La disparition

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- Mon fils a disparu !

Quelques minutes plus tard, Tintin, le Capitaine, Mme Durand et les Dupondt étaient réunis dans le salon.
- Vous dites, Madame, que votre fils n'est pas revenu hier soir, et que vous ne vous en êtes rendu compte que ce matin ?
- Voui... Snif ! Il va souvent faire la fête avec quelques amis... Snif ! Je suis allée me coucher plus tôt... et il n'est pas revenu ! Je suis allée voir ses amis, mais il n'est pas venu à leur fête... Il n'a que quinze ans ! Snif !
- Et vous, Capitaine, quand l'avez-vous vu pour la dernière fois ?
Il se gratta la tête.
- C'était hier, vers dix-huit heures... il est parti après son travail...
- Ne vous inquiétez pas, Madame, nous allons mener une battue dans le parc et dans la campagne ! Il faut le retrouver !
Les paroles rassurantes de Tintin semblèrent calmer ses sanglots.

On alla quérir des habitants du village, avant de partir à la recherche du petit jardinier. Hélas, ils eurent beau chercher, aucune trace du garçon. Vers cinq heures, le Capitaine de la gendarmerie vint le quérir.
- Monsieur Tintin, inutile de continuer. Nous ne le retrouverons pas. Il fit volte-face, avant de s'éloigner. Le jeune homme regarda le sol, attristé.
- Oh, c'est bien trop bête ! Un enfant qui ne reverra peut-être jamais sa famille...
Il fut interrompu par des aboiements au loin.
- Milou !
Il courru vers le son, écartant les ronces et les branches. Il arriva dans une petite clairière, où Milou, grattant à la porte d'une petite cabane de jardin, gémissait. Sans hésiter, le journaliste se précipita, et, avisant la porte fermée par un cadenas, il la défonça d'un coup d'épaule. Là, surprise ! Au sol, ligoté et bâillonné, un jeune garçon le fixait des ses grands yeux équarquillés. C'était Martin ! Il le libéra, puis l'aida à se lever, avant de faire le chemin inverse en le soutenant.
Une heure plus tard, il était assis sur un divan dans le salon du chateau, dans les bras de sa mère. Il était pâle, mais une tasse de chocolat lui avait redonné un peu d'énergie. Dupond prit la parole;
- Mon garçon, peux-tu nous raconter ce qu'il t'est arrivé ?
- Et bien... hier soir, j'avais fini de tailler les massifs, alors je suis allé ranger les outils dans la cabane de jardin. J'ai entendu des voix, alors je suis allé voir, et j'ai pu entendre une conversation dans une langue étrangère. Je crois que c'était de l'italien. Puis, soudain, j'ai eu mal à la tête, et tout est devenu noir. Je me suis réveillé là où vous m'avez trouvé, tout saucissoné.
- De l'italien, dis-tu ? Demanda Tintin, songeur.
- Oui, monsieur.
Il échangea un regard communicatif avec le Capitaine.
Quelques instants plus tard, tout le monde quitta la pièce, à l'exeption des deux amis.
- Capitaine, je sais maintenant qu'il y a un lien entre la tournée en Italie de la Castafiore et ces agressions. J'ai écris ce matin au Petit Vingtième; je suis envoyé en Italie pour écrire un article sur la tournée. Je vais en profiter pour mener mon enquête...
- Mais enfin, Tintin ! C'est de la folie ! Vous n'avez aucune preuve de ce que vous avancez ! Le Dupondt vont mener une enquête, la Castafiore part demain, et tout rentrera dans l'ordre, moussaillon !
- Faîtes comme vous voudrez ! Je pars demain !
Le Capitaine grommela quelque chose à propos des jeunes qui n'écoutent rien.

Les Aventures de Tintin - Tintin en ItalieWhere stories live. Discover now