IX | une légèreté qui devient pesante

31 14 2
                                    

Les quatre adolescents se mirent à rester de plus en plus ensemble. Chaque matin, après-midi, soirée étaient annexés pour passer du temps les quatre, cinq avec Hana, ensemble.

Ils restaient souvent chez Aya. Malgré la promiscuité de l'appartement, ils s'y sentaient au calme, dans un endroit chaleureux où rien ne pouvait les atteindre. Une bulle de douceur où ils riaient, mangeaient, loin de la pression scolaire, familiale. C'était léger. Les bleus s'effaçaient du corps d'Idriss, le sourire naissait plus facilement sur le visage de Priya, et Shakur pensait de moins en moins aux problèmes de grands dont il avait bien trop tôt eu la tâche de gérer.

Mais les jeunes n'abordaient pas encore les vraies questions, se contentant d'en effleurer la surface. Par peur de découvrir des choses auxquelles ils ne pourraient rien faire. Et même si leurs sujets de conversation ne se tarissaient jamais, au fond d'eux un certain besoin de se confier à d'autres se faisait ressentir, voulait sortir et si Hana était d'une bonne écoute, parler à des humains de chair et de sang ne faisait pas de mal.

Évoluant dans un endroit où la communication n'était pas maître mot, ces jeunes tentaient de se construire une idée, tâter des pistes et lorsqu'ils avaient affaire à des échecs, ils auraient aimé pouvoir compter les uns sur les autres. Et pas que pour rire devant des animés.

LE GANG DES CŒURS BRISÉSWhere stories live. Discover now