XVIII | le jugement du ciel n'est pas juste

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Le choc s'était peint sur la face des deux visiteurs.

− Un gang ? Quoi ? Impossible ! Shakur ferait jamais rien qui puisse nuire à sa famille !

− Je sais très bien ce que ferait mon fils. Je ne vois pas à quoi ça m'avancerait de vous mentir. Maintenant vous pouvez partir. J'ai-

− Mama' ! Je veux voir Shakur, je veux qu'il rentre, Mama' !

Une petite fille à la peau ombrée était apparue à la porte, les yeux tristes, la morve au nez. Elle n'avait d'yeux que pour sa mère qu'elle accablait de demandes.

− Désolée, faites attention à vous et rentrez chez vous.

− Attendez madame !, avait alors crié Cass. De quel gang on parle ?

− Corazón.

Sur ce mot chuchoté, la jeune femme avait alors refermé sa porte.

− Voilà pourquoi Shakur a disparu. Putain de merde.

Aya les yeux embués n'en revenait pas. Shakur au sourire éclatant, ayant la vie devant lui, il ne pouvait pas, il ne... c'était impossible qu'il ait franchi la limite, non ? Et qu'avait-il donc fait pour entrer dans ce gang si horrifiquement célèbre ? Aya ne voulait même pas l'imaginer. Leur ami avait bien trop conscience de toutes les choses qu'il encourait en étant dans ce gang. Il savait que la vie ne lui offrirait jamais de cadeaux, pourquoi jouer autant avec elle ?

Il ne pourrait être et ne serait plus jamais le même.

Les larmes aux yeux Aya avait éclaté en sanglots, pendant que Cass lui caressait le dos, tentant en vain d'apaiser sa tristesse.

Hana avait pu regarder de nombreuses histoires de gang à la télé. Elle savait donc qu'on ne rigolait plus.

Shakur pouvait être perdu.

− Il faut qu'on le trouve.

LE GANG DES CŒURS BRISÉSWhere stories live. Discover now