Chapitre 24

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Pdv de Ely.
25 juillet 2019 // 9 : 01

Nous sommes dans la camionnette policière. À l'intérieur, nous y sommes brinquebalés. Finalement, les policiers ont décidé de nous enlever les menottes une fois arrivé dans le petit van car nous n'étions pas si brusque. À tous, sauf à Paris qui avait frappé un des type.
Il y a donc deux policiers aux places avant, et deux autres policiers sont avec nous à l'arrière. Caleb, qui est à côté de moi, vient de prendre ma main dans la sienne. Il évite mon regard et Bao, devant nous, fixe nos mains entrelacées, inexpressif.
Un silence règne dans l'habitacle. Personne ne parle jusqu'à ce que nous arrivons au commissariat de Bristol. Deux parents sont postés devant le bâtiment -ce sont ceux de Caleb et ceux de Bao- et la voiture de mon père est garée un peu plus loin.

— On va vous interroger tous un par un. Ely Willis, comme c'est ton père qui a lancé l'enquête afin de te retrouver, tu vas commencer, m'informe un policier.

Je ne veux pas rentrer chez moi, je ne veux pas le retrouver...

— Vous allez me ramener auprès de mon père ? demandais-je, frustrée.

— Bien sûr, me répond la femme-policier.

Alors je me lève, obligée, et traîne des pieds jusqu'à l'entrée.
Et d'un coup, la voix de Bao sortant du fourgon retentit :

— Dis leur ce que te fait ton père ! s'éppoumone-t-il.

Et je reste bouche-bée, interloquée. Que sait-t-il au juste ?

Arrivée dans la salle où je vais me faire interroger, je m'assois à une table et la policière me demande si je veux un verre d'eau. Je lui réponds "non" et elle s'assoie à son tour.
L'interrogatoire commence. Elle allume une petite machine -qui, je pense, nous enregistre- et elle me demande tout d'abord mon prénom, mon nom, mon âge, ma nationalité, etc.. Puis, elle me dit :

— Dans tout le lot de tes amis, Laureine Earp et toi êtes les seuls qui ne sont pas encore majeures. Vous ne craignez donc “rien”. En revanche, Bao Colder, Caleb Blackburn et Paris Obrien risque gros. En partant, vous êtes entrés dans des propriétés privés et vous y avez squatté.

— Des propriétés privés ? Mais nous étions dans la forêt ! dis-je, surprise.

— Certes, mes quelques parties de cette forêt ont été achetées. Vos copains risquent que donc, au pire, une grosse amende.

On toque à la porte. La femme, interrompue, se lève et ouvre. Un jeune policier lui tend quelque chose et dit :

— C'était dans la poche de Paris Obrien.

Elle referme la porte, vient vers moi et me montre le sachet rempli de cannabis.

— Étais-tu au courant pour ça ?

— Oui, je le savais.

Elle soupire et dit :

— Paris va avoir plus d'ennuie que cela alors.

Je soupire et dis :

— Peu importe. Je suis sûre que ses parents s'occuperont de ça.

— Il n'a plus de parents. Et puis il est majeur. Parlons alors de toi ! Qu'à voulu dire ton ami Bao avec « Dis leur ce que te fait ton père » ?

— Je..

Je n'ai rien dit de plus. Mon gorge s'est nouée et j'étais tétanisée. Je savais qu'elle n'allait pouvoir rien faire car son supérieur est meilleur ami avec mon père et qu'il le suivrait même jusqu'à sa tombe. Le combat n'aurait servi à rien, il se serait même peut-être retourné contre moi et mon père s'en serait pris à moi.
Mais elle a insisté. Elle a coupé l'enregistrement et a dit :

— Tu ne veux pas que le directeur l'apprenne, je suppose ? Je viens de couper l'enregistrement, tu peux me parler sans crainte. J'ai même du papier et un crayon si tu préférerais l'écrire. En tout cas, si tu as une problème, je suis là. Tu peux m'en parler, ça fait parti de mon métier.

Alors j'ai pris le papier et le crayon et j'ai écrit.

Tout sauf ça. Ne me ramenez pas à lui. Il boit, effraie ma sœur avec ses propos et n'est jamais là à part quand il faut insulter et tabasser.

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