PARTIE 8

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Le taxi avait stationné et je vu le chauffeur avec son bonnet me regardait. J’enlevai mes écouteurs avec lesquels j’écoutai de la musique.

Depuis que j’étais entrée dans son véhicule, il avait vidé le son de la radio d’où passait une émission religieuse d’où le prêcheur dans presque chaque phrase  disait que tel et tel chose ramener en ’enfer comme si on lui avait confié les clés de l’enfer. A croire que tous s’était donné le mot pour des sermons aujourd’hui. J’en avais suffisamment entendu chez moi alors je pouvais m’en passer pour le reste de la journée sachant que j’en aurais une autre couche de ma tante.

_ Mademoiselle ou descendez-vous ? Vous m’avez simplement dit que vous alliez à Liberté 6

_ En face du mur du camp Leclerc.

Arrivée à destination, je réglai la course pour me diriger vers cette demeure dont je n’étais plus venue depuis longtemps.

Tante Adama était pharmacienne. Elle était la seule à avoir fait des études poussées chez ma mère. D’après maman elle a consacré toute sa vie à son travail et à ses deux enfants depuis le décès de son mari. Devant cette maison à un étage peinte en saumon j’inspirai profondément pour appuyer sur la sonnette qui retentit deux fois. Ce fut elle en personne qui m’ouvrit le portail en bois épais robuste sculpté d’où était accrochée une plaque noir avec des écritures dorées inscrit villa Baba Dia.

_ Ah néné Gallé comment tu vas ma chérie entre. 

Elle semblait ravie de me voir. Moi qui m’attendais à des reproches ou au pire une gifle, ce fut des sourires à la place et une acolade. Néanmoins, je restai sur mes gardes peut-être était-ce le calme avant la tempête.

Je la devançai pendant qu’elle refermait le portail. La cour extérieure était remplie de plantes et de fleurs. Son amour pour les plantes n’avait pas changé. Elle pouvait rester une demi-heure à arroser ses plantes. Maintenant elle avait même un potager. De loin j’aperçus des tomates, des piments, des poivrons, du céleri, du persil, de la menthe, des laitues de différentes variétés ………….

_ C’est de ça que me parlait ta mère ? C’est très jolie et ça te va bien me caressa-t-elle la nuque. Allez entrons !

Comme ma famille savait, je ne voyais plus l’importance de dissimuler ce tatouage alors en venant ici j’avais tressé ma tissage en queue de cheval.  A quoi jouait tante Adama de là jusqu’à me dire que ce tatouage m’allait bien, elle qui dans mes souvenirs ne supportait pas que Nafy sa fille mette de faux ongles ou du vernis : plus que jamais je restai sur mes gardes.

Nous asseyons sur les sofas en paniers sur l’espace familial. Elle appelait sa ménagère pour me servir du jus de bissap très frais et agréable.

_ Alors ma chérie comment ça va ? Et à l’université quel branche suis tu là-bas ?

Ça t’intéresse eu-je envie de dire. Quand j’ai eu le bac elle m’avait simplement appelé pour me féliciter bien qu’elle m’ait convié chez elle je n’y étais pas allée.

_ Oui ça va par contre je ne suis plus à l’université.

_ Quoi ?

Elle semblait choquée. Et sa grimace me fit rire. Elle tira sur son voile. Tante Adama était voilée, à ce qu’il parait depuis le décès de son mari, elle avait adopté le port du voile.

_ Oui mais cette année j’ai intégré l’Ucao pour faire une formation en assistanat de direction.

_ Ah c’est très bien. Emit-elle comme soulagée. Je t’encourage à aller jusqu’au bout. J’en veux vraiment à tes sœurs d’avoir arrêté l’école tôt. Tes parents auraient dû être plus fermes avec elles au moins les garçons sont qualifiés. Tu sais Oumou n’a jamais été doué à l’école. Alors elle a arrêté très tôt pour faire du commerce. Et comme elle aime trop l’argent elle s’est mariée à Leyti……..

REBELLE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant