Lettre anonyme

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*Salut ! Comment allez-vous ? Chapitre très court, mais décisif ! Donnez-moi votre avis ! *

Les mains tremblantes, Tintin saisit l'enveloppe.  Il la tourna, l'observant sous toutes les coutures.
Aucune adresse, aucun nom. Juste le destinataire, Tintin.
Il tourna encore une fois l'enveloppe, et manqua de tomber du lit en voyant ce qui la maintenait fermée. C'était un cachet de cire, marqué d'un manticore.
Avec précipitation, il déchira le papier, découvrant une mince feuille de papier. D'une écriture fine et sèche, quelqu'un avait écrit ces quelques lignes;
Le Manticore est à bout de patience. Il nous faut le pendentif. Nous allons conclure un marché; la vie de votre chère Jeanne, contre le secret de la pierre philosophale. Rendez-vous à 20 heures, sur la rive gauche de l'Adige, sur l'esplanade devant le Pont du Castel Vecchio. Nous échangerons une vie pour la pierre de vie. Pour tout écart, votre amie payera le prix fort. Ne parlez de cette lettre ou du rendez-vous à personne, sous peine de mort pour ma chère nièce.
N'oubliez-pas; j'ai des yeux partout. Au moindre faux pas, Jeanne est morte.
Dépêchez-vous, chaque minute compte.
Tintin lâcha la lettre et sauta du lit, esquissant une légère grimace de douleur. Il ne devait pas perdre un instant.

Le Capitaine Haddock poussa la porte de l'hôpital et se dirigea vers le service où était interné son jeune ami. Il avait le visage sombre, le coeur attristé par une journée de recherche infructueuse. Jeanne semblait s'être volatilisée; aucune trace d'elle. Il voyait déjà l'expression angoissée du petit reporter quand il allait lui annoncer qu'il n'avait rien trouvé. Si cette petite mourrait, son protégé ne s'en remettrait pas. Et le voir malheureux était une des choses que son vieil ami redoutait le plus.
Ce petit l'avait sorti de sa misère et l'avait conduit vers une vie meilleure, pleine d'aventures et de joies. Mais, plus encore, au fil des années, il s'était pris d'affection pour ce gamin à houpette rousse, si mature et courageux. Malgré le mystère qui couvrait son passé, il avait compris que ce jeune homme qui paraissait si fort, avait été marqué par une enfance malheureuse. Il s'était promis de devenir ce que le journaliste prodige n'avait jamais eu; une famille.   Pourtant, il manquait toujours quelque chose à son ami; quelqu'un qui le comprenait réellement.
Alors, Jeanne avait débarquée, aussi gamine qu'il était gamin, éclatante de jeunesse, de beauté, de cette même passion qui ne cessait d'étonner le marin en son ami. Elle ressemblait beaucoup au jeune homme, et leur fascination mutuelle semblait sans limites. Il n'avait jamais vu le garçon si heureux que depuis que cette petite brune aux yeux chatoyants était entré dans sa vie.
Ces deux-là s'étaient trouvés, et il comptait bien leur faire ouvrir les yeux sur leurs sentiments.
Il arriva dans le couloir et frappa trois coups à la porte de la chambre de son ami. Aucune réaction. Étrange... il recommença, puis, voyant qu'il ne répondait pas, il ouvrit la porte.
Personne. Il avança dans la pièce, hébété. Personne. Il aurait du s'en douter, ce garnement de tenait pas en place. Quelque chose crissa sous sa chaussure. Étonné, il constata qu'il s'agissait d'une lettre. Il tendit la main, et attrapa la mince feuille de papier, qu'il parcouru rapidement.
Il la lacha, désormais en proie à une véritable panique.
Il savait où allait Tintin, et il était certain qu'il se précipitait dans la gueule du loup.
Ou plutôt, du Manticore...

Les Aventures de Tintin - Tintin en ItalieWhere stories live. Discover now