Chapitre 18

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Pdv de Bao.
24 juillet 2019 // 14 : 08

Nous marchons tous ensemble, nos sacs sur le dos, en direction de chez Tristan.
Paris a mis sa musique à fond sur son enceinte, Laureine chante à tue-tête et Ely se moque discrètement d'elle.
Caleb, à côté de moi, n'arrête pas de me défigurer depuis que nous sommes partis. Il est étrange ces temps-ci et ça m'inquiète un peu.
Tout à coup, il m'attrape par l'épaule, m'arrêtant.

— Elle est à moi. Alors ne t'avise pas de te rapprocher d'elle, m'a-t-il dit, furax.

— Eh mec, calme toi.. Ça va pas ?

Il ne m'a pas répondu mais a serré encore plus sa poigne.

— Tu la fermes, je vais très bien ! a-t-il crié haut et fort pendant que les autres se retournaient vers nous, intrigués de sa soudaine braillante.

— Caleb, pourquoi tu fais ça ?

Aucune réponse. Juste lui attrapant le col de mon t-shirt de façon à m'effrayer.
Malgré ses gestes et son visage animé par la colère, je voyais dans ses yeux une sorte d'angoisse.

— Cal', tu ne me fais pas peur. Alors lâches moi et essayes de te calmer.

C'est c'qu'il a fait. Il m'a lâché assez violemment pour que je m'écrase au sol puis est parti d'un pas décidé et lourd, dépassant Laureine, Paris et Ely qui le regardaient avec des yeux de merlan fris.
Après m'être relevé, j'ai rejoint les trois autres pour leur expliquer qu'il fallait mieux qu'une personne rejoigne Caleb, que ça serait plus prudent. Et Paris et Laureine y sont allés.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? m'a donc demandé Ely.

— Il a pété un cable. Mais je ne sais pas pourquoi. Je m'inquiète pour lui.. Tu penses que tu pourrais lui demander ? Je crois qu'il pourrait t'en dire plus. Il fait plus confiance à toi qu'à Paris, Laureine et moi rassemblés.

— Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

— Tout d'abord, il m'a balancé au sol tout à l'heure, ensuite, il parle presque jamais à Paris et Laureine lui tape sur le système.

— Je vais essayer. Mais ça ne veut pas dire qu'il daignerait me répondre.

— Mieux vaut essayer que ne rien faire, a-t-il renchérit. En tout cas, il faut que nous rejoignons les autres chez Tristan.

Alors nous avons continué notre marché, soucieux et pris au dépourvu par cet événement si bref.

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