TOME II: PARTIE. 31

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_ Où vas-tu habillé de la sorte un dimanche ? Entendirent-ils soudainement

Aussitôt les yeux de Rama rivèrent vers la porte. Les mains aux hanches, le regard perçant braqué sur son mari, drapée dans un pagne en brodée et son haut rouge, Thioro s’avança dangereusement vers Leyti.

_ Hey yow lay wakhal (Hey je te parle) Indexa-t-elle violemment son époux.

Plus qu’elle ne pouvait en supporter, Rama prit les devants pour ne pas que les choses s’enveniment comme d’habitude.

_ Thioro Leyti n’est pas ton égal mais ton mari à qui tu dois respect. Est-ce une marnière de lui parler surtout devant moi sa mère ? Tu pourrais au moins changer de comportement ne serait-ce que durant ce mois béni. Tu colles trop mon fils.

_ C’est mon mari alors je ne fais rien de mal en le collant ! Répondit sèchement sa belle fille 

_ Je n’en disconviens pas. Ce n’est pas un péché de coller son mari mais toi tu le fais de la pire des manières. Tu le harcèles, tu lui cris dessus, tu le menaces… quel est la prochaine étape l’insulter, le frapper ? Pour quel raison fais-tu cela ? La jalousie ? Tu crois ainsi réussir à l’empêcher de regarder d’autres filles ou de les épouser si l’envie lui en prenait. Continue ainsi et c’est toi qui le pousseras sur ce chemin.

Sans attendre son reste Thioro sortit du salon telle une furie après avoir bien évidement lancer un sale regard à son mari qui en disait long. A pas de loup, Leyti quitta sa place pour aller faire un bisou à sa mère.

_ Merci Yaye boye ! Vraiment je ne comprends plus Thioro. Allez calme toi pas la peine de t’énerver. Regarde tu commences à respirer bruyamment et ce n’est pas bien pour ta santé. La prit-il dans ses bras.

Comment ne pas s’énerver en voyant son fils se faire traiter de la sorte ? Néanmoins avec les câlins de son bébé, elle réussit à détendre très vite. Outre sa ressemblance avec son défunt mari, Leyti Ndiaye avait les mêmes capacités à faire ressortir le meilleur d’elle.

_ C’est ça je parie que tu n’oses même pas aller la rejoindre ou entrer dans ta chambre à l’heure qu’il est. Sourit Rama

_ Si tu veux perdre ton seul fils je le ferai volontiers !

La réplique de l’avocat les fit rire tous les deux.

_ Wa Ramsès ya wakh Thioro lii yeup eupeuna. Tay rek la may wone soleil de minuit (Mais Ramsès tu as osé dire tout cela à Thioro. C’est trop ! C’est sûr qu’aujourd’hui elle me montrera un soleil de minuit) Grimaça Leyti en chuchotant

_ Ça c’est ton affaire ! Et je ne suis pas ton égal mais ta mère. Pour toi c’est maman pas Ramsès !

_ Tu t’y mets oncle Leyti me le reproche aussi. D’après lui seuls papa et lui ont le droit de t’appeler ainsi.

Rama sourit tristement.

_ Tu sais j’ai oublié de te dire que la femme de Sir est la fille de tonton Leyti. J’ai été choqué d’apprendre ça le jour du mariage. Comme quoi la vie est remplie de surprises.

_ Ah bon je ne connais pas cette Zahra. Je croyais qu’Amath était le plus petit.  Tu ne la voyais pas en allant chez ton oncle.

_ Non je ne m’en rappelle pas. Puis en ces temps-là dès que je voyais Fatma tout devenait vide autour.

_ Hum n’oublie pas que c’est une femme mariée maintenant !

_ Je sais. C’est de l’histoire ancienne à présent. Et puis ça fait des années que je ne l’ai plus revu.

REBELLE Where stories live. Discover now