Le Clan des Yeux Rouges par BlueRisingPhenix

85 26 2
                                    

----------

L'extrait - Le Clan des Yeux Rouges par BlueRisingPhenix

----------

Nous vivons en marge. C'est pas facile tous les jours... Certains d'entre nous n'y survivent pas. Et maintenant, Josh prétend que notre disparition est programmée. Il est convaincu qu'ils ont un plan pour nous éliminer ! Il est dingue ! Mais... Et s'il avait raison ?

— Ils sont là, ils sont partout ! Depuis le début, ils nous observent !

— Évidemment qu'ils sont là, Josh ! Nous avons toujours vécu avec eux, ce n'est pas une découverte !

— Tu ne comprends pas, Destinée ! Ils ne se contentent pas de vivre simplement au-dessus de nous ! Ils veulent dominer le monde ! Ils veulent nous détruire ! Je le sais, je le sens...

Je fronce discrètement le nez et retiens in extremis un soupir agacé. Surtout rester impassible, ne rien laisser paraître... Si je m'autorise la moindre réaction, Josh en tirera prétexte pour m'exposer une fois encore ses théories improbables.

Je l'aime beaucoup, Josh. C'est mon meilleur ami, mon ange gardien ! Son visage est le premier que j'ai vu quand j'ai rouvert les yeux quelques heures après ma naissance, là-bas, il y a dix-sept ans ...

La Grande Submersion venait de mettre fin à mes chances de mener une existence normale. Ma mère avait disparu, sans doute noyée lors de l'évacuation. Comme les milliers de personnes emportées par l'inondation cataclysmique qui avait englouti le bassin parisien et submergé les trois quarts de la capitale. J'aurais dû mourir...

Seulement, il y a eu Josh ! C'est lui qui m'a découverte, abandonnée dans la nurserie de cet hôpital. Il m'a mise à l'abri quand les eaux ont continué à monter, il a pris soin de moi, il m'a nourrie et protégée. Il m'a appris à survivre ! Plus tard, il m'a trouvé une famille d'adoption chez ceux qui vivent en bas, à la Limite des Eaux. Il disait que je devais grandir parmi les miens.

----------

Alors alors, je suis confuse. Je ne sais pas si je poursuivrai, ou non. Le début m'a intrigué au point que j'ai envie d'en savoir un peu plus (peut être parce que j'écris du post-apo et que, bha, du coup, ça m'intéresse de voir comment c'est traité chez les autres ?), pourtant, ce début est parsemé de petites maladresses qui me font douter sur la longueur.

Mon principal souci avec ce début, c'est qu'il est désincarné. Où et comment parlent les personnages ? Sont-ils dans une cabane rafistolée ? Dans un immeuble à demi en ruines ? Tout ça manque de corps et de concret. Pourtant c'est essentiel de pouvoir se figurer un minimum de contexte spatial, physique. Je ne dis pas qu'il faut décrire les personnages, mais savoir où ils se trouvent et poser une base descriptive minimum me permettrait de mieux me figurer la scène - là, j'ai l'impression qu'ils parlent en voix off, sur un fond noir ;)

Deuxième petit couac : l'usage de la ponctuation est vraiment surprenant. Le point d'exclamation, lors d'une description, est assez rare et, dans ce cas, comme on ne connaît pas bien le contexte dans lequel ton personnage raconte son histoire, cela donne un côté très oral qui m'a déroutée.

Mais, ceci mis à part, ça me semble quand même plein de promesses : j'aime la façon dont est développée la relation entre la Destinée et Josh (même si je trouve très étrange qu'elle le considère comme son meilleur ami et non son père, vu le contexte).

C'est aussi une façon très efficace de poser le contexte et cela permet aussi de poser pas mal de questions qui m'intriguent au point que je poursuivais peut-être pour avoir des réponses : "qui sont "les siens" ?", "pourquoi Josh ne fait pas partie des siens ?", "pourquoi a-t-il toujours contact avec elle s'il l'a confié à une autre communauté ?", "qu'est-ce qui a créé la catastrophe ?", "qui sont ceux qui vivent en haut ?"

En conclusion, le thème m'intéresse, l'introduction est pleine de promesses, mais si le défaut descriptif se confirme dans la suite du chapitre, je n'irais pas plus loin.

1800 signes - avis sur vos débuts de romansWhere stories live. Discover now