, me laissant bercer par la respiration profonde de Jake à ma gauche. Je me tourne de son côté et ferme les paupières, épuisée par notre long voyage.

𝒜𝓅𝒶𝒾𝓈𝑒𝑒. [𝒥.𝒢]Where stories live. Discover now