16- Damon // La guerre (1) :

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( Dans les chapitres intitulés "Damon", l'histoire sera de son point de vue à lui. Comme si je disais "POV Damon".)

Giuseppe Salvatore. Des fois je regrette d'être son fils et encore moins d'avoir son prénom comme deuxième prénom. D'avoir la malchance de porter son nom. Père était un homme violent qui nous punissait si Stefan et moi si nous bougions le petit doigt à table, qui battait mère si elle lui répondait ou si elle désobéissait à un de ses stupides ordres. Je me rappelle un soir de Noël où il avait donné un congé aux employés. C'est alors que Mère cuisina pour le soir de Noël.  La pauvre, il la critiquait et la battait rien que pour un verre mal-mis ou pour un peu trop ou pas assez de sel dans la dinde. Ce même soir, père m'avait obligé à égorger Dany, la dinde que j'avais prise comme amie, vu que Père me les choisissait lui-même. Le dit soir, il m'avait obligé à manger cette pauvre dinde que je portais dans mon cœur. Je m'étais probablement dit à l'époque que Dany remplacerait Père ? Dany jouait avec moi tout le temps et je m'amusais à la rattraper. Elle ne me poussait pas pendant que je faisais de la balançoire, mais elle, prenait un peu de temps pour le gamin que j'étais. J'ai dû de force la manger cette pauvre Dany. 

Je ne me rappelle pas de lui comme le père avec qui je jouais dans le jardin ou même celui qui embrassait Mère quand il revenait de voyages d'affaires. Je me rappelle de lui comme le père qui se fichait de nous. L'homme puissant tant qu'en affaire qu'à la maison. Pour lui, nous devions être à l'image de la famille parfaite. parfaite à l'extérieur, mais ravagée de l'intérieur. C'était un peu comme de la peinture blanche sur un mur cassé. Quand j'y repense, il ne me traitait même pas comme son fils. Mère était celle qui prenait soin de nous, qui faisait de son mieux pour combler le vide que causait mon père. Malheureusement, elle est morte 1 an après la mort de Dany la dinde. J'avais 11 ans et Stefan en avait 8.

Pour son éloge funèbre, je me rappelle lui avoir promis une chose avant de clôturer mon discours d'adieu. "Jamais personne ne pourra te remplacer, ma chère maman, mais je te promets de prendre bien soin de Stefan. Tu n'auras plus à t'inquiéter pour nous, de là où tu es". 

Ce furent les derniers mots que j'eus prononcé avant qu'on ne la mette sous terre. 

9 ans plus tard. Stefan avait 15 ans et je venais tout juste de fêter mes 18 ans. Père me donna un curieux cadeau pour l'anniversaire de ma majorité. Il m'emmenait à la guerre comme lieutenant. Quel gamin de 18 ans rêverait d'aller à la guerre ? Je ne pouvais même pas tuer une mouche ! mais il me força une énième fois à sacrifier ma santé et ma vie pour que lui aie le mérite. Pendant les 2 années de la vie que j'ai passé au front,  la seule personne qui s'inquiétait pour moi était Stefan. Il m'envoyait des lettre chaque semaine. Je me rappelle encore de la dernière lettre qu'il m'aie envoyée avant que je prenne un congé pour lui rendre visite. Père devenait de plus en plus violent et voulait l'envoyer aussi au front avec moi. Ridicule. Il fallait l'en empêcher. C'est ainsi que je parcourais la foret, aménagée comme hôpital militaire, pour retrouver mon commandant Garrett. Son bureau n'était pas à effigie exacte des bureaux normaux. Il était désordonné et très mal-rangé. Néanmoins, le Commandant avait au moins un lit ou se coucher avec des draps chauds plus ou moins propres. Il dormait seul sans avoir à supporter la compagnie d'autres hommes. Lorsque le pénétrais dans le bureau du commandant Garrett, je le trouvais, les pieds croisés sur la table, tenant un journal datant d'aujourd'hui même et une bouteille de Whisky à la main. Ce qui me déstabilise le plus chez lui, c'est qu'il se fiche pas mal du monde et du carnage qui se passe au dehors de sa tante. Bref, je patiente quand même jusqu'à ce qu'il lève son nez de son journal pour commencer :

- Salvatore, comment vas-tu ?

- Je vais bien, mon commandant, répondis-je sans vaciller.

- Alors j'ai entendu que tu voulais prendre un congé de deux semaines pour retourner dans ta ville natale. Et bien, si tu me dis pourquoi, je signerai pour que tu aies tes vacances. Salvatore, je te connais et tu ne quitterais pas un champ de bataille en pleine bataille, et ce, sans raison valable. Allez mon garçon, dis-moi.

- J'ai besoin de mettre les choses au clair avec mon père. Il veut envoyer mon frère âgé de 16 ans, à la guerre avec moi. 

- Comment s'appelle votre frère ?

- Stefan Salvatore. Comprenez, mon commandant, Stefan a un avenir radieux qui l'attend et je ne veux pas que mon père le détruise.

- C'est généreux. Tu as deux semaines, pas plus.

Je remercie alors mon bon commandant. Peu ont la chance d'en avoir un aussi compréhensible que celui-là. Je rassemble mes affaires et pars pour la gare pour rejoindre Forks, et enfin jouer cartes sur table avec mon père.

Après plusieurs heures de routes, j'arrive enfin à la Pension Salvatore, ma maison. Même s'il ne me reste pratiquement rien ici, je n'ai jamais oublié la promesse que j'avais fait à Mère le jour de ses funérailles. Je n'ai pas au la chance d'avoir un père digne de ce nom, mais je compte bien remplacer Giuseppe en ce qui concerne le bien-être de mon petit-frère. À peine j'eus franchi la clôture qui donne vers les jardins, qu'un jeune brun clair aux yeux verts me fonce dessus et me prend dans ses bras de tout son cœur.

- Tu m'as manqué, mon frère, sanglote-t-il dans mes bras musclés par le poids de la guerre.

- Toi aussi Stefan. Je ne te laisserai jamais tomber. 

- Cessez vos enfantillages, et cessez vos comportements de filles, vous êtes des hommes, je ne vous ai pas éduqués en femmes ! nous interrompit Giuseppe.

Un autre inconvénient chez Giuseppe, il pense qu'une quelconque marque d'affection est réservée aux femmes. Ridicule. 

1 semaine était déjà passée depuis mon retour à Forks et Père ne veut rien entendre. Stefan ira au front avec moi en même temps que moi, j'y retournerai. Il se fiche pas mal de s'avoir qu'on va se faire peut-être tuer. Pour lui, ça lui rapporte le loisir de se vanter auprès de ses collègues. 

Les deux semaines se sont écoulées et je n'ai pas pu trouver le sommeil. Père veut toujours que Stefan m'accompagne. Je n'ai rien pu y faire.

- Tout se passera bien, Damon, m'assurait-il pour calmer les tensions entre Giuseppe et moi. Mais au fond, je savais qu'il état terrifié. Chaque soir, je l'entendais sangloter dans sa chambre. Il a peur et c'est normal. Stefan est quelqu'un de sensible et je ne sais pas s'il supportera la vue de tout ce sang et de toute cette agressivité.

Le jour est arrivé, Stefan et moi allions prendre le train pour retourner sur le champ de bataille. Giuseppe n'avait même pas pris la peine de nous dire au revoir. 


Enchanteresse {FANFICTION TWILIGHT}Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora