REBELLE

TOME II: PARTIE. 28

_ Mais Kal's avec qui veux-tu que je sois si ce n'est avec Daddy Sy.

_ Lo faye deff domérame bii. Néké ni gua beugué goor. Nokoula gnibissi boul Faté nii mourou gnoula.

(Que fais-tu là-bas bâtarde? Donc c'est comme ça que tu aimes garçon. Ramène vite tes fesses, n'oublie pas que tu n'as pas rejoint le domicile conjugal comme l'exige la coutume) Me raccrocha-t-elle au nez.

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Frédéric Beigbeder disait : Tout bon livre doit savoir provoquer l'attente : lire, c'est attendre la suite !

L’attente est l’état originel de l’écriture ; l’atermoiement, son état de naissance. Cependant l'attente n'est pas toujours chose aisée. Notre capacité à patienter est différente d'une personne à une autre. L’attente est plus dure pour certains à supporter que d'autres……………….

Mardi 03 Juin

Dakar Rue Marsat X Faidherbe.......

La tête recouverte d'une longue voile camouflant presque son visage, assise sur une natte de prière, malgré le chapelet qu'elle étreignait, elle était loin de prier ni de faire des invocations. Ceci était l’échappatoire qu’elle avait trouvée pour contrer le pigeon voyageur qui avait atterri chez eux en pleine nuit.

_ Keur gou tatou néne sampe saganou douko tothe. (Une maison fondée sur la nudité y montrait ses attributs ne la détruira pas) Se fit soudainement entendre.

Bien qu'elle sache de qui venaient ces mots, Oumou Kalsoum ne put s'empêcher de jeter un regard discret vers cette personne. Cette dernière était en train de rouspéter encore comme depuis son arrivée la veille. C'est en pleine nuit aux environs de 2h du matin qu’elle avait débarqué chez eux pour hurler au scandale. A cette heure tardive de la nuit, elle avait bien évidemment réveillé toute la maisonnée par ses cris. Pour ne pas se faire frapper par les foudres de Zeus à cette heure tardive de la nuit, Oumou et son mari avaient préféré ne pas sortir de leur chambre. Depuis leur lit, ils l’entendirent longuement les menacer, les réprimander, se lamenter avant que des coups ne s’abattent sur leur porte. Ils ne flanchèrent pas pour autant laissant la vieille dame frapper jusqu’à épuisement avant qu'elle ne décide d'aller se coucher.

Au petit matin, c’est avec surprise qu’ils l’avaient trouvé déjà apprêté couchée sur un matelas au pied de leur porte dans le couloir. Elle n’avait guère répondu à leurs salutations préférant leurs laisser le temps de prendre leurs bains et prier avant de les convoquer.  Kal’s qui savait de quoi il en retournait, prit bien soin d’amener avec elle un tapis de prière et un chapelet afin de ne pas échanger avec sa belle-mère en faisant mine de prier.

_ Bou diougué di diaye am foula akk kilifa néké do thii lène Leyti Fall. Yama bète. Lii laniouye nane toune loumou set-set khégni daye.

(Tu joues tout le temps au digne au responsable. Alors que tu es loin de l’être Leyti Fall. Tu m’as vraiment surpris. Voilà ce qu’on dit qu’importe la propreté du cul il sentira toujours la merde). Vociféra Zeus à l'endroit de son fils.

Discrètement Oumou se mordit la lèvre afin de ne pas rire. Bien que ça ne soit pas l'amour fou entre sa belle-mère et elle, aujourd’hui elle était ravie de la voir. Rien que l'expression hébété de son mari commençait soulager ce poids qu'avait engendré le mariage de sa cadette. Etant donné qu’elle ne pouvait s’en prendre personnellement à élégance sous peine de remettre en cause son autorité, elle fut contente que Zeus le fasse à sa place.

_ Zahra Doyna. Bayil tiow touti limaye diouli yeup yow rek laye dégeu. (Zahra arrête. Laisse tomber un peu les disputes. Je n’entendais que toi en priant) Sortit une dame de corpulence assez forte de la chambre d’Amina.