REBELLE

PARTIE. 18

_ Zahra ça suffit tu ne vas pas venir chez moi me manquer de respect devant mon fils. Jamais je ne donnerai en mariage ma fille à cet homme ! Tu dis aimer Nafy comme une sœur mais ce n'est pas le cas sinon tu ne lui aurais jamais souhaité un avenir avec un misérable bijoutier............................

_ N'est-ce pas tu joues au riche ? D'après tes dires tu es riche ? Peut-être je te l'accorde tu es plus aisée que tes sœurs, tu es plus aisée que nous mais par rapport à Bassirou Thiam c'est toi la misérable tata !

_ Zahra ne dépasse pas les bornes !
_ Youssouf je ne dis que la vérité et il n'ya que la vérité qui puisse faire mal. Bassirou est bien plus aisé que vous. Tu te vantes car tu es pharmacienne alors que la mère de Bassirou c'est fils du député de Ndèye Awa Thiam. Oui Bassirou est bijoutier et il en est fier. Cette bijouterie à Ponty dont tu te vantes d'acheter tes bijoux en or à Sandaga appartient à la chaine de bijouterie de son père. Tu te vantes parce que Nafy a un frère expatrié sais-tu qui est le frère de Bassirou ? C'est l'actuel directeur général de Sy and CO là où je travaille comme son assistante.

_ Tu devrais rentrer chez toi je dirai à Nafy de t'appeler.
Je jetai un regard meurtrier à Youssouf. Quel hypocrite comme il ne supportait de faire entendre raison à sa mère alors il me mettait dehors.............................................................................................................

Depuis vendredi il n'avait plus vu son frère ni avoir de ses nouvelles. Lui parler de la gifle ne lui avait pas plu. Et apparemment il lui en tenait encore rigueur. Le mettre hors de son bureau ne lui suffisait pas, il fallait aussi qu'il ignore ses appels pour démonter sa colère.

C'était connu de tous surtout dans leur famille, Hamdel ne se mêlait jamais des histoires et affaires d'autrui. Même si on le taxait de personne sévère, il restait cependant juste. Il ne s'en prenait jamais à une personne sans raison. Il suffisait qu'on s'en prenne à lui, parle de lui ou se mêle de ses affaires pour se transformer en une personne cruelle.

Il n'y avait qu'à voir sa relation avec leur mère : si on peut appeler ça une relation. C'est à ses 12ans que Bassirou su qu'il avait un grand frère. Un grand choc pour lui qui pensait depuis toujours être l'ainé de ses parents, il se retrouvait être que l'ainé de son père.

C'est au détour d'une conversation de ses parents qu'il avait appris par une simple coïncidence qu'il apprit la vérité. Apparemment le fils de sa mère était de retour au Sénégal et cette dernière était en train de se plaindre, d'être renvoyée et de ne pas avoir vu son fils.

A force de demander par la suite, la vérité finit par lui être révéler. Une véritable bombe qui lui éclata en face. Son frère qui avait à l'époque 15ans avait été gardé tabou, véritable secret au sein de la famille Thiam. Pas une seule fois, il avait entendu parler de son grand frère ni de ses parents, ni de ses grands-parents encore moins ses oncles et tantes. C'est comme si ce fils n'avait jamais existé pour eux.

Une fois la vérité éclatée au grand jour, sa mère n'avait rien voulu lui dire de plus de ce Sir Hamdel Sy ni l'amenait le rencontrer. S'il avait pu le rencontrer c'était en partie grâce à la grande amie de sa mère Sokhna Mboup.

La première fois qu'il le vu, son grand frère était en compagnie de son père dans un hôtel. Pourtant sans le connaitre, il avait couru se jeter dans ses bras content d'avoir et de rencontrer son grand frère. Ce fut une véritable alchimie entre eux et comme tout enfant de cet âge, il lui déballa ne jamais être au courant de son existence. Cet acte avait ému l'assistance et même Sokhna s'était permise de verser quelques larmes même si on y percevait un peu de cinéma. Et depuis ce jour, ils ne rompurent plus le contact.

Cheikh Yérim venait d'être promu premier ministre, ce qui justifia leur retour définitif au pays, ce qui fit que son fils quitta son pensionnat en suisse pour continuer ses études à Dakar. C'est ainsi qu'il rencontra sa bande d'amis de toujours dans ce lycée privé.