Chapitre 19

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Pdv de Ely.
24 juillet 2019 // 14 : 39

Nous venons d'arriver devant une maison, banale. Cependant, je me rappelle avoir entendu Bao dire qu'il fallait être discret, pourtant nous ne sommes qu'à à peine dix kilomètres du village le plus proche. Pourquoi voulaient-ils donc autant voir ce fameux Tristan ?

— Me lâche pas d'une semelle, ok ? a dit Bao avant d'ouvrir la porte sans toquer.

— Pourquoi ? ai-je demandé.

Et avant même qu'il ait pu me répondre, nous sommes entrés dans l'habitacle, enfumé. Ça sentait le shit à plein nez. Ce qui m'a fait tousser et m'a donné la nausée.
Ne voyant presque rien, je me suis accrochée au bras de Bao qui avancé sans difficulté parmi cette brume grise.
Nous avons ensuite traversé la maison et il a ouvert une porte. Dehors, dans le jardin, l'air pure rentrait dans mes narines, mes yeux me piquaient un peu et je voyais flou, mais je me sentais tout de même mieux.

— Retardataires, a prononcé une voix.

— Oui, désolé, on a eu un petit problème en chemin, lui a répondu Bao.

Après avoir cligné deux-trois fois des yeux, ma vue s'est stabilisée et j'ai vu devant moi une tête rousse -Paris-, Laureine et ses cheveux noirs parfaitement lisses, Caleb -me fixant avec un air à moitié triste et à moitié détaché de la situation- et un type accompagné de deux autres garçons assis sur une banquette placée au milieu de la pelouse.
Nous les avons tous rejoints en nous asseyant sur deux tabourets près d'eux.

— T'es une nouvelle dans l'équipe, c'est ça ? m'a demandé le petit blond.

— Faut croire..

— J'm'appelle Tristan, et toi ? a-t-il continué.

— Ely, a répondu Caleb à ma place.

Drôle d'ambiance, assez tendue. Personne ne parle à part ce Tristan qui a l'air carrément dans son élément. Les deux autres mecs à ses côtés sont complètement choutés et rigolent pour je-ne-sais-quoi de temps à autre. Et aucun de notre groupe n'ouvre la bouche, sauf Caleb :

— Comme d'hab, mec. Tu serais cool.

— D'accord, alors ça te fait trente euros, a répondu Tristan en sortant un sachet rempli d'herbe d'un sac derrière la canapé.

Caleb a donc sorti son porte-feuilles et a commencé à compter l'argent. Pendant ce temps, le blond m'a questionné :

— Ma jolie, alors, qu'est-ce qui t'as donné envie de partir avec ses quatres timbrés ?

— Ils sont pas timbrés, ai-je rétorqué avec un peu plus d'agressivité que prévu, ce qui a fait levé les yeux de Caleb rivé sur le fric vers moi.

— J't'aime bien toi en tout cas, a dit le dealer avec un sourire moqueur.

— Fous lui la paix, a assené Caleb en lui balançant l'argent au visage.

Les deux types défoncés ont regardé dans sa direction d'un air de dire que si il devenait encore violent alors ils se lèveraient -mais je ne pense pas qu'ils y arriveraient vu qu'ils sont à moitié dans le coma.

— D'accord. Vous avez c'que vous voulez, j'ai c'que je veux alors partez maintenant, a répondu Tristan. Et, bonne fin de séjour, Ely.

Puis nous nous sommes levés, Caleb a attrapé ma main et m'a entraîné vers la sortie, suivis de toute la clique.
Et Paris a fini par dire :

— T'aurais pas dû faire ça, Cal'.

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